Tibette or not ?

3 jours plus tard...

Malgré tout ses effort, Alice n'avait pas réussi à joindre Tasha. La meilleur solution qu'elle ai trouvé pour le moment, est de couper les ponts avec chacune de ses « prétendantes ». Réconfortée une fois de plus par Bette, elle posa la tête sur son épaule avant de soupirer longuement.

- Et si on se remettait ensemble nous ? On se comprend si bien
- Alice. Tu ne crois pas qu'on à assez de problème sur les bras
- Bon... je te l'accorde ça ne serai pas la meilleurs solution... Je n'aimerai pas souffrir de ton infidélité maladive

Bette resta sans voix pendant qu'Alice retirait sa joue d'une éventuelle claque à venir, elle rit en la voyant si choqué et amusé à la fois.

- Ne fais pas cette tête là Bette, avant de rencontrer Tina il y a quelques années tu étais aussi Donjuan que Shane.
- Tu en fais un peu trop là
- Oui peut être pas avec le même palmarès mais tu aimai jouer de ton charme...

Bette ravisa son air choqué, vague souvenir effectivement. 

- Tu pense que je suis incapable de tenir une relation à cause d'un naturel qui refait surface ?
- Non je pense que tu en es capable, comme tu as pu l'être avec Tina pendant 8 ans. C'est juste qu'une fois que des problèmes s'immiscent dans ton couple tu te jette dans les bras d'une autre...

Elle souffla pour tenter d'évacuer la pression puis percuta enfin

- Au fait qu'est ce qu'on fait ici ?
- Il serait temps que tu t'en inquiète

Enfin un rire franc d'Alice qui se redresse légèrement du banc sur lequel elles étaient assise.

- Elle ne me répond pas au téléphone, elle ne m'ouvre pas la porte, alors j'ai décidé de la prendre au vol...
- On parle bien de Tasha là... non pas qu'elles soient trop nombreuse pour que je m'y perde mais
- Bette...

Pour une fois l'humour mal placé avait changé de camp. La brune la taquinait encore quand Alice aperçue enfin Tasha. Le parc était plutôt vide en ce début d'après midi et elle savait qu'elle la trouverai ici, à se défouler par un footing de plusieurs heures.

- C'est elle... il faut que je l'intercepte...
- Je viens enfin de comprendre pourquoi tu es en tenue de course... tu n'es même pas sûre qu'elle s'arrête pour t'écouter n'est ce pas... 
- Je suis sûre qu'elle ne s'arrêtera pas... et... pas certaine de pouvoir la suivre...

Avec une bonne tape dans le dos de la part de son amie, Alice partie comme une flèche au passage de Tasha qui, une fois le piège comprit, accéléra la cadence. Alice pouvait encore suivre à peu près

- Tasha ! Il faut que je te parle !... S'il te plait...

Supplications sur supplications sur les 3 km qui suivirent, Alice abandonna à quelques mètres du 4eme, Tasha ne l'écoutait pas. Elle reprit son souffle en s'appuyant sur ses genoux puis encore à porté de voix tenta sa dernière chance

- Je ne suis pas là pour te récupérer ou me chercher une excuse Tasha ! Je veux te dire la vérité !

A son grand étonnement, la cadence de la jeune sportive diminua, jusqu'à s'arrêter totalement. Hésitant à repartir ou à rester, Tasha scruta un moment la vie au alentour, les voitures, les quelques personnes dans la rue surement plus curieuse qu'elle de connaître ce qu'Alice avait à lui expliquer et les grandes maisons familiales de ce quartier riche où elle se serait bien vu vivre avec celle en qui elle avait toutes confiances il y a encore quelques jours. Elle entendit cette dernière s'approcher, plus à sa respiration difficile qu'à ses bruits de pas, puis se retourna, la jugeant d'un regard glacial et moralisateur qu'Alice eu du mal à soutenir.


Bette avait reprit le chemin du CU, sans grande motivation, il fallait pourtant qu'elle règle pas mal de chose. 


[Université de Californie]

Elle s'empressa d'ailleurs, une fois arrivée, de trouver cet élève qui lui avait valu, ces 3 derniers jours, des appels insistants et déplacés. Il se trouvait d'ailleurs devant la salle de repos, adossé au mur il semblait attendre quelqu'un. Sans nul doute, elle s'avança pour se planter devant lui de tout son charisme. Jared enleva ses écouteurs et sourit malicieusement à la doyenne qui, bien décidée à en finir, lança le sujet épineux.

- J'aimerai que tu arrête tes coups de fils incessant.
- Moi ? Je vous ai téléphoné ? ... je ne m'en souviens pas... 
- Ne joue pas à ça Jared, quand on veut rester discret on appel d'une cabine téléphonique et pas de son propre portable, je te croyais plus intelligent

Le sourire malicieux changea de lèvres, 

- Alors je te pris d'arrêter ce « harcellement », avant que ça ne te retombe dessus.

Bette durcit encore son regard avant de pousser la porte de la salle de repos réservée aux professeurs. Malgré l'avertissement gravé sur la porte, l'élève suivit la doyenne à l'intérieur de cette pièce bien trop vide à cette heure...