Le cottage

Chapitre 3 : Niklaus...

1791 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 11/08/2018 16:06

CHAPITRE 3 - Niklaus …   

                          

Klaus avançait discrètement le long des arbres pas si loin du lac. Il avait appris que tout bon chasseur ou pêcheur se mettait souvent à l’abri du soleil et de la lumière pour ne pas être trop vu par leurs proies. Bon, soit, pour les pêcheurs il ne comprenait pas trop pourquoi … les poissons, ils en avaient certainement rien à foutre ces idiots sans cervelles puisqu’ils acceptaient de se laisser enfermer dans un bocal pour tourner en rond et en être heureux. Sous espèces d’animal que détestait Klaus, animal qui ne servait à rien... L’idée de devoir d’ailleurs à un moment se baigner dans ce lac rempli de ces bêtes poisseuses ne l’enchantait guère, notamment de devoir les sentir glisser sur sa peau…


Les chasseurs étaient pour Klaus la proie la plus délectable car comme lui, ils se cachaient pour débusquer la bête qu’ils dépèceraient et mangeraient au soir autour d’un bon feu. Lui, à la différence de ces petits humains bien prétentieux d’avoir pu tuer le chevreuil tremblant, il n’attendait pas ce moment de relaxation en famille pour s’abreuver du sang de sa victime.


Il entendit un petit bruit plus loin et s’aperçut que ce n’était seulement qu’un marcassin qui passait par là. La mère ne devait pas être bien loin, ces femelles qui défendaient corps et âme leur rejeton…il le regardait avancer sans sentir le danger vers lequel il se ruait en croisant son chemin à lui …

oh non , Beurk…jamais il ne finirait comme cette famille qui avait décidé de se nourrir de ces bêtes répugnantes . Il n’était pas de cette race de sous vampire qui jouait à la batte pendant que lui faisait tournoyer ses dagues au dessus de la tête de ses frères et sœurs avec talent.


La faim le tenaillait depuis la veille. Pas une faim naturelle comme les « petites gens » pouvaient en avoir envie le matin au réveil. Non ! mais celle qui rend son espère plus forte, plus grande et plus puissante. Une faim qui entrave vos entrailles et les ouvre pour vous laisser dans la douleur et l’impatience de la calmer. Il se sentait comme une bête assoiffée, et il aimait cette sensation qui se mariait si bien avec son caractère, ses sentiments, son être tout entier. Sa bestialité … il savait aussi sans prétention que cela pouvait le rendre tellement sensuel voir sexuellement attirant auprès de ces dames …


Ce matin, après avoir entendu les femmes partir en emmenant son petit trésor aussi excitée qu’elles, Il aurait aimé réussir à se rendormir plus longtemps dans le silence de ce lieu qui l’inquiétait en réalité. Se trouver si proche les uns des autres lui plaisait en quelque sorte mais lui faisait un peu …peur. Il avait tout de même ce besoin d’intimité qu’il trouvait souvent quand ils étaient seuls Elijah et lui dans la demeure qu’il partageait. Souvent chacun vaquait à ses occupations puis à un moment qu’on aurait pu croire calculer, les deux se retrouvaient dans le salon, souvent sans un mot, à partager un bon vieux verre ou à lire. Ils ne se parlaient jamais beaucoup, son grand frère toujours un peu avard en bavardage et lui préférant écouter la respiration régulière de son frère près de lui.


Bon,  l’arrivée de Hope dans la maison avait quelque peu mis à bas ces moments d’intimité entre eux, et la venue de plus en plus fréquente de Khol, de ses amis si nombreux trouvés bien souvent dans les lieux les plus sordides que pouvaient contenir la Nouvelle Orléans, avait contribué à espacer de plus en plus ces moments qu’il appréciait tout particulièrement en réalité.

Dans le cabanon « pourri » où ils allaient devoir cohabiter, Il avait essayer de se concentrer sur le calme qui l’entourait, mais lui, Klaus Michaelson était malheureusement bien trop habitué aux bruits et aux cris qui rythmaient ses journées habituelles. …il avait alors quitté  sa couche.


Leur nuit avait été quelque peu agitée, mais ce n’était pas sa faute à lui tout de même si ce lit inconfortable l’empêchait de fermer l’œil. Il avait donc trouvé l’occasion, encore de nouveau, pour dire à Elijah couchée sous le lit en dessous, quel regret il avait que son nouvel ami et confident, Khol, ne soit pas venu… mais qu’heureusement il y avait peut être un petit espoir qu’il vienne les rejoindre d’ici peu.


Aucun son n’avait été émis par Elijah à cette petite attaque tout personnelle,  dans le noir de leur chambre. Il savait pourtant pertinemment bien qu’Elijah ne dormait pas, en entendant les battements de son cœur battre avec un peu plus irrégularité que d’habitude. Il l’avait touché de nouveau …2 à 0 c’était déjà pas mal pour un début.


A cette dernière pensée, Il s’était alors levé, nu comme à son habitude quand il se lovait dans les draps le soir,  et après avoir enfilé un boxer et un jean, il était sortit torse nu de la chambre.


Puis la faim était venue d’un coup comme un coup de poignard en plein ventre, entrant en lui sans s’annoncer. Il avait alors essayé d’apaiser cette sensation en regardant le paysage extérieur …

mais ces bois, si denses un peu plus loin, lui rappelèrent immédiatement son envie de se nourrir ici et maintenant. Il n’avait pas ressenti cela avec une telle intensité depuis bien longtemps. Le loup en lui peut être , le lieu…ou tout simplement un rappel de l’amertume que ce jeu qu’il avait débuté avec Elijah, lui procurait et dont en réalité dont il ne souhaitait pas réellement d’issue malheureuse …juste une fois l’aider à sortir de sa réserve naturelle, de le voir se battre, se défendre pour garder sa place de grand frère préféré…et ne pas le voir comme chaque fois partir pour empêcher le conflit de s’envenimer. Et Le laisser là, lui Klaus,  sans explications avec ses doutes, sa honte d’avoir un comportement si puéril parfois…


Mais pourquoi il ne se lâchait jamais, ce satané frère ! Pourquoi il ne se comportait pas comme Khol, si délirant…il avait juste simplement à lui tirer la langue pour avoir l’impression que derrière la froideur de son comportement se tenait encore un homme heureux d’être là avec eux.


La faim lui avait fait se plier en deux et lui avait couper la respiration. Il avait alors sentit  des sueurs lui couler sur le front. Merde …ca lui avait mal …


Ce matin, en apercevant au travers de la fenêtre de la cuisinette, Elijah bien silencieux et concentré entièrement sur sa lecture, il avait pensé lui sauter au cou et le mordre pour lui prendre ce précieux breuvage encore et encore jusqu’à ce que ce dernier le jette alors contre un de ces murs en bois pour l’empêcher de le vider totalement.


Klaus aimait le gout du sang d’Elijah. Il n’y goûtait que rarement notamment surtout dans les occasions où ses excès avaient fini par le blesser plus que de mesure. Mais il était arrivé qu’Elijah cède à ses caprices et lui offre son poignet pour qu’il s’abreuve de temps en temps après de lui. Mais ce moment était bref et rapidement arrêté par Elijah qui ne voulait pas se laisser aller au bonheur de partager ce sentiment de béatitude que procurait le sang d’un immortel…non d’un originel ce qui était vraiment différent !


Pour ne pas céder à cela, il avait quitté le cabanon par une des fenêtres et s’était enfui dans les bois.


Toutes ses pensée lui avaient fait oublié où il était en ce moment même. En plein milieu d’un bois, torse nu, tremblant du vide que la faim lui procurait, Il perdait la boule à force de penser à tout cela.


Un second bruit le renvoya directement à ses instincts bestiaux et il sourit en voyant ce que ce lieu magnifique tout compte fait lui offrait comme offrande pour le petit déjeuner.

 Il savait déjà que son « Lijah » allait détester ce qu’il s’apprêtait à commettre. Et cela lui donna encore plus l’envie de partir à la chasse…il avança sans discrétion vers la personne qui se tenait avec son fusil devant lui et lui sourit avec insouciance.


L’homme face lui le regardait en se demandant d’où pouvait sortir de jeune homme à cette heure ci si matinale mais n’eut pas le temps d’y réfléchir plus que ça quand ce dernier lui sauta à la gorge. ..


Klaus soupira en lâchant le corps sans vie de ce pauvre être que ne rentrerait pas ce soir chez lui…les gens penseraient à la rencontre malencontreuse avec un ours. Il avait encore dérapé, cela était de plus en plus fréquent ces derniers temps.


Il regarda de nouveau le corps sans vie qui gisait à ces pieds, s’essuyant les mains sur son torse et son jean mais Son esprit n’était pas libre pour penser à ce qu’il devait en faire. Il n‘arrivait pas à se défaire de la tête ces disputes continuelles qu’il avait « peut être » engendré au fur et à mesure auprès de ses frères et soeurs…non faux , seulement auprès de son frère ces quelques mois passés.


De se remémorer, en reprenant sa marche, ce qui s’était passé quelque jours plus tôt avec Khol et Elijah, n’atténuait en rien son envie, bien au contraire. Il avait encore envie au de sentir ce liquide chaud sucré, aigre, acide ou non au fond de sa gorge. Il serra les poings en tournant de son nouveau son esprit sur la dernière dispute en date.


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