Le Secret D'Aya

Chapitre 8 : Réflection

1199 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 16/12/2016 17:07

Alors que je marchais vers mon bureau, je feuilletais quelques dossiers à propos de cette jeune Aya.

Anna se décide à se montrer, posant fièrement ses mains sur ses hanches.


— Elle nous a donc observées.

— Tu as été tendre avec elle, dit-elle en souriant. Quel est le but de cette entrevue nocturne ?

— Je pensais l’approcher pour l’apprivoiser à ma manière, dis-je en posant mes coudes sur le bureau.

— En tout cas, on est sûres d’une chose, dit-elle en s’installant sur une table. Ton fils veut découvrir qui est notre chère invitée.

— Il en est hors de question, qu’il ne l’approche, compris ? dis-je froidement.

— Tu crois que j’allais laisser faire ? Depuis son arrivée, je la fais suivre discrètement, dit-elle en croisant les jambes. Mais je pense qu’elle commence à s’en douter.

— Il ne l’aura pas… cette puissance est à moi, murmurais-je pour moi-même.

— En tout cas, je suis très surprise de savoir que cette jeune demoiselle cache son jeu à la perfection, dit-elle en souriant.


Mon regard se pose sur elle, attendant une réponse.


— Elle s’est défendue avec une force remarquable quand nous étions attaqués à la réception, et puis un des espions l’a surprise en plein combat dans la rue, en compagnie de notre chère Ling Xiaoyu… Je me demande vraiment quelles sont ses capacités à se battre. Ça m’apprendra à ne pas juger aux apparences, dit-elle en se levant.

— Et dis-moi, quel est le pouvoir que tu recherches en elle ? demanda-t-elle.

— Je l’ignore pour le moment, mais je sais à présent qu’elle est elle-même une source de puissance. Je verrai bien ce que cela donne… mais sa puissance m’appartiendra, dis-je avec un sourire au coin.


Elle me lance un dernier regard.


— Tu peux disposer.


Alors qu’elle ouvre la porte, elle s’arrête et se retourne.


— La petite veut discuter… attends-toi à la voir demain, dit-elle avant de refermer la porte.


Je soupire et me laisse tomber confortablement sur mon fauteuil.

Je reste perplexe… cette fille doit avoir un lien avec les Kazama.

Elle a réussi à me calmer en une fraction de seconde, rien qu’avec un regard.


Ce regard…




*** FLASH-BACK ***



J’étais d’une humeur écrasante, au point de tuer n’importe qui.

Le fait de savoir que Jin mettait son nez dans mes affaires ne me plaisait guère.

Puis je sentis cette aura qui dégageait une puissance singulière.

Je me dirigeai vers elle et arrivai au balcon central du manoir.


Je la vis de dos… et je souris.


Je ne m’étais pas trompé, elle avait quelque chose de spécial.

Alors que j’arrivais juste derrière, elle se retourna… et j’eus l’impression que mon esprit me jouait des tours.


J’ai cru voir Jun.


Elle possédait les mêmes traits, les mêmes yeux… à l’exception de la longueur des cheveux.

Mon humeur exécrable s’évanouit aussi vite qu’elle était apparue.

Mais fidèle à moi-même, je restais impassible.




*** FIN FLASH-BACK ***


Je devais trouver une solution pour obtenir son pouvoir… mais avant cela, il fallait qu’elle ait une certaine confiance en nous.





***




LE LENDEMAIN



Après un petit-déjeuner copieux, je suivis Yuki jusqu’à sa chambre.

Je m’assis sur le lit.


— Où as-tu trouvé cette tenue de cow-boy ? se moqua-t-elle.


Je portais des vêtements de cowgirl, avec une jupe courte orange, des bottes de cow-boy ainsi qu’un chapeau.


— Dans le placard, dis-je en souriant.


Elle me regarde, désespérée.


— Maintenant qu’on est là, essaie d’avoir une entrevue avec le patron, dit-elle en regardant par la fenêtre.

— Anna m’a dit d’attendre ce matin… elle viendra me chercher, dis-je en me levant. Tu sais, Yuki… j’ai réfléchi au problème d’avoir un bras droit, et je n’ai pas pu concevoir cette place à quelqu’un d’autre que toi, dis-je en souriant.


Elle sourit.


— C’est vraiment superbe, mais…

— C’est toi ou personne ! la coupai-je. Je sais que tu dois surveiller le conseil en Amérique, mais désigne quelqu’un de confiance là-bas et reste avec moi, s’il te plaît, dis-je en faisant les grands yeux.


Elle n’eut pas le temps de répondre qu’on frappa à la porte.

Je regarde Yuki et ouvre.


— C’est quand tu veux, me dit-elle en partant déjà.


Je lance un « à tout à l’heure » à Yuki et me dépêche de la suivre.

À la porte, Anna s’était éclipsée en un clin d’œil.


Je frappe après avoir entendu un « entrez ». Je soupire et rentre.


Je referme doucement… le fauteuil était de dos. Je m’avance lentement et m’arrête devant le bureau.

Il se retourne, et je découvre avec stupeur que c’était l’homme d’hier.

Je me mordis la joue, anxieuse de la suite des événements.


— Ne soyez pas soucieuse… notre discussion nocturne reste entre nous, dit-il avec un sourire peu rassurant. Donc, vous vouliez me voir ?

— Je voulais juste vous prévenir que, pour le moment, je ne comptais pas faire de contrat avec vos firmes. Donc la fusion entre nous est suspendue… mais nous pouvons travailler ensemble sur certains projets, dis-je calmement.

— Y a-t-il un problème pour ne pas fusionner nos firmes ? demanda-t-il, perplexe.

— Non, je ne veux pas précipiter les choses et préfère prendre mon temps. Cela ne veut pas dire que je refuse, dis-je sérieusement.

— Bien… si tel est votre souhait, dit-il en déplaçant un dossier. Mais cela n’empêche pas toute coopération, n’est-ce pas ?

— Non, il n’y a aucune objection pour une coopération, dis-je en détournant le regard.

— Bien… j’en prends note, dit-il en me regardant à nouveau.

— Merci pour votre hospitalité, dis-je poliment. Et s’il vous plaît, à l’avenir, dites à vos soldats qu’ils peuvent se retirer… je n’ai pas besoin d’être surveillée, souriais-je. Je peux me défendre toute seule. À bientôt, dis-je en fermant la porte.


Je repars en direction de la chambre de Yuki.




***




Quand j’entendis la porte claquer, je n’ai pas pu retenir un rire.

Un rire nerveux.


— Ce qu’elle peut être intelligente, cette petite, dis-je en souriant.

— Pourquoi a-t-elle annulé la fusion des firmes ? demanda-t-elle en sortant d’une porte.

— Sûrement parce qu’elle possède des informations importantes, dis-je en prenant le dossier. Dis aussi à tes troupes de cesser de la suivre… elle l’a remarquée.

— Ça ne me surprend pas, dit-elle en rigolant. Qu’allons-nous faire à présent ?

— Attendre, dis-je autoritairement. Attendre que son pouvoir se manifeste assez pour lui dérober… En attendant, je vais faire des recherches de mon côté, dis-je en ouvrant le paquet de feuilles. Pour le moment, ramène-la en ville et essaie de savoir quelles informations elle nous cache.

— Bien, dit-elle avant de disparaître.


Je regarde attentivement sa photo dans le dossier avant de le reposer et sourire.


— Aya Okada… je murmure.



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