Tibette or not ?

Chapitre 38 : Episode 38

Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 04:47


A la recherche d'un peu d'air, Bette et Helena restaient silencieusement l'une contre l'autre, front contre front, après l'expérience intense et troublante qu'elles venaient de vivre.



- Quand je parlais de réconciliation je ne l'imaginait pas dans ce sens...



Un petit rire échappé des lèvres d'Helena entraina celui de Bette qui n'arrivait cependant pas encore à réaliser l'ampleur de la situation. Elle ne s'attendait pas à ressentir un tel désir à l'égare de cette femme mais se souciait pourtant bien peu, pour le moment, d'en connaître les raisons.



- Je suis désolée Bette, je n'ai pas pu m'en empêcher...



L'utilisation du passé pour cette phrase ne lui suffisait plus, il lui fallait renouveler cette expérience comme si sa vie en dépendait. Cette fois ci, Bette se détourna pour éviter de justesse de retomber dans le piège.



- Helena ! C'est de la folie ! Je ne peux vraiment pas. Je ne sais même pas pourquoi l'idée t'a traversée l'esprit !

- L'idée en question ne t'a pourtant pas déplu...

- J'aime Tina, profondément, je n'imagine plus ma vie sans elle.



Tout en massant nerveusement la base de son nez, elle soupira brièvement avant de reprendre un air plus assuré.



- Je ne peux vraiment pas faire ça.

- Je ne te demande pas en mariage...



A la grande surprise de Bette, elle n'était pas la seule à avoir reprit confiance. L'expression sur le visage d'Helena ressemblait au loup ayant capturé sa brebis. C'est avec la tête haute qu'elle s'avança de nouveau, dominante et désarmante de charme dans le seule but de l'embrasser de nouveau avec aplomb. Bette ne résista pas longtemps à cette avance et répondit encore une fois au baiser de sa tentatrice. Il faut dire qu'elle savait s'y prendre, trouvant chaque point sensible, chaque endroit faisant que sa capture ne trouverai qu'a en redemander. Bette était loin de se douter qu'elle trouverait autant de plaisir dans les bras d'Helena , pourtant, les caresses que celle ci commença à entreprendre lui firent presque tourner la tête. Bien consciente du peu de temps qu'il lui restait avant que Bette ne reprenne ses esprits et ne la jette, Helena entreprit de lui faire oublier par avance cette option en déboutonnant rapidement son chemisier laissant à l'air libre une poitrine entouré d'un soutien gorge bleu dont elle fit le contour de plus en plus lentement, cherchant dans les yeux de sa propriétaire un signe de contestation. La chance qui s'offrait à elle s'estompa devant le refus de Bette.



- Je ne veux pas faire ça, pas avec toi, je n'en ai pas envie. Ne dépassons pas cette limite.



Dans ce cas, « ne pas avoir envie » ne devait pas signifier la même chose pour Helena qui, à part cette protestation verbale, ne trouva pas d'autre barrière à son entêtement. Elle rit encore en constatant dans son regard un désire à peine contrôlé. Elle s'approcha de son oreille, traçant son parcours de sa langue sur cette peau parfumée avant de prendre une voix des plus sensuelle :



- Prouve le que tu n'as pas envie de moi...



Le ton si suave d'Helena fit gémir Bette qui posa la tête contre la sienne mi-résistance mi-abandon. Qu'avaient-t-elles toutes à vouloir obtenir cette révélation ? 



- Je ne peux pas



La complainte douloureuse qu'elle venait d'entendre presque chuchoté agrandit le sourire de l'Anglaise qui se fraya un chemin jusqu'à la ceinture de Bette qu'elle fit céder. A présent en mesure de déployer et de laisser place à une main aussi experte que la sienne elle argumenta :



- En revanche, tu peux me prouver le contraire...



Nul besoin de prouver quoi que se soit, du moins à elle même. Bette savait déjà ce qu'il en était et manqua de s'étouffer par une respiration coupé net par le tremblement qui l'envahit. Trop fière d'avoir gagné devant l'arrogante Bette Porter, Helena ne s'arrêta pas à la petite exploration qui l'avais conduite à une simple vérification. Malheureusement pour cette dernière, le seul obstacle qu'elle pensait loin fit irruption en plein milieu de son approfondissement. La sonnerie du fixe de la maison retentit dans le silence dispersant le brouillard qui s'était installé dans l'esprit de Bette. Par soucis de ne pas réveiller sa fille, elle sauta en plus sur l'occasion de repousser Helena et d'ainsi quitter ses bras aussi rapidement qu'elle y était arrivé. Elle décrocha le souffle court :



- Allô ?

- Bonjour mon cœur ! Ou plutôt bonsoir pour toi ! Tu ne dormais pas ?

- Non... pas encore.. je.. bouine...

- Tu as l'air essoufflé est ce que tout vas bien ? 

- Non... enfin oui, oui tout vas parfaitement bien ! Même mieux maintenant que je t'entends.

- Oh c'est adorable ! Et j'espère que notre fille l'est tout autant ?

- Un véritable petit ange...

- Vous me manquez ! ... ah... il faut que je te laisse, il y a urgence ! C'est le bordel ici !

- Ici aussi..

- quoi ? 

- Non je disais qu'Angie avait mit un peu le bazar ici aussi.

- Ça ne m'étonne pas ! C'est sa marraine qui fait des siennes maintenant, elle est imbuvable en ce moment ! 



Effectivement, à bout de nerf, Alice avait promptement envoyé paitre son interlocuteur en lui jetant au visage les morceaux de papier du constat sur lequel elle venait de porter sa violence avant de tourner les talons. Shane sourit au pauvre homme en le calmant comme elle le pouvait tout en faisant signe à Tina que son aide serai la bienvenue.



- Je te rappel plus tard, je t'aime !

- Je t'aime Tina...



En raccrochant lentement le téléphone, Bette resta fixé sur le combiné. Elle n'était d'ailleurs pas la seule à qui ce laps de temps avait remit les idées en place. Helena s'approcha à la manière d'un chat craintif de recevoir sa punition et ne tarda pas à être servit :



- Bette je...

- Dehors...

- Attends, il faut q...

- Sors de chez moi tout de suite Helena !



Elle ne se fit pas prier une troisième fois, la féline reprit ses affaires avant de partir avec le sentiment amère mélangé de honte et de regret.



Une fois la porte claquée, c'est une véritable bourrasque de reproche qui se bouscula dans le cerveau de Bette. Perpétuelle infidèle ? Ou simplement passe difficile ? Dans un réel ras-le-bol des excuses bidons qu'elle voulait bien s'inventer pour laver sa conscience, sa seule option était pour le moment de garder tout ça sous silence, du moins pour son entourage le plus proche. Il lui fallait une oreille attentive et totalement extérieur à la situation mais qui pourtant la connaitrait assez pour l'aider dans cette réflexion. Comme si faire les 100 pas devant le téléphone pouvait l'aider, elle trouva vite LA personne à qui s'adresser... Malheureusement, l'heure tardive la condamna à passer quelques heures de plus seule avec elle même pourvu que le sommeil vienne rapidement faucher ses interrogations.


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