I love you too

Chapitre 5 : Chapitre 5 - Lydia

1084 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 02/01/2017 23:58

Lydia observa Scott et Malia s'éloigner. Finalement, ce plan, elle n'y croyait plus du tout. Elle ne ressentait absolument rien, pas l'ombre d'un frisson particulier. Et cette voiture, elle lui sortait des yeux ! Elle n'avait jamais été une passionnée de cette Jeep. Et puis, cette histoire n'avait plus aucun sens. Et si elle disait n'importe quoi ? Si tout ceci était un produit de son imagination de banshee ? A quoi bon ?

Sans s'en rendre compte, en l'espace de quelques secondes, les battements de coeur de Lydia avaient accelérés. Symptômes d'un crise. Quelque chose de bien familier remuait dans ses entrailles à présent. La colère et le doute avaient réveillé son aura de banshee et ne pouvait plus rien contrôler elle se mit à hurler.

     De ce hurlement qui déchainait ses émotions, décuplant tout sentiment. Et puis, soudainement, aussi brutalement que c'était apparu, plus rien.

Elle était toujours là, le souffle court, dans cette satanée voiture. Frustrée, elle abattit son poing sur le volant.

  • Tu voudrais pas abimer ma voiture quand même ?

     Elle sursauta. Stiles était là, à sa droite. Apparition aussi soudaine qu'inatendue. Pendant quelques secondes elle ne bougea plus, le souffle court. Puis elle n'y tint plus et le prit dans ses bras, dans une étreinte presque désespérée.

  • Lydia ça va. Je suis bien là, lui dit-il calmement, mais en la maintenant aussi fort qu'elle.
  • Mais… comment ?
  • Je pense que la réponse à cette question pourrait résoudre le mystère du train ! Répondit-il, son sourire en coin.

     Lydia desserra son étreinte et le regarda un instant. Et puis elle observa les alentours, à travers les vitres sales de la Jeep. Au début, elle ne vit pas grand chose, tout était obscur et flou. Et puis au fur et à mesure elle comprit.

  • Encore cette foutue gare !
  • Bah… C'est ma maison maintenant.
  • C'est pas drôle. Et puis, t'es bien décontracté ! On est toujours dans une impasse. Où sont les cavaliers sauvages ? Qu'est ce qu'ils t'ont fait la dernière fois ? Pourquoi tu souris ?
  • Ah ça c'est parce que je peux te voir. Et que tu m'as écouté, pour une fois.

     Lydia souleva un sourcil, signe d'incompréhension.

  • La Jeep, dit simplement Stiles. Tu as trouvé la Jeep et maintenant, on a trouvé un moyen de se parler.
  • Alors qu'est ce qu'on fait ? Comment on te sauve de là bas ?
  • Écoutes, il y a quelqu'un qu'on connait ici. C'est Peter. Et il a trouvé un moyen de traverser.
  • Comment ? Demanda Lydia, subitement intéressée.
  • Après que tu sois passé me faire un petit coucou à travers la vitre de ce train, les cavaliers sauvages n'ont pas tardé à faire leur apparition. Et ils ont ramené d'autres personnes. Aussi vite qu'ils sont arrivés, ils sont repartis par un tunnel qu'on n'avait même pas regardé. Alors avec Peter, on a attendu qu'ils reviennent. C'est assez régulier, ils passent toutes les heures je dirais. Il y avait ce garçon avec nous, qui était là depuis un moment. Bizarrement, il était le seul à parler et bouger. Il a bondit sur un des chevaux et s'est accroché à l'un d'eux. Et puis au moment de franchir cette barrière invisible il a cramé et il est mort.

     Lydia ne s'attendait certainement pas à ce dénouement. A vrai dire, elle ne comprenait pas tout ce que Stiles venait de lui dire. Mais une chose était sûre : Il ne pouvait pas revenir de lui même par l'endroit où passent les cavaliers.

  • Mais alors comment Peter a trouver le moyen de traverser ?
  • Peter guérit, alors il ne peut pas brûler instantanément. Tu comprends ?
  • Où est Peter en ce moment ?
  • Il a traversé une heure ou deux avant que tu arrives. Il va falloir que tu le trouves, je ne sais pas où se trouve cet espèce de frontière surnaturelle par laquelle les cavaliers passent.
  • C'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin, conclut Lydia dépitée.
  • On a découvert autre chose Lydia, et là c'est plus inquiétant.

    Il avait posé sa main sur la sienne, signe qu'il allait lui annoncer une mauvaise nouvelle.

  • Ils effacent les gens, mais ils effacent aussi les villes…
  • Quoi ? S'étrangla Lydia.
  • Peter vous en dira plus, il vous conduira dans une ville du nom de Canaan.
  • Jamais entendu parler de cette ville.
  • Précisément.

    Cette fois Lydia parvenait à se mettre dans la tête de Malia, qui n'avait sûrement rien compris face à ce trop plein d'informations insensées qu'ils lui avaient débité le matin même. Mais elle voulait sauver Stiles, plus que tout. Même en étant si proche dans la voiture, il demeurait une espèce de barrière invisible et froide. Comme s'il était devenu un fantôme depuis la dernière fois.

  • Tu te rappelles de la dernière chose que je tai dit dans le train ? Demanda Lydia.
  • Tu as dit… Tu as dit je t'aime aussi.

     Pas besoin d'exprimer plus que le regard qu'ils se lancèrent à ce moment précis. C'est comme si plus rien n'existait. Ni les cavaliers sauvages ou le fait qu'ils n'appartenaient pas à la même dimension. Lydia retint son souffle. Ce qu'elle s'apprêtait à faire, elle l'avait déjà fait auparavant, lorsque Stiles avait fait une crise de panique dans les vestiaires du lycée. Mais à ce moment précis, elle se sentie bizarrement engourdie, fatiguée. Et elle ne put s'empêcher de fermer les yeux, rien qu'une seconde. C'est un bruit de tôle qui lui fit ouvrir brusquement les yeux. Scott et Malia tambourinaient contre la portière de la voiture.

  • Est ce que ça va Lydia ? On t'a entendu crier ! Demanda Scott à travers la vitre.
  • Lydia, pourquoi les portières sont verrouillées ?

Lydia regarda autour d'elle, comme si elle allait trouver Stiles dans un recoin de la voiture. Leur temps ensemble était terminé, comme la dernière fois. Alors elle débloqua les loquets des portières de la voiture et sortit pour retrouver ses amis.

    - Plus besoin d'entrer dans le batiment, il faut trouver Peter, annonça t-elle.

 

FIN DU CHAPITRE 5


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