The Legend of Zelda, Shadow of Link

Chapitre 13 : Chapitre XII La Galinie

2819 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 25/02/2011 15:29

           CHAPITRE XII : LA GALINIE

 

           Quelques minutes d’intimité plus tard, Link et Zelda sortirent. Les autres étaient prêts. Link monta sur Epona et aida Zelda à monter. Elle se serra encore plus étroitement contre lui. Moriane regarda Saria et vit qu’elle aussi avait compris que leurs cœurs s’étaient trouvés. Une pointe de jalousie traversa ses yeux puis elle détourna le regard. Ils repartirent vers le nord. Ils devaient faire vite, il ne leur restait que quatre jours et ils devaient parcourir encore un long chemin. Il fallait traverser la frontière et la Galinie, puis ensuite le Désert Eternel, territoire des Gerudos. Du Gouffre Maudit à la Forêt Kokiri, il y avait au moins une journée de cheval.

           La frontière suivait le cours d’une rivière. Un pont enjambait le cours d’eau. De chaque côté du pont, les casemates des postes frontières empêchaient toutes entrés clandestines. Couchés sous des arbustes, Link, Moriane et Sheik observaient les allés et venus des soldats zelgads et galiniens.

« Il n’y a pas de gué à moins d’une demi journée de cheval, dit Moriane. De toute façon ils sont tous connus des gardes frontières.

-Alors il va falloir passé ici, dit Link. Ça ne va pas être facile.

-Je peux forcer le passage avec mes pouvoirs élémentaux mais jamais je ne pourrais jamais tous les mettre hors combat.

-Ca nous fera toujours ça de moins.

-Je vais vous aider, dit Sheik. Mais je n’irai pas plus loin. Je dois rester ici. Ces terres appartiennent aux Sheikah et je ne pourrais aller vers d’autres horizons tant que les Zelgads y seront.

-Je te comprends et je suis de tout cœur avec toi et ton peuple, dit Link. Si je pouvais je resterai pour te prêter main-forte mais…

-Tu as ta mission Link. Tu dois la mener jusqu’au bout. J’espère te revoir un jour.

-Moi je reviendrai te voir Sheik, sois-en sûr, assura Moriane.

-Merci Moriane, le peuple de l’ombre t’accueilleras toujours comme l’un des siens. »

           Les trois hommes s’approchèrent discrètement du pont. Ils parvinrent à s’en approcher à vingt mètres sans être repérés des soldats impériaux. Link prépara son arc. Moriane commença à se concentrer. L’eau était un de ses éléments favoris avec le feu, il aimait ces deux opposés. Il souleva une masse d’eau dans l’air et la lâcha sous les yeux ébahis des zelgads. La casemate fut engloutie et les soldats impériaux furent emportés par les eaux. Link se redressa et tira plusieurs flèches pour éliminer les soldats survivants. Sheik était déjà à l’œuvre, il s’en donnait à cœur joie contre ceux qui avaient envahie les terres de ses ancêtres. Moriane avança sur le pont. Les soldats galiniens qui avaient assistés à la scène sans pouvoir rien faire sortirent de leur torpeur et tirèrent flèches et carreaux. Moriane les détourna d’un courant d’air. Les eaux de la rivière n’étaient toujours pas revenues, il ne servait à rien de s’en servir à nouveau. Déchaînant les vents, Moriane lança sur les galiniens plusieurs tornades qui semèrent la confusion dans leur rang. Link ayant usé la totalité de son carquois s’élança l’épée à la main pour ouvrir le chemin. C’était le moment ! Saria, Zelda et Vana passèrent le pont au triple galop. Epona sans cavalier s’arrêta à la hauteur de Link. Le garde royal se débarrassa d’un dernier soldat et se hissa avec agilité sur la selle.

« Moriane ! lança t-il. »

Le terran accouru aussitôt. Il sauta sur la croupe d’Epona et assura la fuite en propulsant quelques boulets de terre et de pierre sur les galiniens.

           Ils prirent la fuite aussi vite que faire se peut. En partant, ils jetèrent un dernier regard vers l’autre rive, Sheik n’était plus là mais une silhouette repartant vers le sud les salua d’un geste de la main.

           Tout s’était passé comme prévu. Maintenant ils devaient rejoindre les filles. Comme prévu, elles avaient ralenti pour leur permettre de les rattraper.

« Tout va bien mesdemoiselles ! fit Moriane une fois à leur niveau.

-Oui, répondit Saria. Mais les chevaux ne tiendront pas longtemps à ce rythme, il va falloir faire une pause.

-Plus tard, dit Link. Il faut d’abord mettre un maximum de distance entre nous et… »

Un grognement remplaça la fin de la phrase de Link. Il lâcha les rênes et ne tomba pas grâce à l’intervention de Moriane qui le retint.

« Il a une crise ! dit-il. Trouvons un endroit où nous arrêter le temps qu’elle passe. »

           Ils s’arrêtèrent dans un petit bois. Dés qu’elle eut posé le pied à terre, Saria vint auprès de Link mais Zelda fut plus rapide. Elle apposa ses mains qui s’auréolèrent d’une lumière pâle. Le visage crispé de Link se détendit aussitôt. La marque avait gagné le haut de son cou. La princesse arrêta quand elle fut sûre que la crise fut passée.

« C’est le même pouvoir que votre père, n’est-ce pas ? dit Moriane.

-Oui, c’est le pouvoir de la famille royale d’Hyrule, répondit Zelda. Un pouvoir de guérison mais sa marque n’a pas l’air de se résorber sous son effet. Je suis comme vous Saria, je ne peux que le soulager de la douleur.

-Je pense que Link apprécie déjà cet égard, conclut le terran. Il faut repartir immédiatement. Je vais prendre Link avec moi pour le tenir durant le voyage. »

           Ils reprirent leur route vers Hyrule. Saria maintenu Link endormi durant le voyage. Ils s’arrêtèrent le soir pour se reposer. Zelda resta près de Link alors que les autres préparaient le bivouac.

« Princesse, je pense que vous devriez rester aux côtés de Link cette nuit, dit Moriane. Au cas ou il ferait une crise.

-Non, interdit Vana. Votre majesté, vous êtes l’héritière du trône d’Hyrule, vous ne pouvez décemment pas vous coucher à côté d’un simple garde royal. Même s’il vous a sauvé la vie, il n’a fait que son devoir.

-Je sais Vana, dit Zelda. Mais maintenant c’est Link qui a besoin de moi. Il a toujours été plus qu’un garde pour moi. Avant de le devenir, il était mon ami et maintenant…

-Votre majesté.

-Je l’aime. Je ferai tout pour lui. Je me fiche de ces histoires de rang et de rôle. Ce qui compte réellement pour moi ce sont mes sentiments pour lui. Je veux qu’il vive, et si pour ça il faut que je dorme à ses côtés, alors je le ferai.

-Bien parlé princesse, souria Moriane.

-Je vais voir comment sont les alentours, dit Saria sans lancer le moindre regard vers les autres. »

           Saria regardait le ciel qui s’illuminait de millions d’étoiles. Une larme coula le long de sa joue, elle l’essuya aussitôt.

« Laisse tes larmes couler, lança Moriane en s’approchant.

-Je…Je vais demander à quelques animaux pour qu’ils nous préviennent au cas ou quelqu’un approche.

-Saria, ça va ?

-Non. Je voudrai qu’elle disparaisse, que Link l’oublie. Mais je sais qu’il l’aime autant qu’elle l’aime. Qu’est-ce qu’il m’arrive ?

-Rien. Tu découvres la jalousie. C’est normal, tu aimes Link et tu voudrais qu’il t’aime. Mais on ne peut obliger quelqu’un à aimer.

-Je l’ai compris. Mais c’est dur de l’accepter.

-Rien n’est perdu pour toi. Link doit retourner à la Forêt Kokiri et il ne pourra jamais la quitter. Etre loin l’un de l’autre pourrait effriter leurs sentiments.

-C’est gentil de vouloir me donner de l’espoir mais leurs sentiments ont résister à la séparation depuis qu’ils étaient enfants. Je pense qu’ils ne cesseront pas de s’aimer. »

           La nuit fut courte mais permit aux chevaux et aux voyageurs de se reposer suffisamment. Quand Link ouvrit les yeux, réveillé par la lumière du soleil, il eut la surprise de découvrir Zelda blottie contre lui. Elle paraissait heureuse et détendue. Il passa sa main dans ses cheveux, doucement, il ne voulait pas la réveiller.

« Link, dit doucement Moriane. Tu es réveillé ?

-Oui, fit Link en s’écartant doucement de Zelda pour se lever. J’ai dormi longtemps ?

-Toute la nuit et la moitié de la journée d’hier. Tu ressens moins la douleur quand tu dors, n’est-ce pas ?

-Oui. Mais je n’aime pas l’idée de ne pas pouvoir réagir assez rapidement en cas de problème. Zelda n’est toujours pas en sécurité.

-Ne t’en fais pas, je suis là moi.

-Je sais et je t’en remercie. Mais c’est mon devoir.

-Tu as déjà fait plus que ton devoir en bravant la mort. Maintenant c’est à nous de faire quelque chose pour que tes efforts ne soient pas vains et que tu puisses retourner à la Forêt Kokiri en vie. Et pour cela, je suis désolé pour ses demoiselles mais : DEBOUT LA DEDANS !! »

Vana sursauta comme si les démons de l’Enfer avaient surgi des buissons, Saria se redressa en jetant un regard noir à Moriane. Zelda regarda d’abord à côté d’elle puis tout autour jusqu’à arrêter ses yeux sur Link. Ils échangèrent un sourire.

« Il est temps d’y aller, dit Moriane. Le temps joue contre nous, ne l’oublions pas. »

           Quelques minutes plus tard, ils reprirent leur route. Il ne leur restait plus que trois jours pour ramener Link à la Forêt Kokiri et le chemin était encore long et dur. Les galiniens avaient sûrement découvert la destruction du poste frontière et s’étaient mis à la poursuite du groupe. Il fallut une demi-journée au groupe pour atteindre les bords du Désert Eternel. Le désert s’étendait devant eux comme un océan de sable infranchissable. Pour Saria, il lui rappela le Royaume Zora en jaune. Elle préférait le bleu, ce jaune lui parut agressif, le bleu du pays des Zoras lui était apparu apaisant.

« Voici le Désert Eternel, dit Moriane. On risque d’y croiser pas mal de pillards gerudos, il faudra être sur nos gardes mais le pire ça va être la chaleur et le soleil.

-Mieux vaut se dépêcher, dit Link. Ce nuage de poussières me fait penser que nos poursuivants ne sont pas loin. »

De derrière la colline qu’ils avaient passé quelques instants plus tôt, un nuage de poussières grises s’élevait accompagnant un bruit de sabots galopant vers eux.

           Ils se pressèrent vers le désert où Moriane pensait que les galiniens ne les suivraient pas. Mais ils n’allèrent pas assez vite et leurs chevaux étaient déjà fatigués par ces deux semaines de voyages. Quelques flèches volèrent vers eux. Link protégea Zelda de son bouclier. Une fois la volé passée, il sauta à terre en tirant son arc hors de son carquois. Il tira plusieurs flèches qui firent but presque à chaque coup.

« Link ! lança Moriane.

-Emmène la princesse vers le désert ! ordonna Link. Vite !

-Non Link ! s’écria Zelda. Viens ! »

Link tira son épée. Il était de nouveau prêt à combattre pour protéger la princesse d’Hyrule, la princesse de son cœur.

« Dépêche-toi Moriane ! hurla Link.

-Saria vas-y ! fit Moriane en se jetant à terre à son tour. Emmène-les.

-Moriane !

-Avec moi à tes côtés, tu es sûr de revenir. On vous rejoint après, lança Moriane à Saria. »

Les filles s’en allèrent dans le désert, laissant les hommes assurer leurs arrières. Moriane sortit ses dagues.

« Tu aurais dû partir avec elles, dit Link.

-Consoler Saria ne serait déjà pas facile, alors consoler aussi Zelda, je te raconte pas ! »

Les galiniens mirent pieds à terre devant eux en sortant leurs épées. Certains passèrent à côtés des deux hommes pour se lancer à la poursuite des filles. Link se tourna vers eux en lançant son boomerang qui frappa les crânes de tous les cavaliers avant de revenir vers son propriétaire. L’épée de Link frappa violement celles de ses ennemis. Les os aux bords de la rupture sous ses coups, les galiniens reculaient sans s’éloigner dans l’attente d’une ouverture.

           Moriane était encerclé mais ne démontra aucune peur. Plusieurs soldats attaquèrent au même moment. Moriane esquiva les coups d’épée en s’accroupissant, un soldat s’effondra une dague lui avait perforé l’estomac. D’un coup le terran se redressa en égorgeant un autre soldat et en écartant un autre d’un coup de pied sous le menton. Il planta une lame dans la carotide du dernier soldat avant de se jeter sur celui qu’il avait écarté et de l’achever en transperçant son cœur. Il lança ses deux dagues qui firent tomber deux autres soldats. L’un des soldats le regarda avec satisfaction.

« Comment comptes-tu te battre maintenant ? demanda t-il. Tu es désarmé.

-Alors viens, je t’attend, invita Moriane. »

Le soldat s’élança, l’épée au dessus de sa tête. Moriane s’accroupit une nouvelle fois en posant sa paume sur le sol. Il attendit le bon moment et quand le soldat fut assez près, il releva la main d’un coup, une stalagmite de terre s’éleva et le soldat vint s’empaler dessus.

           Link parait les attaques avec son bouclier et contre-attaquait avec son épée. Elle était déjà rouge du sang des soldats qui gisaient au sol. Ses yeux noirs lui donnaient une expression de rage incommensurable et la marque dont les ramifications atteignaient maintenant ses joues lui conférait une apparence animale. Les soldats se mirent tout autour de lui. Link ne démontra aucune peur, il tendit son bras armé derrière lui. Son épée s’auréola de bleu puis d’un orange brûlant. Il tournoya sur lui-même, projetant une vague de flamme sur les assaillants qui tombèrent mort.

           « Link, ça va ? demanda Moriane.

-Oui, répondit-il. Rejoignons Zelda et les autres. »

Ils remontèrent à cheval et suivirent les traces laissées par les chevaux des filles. Ces dernières n’étaient pas très loin ayant décidées de ralentir pour permettre aux hommes de les rattraper aisément. Elles s’arrêtèrent quand ils arrivèrent à leur hauteur. Zelda se laissa tombé à terre et courut vers Link.

« Tu vas bien ? demanda t-elle.

-Oui, dit-il. Nous pouvons continuer notre route.

-Si nous restons sur nos chevaux ils vont mourir à cause de la chaleur, dit Moriane. Il faut qu’on marche. Ce sera fatigant mais nous n’avons pas le choix, ces chevaux ne sont pas fait pour le désert. »

 

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