Ainsi, profonde, murmure une onde qu'on ne voit pas

Chapitre 4 : La rumeur approche

4371 mots, Catégorie: K

Dernière mise à jour 22/12/2020 21:09

Hello tout le monde,

voici la suite de l'histoire. On reste à New York et on repart sur de la discussion sérieuse, mais avec un peu de fluff et d'humour dedans tout de même. J'espère que ça vous plaira et n'hésitez pas à laisser des reviews, ça me fait chaque fois plaisir de vous lire !

Bonne lecture,

Hanae


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Ce fut le cœur plus léger qu'il quitta la meute pour retrouver son loup à lui. Qui l'attendait déjà au coin de la rue de leur rendez-vous. Évidemment, il fallait qu'il soit en avance. Stiles sourit en le voyant et faillit sauter de joie quand il reçut en réponse un demi-sourire. Eh bien, il semblerait que les choses changeaient réellement et pas seulement dans sa tête.


- Salut Derek, ta nuit de réflexion a été bonne ?


Sans surprise, le loup ne répondit que par un grognement. Stiles ne pouvait pas dire qu'il s'attendait à ce que soudainement le plus âgé utilise plein de mots pour exprimer ce qu'il pensait. Et s'il l'avait fait, cela aurait été trop bizarre. Le côté grognon de Derek faisait partie de sa personnalité et donc sans doute de ce qui l'avait fait tomber amoureux de lui. Dès qu'il fut assez proche, le loup tendit cependant le bras vers lui pour l'attraper par le bras et le tirer contre lui.


- Wow encore un câlin. Je pourrais m'habituer à ça Sourwolf.


Derek ne répondit pas, mais plongea son nez dans le cou de Stiles, inspirant et faisant rire le plus jeune.


- Tu me sniffes encore, est-ce que c'est vraiment une sorte de drogue ?

- Tu sens le loup.

- Oui, ce sont des choses qui arrivent quand on fréquente des loups-garous. Je sentais le loup quand je vivais à Beacon Hills et je sens le loup ici, certaines choses ne changent jamais. Est-ce que tu m'as pris dans tes bras uniquement pour vérifier mon odeur, parce que si c'est le cas, je ne suis pas certain d'en être vraiment content. J'aime bien tes câlins, Sourwolf, mais pas si c'est pour que tu vérifies mes faits et gestes, ce n'est pas la peine.

- Qui t'a pris dans ses bras ?

- Ça ne te regarde vraiment pas Derek. Tu peux me lâcher maintenant.


Derek fronça les sourcils, mais relâcha le jeune homme qui recula d'un pas, sourcils froncés également. Il secouait la tête de gauche à droite, un peu perdu et ne sachant pas vraiment comment réagir face à ça. Derek soupira.


-Stiles...

- Allons manger, j'ai trouvé un endroit qui devrait te plaire." Se contenta de répondre le jeune homme en prenant la route. Il fut arrêté par une main sur son épaule

- Stiles, je suis désolé. Tu as raison, tes fréquentations ne me regardent pas. Je n'aurais pas dû...

- Pas dû quoi ? Me faire un câlin, me renifler ? Me demander si j'avais vu d'autre loups que toi avant ?

- Tout ça. Sauf le câlin.


Cette réponse tira un sourire à Stiles malgré tout. Il se tourna vers Derek qui avait l'air réellement désolé. Stiles soupira à son tour, perdant son sourire. Manifestement, les discussions sérieuses n'allaient pas attendre le repas.


- Derek, avant de venir ici, j'ai été boire un verre avec Samantha, l'émissaire de la meute d'ici. La meute était là et j'ai fait des câlins à mes amis, c'est tout.

- Tu n'as pas à te justifier.

- Je sais. Et ce serait top que tu ne réagisses pas comme ça à chaque fois que j'ai une odeur sur moi. Je vois des gens, je fais des câlins à des gens, ce sont des choses qui arrivent.

- Je sais, j'ai juste... Mon odorat est plus développé que le tien, je sens toutes les odeurs et je me suis montré possessif envers toi. Je n'aurais pas dû.

- Possessif ?


Un hochement de tête fut la seule réponse qu'il obtint. Il eut tout de même un grand sourire puis s'approcha à nouveau du plus grand pour le serrer brièvement dans ses bras.


- Oublions ça. Allons manger.


Le prenant par la main, il le tira à travers les rues. Stiles les conduisit face à un restaurant qui affichait son appartenance au bio et à la cuisine saine. Derek fronça les sourcils.


- Est-ce que c'est un truc vegan ? Parce que je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée.

- Non non non, je t'assure, il y a de la viande, tu vas aimer, je te promets.


Face au regard noir de Derek, il continua.


- Fais moi confiance un peu. Je te promets que c'est de la bonne nourriture. Je te connais assez bien pour ne pas t'emmener dans un truc où tu n'aimeras pas la nourriture. Si tu ne me fais pas confiance, on peut aller ailleurs, mais je serais très triste de ce manque de confiance et j'aurai des sourcils inversés pendant tout le reste de la journée, regarde mes sourcils inversés.


Le plus âgé leva les yeux au ciel avant d'entrer dans le restaurant, traînant Stiles derrière lui espérant ainsi le faire taire. Peine perdue.


- Non mais vraiment, je sens que tu n'as pas envie, allons ailleurs, je ferai un effort pour mes sourcils inversés, je ne veux pas que tu sois de mauvais poil à cause de moi ou que tu ai l'impression que je ne prends pas soin de toi ou...


Derek s'arrêta net se retourna vers Stiles, se penchant vers lui pour poser ses lèvres sur les siennes, le faisant taire.


- Je te fais confiance. Mangeons ici. Si ce n'est pas bon, je me vengerai juste.

- ... Deal. Mais je te jure que tu vas aimer. Promis. Mais comment est ce que tu vas te venger si tu ne trouve pas ça bon ? Je ne veux pas mourir, je suis bien trop jeune pour mourir et tu tiens à moi, tu l'as dit hier donc tu ne peux pas me tuer pour te venger...


Derek posa sa main sur la bouche du jeune homme pour le bâillonner.


- Tu as réservé ?


Stiles secoua la tête de gauche à droite puisque Derek n'avait pas retiré la main de sa bouche. Il avait un peu l'impression d'être un gamin trop bruyant que l'on réprimande et soudain, il se sentit d'humeur joueuse. C'était sans doute un peu dangereux connaissant l'homme face à lui, mais il avait trop envie d'essayer. Il entrouvrit un peu les lèvres, juste pour laisser passer sa langue et lécher les doigts à sa portée. Le regard brûlant qu'il reçut en retour le fit frissonner, mais également hausser un sourcil. Derek ferma les paupières et retira sa main avant de se pencher pour lui murmurer à l'oreille.


- As-tu conscience de jouer avec le feu ?

- Totalement. Mais tu me connais, je me fourre toujours dans des ennuis pas possibles et j'en ressort toujours. Je pense que je peux gérer cette situation.

- En es-tu vraiment sûr ?

- ... Oui ?

- Je vois.


Sans ajouter un mot de plus Derek s'installa à une table libre entraînant Stiles à sa suite. Celui-ci avait un sourire un peu incertain mais plutôt fier de lui. Une fois installé, il conseilla plusieurs plats au loup. Cet endroit était un de ses endroits favoris de la ville. Certes, ils y servaient de la nourriture saine, mais elle n'en était pas moins copieuse et délicieuse. Parfois un peu particulière, mais cela permettait de découvrir de nouveaux goûts. Lorsque la serveuse vint prendre leurs commandes, Stiles prit un de ses plats favoris et étonnement Derek suivit ses précédentes indications pour commander son plat. Dès qu'ils furent servit, Stiles entama la conversation sérieuse qu'ils ne manqueraient pas d'avoir aujourd'hui, c'était par ça qu'ils se voyaient après tout.


- Alors... J'ai réfléchi. À hier, à toi... À ce qu'il s'est passé entre nous et à ce que ça implique. Lorsque je suis parti de Beacon Hills, j'avais vraiment besoin de m'éloigner. Après le Nogitsune et le mort d'Allison et Aiden, par ma faute, je ne pouvais pas rester.

- Ce n'était pas...

- Laisse moi parler Derek. S'il te plaît.


Derek hocha la tête et Stiles reprit.


- Je sais que ce n'était pas ma faute, mais celle du Nogitsune, mais si je ne l'avais pas laissé faire, tout cela ne serait pas arrivé. Je travaille sur ma culpabilité, je vais encore avoir besoin de temps pour passer au-dessus. Mais j'avais besoin de partir. De m'éloigner du surnaturel. Bon, ça n'a pas vraiment marché puisque ici je suis devenu pote avec la meute, et l'émissaire, mais bon. Samantha m'a dit quand je suis arrivé que j'avais le potentiel pour être émissaire, alors j'ai bossé cela avec elle. La partie m'éloigner du surnaturel n'a pas été d'un grand succès, mais le fait de m'éloigner de la ville et de vous a aidé, je pense. Même si vous m'avez manqué à chaque instant, tous.

- Même moi ? Sourit le loup.

- Oui, même toi. Je me suis rendu compte en m'éloignant, à quel point je tenais à chacun d'entre vous. Derek, je sais qu'on a jamais été vraiment proche, mais tu m'a manqué autant que tout le monde. Mes sentiments pour toi ont évolué depuis notre première rencontre. On est devenu amis, c'est sûr, mais il avait cette espèce de boule de chaleur en moi quand je pensais à toi en étant ici. Je ne voulais pas y penser parce que ça impliquait trop de choses.

- Comme quoi ?

- Tu es un loup, je suis humain. Et j'ai été possédé par l'esprit d'un renard maléfique pendant un temps. Les loups et les renards ne s'entendent pas vraiment dans la nature. Tu es puissant, je ne le suis pas. Nous sommes deux hommes. Tu as été un alpha, tu es maintenant un bêta. On fait vaguement partie de la même meute, mais je ne savais pas – et je ne sais toujours pas – à quel niveau se situaient notre appartenance respective à la meute. Tu passes ton temps à me grogner dessus, à me lancer des regards noirs ou désespérés et à me plaquer contre des portes ou des murs en me menaçant. Et je passe mon temps à chercher les ennuis, ce qui manifestement t'as toujours embêté. Je comprends, mais tout ça... Je ne pouvais pas gérer tout ça avec mes sentiments envers toi. C'était trop. Alors je n'y ai pas trop pensé. Jusqu'à hier soir.

- Tu y as vraiment réfléchi, n'est-ce pas ?

- Bien sûr. Pensais-tu que j'allais juste rester sans réfléchir alors qu'on s'est fait un câlin et qu'on s'est embrassé ? Tu sais comment je suis ? Mon cerveau ne s'arrête jamais de fonctionner.

- J'ai cru comprendre ça oui.

- Quand je suis arrivé ici, je ne pouvais pas penser à toi. J'avais trop de choses négatives dans la tête. J'avais toujours l'impression que si je fermais les yeux le Nogitsune allait revenir. Je ne dormais pas et j'étais épuisé constamment. Je ne pouvais pas t'ajouter à mes pensées sinon je serais devenu fou. Mais hier, quand je t'ai vu dans le bar, j'ai compris que je devrais y réfléchir vraiment. Et puis, tu m'as dit que tu tenais à moi. Et tu m'as fait un vrai câlin. Et je t'ai embrassé. C'était beaucoup en un seul soir, beaucoup plus que depuis qu'on se connaît.


Derek hocha la tête, il était d'accord avec ça. Ses réflexions l'avait menée là aussi à un moment donné. Il invita cependant Stiles à continuer.


- J'ai discuté avec Samantha ce matin et elle m'a dit ce dont je ne voulais pas me rendre compte. Il est temps pour moi de revenir à Beacon Hills. Pour Scott et la meute, pour mon p ère, mais aussi pour toi. Tu me manques vraiment, même la partie regards noirs et plaquage contre les portes.

- Vas-tu me dire que tu aimes ça ?

- Eh bien, il se trouve que... Ce n'est pas le sujet. Je disais donc qu'il était temps pour moi de revenir. Samantha savait depuis le début que je choisirais la meute de Beacon Hills pour devenir son émissaire, même moi, je ne le savais pas, pas vraiment. Je pense qu'au fond de moi, je le savais, mais que je ne pouvait pas m'en rendre compte. Ça a toujours été vous et il n'est pas question que je sois émissaire pour un autre alpha que Scotty évidemment. Mais il a fallu que tu sois là pour que je puisse m'en rendre compte alors je pense que c'est vraiment une bonne chose que tu sois là. En plus du fait que je sois vraiment content de te voir.

- J'ai pu me rendre compte de ça effectivement.

- Hier soir... Je ne sais pas comment on en est arrivé là, mais je ne regrette pas du tout. Je t'aime bien, genre vraiment beaucoup et j'aime vraiment bien quand tu me fais des câlins, même si j'aimerais bien que tu me sniffes pour mon odeur et pas celle des autres...

- Je pense que je peux faire ça. J'aime ton odeur.

- Et je... Quoi ?

- Quoi, quoi ?

- Tu peux répéter ça ?

- Je pense que je peux faire ça.

- L'autre chose que tu as dite.

- J'aime ton odeur.

- Tu... Okay, je pense que je peux vivre avec ça. OK. Je ne m'y attendais pas, mais, ça me va. Vraiment.

- Stiles, hier quand tu as dit que les loups se droguaient aux odeurs ce n'était pas vrai, mais ce n'était pas complètement faux non plus. Tu sais que notre odorat est plus sensible que le vôtre, et donc nous sommes plus sensibles aux odeurs que vous. J'aime ton odeur depuis un certain temps.

- Est-ce que c'est pour ça que tu passes ton temps à me plaquer contre des portes ?

- Entre autres.

- Entre aut... Tu sais que tu vas devoir m'expliquer ça, n'est-ce pas ?

- Bien sûr, mais peut-être que nous pourrions finir de manger avant ?

- Oh non non, il faut que tu goûtes les desserts, ici ils sont merveilleux ! Tu me fais confiance ?

- Je ne suis pas certain que c'est une bonne chose dans le cas présent, mais oui, je te fais confiance.

- Parfait, je reviens !


Stiles bondit de sa chaise pour glisser un papier à la serveuse, conscient que même s'il avait chuchoté, Derek aurait pu l'entendre. Maudits Loups-garous. La serveuse, si elle fut surprise du moyen employé, hocha cependant la tête en souriant. Quelques minutes plus tard, elle revenait pour les débarrasser et apporter une assiette remplie de différents gâteaux et cookies, ainsi que de la crème glacé. Derek haussa un sourcil interrogatif.


- Des cookies et de la glace, vraiment ?

- Je te jure, ce sont les meilleurs cookies de la ville. Et la meilleure glace aussi, je pense.

- Je sens comme un piège dans ta voix, mais je ne détecte pas de mensonge.

- Je ne te mens pas, je te le jure. Goûte et tu verras bien par toi-même.


Un peu intrigué, le loup prit un cookie et croqua dedans. Il était effectivement excellent. Lorsqu'il releva les yeux vers le plus jeune, celui-ci avait un gros sourire ravi. Derek posa le cookie.


- Quel est le piège ?

- Pas de piège, je te promets. Mangeons ce dessert.


À son tour, il prit un cookie pour le grignoter d'un air ravi. Derek lui lança un regard indéfinissable avant de continuer à manger, reprenant la discussion plus sérieusement et se promettant qu'il allait avoir la fin de l'histoire par rapport à ce dessert plus tard.


- Je ne peux pas dire que je ne comprends pas les raisons qui t'ont poussé à partir. Je serais bien mal avisé de te reprocher cela alors que je suis moi-même parti de Beacon Hills plusieurs années.

- Après l'incendie...

- Oui, mais ça ne change rien au fait que je comprends tes raisons. C'est d'ailleurs pour ça que je ne t'ai pas suivi et que j'ai empêché les membres de la meute de le faire. Tu avais besoin de temps avant de pouvoir revenir.

- Pourtant, tu es là pour me ramener.

- Je suis là parce que je m'inquiétais du fait que ça fasse si longtemps que tu sois parti. Et parce que tu me manquais. Tu disais tout à l'heure que tes sentiments envers moi avaient évolué. C'est le cas pour moi aussi. C'est vrai que lorsqu'on s'est rencontré, je te considérais juste comme une extension chiante de Scott, mais il m'est bien vite apparu que tu étais bien plus que ça. Je te l'ai dit hier, tu es essentiel à la cohésion de la meute et on est vite perdu sans toi.

- Je ne suis pas contre que tu me répètes ça souvent.

- Aussi souvent que nécessaire. Il y a aussi ton odeur. C'est elle qui l'a attiré vers toi les premières fois.

- Qu'est-ce que mon odeur a de particulier ?

- Je ne peux pas l'expliquer, c'est juste. Elle m'attire comme un aimant. C'est grâce à elle, je pense, que j'ai commencé à penser à toi autrement que comme un ado tout juste bon à chercher des emmerdes.

- Merci mon odeur, du coup ?

- Si tu veux. Mais ne crois pas qu'il y a juste ton odeur qui m'attire. Au fur et à mesure des mois, je me suis rendu compte que tout m'attirait chez toi. Tu parlait tout à l'heure de toutes nos différences, elles me sont apparues aussi, manifestement. Mais elles ne doivent pas être un frein.

- Un frein à quoi ?

- Notre relation. Si tu veux.

- Quelle relation ?

- Celle que tu veux.

-Qu'est-ce que tu veux toi, Derek ?

- Toi.

- Je n'arrive pas à déterminer si cette réponse est claire ou complètement obscure.

- Je ne pense pas pouvoir faire plus clair.

- Tu veux qu'on soit en couple ?


Derek hocha la tête en avalant le dernier morceau de gâteau alors que Stiles finissait sa part de glace d'un air quelque peu perdu. Pourtant, lorsqu'il vit que Derek avait fini sa part de dessert, son sourire ravit refit place sur ses lèvres. Derek leva les yeux au ciel.


- Vas-tu me dire enfin ce qu'i propos de ce dessert maintenant ?

- Tu te souviens hier quand on a parlé du fait que les loups pouvaient manger des mouches ?

- Je ne mange pas de mouches.

- Eh bien en fait si, tu viens d'en manger. Plein. Ces cookies étaient aux insectes.

- Tu te fous de moi.

- Pas du tout. Écoute mon cœur, tu verras si je mens.

- Tu m'as fait manger des mouches ? Vraiment ?


Derek fit luire ses yeux rapidement en fronçant les sourcils. Stiles eut simplement un sourire plus grand.


- Tu ne peux pas dire que tu n'as pas aimé ça, ces cookies étaient délicieux.

- Tu vas me payer ça, tu en es conscient ?

- Oui très, mais tu ne vas pas me faire de mal, tu viens de dire que tu tiens à moi.


Le loup soupira. Il ne pouvait pas nier que Stiles avait de la suite dans les idées, comme d'habitude. Mais des mouches, sérieusement ? Il n'essaya pas d'arrêter Stiles quand ce dernier paya la note, il lui avait promis qu'il la lui laisserait pour aujourd'hui. Une fois sorti, le plus jeune se tourna vers lui.


- Je sais que tu veux te venger, mais est-ce que ça peut attendre la fin de notre conversation sérieuse ?

- Je ne pensais pas faire autrement.

- Est-ce que veux qu'on se balade ou on va chez moi, j'ai un petit appartement si on veut être tranquille. Ou là où tu dors quand tu es ici, sauf si c'est dans une tanière, ou...

- Arrête de stresser Stiles, je ne vais pas te manger. Où veux tu aller ?

- Chez moi... ?

- Ça me va.


Malgré ce que le loup venait de lui dire, le jeune homme stressait un peu et il savait que son ami le savait – maudits pouvoirs surnaturels. Il ne pouvait pas s'en empêcher, il y avait une grosse différence entre discuter autour d'un repas dans un lieu public et discuter dans un appartement privé. Pourtant, le futur émissaire n'avait pas envie de continuer cette discussion dans un lieu public et il avait très envie de refaire un câlin – voire plusieurs – au loup. Mais c'était un peu trop nouveau pour lui. Il avait été en couple avec Malia alors qu'il était encore à Beacon Hills et il avait eu quelques relations courtes et sans importance ici à New York, mais c'était complètement différent avec Derek pour la simple et bonne raison que c'était Derek. De manière générale, il stressait de comment se comporter avec lui, en tant qu'ami ou simple connaissance, mais alors en tant que petit ami ? Il n'en avait pas la moindre foutue idée. Il transpirait le stress à au moins deux kilomètres à la ronde et Derek, n'en pouvant plus, s'arrêta.


- Stiles, si ça te stresse tant on peut juste rester à l'extérieur ou aller boire un café.

- Non, je veux ça. J'ai juste...

- Quoi ?

- Je ne sais pas comment me comporter avec toi.

- C'est nouveau ça ?

- Non pas vraiment, mais d'autant plus depuis... Hier ? Aujourd'hui ? Tu ne peux pas dire que rien n'a changé.

- Rien change dans la manière dont tu es avec moi.

- Bien sûr que si. Tu n'es pas ce qu'on peut appeler un petit ami ordinaire. Je ne me vois pas te tenir la main ou être bras dessus, bras dessous avec toi, ou ce genre de chose.


Derek sourit sans répondre, attendant la suite qui ne manqua pas de venir.


- Je ne sais pas ce qu'il se passera si je t'embrasse en pleine rue ou ce genre de choses...

- Que s'est-il passé hier quand tu m'as embrassé ?

- ... Tu m'as embrassé en retour.

- Exactement. Tu as ta réponse.

- Ça ne répond pas au reste.

- Je ne suis pas du genre se tenir la main ou ce genre de chose, mais tu le savais sans que je te le dise.

- Mais...

- Juste, sois comme d'habitude, Stiles. Je ne vais pas te manger et je ne vais rien te faire que tu n'a pas envie que je fasse. Tu peux juste être aussi toi que d'habitude et ça conviendra très bien. Je t'aime bien au naturel, pas besoin d'essayer de faire semblant d'être quelqu'un d'autre, je le saurai tout de suite.

- Facile à dire... Marmonna le jeune homme.

- Parle-moi de la meute.

- Tu veux vraiment ? Bon. Je sais que tu les as rencontrés, Samantha me l'a dit ce matin. C'est vrai que quand tu arrives sur le territoire d'une autre meute, tu dois aller te présenter à eux ?

- Oui.

- Bon, alors c'est cool que tu l'ai fait ça aurait été dommage que tu te fâches avec mes amis, j'aurais encore été dans une situation impossible à régler. Ce que je voudrais éviter puisque je suis ici pour m'éloigner des ennuis. Bon peut-être que devenir amis avec la meute sur place n'était pas la meilleure idée pour éviter les ennuis, mais au moins il n'y a pas de Nemeton par ici. Et peut-être que je suis un aimant à loups-garous ? Ou à surnaturel ? Ça expliquerait pourquoi mon meilleur ami est un loup-garou, mon copain est un loup-garou, mes amis sont des loups-garous, coyote-garou, kitsune ou Banshee. Je suis foutu hein ?

- Tu es émissaire, ça ne me paraît pas improbable.

- Que je sois foutu ?

- Que tu sois un aimant à surnaturel.

- Oui ça fait sens maintenant que tu le dis, j'aurais dû y penser moi-même, j'ai un peu la tête ailleurs pour l'instant. Bon, je parlais de la meute. Que dire sur eux. Il y en a comme toi, grognons et grognant. Mais aucun ne l'est autant que toi si ça peut te rassurer. Je me suis demandé quand même si c'était un point commun à tous les loups, à part Scotty, mais après, j'ai rencontré Clara. C'est sans doute son odeur à elle que tu as senti sur moi tout à l'heure, on se fait plein de câlins, mais c'est tout à fait amical. Elle est amoureuse de David, un autre gars de la meute, même si elle ne veut pas s'en rendre compte. Elle y viendra un jour, ou David fera le premier pas, ce qui serait bien aussi, ils sont vraiment mignons ensemble. Mais en tout cas, tu n'as pas à t'inquiéter de son odeur sur moi, elle est comme ma petite sœur, c'est juste qu'elle est très tactile et que manifestement, je suis un humain très confortable.


Un grognement sourd l'interrompit et il sourit à l'intention de son loup grognon avant de continuer.


- T'en fais pas Sourwolf, désormais mon confortable corps t'est réservé. Bon, je continuerai à faire des câlins aux gens en fait. Surtout à la meute, genre quand je devrai leur dire au revoir. Tu ne pourras pas empêcher ça, je suis navré, mais tu auras un câlin supplémentaire pour me faire pardonner si tu veux. Et... Oh, on est arrivé !

- Dieu merci.

- C'est toi qui m'as demandé de parler rappelle-toi.


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à la semaine prochaine et joyeuses fêtes !

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