Tibette or not ?

[Paris chambre d'hôtel d'Alice et Tina]



(Alice)- Bon il ne nous reste que 2 jours avant le départ ! Il faudrait trouver notre passe temps pour demain !

(Tina)- Tiens, tu n'as plus envie rester vivre en France ? 

(Alice)- A vrai dire j'y songe toujours mais je trouvais que cette formulation casserait moins l'ambiance... 

(Tina)- Alice soit sérieuse un peu, tu ne peux pas rester, 

(Alice)- le shopping ! Oui voilà un bon passe temps en plus tu avais l'air intéressée Shane

(Tina)- Ne change pas de sujet ! 

(Alice)- Il me faut plus de vêtements chauds...

(Tina)- C'est incroyable cette capacité à n'entendre que ce qui te fait plaisir... 

(Alice)- On pourrait même se balader dans le marais... 

(Shane)- le marais ? 

(Tina)- Je vois que je suis soutenue en plus...

(Alice)- Oui c'est un quartier réputé « gay » ridiculement petit

(Tina)- Ne m'oblige pas à faire ça Alice...

(Alice)- Je ne comprends pas qu'il n'y ai que quelques r...



Plash ! c'est la seule suite qui retentira dans la pièce, coupant net Alice dans son élan d'explication sans intérêt. La bouteille d'eau que Tina entamait quelques minutes plus tôt se déversa de sa moitié pour atterrir en pleine figure de l'ignorante et terminer sa course un peu partout sur le lit. 



- Tina !!!! mais qu'est ce qu

- Désolée tu ne m'a pas vraiment laissé le choix



Les rires de Tina et Shane entrainèrent ceux de Molly jusque la silencieuse alors qu'Alice fermait les yeux pour éviter que l'eau n'y pénètre. Elle s'essuya lentement le visage sans retenir une certaine agressivité puis les réouvrit en pointant un doigt menaçant sur son adversaire :



- Ok... c'est de bonne guerre... mais avant qu'on ne vienne au sujet qui t'intéresse, je préfère te prévenir que tu ne l'emportera pas au paradis celui là...



Pour le moment, la sonnerie du portable d'Alice sauva Tina d'une vengeance. 



- Allo ? Hey P.. quoi ? … euh non...



Se levant doucement, le comportement d'Alice attira l'attention de toutes. Shane se redressa sur le lit : 



- Qui est ce ?



Avec un simple geste de la main, Alice fit taire d'autres interrogations déplacées et sortie aussitôt de la chambre en quête de plus d'intimité.







Après pas loin de dizaine d'heures de vol, Helena s'occupa de réveiller Bette qui s'était assoupi non loin d'elle. Même le sommeil ne la rendait que plus belle, du moins l'hôte eu bien le temps de se faire cette remarque en la contemplant une bonne partie du trajet. Elle passa une main dans ses cheveux puis sur sa joue jusqu'à ce que Bette ouvre délicatement les yeux et lui sourit. L'avion aurait pu se cracher à ce moment que le cœur d'Helena n'aurait pas fait plus de bond. 



- On arrive dans à peine 5 mn selon le pilote...

- Oh déjà ? J'ai dormis un moment

- Oui... tu en avais besoin.



Ces mots plus chuchotés que réellement parlés ne sont prononcés qu'à quelques centimètres des visages de l'une et de l'autre, Bette sentit une certaine tension monter. Elle verrouilla son regard dans celui qui, au fur et à mesure, lui faisait perdre toute notion de réalité.



- Helena ?

- Oh oui pardon...



L'anglaise se releva, n'ayant pas percuté avant que la distance s'était dangereusement rétrécie. 



Une fois le sol enfin atteins, les 3 femmes étaient ravis de pouvoir prendre l'air, bien que particulièrement froid. Bette régla rapidement sa montre, la faisant passée de 22h08 à 07h08. Elle respira à plein poumon, se rappelant de son dernier voyage ici. 



- Bon on y vas ?

- une voiture ne devrait pas tarder, elle vous conduira directement à leur hôtel.

- Tu ne viens pas ? 

- Non, j'ai d'autres occupations malheureusement, amusez vous bien ! 



Ce dernier conseil, bien que peu ressentit par son expéditeur, encouragea les deux femmes à monter dans le véhicule s'arrêtant à leur hauteur. Tasha entra la première, Bette engagea une jambe avant de se tourner vers Helena. Elle fit finalement demi tour pour la prendre dans ses bras. 



- Merci pour tout...



Incapable de répondre quoi que ce soit et encore sous l'effet de surprise, Helena se contenta de serrer le corps de Bette contre le sien, pouvant aisément faire passer son tremblement comme la conséquence du froid.





[hôtel, chambre d'Alice et Tina]



Dans le noir et le silence total et malgré la nuit qu'elle avait passé dans une boite branchée de la capital, Alice s'assura de ne faire aucun bruit en quittant discrètement le lit. Elle dégagea lentement le sac qu'elle avait préparé la veille de sous la chaise puis sortie de la chambre sur la pointe des pieds. Suivant à la lettre les instructions que Bette lui avait détaillée au téléphone, elle sortie un autre passe, donnant accès à la chambre voisine de l'autre couple. Elle entra posa le sac sur le lit avant de s'écrouler à coté.



- Tu me revaudra ça Porter.



Elle n'eut aucun mal à s'endormir de nouveau, en songeant à la chance qu'avait Tina d'avoir une femme aux attentions si particulière. 





Effectivement, Bette avait mit Alice dans la confidence afin de pouvoir surprendre Tina mais n'avait rien dit de la présence de Tasha. Elles arrivèrent à destination, Bette fit un clin d'œil à son compagnon de voyage avant d'entrer le plus silencieusement possible. Les vêtements ne mirent pas longtemps à être retirés de leur propriétaire qui ne perdit pas plus de temps pour se glisser sous les draps, la chaleur du lit la fit presque gémir de bonheur, elle retint pourtant son souffle, impatiente de toucher la peau de Tina. Elle s'approcha encore jusqu'à ce que son corps atteigne le sien, aussitôt elle ne pu empêcher ses mains de voyager, de caresser, de redécouvrir et sa bouche de gouter à nouveau au cou de sa femme qui grogna légèrement puis, lui tournant le dos, commença à onduler des hanches, répondant au mouvement similaire de Bette. Sa main la plus libre se fraya un chemin sous le haut de pyjama qu'elle aurait aimé ne pas avoir à défier pour gagner le droit de toucher son ventre, puis le bras de Tina se leva légèrement sous la pression de celui de la brune demandant un passage plus facile jusqu'à sa poitrine, l'envie de Tina se traduisait de plus en plus clairement et les mouvement de son bassin fit augmenter rapidement ceux de Bette qui s'empara du lobe de son oreille avant qu'elle ne soit soudainement paralyser par la dernière réaction qu'elle s'attendait à recevoir



- hmmm Alice s'il te plait... pas encore... tu es insatiable ! Laisse moi dormir encore un peu ...



Ce lobe encore entre ses lèvres, Bette ne savait plus s'il fallait qu'elle le lui arrache ou si elle devait simplement la secouer voir la jeter hors du lit. Elle se contenta de rester choquée un moment puis de se redresser brutalement



- Quoi ? t...

- Bette ????



Tina se retourna soudainement, les yeux grand ouvert. 



- Mais qu'est ce que tu fais ici ??

- Tu couche avec Alice ???

- Qu'est ce que tu fais à Paris ? 

- Tu te tape mon ex ????? 



silence... Bette s'attendait à autre chose qu'un sourire difficilement dissimulé sur les lèvres de Tina, la lumière qui réussissait a traverser la pièce et atteindre le lit ne dévoilait que peu du visage de sa blonde. Bette tenta de se lever dans un excès de rage



- Comment as tu pu Tina ! ?



Rattrapé de justesse par le bras, elle fut rapidement tirée en arrière et littéralement enterrée sous les couvertures, plaquée fermement pae Tina qui n'avait aucune intention de la laisser s'échapper. Elle ne pu à ce moment là, retenir son fou rire.



- Bette voyons ! Comment tu peux croire ça

- ooooh ne fait pas celle qui savait maintenant !

- Comment aurai je pu te confondre avec Alice ? Elle n'est pas aussi agile que toi...



Dans un dernier effort pour se dégager, Bette n'eut pas plus de chance mais commença à s'ennerver serieusement, poussant Tina à lui dire la vérité sur un ton beaucoup charmant



- d'accord d'accord ! j'arrête de te taquiner, je te faisais marcher ! Je t'ai entendu entrée comme j'ai entendu sortir Alice il n'y à pas 30mn et ce parfum que tu porte, qui te vas si bien... 

- C'est vrai ? ….



Tina plaça tendrement ses lèvres sur les siennes, lui offrant le baiser le plus doux qui soit. Alors que celui commençait à se faire plus passionnée, elle releva la tête un instant :



- Je suis heureuse que tu soi là...



Bette sourit enfin, réalisant que sa femme s'était bien moqué d'elle. Elle la fit tournée sur le dos en riant 



- Tu vas me le payer !