Ainsi, profonde, murmure une onde qu'on ne voit pas

Chapitre 5 : L'écho la redit

7458 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 25/12/2020 01:37

Bonjour tout le monde,

Voici le chapitre 5 avec un peu d'avance parce que c'est Noël et que je veux vous faire plaisir. J'espère que ce chapitre tout en douceur vous plaira. N'hésitez pas à laisser vos impressions et remarques en commentaire, ça me fait toujours super plaisir !

Bonne lecture,

Hanae


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Ils montèrent tous les deux jusqu'à l'appartement de Stiles. Une fois la porte refermée, l'hyperactif se tourna vers Derek.


- Tu devais me parler de pourquoi tu me plaque contre les portes.

- Vraiment ?

- Oui, tu as dit que tu me dirais pourquoi tu aimes tant me plaquer contre les surfaces verticales.


Soudain, Derek était tout proche de lui et un instant plus tard il était plaqué contre la porte qu'il venait de fermer, le loup-garou collé à lui. Il émit un gémissement de surprise, faisant sourire Derek, qui effleura ses lèvres des siennes. Aussitôt, Stiles les entrouvrit, mais Derek n'alla pas plus loin que ça. À la place, il glissa son visage dans le cou du jeune homme qui haleta. Le brun déposa quelques baisers sur la peau tendre avant de remonter vers l'oreille du plus jeune.


- Ton odeur me rend fou et te plaquer contre des portes me donne l'occasion d'entre proche de toi. Physiquement proche de toi. Toute ton attention est centrée sur moi, complètement. En plus, tu ne peux plus bouger.

- Espèce de sadique.

- Tu adores ça.

- Est-ce que tu ne voudrais pas...

- Quoi ? Que veux-tu Stiles ?

- ... M'embrasser ? S'il te plaît ?


Obéissant Derek fit glisser ses lèvres jusqu'à celles du plus jeune avant de les déposer sur les siennes et d'entamer un baiser qui les laissa tous les deux haletants. Derek y mit fin et recula d'un pas.


- Wow. Je pense que je ne m'habituerai jamais.

- À quoi ?

- À toi m'embrassant comme ça. Tu as l'air d'un homme froid et grognon mais ce n'est vraiment pas le cas n'est-ce pas ?


Derek ne répondit pas, il n'en avait pas besoin. Stiles se passa la main dans les cheveux, un peu incertain.


- On est en couple donc... qu'est-ce que ça implique ?

- Que veux-tu dire ?

- Notre relation n'est pas la même que lorsque je suis parti, manifestement. Qu'est-ce que ça implique pour nous ? Pour la meute ?

- Ça ne change rien.

- Tu vas juste continuer à te comporter avec moi comme avant et pareil pour moi ?

- Non. Ce n'est pas ce que je veux dire.

- Il va falloir t'exprimer un peu plus clairement que ça Sourwolf.

- On va se comporter différemment l'un envers l'autre, mais ça ne va rien changer pour la meute. Pour nous, j'imagine que ça va juste être différent. Je ne vais pas arrêter de t'engueuler quand tu fais des conneries quatre fois plus grosses que toi et je vais définitivement continuer à te plaquer contre des portes, surtout en sachant que tu apprécies ça au moins autant que moi, mais on va évoluer. On l'a déjà fait.

- J'imagine que je peux vivre avec ça. Je n'ai pas l'habitude... J'ai été amoureux de Lydia presque toute ma vie, j'ai eu une relation avec Malia et puis quelques-unes ici et... Ne grogne pas, ce n'était rien de sérieux, c'est juste... Je n'ai pas d'expérience.

- Tu n'en a pas besoin.

- Est-ce que tu vas parler plus maintenant qu'on est en couple.

- Non.

- Tu sais que les couples qui fonctionnent le mieux sont ceux qui parlent. Ceux qui ne parlent pas son voué à disparaître. Ce n'est pas moi qui le dit, il y a des études scientifiques et véridique à ce propos.

- Tu parles assez pour deux.

- Je parle assez pour nous deux de manière générale, mais peut-être que pour le bien de notre relation, il faudrait que tu parles un peu plus. Je n'ai vraiment pas envie que ça foire, je tiens vraiment à toi.

- Ça ne foirera pas, je te le promets.

- Tu vas parler plus ?

- On verra.


Ravi d'avoir au moins obtenu cela, Stiles adressa un large sourire au plus vieux avant de se laisser tomber sur le lit. Derek ne bougea pas d'un poil lorsque Stiles passa à côté de lui, pas plus que lorsqu'il s'affala comme l'adolescent qu'il était encore un peu. Ce ne fut que lorsqu'il sentit la main de son ami tirer la sienne qu'il se mit en mouvement. Suivant l'envie manifeste du plus jeune a le savoir au même endroit que lui, il s'avança a son tour vers le lit dans le but de s'installer à côté de l'émissaire, mais soudain une idée lui traversa l'esprit. Il se laissa à son tour tomber sur le lit, au-dessus du plus jeune, se retenant de ses bras pour ne pas l'écraser complètement. Stiles eut un petit rire un peu incertain.


- Je ne vais pas me plaindre de t'avoir là, mais ce n'est pas ce que j'avais prévu pour continuer notre conversation.

- N'a-t-on pas fini de parler ?

- On doit encore parler de mon retour.

- Tu reviens quand tu es prêt, c'est tout. Qu'est-ce qu'il dire de plus ?

- Je ne sais pas, je pensais que tu voulais que je revienne avec toi dans quelques jours, quand tu repartirais.

- Je repars dans quelques jours ?

- Je ne sais pas Derek, c'est ce que j'imaginais. Tu peux rester autant que tu veux, je ne vais certainement pas me plaindre, mais la meute n'a pas besoin de toi ? Je veux dire, je sais que tu n'est pas l'alpha, mais tu l'as été et tu es quand même de bon conseil quand tu ne grognes pas contre tout le monde.

- Scott peut se débrouiller sans moi.

- Sans toi et sans moi ? Je ne suis pas aussi sûr que toi qu'il puisse se débrouiller sans son cerveau et ses muscles. Il risque d'être un peu perdu, même s'il a Isaac et Lydia, ce n'est pas pareil. Peut-être que...


Derek se pencha pour embrasser le plus jeune, qui glissa ses bras dans la nuque du plus âgé pour répondre au baiser avant de le repousser pour continuer sa phrase comme s'il n'avait jamais été interrompu.


- ...Je devrais appeler pour voir si tout va bien. Je suis sûr qu'il va arriver à un truc terrible si aucun de nous n'est là. Ils vont trouver des vampires ou une autre créature terriblement diabolique et ils vont être dans une merde plus profonde que jamais auparavant.

- Stiles, ils vont aller très bien. Scott a mon numéro si jamais. Il m'appellera en cas de besoin.

- Mmmmh... Mais si le vampire vole son téléphone et t'appelle à la place de Scott en imitant sa voix pour te dire que tout va bien, tu risqueras de te faire prendre et ce sera quand même des emmerdes totales pour tout le monde, toi et moi y compris.

- Je ne suis pas certain de suivre tes pensées.

- Tu devrais être habitué au fil de mes pensées depuis le temps. Tu n'as jamais essayé de comprendre comment je fonctionnais ? Je ne pense pas qu'il y ait un mode d'emploi, mais sans doute que mon père ou Scott pourrait t'aider pour cela. Je devrais pouvoir aussi théoriquement, mais parfois mon propre cerveau me parait bien compliqué. Mais voilà un chouette projet, écrire un mode d'emploi du fonctionnement d'un Stiles. Ce sera utile pour plein de monde en vrai, je devrais vraiment faire ça. Est-ce que tu...

- Bien sûr, je devrais demander à ton père. Bonjour Shérif, est-ce que vous auriez le mode d'emploi du fonctionnement de votre fils avec qui je dors ?

- Tu n'es peut-être pas obligé de lui dire qu'on dort ensemble. D'ailleurs, on n'a pas dormi ensemble. Est-ce qu'on peut dormir ensemble cette nuit ?


Seul un grondement lui répondit. Stiles ne savait vraiment pas si cela signifiait oui ou non.


- Est-ce que tu veux dormir avec moi ? Parce que je ne veux pas te forcer du tout et je comprendrais que tu ne veuilles pas dormir avec moi et que c'est trop tôt, après tout, on est ensemble depuis juste quelques heures et c'est sans doute un peu trop peu pour partager un lit. Je dois me calmer, je m'emballe beaucoup trop à propos de tout ça.

- Je veux dormir avec toi.

- Vraiment ?

- Oui, vraiment. Et non ce n'est pas trop tôt.

- Est-ce que tu veux faire une sieste maintenant ? Comme je te l'ai dit plus tôt je ne dors pas très bien la nuit alors généralement je fais des siestes durant mes jours de congé, mais je comprendrais que tu ne veuille pas, peut-être que les loups ne font pas de siestes et que tu dors très bien et que tu n'as pas du tout envie de passer la moitié de ton après-midi dans le même lit que moi à le regarder dormir.


Soupirant, Derek se releva et Stiles referma aussitôt la bouche, à moitié persuadé que Derek allait juste le planter là. Ce dernier se contenta d'enlever ses chaussures avant de retirer celles de Stiles. Il grimpa sur le lit, tirant le plus jeune pour que celui-ci se trouve dans le bon sens et s'installa dans le dos de l'hyperactif, l'entourant de ses bras et posant son menton sur son épaule.


- Dors. Je veille sur ton sommeil.

- Merci Derek.


Le plus jeune bougea un peu, cherchant une position confortable, mais bientôt le loup perçut sa respiration ralentie. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour s'endormir. Il était clairement épuisé et si la présence de Derek pouvait lui permettre de récupérer un peu, le loup en était content. Il embrassa la nuque du plus jeune avant de fermer les yeux à son tour. Il n'avait pas prévu de s'endormir, portant, lorsqu'il ouvrit les yeux, la lumière avait baissé et Stiles n'était plus contre lui. Il allait se relever sur un coude pour voir où était le jeune homme lorsqu'un flash le fit cligner des yeux. Il gronda vers la lumière vive qui provenait du téléphone de Stiles, qui le tenait, un grand sourire plaqué sur les lèvres. Le brun grogna à nouveau.


- Qu'est-ce que tu fais ?

- Je prends des photos de toi, évidemment. Tu étais vraiment mignon. J'ai eu un peu de mal à sortir de tes bras, parce que manifestement, je fais un nounours acceptable, voire très acceptable, mais je ne t'avais jamais vu si apaisé, alors je devais immortaliser le moment.

- Efface les photos.

- Pas question, tu es mon petit ami alors j'ai le droit de prendre des photos de toi, même quand tu dors et de les garder. Je vais sans doute en mettre une en fond d'écran. Et tu ne pourras rien dire. Par contre si tu veux, tu pourras en faire de même avec moi. Mais ne prends pas des photos ridicules d'accord ?

- Si tu prends les photos que tu veux de moi, je prendrai les photos que je veux de toi, même les plus ridicules.

- J'imagine que je pourrai juste rentrer dans ton téléphone pour les supprimer. Je suis plus doué que toi avec la technologie. Tu ne peux pas me battre sur mon propre terrain Sourwolf.

- Mais je peux te battre sur le mien.

- Que... ?


Le plus âge se relava a moitié juste pour pouvoir attraper Stiles par le bras et le tirer à nouveau sur le lit. Ce dernier n'en lâcha pas son téléphone pour autant, cherchant juste à le mettre hors de portée de Derek. Dès que les genoux de Stiles touchèrent le matelas, Derek s'arrangea pour le faire tomber sur le lit et se plaça au dessus de lui. Ses mains glissèrent sur les bras du plus jeune, jusqu'à bloquer ses poignets de part et d'autre de sa tête. Une de ses jambes se faufila entre celles de l'adolescent, entrouverte et il plongea la bouche dans son cou pour déposer une myriade de baisers sur la peau pâle. Il remonta ensuite vers l'oreille du plus jeune, murmurant.


- Je suis certain que je peux te convaincre de supprimer ces photos.

- Je suis sûr du contraire, je tiens très fort à garder ces photos.


Derek glissa ses doigts jusqu'à ceux du jeune homme, envoyant le téléphone plus loin sur le lit, malgré la réticence du plus jeune a le lâcher. Il vint lui lécher les lèvres, quémandant l'ouverture de ces dernières, ce qu'il obtint sans aucune résistance. Pourtant, il ne l'embrassa pas, pas encore. À la place, il murmura à nouveau.


- Supprime les photos.

- Jamais.

- Si tu veux mes lèvres, tu le feras.

- Je veux toujours t'embrasser, mais je ne supprimerai pas les photos. Tu as autant envie que moi de ce baiser.

- J'ai plus de résistance que toi.

- En es-tu certain ? Interrogea le jeune homme en relevant les hanches vers celles de Derek avec un sourire mutin.


Derek gronda. Il ne pouvait pas dire qu'il ne l'avait pas cherché, mais il ne pensait pas que le jeune homme allait faire cela. Il remonta sa jambe entre celles du plus jeune, grondant toujours et ses yeux brillèrent dans la pénombre qui s'était installée dans la chambre. Il laissa à nouveau ses lèvres parcourir le cou du plus jeune, ses crocs pointant entre ses lèvres. Cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps de perdre le contrôle de sa transformation lors d'une relation. Depuis ses 17 ans, alors qu'il apprenait encore à contrôler ses pouvoirs de loup. Mais Stiles, son odeur, son envie... Il ne pouvait pas résister. Le jeune homme non plus manifestement puisqu'il gronda en réponse au grognement de l'homme sur lui. Derek se redressa un peu, se forçant à se calmer. Il ne voulait vraiment pas que ça dérape maintenant, si tôt. Il l'avait dit la veille à Stiles, il ne voulait pas que ça se passe comme ça, sur un désir soudain, même si l'envie était présente pour tous les deux. Il relâcha les poignets du jeune homme et se laissa tomber à ses côtés avec un soupir. Stiles répondit à son soupir avant de se tourner vers lui, caressant son visage avec un sourire un peu incertain.


- Tu ne veux pas ?

- J'en meurs d'envie, Stiles.

- Mais ?

- Mais comme tu l'as dit, cela fait très peu de temps que nous somme ensemble. Je veux prendre notre temps. Je ne veux pas qu'on se saute dessus comme des bêtes affamées. Je veux faire les choses bien.

- Tu fais les choses bien.

- Tu ne comprends pas. Si je cédais à mon envie maintenant, j'aurais l'impression de...


Il s'interrompit, fermant douloureusement les yeux. Il ne voulait pas penser à tout ce que ça impliquait. Stiles finit pour lui, comme s'il avait lu dans ses pensées.


- Tu aurais l'impression de profiter de moi et de ma jeunesse comme Kate l'a fait avec toi par le passé. C'est mon esprit qu'on dit labyrinthique, mais le tien n'est pas mal non plus à ce niveau. Tu te tortures pour rien Derek, je ne suis pas toi et tu n'es certainement pas cette connasse psychotique morte.


Le loup ne répondit rien. Conscient de ses difficultés, à évoquer cette partie de sa vie, le plus jeune n'insista pas. Il se blottit simplement contre le loup, fermant à nouveau les yeux et son souffle s'apaisant encore une fois. Le loup sourit et l'embrassa sur le front. Ils restèrent silencieux un long moment avant que Derek ne reprenne la parole.


- Est-ce que tu comptes manger ce soir ou tu vas juste te rendormir comme ça ?

- Je n'ai rien contre me rendormir contre toi, mais je comptais nous faire à manger.

- Tu veux faire la cuisine ?

- Je ne suis pas seulement un ado hyperactif, j'ai aussi une grande expérience dans le fait de faire la cuisine. Mon père n'est pas vraiment un bon cuisinier alors après la mort de ma mère j'ai pris ça en main. Je suis devenu plutôt bon, je t'assure. Laisse-moi juste encore une minute contre toi. Tu fait un doudou complètement acceptable toi aussi.


Ne sachant pas s'il devait prendre ça pour un compliment ou pas, le loup ne répondit rien, passant juste ses bras autour de l'émissaire pour le rapprocher de lui. La minute passa sans que ce dernier ne bouge et ce ne fut finalement qu'une petite demi-heure plus tard qu'il se releva, après avoir embrassé la joue du loup face à lui.


- Repose-toi si tu veux, je te dirai quand c'est prêt.


Pour seule réponse, Derek se leva à son tour. Pas question qu'il laisse Stiles préparer à manger sans aider ou au minimum rester à ses côtés. Il le retrouva dans la cuisine où ce dernier sortait déjà les ingrédients des placard et du frigo. Le loup l'observa un moment avant que le jeune homme ne se rende compte qu'il était dans la pièce. Il lui adressa un sourire éclatant.


- Tourte à la viande, ça te convient ? Il y a une sauce aux légumes avec et en dessert, j'ai fait de la mousse au chocolat, si ça te vas. Je ne savais plus vraiment ce que tu aimais en dessert et peut-être qu'en fait, tu ne peux pas manger de chocolat. C'est mauvais pour les chiens alors que peut-être, c'est aussi mauvais pour les loups-garous ? Je peux trouver autre chose, je dois avoir de la glace aussi si jamais.

- Je peux manger du chocolat.

- Oh ? Très bien alors, ce sera la mousse au chocolat. Tant mieux parce que j'en ai fait un peu trop et je ne la mangerai sans doute pas tout seul. Et si tu m'avais dit que c'était mauvais pour les loups, je n'aurais même pas pu la donner à la meute et tout ce bon chocolat aurait été perdu.

- Arrête de stresser.

- Je ne stresse pas, je suis normal là. Tu te rappelles, hyperactif moulin à paroles ici.

- J'entends ton cœur.

- Tu devrais arrêter d'utiliser tes super pouvoirs de loup sur moi, c'est un peu de la triche.

- Je ne fais pas exprès d'entendre ton cœur.

- Tu pourrais ne pas l'écouter.


Le loup eut un demi-sourire sans répondre. Il n'était pas certain qu'il pouvait ne pas écouter le cœur de Stiles. C'était comme son odeur, il ne pouvait pas s'empêcher de la sentir, de la humer. L'étudiant secoua la tête en voyant son loup perdu dans ses pensées. Il ne le poussa pas à en dire plus. Il commença juste à préparer à manger. Après quelques instants, le corps du loup vient se coller à son dos, ses bras entourant sa taille. Il arrête de couper les légumes pour poser sa tête sur l'épaule derrière lui et ses mains sur celles se trouvant sur son ventre. Il pourrait rester là durant des heures si ce n'est son ventre qui grogne pour marquer son impatience. Cela tire un rire à Derek qui retire ses mains et commence à s'éloigner.


- Reste. J'aime bien t'avoir dans mon dos.


Derek obéit, laissant cependant les bras de son compagnon libres. Le but n'était vraiment pas de l'empêcher de faire à manger, mais il était content de pouvoir rester auprès de lui, contre lui. Comme mu par son instinct, il savait exactement quand se reculer et quand se rapprocher pour laisser le jeune humain libre de ses mouvements pour attraper ce dont il avait besoin pour sa préparation. Après un moment, cependant, Derek lui souffla à l'oreille.


- Est-ce que je peux aider pour quelque chose ?

- Non, juste me garder dans tes bras pendant que je fais à manger est très bien. J'aime bien être tout contre toi. Et tu ne me gène pas alors qu'on pourrais croire que tu pourrais me gêner tu sais juste exactement quand tu as besoin de reculer pour me laisser de l'espace. Est-ce que c'est un autre de tes supers pouvoirs de loup-garou ?

- Non, pas de super pouvoir.

- Je ne suis pas certain de croire ça. Même quand tu n'en es pas conscient, je suis certain que tu utilise tes super pouvoirs. Genre comme tout à l'heure où tu écoutais mon cœur sans le vouloir manifestement. Ce que je ne crois pas non plus, peut-être que je l'ai déjà mentionné ?

- Pas dans ces termes, mais l'idée était là, oui.

- Ne crois pas que je ne t'aime pas en loup hein. J'aime bien tes pouvoirs, ils sont pratiques. Tu sais quand on a des soucis, ce qui nous arrive toujours, c'est bien d'avoir une super vitesse ou une super force. Ou de pouvoir écouter si les gens mentent ou pas. Ou de renifler les odeurs. Tu pourrait travailler dans la police en fait, ce serait une grande aide pour eux. Mais tu ne le veux sûrement pas vu qu'à Beacon Hills la police a passé pas mal de temps à te poursuivre en tant que criminel et que c'était peut-être un peu de ma faute...


Le loup haussa un sourcil alors que l'humain reprenait sa respiration, mais avant qu'il n'ait pu répondre quoique ce soit, le plus jeune reprit. Derek devait penser à être plus rapide. Il connaissait pourtant la capacité de l'hyperactif à parler à toute vitesse et a ne pas avoir besoin de reprendre son souffle.


- Et puis je t'aime bien aussi physiquement en loup. J'adore tes yeux humains, vraiment, mais tes yeux bleus... C'est autre chose. J'aime vraiment tes yeux de loup. Même tes crocs et tes griffes, je les aime, à condition qu'ils restent assez loin de ma peau trop tendre et trop fragile. Même quand tu es grognon, je t'aime bien. Même quand tu me grognes dessus ou que tu me plaques contre des surfaces planes. Mais tu le savais déjà et tu aimes ça aussi parce que tu es un sadique dominateur. Je ne suis pas fan quand tu es vraiment fâché contre moi. Ou que tu t'inquiète pour moi. Sauf si ça veut dire que tu traverse la moitié du pays pour venir me voir, je ne peux que l'apprécier.

- Tu t'égares.

- Oui, je devrais arrêter de parler maintenant, n'est-ce pas ?

- Tes paroles sont très divertissantes actuellement.

- Te moquerais-tu de moi ? Si tu te moques de moi, je te préviens que je ne te donne pas à manger.

- Peut-être que je devrais juste te manger toi à la place ?

- Littéralement ou métaphoriquement ? Parce que littéralement, je ne suis pas certain d'avoir envie. Je n'ai même pas encore 18 ans et j'aimerais atteindre l'âge adulte. Et puis finir dévoré par un loup-garou affamé ce n'est vraiment pas dans mes plans de vie si tu vois ce que je veux dire. Surtout si tu ne me tues pas avant. Je ne pense pas qu'être dévoré vivant doit être très agréable alors abstient toi, merci.

- Et métaphoriquement ?

- Oh ! Eh bien, je... Je suis plutôt d'accord avec ça. Je ne vais pas essayer de te faire croire que ce n'est pas le cas alors qu'hier, je t'ai littéralement sauté dessus pour t'embrasser et qu'aujourd'hui un peu aussi.


Sentant que la conversation pouvait vite déraper vers quelque chose d'autre, Derek se contenta de hocher la tête en silence. Stiles finit de couper les légumes avant de s'occuper de la viande et mit tout en place dans le plat pour enfin pouvoir enfourner la tourte. Il mit un minuteur, car il sentait qu'ils risquaient tous les deux d'être déconcentrés et occupés à autre chose lorsque la tourte serait prête. Toujours dans les bras de Derek, il se tourna face à lui et l'entoura de ses bras, pour un câlin innocent. Juste le fait d'être dans ses bras. Le plus âgé le dépassait de quelques centimètres, mais vraiment pas de beaucoup, ce qui était parfait. Après un moment, Stiles se détacha de son compagnon pour le traîner vers le canapé. Il lui indiqua de s'installer avant de prendre place à ses côtés. Il se sentait encore un peu gauche, ne sachant pas vraiment comment se comporter avec lui. Il essayait de se répéter de rester naturel, mais dans les moments de silence comme ici, c'était un peu compliqué. Pourtant ce n'était pas comme s'il n'avait rien à dire, il avait toujours quelque chose à dire, même si ce n'était pas toujours sérieux. Mais cette fois, c'était plutôt sérieux. Il ne savait pas comment l'aborder, mais cela était essentiel pour eux deux.


- Derek, si je ne rentre pas tout de suite tu ne m'en voudras pas ?

- Pourquoi crois-tu que je t'en voudrais ?

- Je ne sais pas, je ne suis même pas certain que tu m'en voudrais, mais c'est une crainte que j'ai, j'imagine. Que tu rentres à Beacon Hills et que je ne rentre pas avec toi et que finalement, tu te dises que tu aurais aimé que je rentre et que quand finalement, c'est le cas tu ne veux plus de moi ou tu es fâché après moi. Ce n'est pas quelque chose que je veux.

- Ça n'arriveras pas. Même si je repars avant toi, je ne serais pas fâché parce que tu ne rentres pas tout de suite. Je ne suis pas venu pour te ramener avec moi. Pas si tu ne le veux pas. Je te l'ai dit, je suis venu par ce que je m'inquiétais pour toi.

- Mais...

- Mais rien du tout. Si je repars avant toi, j'attendrai ton retour avec impatience, mais sans colère. Tu prends le temps dont tu as besoin. Que ce soit quelques jours, quelques semaines ou quelques mois, tu prends le temps dont tu as besoin avant de rentrer à la maison.

- Ce ne sera pas plusieurs mois, mais je ne pense pas être prêt à rentrer dans quelques jours. Avant que tu n'arrives, je ne pensais pas à rentrer avant plusieurs mois. Mais depuis hier soit je me demande si...

- Je ne te demanderai même pas de rentrer avec moi, tout court. Stiles, tu es complètement libre de faire ce que tu veux. Tu n'es pas enchaîné à moi et tu ne le seras jamais. Tu es une des personnes les plus indépendantes que je connaisse, et ce, malgré ton âge, et j'espère que tu le resteras toujours. Je ne veux pas que tu deviennes dépendant de moi, ce ne serait plus vraiment toi.

- Et toi ? Tu es dépendant de moi ?

- Tu penses que je le suis ?

- Je pense que tu es dépendant à mon odeur et à mes battements de cœur. Est-ce que ça te rend dépendant de moi ? Je ne sais pas comment fonctionnent les loups, mais je pense qu'il y a quelque chose de cet ordre-là. Scott est devenu complètement dépendant de... Après seulement quelques mois. Il lui a fallu vraiment très peu de temps pour être complètement intoxiqué par elle et je pense que ça peut être pareil avec toi. Mais je ne suis pas sûr. C'était peut-être juste Scott parce qu'il est un loup depuis moins longtemps que toi, ou qu'il a été mordu alors que tout c'est de naissance, mais j'ai cette impression parfois.


Le loup resta silencieux un moment. L'émissaire n'avait pas tout à fait tord. Les loups devenaient vite intoxiqués aux odeurs des personnes qu'ils aimaient. Que ce soit leur famille, leur meute ou leur relation de couple. Et puis dans le cas des réels compagnons, une réelle relation de co-dépendance s'installait. Ce n'était pas malsain, ou cela n'avait pas à l'être forcément, mais c'était sans doute encore trop tôt pour parler de ça. Derek était plutôt certain que Stiles était son compagnon. Sa fragrance le lui hurlait, sans compter qu'effectivement, il avait l'impression que les battements du cœur du jeune homme s'accordaient aux siens. Il n'avait jamais ressenti ça dans aucune de ses relations, sauf avec Paige. Mais c'était il y a si longtemps. Il ne savait pas si Paige avait été destinée à être sa compagne, mais il était plutôt certain que Stiles l'était. Cependant ce n'était pas après seulement deux jours de relation qu'il allait parler de cela au jeune homme. Qui avait de plus beaucoup d'autres choses en tête pour l'instant et qu'il n'avait vraiment pas besoin de cette histoire de compagnon en plus pour lui mettre encore plus de pression.


- Derek ?


Son nom, prononcé par Stiles, interrompit ses pensées brutalement. Il revint au moment présent avec un clignement d'yeux.


- Désolé, je me suis perdu dans mes pensées.

- J'ai vu ça, est-ce que tu les partagerais avec moi ?

- Tu n'as pas tort en pensant que les loups sont shootés aux odeurs. Comme notre odorat est beaucoup plus puissant que le vôtre, on ressent les odeurs de chacun avec beaucoup plus de force. Chaque personne a sa propre odeur et on est sensibles à celles de notre meute, nos amis, des gens proches de nous. Je te l'ai dit, j'aime bien ton odeur. Et lorsque tu es proche de moi, c'est difficile de résister à venir mettre mon nez dessus.


Le plus jeune eut un large sourire avant de changer de place pour venir se glisser sur les genoux de Derek, face à lui. Il s'approcha jusqu'à être tout proche de l'autre homme et que le nez de ce dernier se trouve tout proche de son cou.


- Qu'est-ce que tu fous Stiles ?

- Je te donne ton shoot de Stiles.


Il rit lorsque le souffle du loup s'écrasa dans son cou, le chatouillant un peu. Mais il n'allait vraiment pas de plaindre de cette position. Durant de longues minutes, Derek se contenta de respirer la peau de son humain, mais bien vite ce dernier se tortilla sur ses genoux, comme pour s'échapper ou se rapprocher, il ne savait pas trop. Il prit la décision à sa place, enroulant un bras autour de la taille de Stiles pour le rapprocher de lui jusqu'à ce que leurs torses s'affleurent. C'était bien mieux comme ça. Il repensa à ce que l'hyperactif avait dit quelques instants plus tôt. Concernant le fait qu'il aime bien son apparence de loup. Il gardait en tête que les crocs près de sa peau étaient quelque chose dont le plus jeune avait peur, mais il avait bien envie de changer cela. Sans un mot, il changea. Sans avoir besoin de le regarder, Stiles sut. Il émit un petit rire et ne s'éloigna pas d'un poil. Pour l'instant, Derek se contentait de respirer dans son cou comme il le faisait juste avant. On aurait dit que rien n'avait changé. Après quelques instants, Stiles murmura pourtant.


- Est-ce que mon odeur est plus forte quand tu es transformé ?


Un grognement lui répondit, faisant sourire le plus jeune qui avait sa réponse.


- Je sais que j'ai dit que je ne voulais pas de tes crocs sur ma peau, mais si promets de ne pas me mordre, tu pourrais peut-être...


Le visage de Derek quitta le cou de Stiles et les yeux bleus plongèrent dans les yeux chocolat. Le loup retrouva visage humain avant de répondre.


- Tu sais que je ne peux pas te transformer ? Je ne suis plus alpha.

- Je sais, mais je n'ai quand même pas envie d'avoir tes crocs perçant ma peau. Ça risque de se finir dans le sang et les larmes et je ne suis pas sur d'aimer ça.

- Je ne vais pas te mordre.

- Mais tu aurais envie ?

- Seulement si tu le veux. Jamais pour te faire mal. Je ne veux pas te faire mal, jamais.

- Bien, très bien. Je te fais confiance.


Cela sonnait comme une autorisation pour Derek. Pas pour le mordre, mais peut-être juste poser sa bouche de loup sur ce cou qui l'attirait tant. Il changea de nouveau, replongeant vers le cou du jeune homme. Ce dernier glissa ses mains dans la nuque du loup, attrapant ses cheveux alors que ce dernier laissait poindre ses crocs, effleurant seulement la peau pâle, sans jamais la percer. Stiles frissonna, mais ne recula pas, au contraire. Il se serra un peu plus contre le torse du loup, penchant légèrement la tête sur le côté, exposant plus de peau. Derek inspira profondément. L'air était rempli de l'odeur de Stiles. Il pourrait rester ainsi des heures durant, juste à respirer cette enivrante odeur. Et le plus jeune n'avait pas l'air contre l'idée. Tout était parfait. L'instant était parfait.


Mais soudain la sonnerie de la minuterie hurla à ses oreilles. Il gronda, Stiles eut un petit rire et recula. Il caressa la joue de son loup avant de poser ses lèvres sur les siennes, évitant habilement les dents pointues. Puis il se releva et se dirigea vers la cuisine pour sortir la tourte du four. Derek le suivit dès qu'il eut retrouvé tout son contrôle.


- Tu peux mettre la table ? Les assiettes sont dans le placard du bas, les verres dans celui du haut. Les couverts dans le premier tiroir.


Derek suivit les indications et lorsque la tourte arriva sur la table, le couvert était mis. Ils mangèrent sous un babillement incessant de l'humain, qui racontait sa vie à New York. Derek l'écoutait religieusement, posant quelques questions de temps à autre. Il était ravi que le plus jeune lui parle de ça, cela l'intéressait vraiment. Il était content de voir que Stiles allait mieux. Il avait trouvé ici tout ce qu'il cherchait, et même s'il allait revenir à Beacon Hills sous peu, il avait ici d'autres amis, des gens qui tenaient à lui et qui l'avait protégés durant tout le temps de sa visite. Derek ne pouvait qu'en être heureux. Il ne pouvait pas être fâché de savoir que des gens avaient pris soin de Stiles et qu'ils allaient continuer à le faire. Stiles avait trop tendance à se plonger dans les ennuis la tête la première alors ce n'était pas plus mal que des gens prennent soin de lui. Et même si ces personnes étaient des loups-garous un peu trop tactiles au goût du bêta. Il pouvait vivre avec ça.


Une fois le repas fini, Derek débarrassa alors que le plus jeune sortait deux pots du frigo, la mousse au chocolat promise. Il en tendit un à Derek avec une cuillère, avant de l'entraîner vers le salon.


- Où vas-tu ?

- Sur le canapé, je veux un câlin.

- En mangeant du dessert ?

- Bien sûr ! Je veux des câlins tout le temps, mais le plus souvent, je me retiens. Là, j'ai décidé de ne pas me retenir.


Le plus âgé soupira, mais ne refusa pas de suivre l'hyperactif. Il pouvait survivre à manger de la mousse au chocolat avec un Stiles accroché à lui. Il pourrait même s'habituer, se dit-il en s'installant sur le canapé et en attirant l'hyperactif sur ses moins, il se le dit jusqu'à ce qu'il voie Stiles approcher un doigt plein de mousse de son visage et l'étaler sur sa joue. Il roula des yeux, soupira. Pourquoi fallait-il qu'il soit tombé amoureux d'un tel gamin ? Gamin qui avait un grand sourire plaqué sur le visage, manifestement très fier de lui. Derek gronda un avertissement, mais cela ne fit pas perdre son sourire à l'humain, au contraire. Pire, il recommença, visant son nez cette fois. Derek montra les dents.


- encore une fois et je te mords.

- Tu as promis de ne pas le faire. Et puis maintenant, je peux faire... Ceci.


Il s'avança, toujours souriant et rapidement lécha le nez de Derek, puis sa joue, tirant un nouveau groupement au loup.


- Tu peux grogner, mais ça ne cachera pas ton sourire en coin.

- Je ne souris pas.

- Tes lèvres ne sourient pas, mais tes yeux le font. Je sais qu'ils le font, n'essaye pas de me dire le contraire, je saurai que tu mens. Et moi, je n'ai pas besoin d'écouter ton cœur pour le savoir.


Le bêta secoua légèrement la tête, puis trop rapidement pour les yeux humains de Stiles, il copia son geste et couvrit le visage de l'humain de chocolat. Cela interrompit aussitôt le plus jeune, qui resta bouche ouverte et immobile, surpris. Derek en profita pour couvrir la bouche entrouverte de mousse. Stiles commença par se lécher les lèvres distraitement, mais le loup l'en empêcha, venant lécher lui-même son dessert sur la bouche ouverte. Il aspira la lèvre inférieure avant de plonger sa langue dans la bouche, l'explorant gentiment. Le baiser restait doux malgré la tension qui commençait à grimper entre eux. Derek détacha sa bouche des lèvres de l'humain pour la glisser sur la joue, là où une autre trace de chocolat l'attendait. Il comprenait pourquoi Stiles avait fait cela plus tôt. Il n'y avait sans doute pas de meilleure manière de manger du dessert que sur la peau de la personne aimée. Lentement, sensuellement, il effaça toute trace de chocolat de la peau pâle. Il avait une main sur la joue propre de l'humain, l'autre dans le bas de son dos, le rapprochant de son propre corps. Une fois son visage propre de toute trace de chocolat, il s'écarta de quelques centimètres.


- Chacun son tour.

- Tu es pire que moi, tu sais ça ?

- Je ne pense pas non.


Il ne lui laissa pas le temps de répondre, replongeant vers sa bouche. Bien vite, les desserts furent abandonnés sur la table basse alors que Stiles glissait ses mains dans la nuque de Derek, tirant un peu ses cheveux alors que celui-ci l'embrassait sensuellement. Il gémit lorsque le brun mordilla sa lèvre, il haleta lorsque la main sur ses reins descendit plus bas. Il tira sur les cheveux pour inciter Derek à pencher la tête puis il glissa ses lèvres dans son cou pour embrasser et mordiller la peau à sa portée, faisant à son tour haleter le plus âgé. Il sourit tout contre sa peau, remonta vers son oreille, en mordilla le lobe. Nouveau halètement. Il en voulait plus. Il voulait tirer plus que des grognements et des halètements au loup. Une de ses mains resta sur le haut de la nuque du loup, l'autre glissa sur le devant de son cou, parcourant la peau de caresses légères. Sa bouche retrouva celle de Derek alors que sa main continuait de descendre. Ses doigts taquinèrent un téton, mais ne s'attardèrent pas. Ils descendirent sur les abdos avant de se glisser sous le t-shirt et doucement de remonter, suivant le même chemin que quelques instants auparavant. Quant aux mains de Derek, elles ne restaient pas inactives. Dès que la bouche de Stiles s'était à nouveau posée sur la sienne, il avait encore rapproché leurs deux corps. Sa main dans le dos du plus jeune comme celle de ce dernier, glissa sous la chemise et parcourut la peau. Il sentit ses griffes grandir sous l'excitation. Comme en réponse, ses crocs s'allongèrent et il éloigna sa bouche de celle de Stiles. Il ne voulait pas le blesser. Le plus jeune sembla comprendre cela et accepta de s'écarter un peu. Il remonta ses deux mains au niveau du visage de Derek qu'il encadra, plongeant son regard dans le sien.


- Tu ne va pas me faire mal.

- je ne veux pas prendre de risque. Ralentissons un peu.


Le plus jeune hocha la tête. Il n'aurait rien contre le fait de passer toute la nuit à embrasser et caresser le plus vieux, mais il comprenait que ce ne soit pas possible. Derek était sensible à son odeur et actuellement, il devait sentir le désir par tous les pores de sa peau. Peut-être que ce n'était pas une situation des plus simple pour le loup. Stiles s'appuya sur les épaules du loup pour se reculer un peu, retournant à une distance raisonnable entre leurs deux corps. Puis après un instant de réflexion, il descendit des genoux du loup. Ce dernier ne le retint pas, même si ses mains caressèrent les hanches du plus jeune lorsque ce dernier quitta ses genoux. Les deux reprirent leurs desserts et recommencèrent à manger en silence. L'humain, affalé sur le flanc de Derek, soupira.


- Je veux continuer à faire ça.

- Manger du chocolat ?

- Manger avec toi. Juste être tranquilles, comme ça. Pas de soucis, pas d'alphas fous, pas de Nemeton, pas de renards maléfiques...

- Pas de loup-garou ?

- Si, je veux garder ça. Je veux te garder. Toi entièrement. Pas seulement toi humain. Tu ne serais pas tout à fait le même si tu étais juste humain. Mais je t'aimerais quand même, tu sais. Mais s'il n'y avait pas eu tout ce truc de loups garou, on ne se serait pas rencontré.

- Je pense que si. Pas de la même façon, mais on aurait fini par le faire.

- Mais on n'aurait pas passé autant de temps ensemble. Beaucoup de choses nous séparent.


C'était très vrai. Si Derek avait été humain, les siens n'auraient pas péri. Il aurait sans doute croisé Stiles en ville, mais il ne l'aurait pas approché. Il n'y aurait pas eu cette entêtante odeur. Les choses auraient été différentes et peut-être qu'il n'y aura pas eu cette relation entre eux, même si le loup en doutait. Il avait l'impression que dans n'importe quelle situation, dans n'importe quel monde, son chemin croiserait toujours celui de Stiles, peut importe leur nature à tous les deux. Mais cela aussi, c'était trop tôt pour le dire, car s'il le faisait, il aurait dû parler des compagnons. Pas tout de suite. Alors il hocha la tête, posant ses lèvres contre la tempe de l'humain. Ils restèrent ainsi longtemps, sans parler, avant que Stiles ne se lève.


- Si je reste sans bouger, je vais m'endormir dans ce canapé. On regarde un film ?

- Tout ce que tu veux.


C'était bien comme ça une soirée normale entre un couple normal. Derek était d'accord avec Stiles sur ce point-là. Avoir l'occasion de profiter d'une soirée normale, calme, humaine, était quelque chose qu'ils n'auraient sans doute pas très souvent. Autant en profiter. Il laissa l'humain choisir le film – un truc de super-héros quelconque – et lorsque ce dernier revint s'installer à ses côtés, il passa un bras derrière ses épaules pour le blottir contre lui. Stiles soupira de bien-être. Derek faisait un coussin tout à fait confortable. Chaud et rassurant. La perfection incarnée. Épuisé comme il était, Stiles s'endormit rapidement sous le regard attendrit du loup, qui, sans le réveiller, éteignit les lampes et porta le plus jeune jusqu'au lit, se glissant à ses côtés. Il ne mit pas longtemps à s'endormir lui non plus.


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Voilà pour aujourd'hui, la suite arrivera sans doute courant semaine prochaine, voir le weekend prochain. Dans tous les cas, passez tous et toutes de joyeuses fêtes !

Hanae

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