I love you too

S'il y avait bien des choses qui étaient arrivées à Scott, cette drôle de situation n'en faisait pas partie. Il devait être aux alentours de trois heures du matin lorsqu'un personnage plus ou moins familier a fait irruption dans sa chambre. Plus ou moins parce que se faire réveiller en sursaut au milieu de la nuit a tendance à faire perdre la mémoire pendant quelques secondes. Si bien qu'il fallu un petit moment à Scott pour comprendre que c'était Lydia qui était là, à moitié sur son lit, le secouant pour le réveiller pleinement.

- Lydia ! Cria t-il essouflé. Tu m'as fait peur !

• J'ai vu Stiles, je l'ai vu dans la gare, il existe j'ai retrouvé mes souvenirs Scott tu…
• Oh ralentis Lydia tu as vu Stiles ? Quand ?
• Cette nuit, je me suis réveillée dans le couloir des Stilinski, puis j'étais dans un train. Il était juste là en face de moi, à travers la vitre. Stiles est ton meilleur ami Scott, il est comme ton frère !
• Attends, quel train ? Y a pas de gare à Beacon Hills, tu es revenue comment ?
• Je me suis réveillée dans mon lit Scott, je pense que j'ai eu une expérience de banshee, j'ai pu aller dans cet espèce d'univers parallele dans lequel il est coincé.
• Tu as peut être rêvé Lydia…
• Mes souvenirs sont bien réels. Je n'ai pas pu les inventer, réfléchis un peu Scott, comment j'aurai pu inventer une personne à part entière avec ces souvenirs associés à lui.

 Scott était perdu, le cerveau embrumé, à moitié endormi. Lydia n'était pas une menteuse ni une affabulatrice c'était certain. Même si cette histoire ne tenait pas debout; Scott voulait la croire.

• Mon meilleur ami, dit-il.

A peine ces mots sortis de sa bouche, Scott y cru encore plus. Il manquait bien quelque chose à sa vie, une personne avec qui il aurait pu tout partager.

• Oui, souffla Lydia.
• Où est-il ?
• Il ne le sait pas lui même ! Il était dans une sorte de gare abandonnée, on a pu parler quelques secondes à peine. Il m'a dit qu'il pouvait pas sortir, qu'il fallait qu'on trouve sa Jeep.
• Sa Jeep ? Quelle Jeep ?
• Stiles a une vieille Jeep cabossée qu'il traîne depuis toujours, elle appartenait à ses parents. Normalement elle devrait se trouver sur le parking du lycée, c'est le dernier endroit où je l'ai vu. Où il s'est fait enlevé.

Lydia frissona et Scott lui mit la main sur l'épaule. Il pouvait voir à quel point cette histoire l'affectait.

• Pourquoi voudrait-il qu'on trouve sa Jeep ? Demanda t-il.
• Tu te souviens des reliques ? On pensait qu'une personne enlevée par les cavaliers laissaient forcément quelque chose derrière. Il faut qu'on aille à la Jeep maintenant !
• Attends Lydia il est trois heures du matin !
• Et alors ? Là où Stiles se trouve il n'y a pas d'heures. Et quand on s'est quitté, les cavaliers arrivaient, il faut qu'on le trouve, il faut qu'on le sauve !
• Ok.

Scott se leva et entreprit d'enfiler son jean dans le noir. Alors qu'il cherchait ses chaussettes, il se rappela un détail.

• Et la photo alors ?
• Il était dessus, entre nous deux.
• J'en étais sûr.

Lydia sourit faiblement.

• C'est ton petit ami ? Je veux dire, vous êtes ensemble tous les deux ?
• Non… Enfin. Je sais pas, mais je sais que je l'aime.
• Oh.

C'est tout ce qu'il put dire. Lui même ne parvenait pas à se souvenir de Stiles, il n'avait aucun souvenir de son visage. Tout ce qu'il savait c'est que, qui que soit cette personne, elle lui manquait. Et il avait hâte de la revoir.

Une fois prêt, ils se faufilèrent hors de la maison.

• Comment t'es entrée chez moi ?
• Ta mère m'a ouvert.

Scott n'en fut pas étonné. Sa mère était de plus en plus investie dans le monde surnaturel qui régnait sur Beacon Hills. Elle comprendra aussi qu'il se soit échappé de la maison en plein milieu de la nuit. Enfin… Il l'espérait !

Les deux amis sautèrent dans la voiture de Lydia qui démarra en trombe, direction le lycée. Ils n'échangèrent pas un mot pendant le cours trajet, chacun dans leurs pensées. Une fois arrivé à destination, Lydia se gare juste à côté d'une Jeep bleue.

• Alors c'est ça ?
• Oui !

Elle resta plantée là, à regarder la voiture d'un air curieux.

• Est ce qu'on devrait entrer ?
• Je… Je n'ai pas les clefs.
• Oh pas de problème.

Et il tira fort sur la poignée qui céda en une seconde sous sa force de loup garou. Il s'installa sur le siège passager et ouvrit à Lydia de l'intérieur qui entra et prit le volant entre ses mains.

• Et maintenant ?