L'ombre du Mal

Chapitre 3 : Un Parchemin bien obscur...

3772 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/11/2016 05:26

 

Quand je me réveille, le soleil est haut dans le ciel. Je suis dans une tente basse, allongée sur un léger duvet en peau de bête. Un instant, je panique, puis tout me revient: l'arrivée des thalmors chez moi la veille, la façon dont il m'entraînent dans un étrange portail, les ruines, le combat et le thalmor que j'ai sauvé de justesse. Je referme les yeux, en proie à une migraine effroyable. J'ai utilisé la magie, pour de vrai! Et ces mots sortis de mon esprit... d'où venaient-ils? Et cette soudaine habileté à l'arc? Je sens que je vais avoir du mal à m'y faire...et si ce n'était qu'un rêve?

  Je rouvre les yeux et me lève doucement. Je veux voir si je n'ai pas tout inventé, ou vu quelqu'un d'autre faire ce que je pense avoir fait. Quelqu'un m'attend devant ma tente. C'est le thalmor de la veille...Arnael?

-Ah, tu es enfin réveillée! me dit-il avec un soulagement visible.

- Combien de temps ai-je dormi? demandai-je.

- Ça fait bien trois jours que tu ne t'es pas réveillée.

- Trois jours?!

Je suis vraiment étonnée. Je ne peux pas avoir dormi tout ce temps!

- Eh oui, me répond le thalmor, c'est vraiment énorme... Quand on t'as vue tomber et que tu ne répondais plus, on a cru que tu avais été empoisonnée par ces horribles automates! Quand Thalerior l'a su... je ne l'avais jamais vu aussi inquiet! Et dire qu'il ne voulait pas de toi au début...

-Thalerior ?  demandai-je. Qui est-ce?

- Notre chef.

- Alors je n'ai pas rêvé, murmurai-je, terrifiée.

- Ça va? me demande Arnael, soudain inquiet.

- Oui,oui, répondis-je, c'est juste que...

- Que?

  Je me laisse tomber au sol. C'est si incroyable! Le soleil sur la peau, mes sens soudain plus aiguisés...et ces pouvoirs soudain révélés...

- Dans mon monde, commençai-je, je n'étais qu'une fille normale, qui ne trouvait pas sa place, et du jour au lendemain j'apprends que l'univers qui me fait rêver existe réellement et que des thalmors ont besoin de moi...au passage, je deviens une elfe, je me retrouve magicienne et je sauve quelqu'un... Je me sens…

- Perdue?

- Oui.

Le thalmor s'agenouille à côté de moi et pose la main sur mon bras.

- Lena...commence-t-il doucement. Je sais que ça doit être très dur pour toi à vivre. Voir ta vie changée en aussi peu de temps... si tu veux retourner chez toi, n'hésite pas à me le dire. Je peux te raccompagner dans ton monde, si tu veux. Je comprendrai.

  Un instant, sa proposition me semble être le bon choix. Mais quelque chose en moi me dit que si je retourne chez moi, ce serait bien pire...

-Non, murmurai-je. Je ne peux pas.

- D'accord.

  Il se relève.

- En attendant, Thalerior t'attends. Viens.

Je le suis dans le camp. Il m'emmène dans les ruines, dans un couloir sombre. En passant, je vois le cadavre partiellement fondu du centurion dwemer au sol, entouré de falmers morts et d'autres automates, en morceaux également. Je ne peux m'empêcher de frissonner. Puis il ouvre une porte et  me fait entrer dans une pièce assez étroite, mais relativement sûre. Le chef des thalmors est là, debout, à m'attendre. Il semble presque remis de ses blessures. Il sourit en me voyant et me dit:

- Te voilà enfin, jeune elfe.

Il fait un geste de la main. Arnael s'en va en fermant la porte. Puis le chef des thalmors me demande:

-Alors, tu vas mieux?

-Heu... oui, merci.

- Assieds toi, m'ordonne-t-il en désignant un fauteuil en pierre.

Je m'exécute. Le fauteuil est dur, visiblement conçu par les dwemers. Le thalmor s'assoit en face de moi, de l'autre côté d'une table en pierre dure. Il croise les doigts avant de me dire:

-Je dois te remercier pour ce que tu as fait l'autre jour. Mais je dois aussi te poser des questions.

Je me tortille en me sentant rougir. Il continue.

- Tu m'as sauvé la vie, et je t'en suis reconnaissant. Sans toi, ces satanées machines m'auraient tué. Et même, avant ce centurion, les falmers s'en seraient chargés. Mais je t'avais dit de t'en aller. Pourquoi es-tu restée? Tu risquais d'y rester aussi!

- Je ne sais pas...avouai-je. J'imagine que je ne pouvais pas laisser quelqu'un se faire tuer...

-Hmm...je peux comprendre...fit le thalmor. Mais tu avais déjà combattu avant, non?

- Je n'ai jamais utilisé d'arme. Et encore moins la magie.

- Alors comment?

- Quand je suis arrivée dans ce monde, j'ai eu l'impression d'avoir changé. Et ce n'était pas qu'une simple impression, parce que je suis devenue une elfe. Mais je ne savais pas que je possédais des pouvoirs.

-Hmm... il ne t'es jamais arrivé des trucs étranges, dans ton monde?

-Etranges dans quel sens?

- Comme si une force magique était présente.

- Heu... Les impressions d'être observée par des esprits, ça compte?

- C'est déjà un début. Mais tu n'as vraiment jamais ressenti une énergie magique?

- Pas avant le portail.

- Vraiment bizarre... Et pour ce qui est des armes?

- Uniquement dans des jeux vidéos. Et encore, avec des boutons de commande pour attaquer.

- Des jeux vidéos? Qu'est-ce que c'est?

J'essaye de lui expliquer. Sans grand succès. Il ignore tout de la technologie de mon monde d'origine, donc c'est vraiment difficile de lui expliquer clairement les choses.

-Enfin...me dit-il. Ce n'est donc pas des vrais combats.

-Non.

- En tout cas, tu es très puissante.

Il poursuit plus bas, comme pour lui-même :

-Et cette langue étrange...du draconique?

- Pardon? demandai-je, surprise.

Il me regarde avec surprise, comme s'il avait oublié ma présence, et me répond:

-Oh...rien,rien... Enfin, il va falloir que quelqu'un t'apprenne à utiliser tes pouvoirs. Et il faut que tu voies le parchemin.

-Ok.

-Pardon?

-Oups....dis-je en rougissant. Dans mon monde, ça veut dire d'accord. C'est une expression.

-Ah. Je me demande combien de langues vous parlez, là-bas...

- Il y en a au moins une centaine, sans compter les façons de parler typiques de certaines régions.

-Impressionnant... Et tu les parle toutes?

- Non! Ce serait beaucoup trop dur et long! Je n'en parle qu'une couramment et je me débrouille dans deux ou trois autres...

- D'accord.

-Heu...dis-je. Je peux voir le parchemin?

-Ah oui, excuse-moi. Viens.

  Il ouvre une porte derrière la salle. Cette dernière donne sur une pièce plus vaste dans laquelle se trouve une étrange machine et des miroirs. Le thalmor m'emmène en haut d'une sorte de sphère géante et s'arrête devant une boite rectangulaire, retenue au plafond par des barres métalliques.

-Après toi, me dit-il.

  Je m'approche de la boîte et soulève le couvercle. À l'intérieur, il y a un rouleau de parchemin magnifique, dont les poignées sont couvertes d'arabesques très jolies. Je le prends d'une main tremblante, complètement abasourdie. Il ressemble tellement à l'Elder Scroll de Skyrim... Je le déroule, au bord de l'excitation. Un dessin apparaît au fur et à mesure. Il est magnifique, aussi réaliste que s'il s'agissait d'une photo. Mais malgré ce côté magnifique, il est très énigmatique et inquiétant: il représente une fille et deux garçons, chacune dans un lieu différent, mais inquiétant: la fille, à droite, se trouve devant un portail d'où sortent d'horribles créatures. De chaque côté de ce portail, il y a une statue, à gauche un homme, à droite une femme. Au fond, un symbole est tracé sur le parchemin. Au centre, l'un des deux garçons se trouve dans un lieu sombre divisé en trois parties. Un chien à trois têtes garde une porte visiblement géante et faite en os. Des créatures terrifiantes se trouvent dans la partie la plus basse(et la plus effrayante) du lieu. Une statue d'un homme trône devant la porte. Enfin, sur la gauche, un autre lieu tout aussi inquiétant, où se trouve le deuxième garçon, est représenté. C'est une vallée sombre, à flanc de volcan, où se trouvent des monstres encore plus terrifiants. Un oeil rouge géant domine les lieux du haut d'une tour. Au fond, une esquisse d'un anneau gravé semble être lié à l'oeil. Entre les différentes représentations, il y a quelques lignes dans une langue indéchiffrable.

-Vous pouvez me traduire ça? demandai-je au thalmor.

- Non, désolé...nous ignorons cette langue.

-Ok. Qu'avez-vous réussi à deviner sur ce parchemin?

Il  désigne la partie où se trouve la fille.

- C'est une porte d'Oblivion. Les deux statues sont les princes daedras Boéthia et Molag Bag. Tu les connais?

- Prince de la trahison et prince de la domination...

- Entre autres. Le symbole derrière, c'est celui de l'oblivion. Mais pour le reste...

Je montre le chien au milieu du parchemin.

- C'est  Cerbère, le gardien des enfers dans la mythologie grecque. La porte doit être celle des enfers. La statue représente Hadès, le dieu des enfers. Et les trois étages correspondent aux trois étages des enfers:l'Élysée, où vont les héros, le champ d'asphodèle, où se retrouvent les gens ordinaires, et le Tartare, lieu où arrivent les monstres.

-Heu... Je n'ai pas tout compris... Mythologie grecque et enfer...

- Les grecs sont des habitants de notre monde. Dans l'Antiquité, donc il y a quelques milliers d'années, ils avaient un panthéon très important. Trois dieux étaient les "aînés" : Zeus, le roi des dieux et dieu de la foudre, Poséidon, dieu de la mer et des chevaux, et Hadès, le roi des enfers. Les enfers sont composés de trois niveaux, qui correspondent dans l'ordre de tout à l'heure à Sovngarde pour les nordiques, le royaume des morts et l'oblivion.

- D'accord. Et heu... cette mythologie a beaucoup d'adeptes?

- Plus de nos jours. Mais dans l'Antiquité, elle l'était.

- Heu...

-Une période de l'histoire de notre monde.

-D'accord. Il faudra que tu m'expliques tout ça un jour. En attendant, il faut trouver ce qu'est ceci, dit-il en montrant le troisième dessin.

  J'observe l'œil plus attentivement. Il me rappelle vaguement quelque chose... Puis j'ai un flash sur le visage du garçon:il est dans mon  lycée! Bon, d'accord...je ne le connais pas, mais quand même...

-Je l'ai déjà vu, dis-je en le pointant. Dans mon lycée.

- A-t-il quelque chose de spécial ?

-Ben...il est gothique, mais je ne crois pas que ça soit si spécial que ça...

-Gothique?

-Une façon de vivre et de s'habiller dans notre monde. Il faut le voir pour le comprendre.

-Et... c'est bien?

-Ça dépend du point de vue. Personnellement, ça ne me dérange pas. J'adore leur musique et certaines tenues de ce style, en fait. Au fond, je dois l'être un peu... Mais il y en a d'autres qui détestent ça.

-Pourquoi?

-Parce qu'ils en ont peur, je pense... 

- D'accord... enfin bref. On verra ça plus tard. Pour l'instant, il faut essayer de trouver des choses en rapport avec ce parchemin, et décrypter cette étrange écriture.

- Quelque chose me dit que ce lieu doit ressembler aux enfers ou à l'oblivion.

-Il y a des chances...

Je ne dis rien. Ces lieux semblaient si effrayants et maléfiques... Et ces adolescents si sûrs d'eux... Puis mes yeux se reposent sur l'anneau. Une écriture étrange forme des arabesques étranges à l'intérieur.

-Les écritures, dis-je. Celles du texte et de l'anneau. C'est la même.

-Bien vu, répond le thalmor. Mais quelle langue est-ce?

L'esquisse de l'anneau me rappelle quelque chose. Mais je n'arrive pas à me rappeler quoi. Il me faudrait de l'aide. Je pense aussitôt à quelqu'un:

- Clara, murmurai-je.

-Pardon? me demande le thalmor.

- C'est ma meilleure amie. Elle pourrait certainement nous aider. Mais pour ça il faudrait retourner dans mon monde...

- Viens.

  Il se lève. Je le suis jusqu'au camp à l'extérieur. Il donne un ordre à un soldat, qui s'en va en courant. Il m'entraîne jusqu'à une tente. Je lui demande ce qu'il veut, mais il ne répond pas, perdu dans ses pensées. Quelques minutes plus tard, Arnael, Ernaelle et les deux soldats de la première fois entrent.

-Vous nous avez demandé, chef? demande Arnael.

-Oui. Vous retournez de l'autre côté. Avec Lena.

-Bien chef. Quand partons-nous ?

- Dès que possible.

-Attendez, intervins-je. Nous ne pouvons pas y retourner comme ça!

- Explique-toi, me demande le chef.

- Déjà, si ça fait vraiment trois jours que je suis censée avoir disparu dans mon monde, mes parents auront lancé des recherches. La police sera après moi. Et je risque l'asile si je dis que je suis venue ici.

-L'asile? demande Arnael.

- Ils vont m'enfermer en me prenant pour une folle, expliquai-je. Et si je mens, je risque gros. Très gros même. En plus, si vous débarquez en armure et avec vos épées...vous n'allez pas passer inaperçus.

- Donc?

- Il faudrait changer les coordonnées de la machine pour atterrir dans un lieu peu fréquenté et non en plein milieu de la cuisine, et vous trouver de quoi passer inaperçu. Des vêtements de chez moi.

- On pourrait les fabriquer, propose Ernaelle.

- Je ne pense pas. Ils utilisent des matériaux qu'on ne trouve que là-bas. Et le style est complètement différent d'ici.

- Comment ça ? demande Ernaelle.

- Par exemple, les femmes ne mettent pas beaucoup de robes longues. En fait, les pantalons sont devenus la tenue quotidienne de tout le monde, là bas. Pour les hommes comme pour les femmes. C'est bien plus pratique que des robes ou des jupes...

- Hors de question que je m'habille comme un homme, lance Ernaelle d'un ton catégorique.

- On verra ça, répond Thalerior.En attendant, il faut un groupe pour retourner dans l'autre monde. Bien évidemment, Lena en fera partie. Il lui faudrait une escorte armée.

-Attendez, intervins-je. Dans mon monde, vos armes seraient inutiles. Sauf peut-être la magie.

- D'accord. Donc des soldats normaux seraient inutiles?

- Je pense... mais je peux me débrouiller seule! Je connais bien mon monde...

- Je ne te laisserai pas partir seule dans ton monde. Il te faut une escorte. Et une bonne. Des mages peuvent t'aider.

Puis il s'adresse aux deux mages:

- Tous les deux, vous nous accompagnerez.

- Nous? demandai-je, surprise.

-Oui. Je vous accompagne, cette fois, répond le thalmor.

-Bien, chef, répondent les deux mages.

- Revenez ici dans une demi-heure.

- Bien chef, répondent-ils.

-Lena, reste ici.

Les deux mages s'en vont. Thalerior me regarde, puis me dit:

-J'ai quelque chose pour toi.

  Il s'approche d'un coffre, qu'il ouvre. Il prend quelque chose dedans et me dit:

- Tiens.

Je regarde l'étrange paquet avant de l'ouvrir et pousse un cri de surprise. Le paquet contient l'arc et les flèches de la veille, avec une robe de thalmor! Je regarde Thalerior, bouche bée.

-Je l'ai retrouvé à côté des restes du centurion, me dit-il. Et j'ai pensé que tu voudrais rejoindre nos rangs...

Je ne peux pas répondre. Tout cela semble...irréel. Je pose le paquet, sors l'arc et les flèches. Je le pose dans un coin après avoir réessayé de tendre la corde. Puis je sors la robe. Elle a l'air à ma taille.

- Tu veux l'essayer? me demande le chef. Si ça ne te plait pas, il y a aussi l'armure.

Je regarde le paquet. En dessous de la robe, il y a bel et bien une armure elfique magnifique. Je ne peux retenir une exclamation d'émerveillement. Et ce n'est pas tout ! Je trouve également une épée, ainsi qu'un bouclier et une dague.

- Merci, dis-je, incapable de dire autre chose.

Thalerior sourit.

- Essaye-la, dit-il.

Il sort de la tente après m'avoir demandé de le prévenir quand je l'aurai enfilée. Je déplie la robe et l'enfile. Elle me va à merveille. Tout juste ma taille. Une sensation d'euphorie m'envahit. Tamriel m'a accueillie et les thalmors m'ont prise parmi eux! Je n'ai jamais connu pareil bonheur. Je tourne sur moi-même avant de me contempler dans un miroir posé sur le sol. Je ne me reconnais plus. La jeune humaine, proche de l'enfance, timide et innocente a disparu pour laisser la place à une elfe guerrière et sûre d'elle. Et là, je le sens vraiment: mon ancienne vie est terminée.

J'essaye l'armure aussi. Elle est belle, mais trop lourde pour moi. Je remets donc la robe de mage thalmor. J'accroche la dague et l'épée autour de ma taille et place le carquois rempli de flèches dans mon dos. Puis je passe mon arc sur mon épaule avant de sortir. Thalerior m'attend devant la tente, les deux mages à ses côtés. Ces deux derniers me regardent avec étonnement et amusement. Thalerior, lui, sourit en me voyant.

- Ça te va bien, me dit-il. Tu serais presque une véritable mage, si tu avais un peu plus d'expérience.

- Heureusement que tu disais que ces armes ne serviraient pas! me dit Arnael. Et tu ne voulais pas passer inaperçue, dans ton monde?

- Bienvenue parmi nous, me dit Ernaelle avec un grand sourire.

Puis Thalerior dit:

- On y va?

Je hoche la tête. Nous traversons le camp. Des soldats nous regardent passer. Puis nous entrons dans les ruines dwemers. Nous nous dirigeons vers la machine qui nous avait ramenés ici.

- Alors ? me demande le chef. Où allons-nous?

Je réfléchis. Je dois parler à Clara, donc il faut qu'on aille près de chez moi. Mais en même temps pas trop près non plus, vu que nous risquons de nous faire repérer. Il nous faudrait un lieu calme, où personne ne pourrait venir...

- la Maison du Pendu, dis-je. C'est une vieille maison abandonnée dans les dunes. Personne ne viendrait là. Et c'est suffisamment près de la ville pour que je puisse trouver ma meilleure amie.

- D'accord, répond le chef.

  Il appelle un soldat.

- Change les coordonnées, lui ordonne-t-il.

Le soldat s'exécute. Puis il lance la machine, et le portail s'ouvre.

- Après toi, me dit le thalmor.

Et, sans une seconde d'hésitation, je  franchis la porte de mon monde.

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