Le cottage

Chapitre 9 : La bête

3854 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 27/08/2018 09:53

CHAPITRE 9 LA BETE


Le calme absolu venait de régner dans les profondeurs des bois qui longeaient le lac. Plus un oiseau, plus un seul renard, ni un seul habitant de ces bois ne donnaient signe de vie. Il étaient partis bien plus loin, là où leur habitat ne serait pas en danger…non ils n’étaient pas tout simplement partis, ils s’étaient enfui…Les dernières bêtes qui s’étaient attardées gisaient au pied de la forme noire qui était venue perturber leur tranquillité. 


Elle ne bougeait plus, appuyée contre un des arbres et regardait, le souffle rauque, du sang coulant encore entre ses lèvres. Au loin, au travers des arbres, elle pouvait apercevoir une petite cabane, et en contrebas une grange vieillie par le temps. Le reste semblait totalement dénudé d’habitations et de vie. Pas de bruit, pas de cris, les habitants semblaient être absents pour le moment. 


Mais tapie dans l’ombre depuis quelques heures, elle savait que ce cottage n’était pas abandonné. Elle avait pu entendre les rires et les cris joyeux des femmes qui habitaient ici. Elle avaiet quitter le nid mais tout ce vacarme du petit matin l’avait contraint à reculer, à s’éloigner. Elle détestait ces débordements de joie. Cela l’affaiblissait, lui reprenait l’énergie qu’elle accumulait pour devenir ce qu’elle était. 


Elle venait de se réveiller d’un long sommeil, trop long sommeil. 


Il ne lui avait fallu que peu de temps pour trouver son chemin au travers des ces forêts touffues et gorgées d’animaux en tous genre. Elle en avait laissé de nombreux égorgés, dépecés sur son passage. Il lui fallait du sang pour nourrir la force qui grandissait en elle. Ce sang n’était pas suffisant, il ne lui offrait pas la force et la puissance dont elle avait besoin. Il était juste un substitut, un palliatif à ce qu’elle avait réellement besoin pour grandir et devenir vraiment terrifiante.


Elle était née il a quelques jours seulement, son corps arrivant enfin à peine à se relever. 


Pendant quelques mois, elle avait du attendre que son corps prenne forme, qu’il devienne cette forme sombre et noire qui pouvait désormais se mouver au travers des arbres sans avoir besoin de ramper, d’accrocher ses longues griffes sur le sol pour avancer vers son but.


Elle regarda autour d’elle. Les animaux s’étaient tous enfuis à sa vue. Plus rien à laisser trainer derrière elle…Ils étaient intelligents, ils savaient qu’on ne joue pas avec la Bête. 


Elle sentait la mort, elle sentait la désolation , elle sentait le chaos. Les animaux sont sensibles à la dangerosité quand il la rencontre. Elle se surprit à sourire, laissant apparaitre de longs crocs acérés, pointues, désordonnés avec lesquels elle pouvait déchiqueter, arracher…elle posa son bras le long d’un tronc. Elle était encore un peu trop faible pour mener à bien son dessein. Elle regarda ses mains, noires, osseuses, hideuses, prolongées par de longues griffes. Elle les laissa glisser le long de l’arbre, laissant sur son sillage de grandes marques profondes. Le bruit qu’elle fit la réconforta. Sa force grandissait, elle pourrait bientôt se repaître à l’aide de chacun de ses membres.


Elle respira doucement , tout doucement. L’air sentait la mort, le sang. Elle exultait ! 


Un oiseau s’envola de l’arbre où elle se trouvait, en poussant des cris aigus. Le calme était retombé, seul le bruissement des feuilles sous ses pattes pouvait prévenir de sa présence dans les lieux. 


Elle n’était pas dangereuse, non …elle était bien plus que cela , elle était ce monstre que les enfants craignent de trouver cacher sous leur lit, ce monstre qui prend tout ce qu’elle trouve sur son passage, elle était ce monstre que les parents appréhendent que leurs tous petits rencontrent un jour au coin de la rue pour disparaitre avec elle à jamais. 


Elle était le cancer de ce monde, celui qui volait tout ce que vous aviez de plus cher, de plus beau, qui emportait l’espoir…elle était La mort. 


Elle respira profondément. Elle se sentait vivre et respirer de mieux en mieux. Il avait fallu du temps pour qu’elle puisse devenir ce monstre, elle avait du patienter que les douleurs et les souffrances viennent la nourrir, la renforcent, lui permettent de prendre vie dans ce monde. 


Tout avait été long, insidieux, il lui avait fallu puiser tout doucement dans cette violence que seuls des cœurs meurtris pouvaient lui apporter comme énergie. 


Elle aurait aimer hurler pour prévenir de son arrivée mais elle ne pouvait pas encore…trop faible, comme un nouveau né qui nécessite d’être nourri par ses pairs. Elle était encore dépendante de son créateur, celui qui lui avait donné la vie, qui lui avait permis de venir ici.


Elle s’était de nouveau éloignée du cottage et marchait péniblement le long du lac, cachée par les bois.

Puis son instinct lui fit arrêter sa marche. Elle renifla l’air et se faufila plus près du lac. Son regard se posa sur le contrebas. 


Quelque chose arrivait vers elle, plus loin. Elle se concentra, non, pas quelqu’un, pas un de ces humains larmoyants et décevants qu’elle avait pu croiser sur son chemin. Non bien quelque chose qui n’était pas humain, comme elle, qui portait le même regard sur la vie de ce monde qu’elle. Un monstre…


Elle sentait que la mort n’était pas loin. Elle comprit que cette chose, non , ces choses d’aussi terribles qu’elle s’approchaient. Quelque chose dont elle avait besoin pour se nourrir, quelque chose de puissant, bien plus puissant que ce qu’elle avait plus rencontré sur son chemin pour venir ici. Elle fixa avec attention le lac et le chemin de terre qui l’entourait. 

Puis elle recula, lassant apparaître son sourire démoniaque. Elle venaient de les apercevoir.


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Klaus était déçu. Il n’avait fallu que quelques minutes à sn frère pour parvenir à devenir maître de ce vélo. Mais bordel, il réussissait toujours tout ! 


Il sourit, tout de même très fier de son frère, et pédala encore plus rapidement…la sensation du vent dans ses cheveux, la vitesse lui fouettait doucement le visage, il se sentait bien. Il se sentait libre aussi, soulagé en vrai qu’Elijah et lui aient fait une petit trêve. 


Il ressentait tout de même la sourde colère qui régnait encore dans le cœur de son grand frère. Tout n’était pas pardonné, Elijah souffrait encore en silence et cette souffrance se mêlait à la colère. Il espérait que cette journée puisse les aider à faire une sorte de paix, tous les deux. Klaus savait que ce ne serait pas facile. Ils avaient été très loin , Kol et lui-même, avec Elijah, à le tourmenter, se moquer, l’humilier aussi…Il préféra ne pas se remémorer son comportement plus qu’abjecte qu’il avait eu ces derniers mois envers


Elijah et pédala encore plus rapidement.


Il se tourna vers Elijah un peu loin derrière lui, qui le suivait sans spécialement sourire. Ils avaient traversé le chemin de bois puis avait fini par faire demi tour , ce dernier s’enfonçant au loin sans possibilité d’y aller en vélo.


Klaus aurait aimé aller explorer ces profondeurs, son esprit aventurier et très curieux le poussant immanquablement vers l’incoonu mais son frère l’en avait dissuader. Il n’aimait pas trop ces sombres endroits…Ils avaient déjà assez de leurs propres ténèbres à affronter pour aller s’en trouver de nouvelles. 


Klaus avait protester mais Elijah avait été intraitable. Il n’en avait pas envie, point barre ! C’était déjà bien qu’il ait accepté de le suivre pour cette ballade.


Le plus jeune des deux vampires avait fini par céder, en boudant un peu car sinon cela aurait semblé un peu trop facile, mais savait bien ce qui le taraudait. Les bois face à eux devaient lui rappeler combien son adorée Hayley avait préféré ce lieu de vie plutôt que de continuer à habiter auprès d’eux dans la demeure familiale des Michaleson. Elijah n’avait pas fait le deuil de cette femme…


Elle avait fait son choix et il ne l’acceptait pas, c’était tout simple. Il allait vraiment falloir qu’il lui présente une de ces filles qu’ils avaient, avec Kol, rencontrées dans les bars sordides de La Nouvelle Orléans, prêtes à tout pour tomber dans les bras d’un Originel ! 


Klaus regarda de son nouveau frère et soupira. Elle avait fait ce choix de partir avec son chien galeux , Jackson, et avait laissé derrière elle, un Elijah solitaire et en manque d’amour. Il ne pouvait rien y faire. C’était leur histoire, il avait assez à faire avec les siennes, les femmes qu’ils prenaient pour se donner du plaisir , en changeant toutes les semaines, voir tous les jours quand l’envie lui en prenait, et celle qu’il crevait d’envie de serrer dans ses bras et qu’il n’osait pas approcher. 


- Allez Elijah appuie un peu sur les pédales ! 


Elijah soupira mais accéléra un peu la cadence. Le vélo ne semblait pas très solide et après quelques chutes, il avait bien compris qu’il devait jouer de prudence avec celui-ci.


Ils avaient alors décidé de faire le tour du lac. Pour un humain normal et de bonne condition, le tour du lac aurait demandé une bonne heure de vélo, mais pour deux être surnaturels comme eux, la force physique aidant, ils avaient accompli leur circuit en une petite demi heure.


Le chemin descendait vers le lac plus très loin de leur cottage.


- Elijah, on se fait une course ! Le premier arrivé devient le serviteur de l’autre pendant une journée complète ! 


L’ainé des deux frères fronça les yeux et appuya encore plus fort sur son pédalier. Jamais son frère ne s’en sortirait aussi facilement et l’avoir comme esclave pendant une petite journée relevait d’un véritable rêve. Il appuya encore plus fort utilisant d’une telle force qu’il finit par dépasser Niklaus.


Klaus se leva de sa selle et appuya encore plus fort. La descente vers le lac se faisait un peu raide et il se rendit compte que l’élan pris par eux deux les rapprochaient un peu trop dangereusement de l’étendue d’eau qui se tenait devant eux …Mais jamais il ne freinerait avant d’avoir pu dépasser son frère, qui prenait une avance qui ne lui plaisait pas du tout ! 


Les deux frères entamèrent la descente presque coude à coude quand ils se rendirent vite compte qu’il leur fallait tourner d’urgence pour ne pas se retrouver à plonger dans le lac la tête la première.


- Frère, FREINE !!!!

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La bête attirée par les cris bougea doucement le long de l’arbre. Ils étaient si prêts d’eux …elle enfonça ses griffes dans l’arbre sur lequel elle se soutenait et se décala un peu pour mieux les apercevoir. Elle sentait cette puissance qui émanait d’eux…Elle respira profondément pour humer leur odeur. Elle savait qu’elle était au bon endroit désormais. Elle avança un peu moins abritée par les arbres pour les apercevoir dans le contre bas…


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Elijah s’apprêtait à freiner, avec ses pieds, son frein étant cassé, quand il perçut un mouvement entre les arbres. Son instinct lui fit tourner rapidement la tête vers les hauteurs du bois. Il avait ressentit une présence, quelque chose qui les observait. Son sens sur- développé ne pouvait pas l’avoir trompé. Il sentit un frisson le parcourir comme si quelque chose venait de lui glacer le sang …


- ELIJAH, FREINNNNEE !


Le pauvre vampire n’eut pas le temps de réfléchir plus qu’il se sentit projeter en avant et se retrouva la tête la première dans le lac . Klaus freina juste à temps pour ne pas faire de même et explosa de rire.


Elijah se releva tellement rapidement que Klaus en resta bouche bée.


- Ben tu ne veux pas profiter de la baignade ! 


Elijah fixa les arbres sans un mot, le regard braqué vers un point invisible. Il parla doucement mais son ton fit comprendre à Klaus qu’il venait de ressentir un danger.


- On nous observe …


Klaus lâcha son vélo et avec une vitesse vampirique se retrouva à l’endroit qu’Elijah avait montré du doigt en haut du talus près des arbres. Il chercha un peu autour de lui, tourna autour de quelques arbres, s’enfonça un peu. Rien…il renifla sachant que son instinct de loup l’aidera à déceler quelques chose. Rien ..Il sursauta quand il s’aperçut que son frère se trouvait juste à ses côtés.


Les deux avaient concentré leur attention sur les bruits aux alentours. Rien ne laissa deviner qu’une bête ou quoi que ce soit puisse avoir été présent ici. Près plusieurs minutes à rester attentifs aux bruits suspectes qui auraient pu révéler une présence non désirée, ils finirent par admettre que rien ni personne ne se trouvait là.


Elijah soupira. Il avait du se tromper. Depuis quelque temps il faisait l’objet de nombreux cauchemards. Peut être était ce une réminiscence de son esprit …


- Mon frère, je pense que la baignade t’a gelé le cerveau ! 


Klaus rigola de plus belle, soulagé d’un côté que l’instinct de son frère ne se soit pas révélé réel, et l’observa dégoulinant de partout, la chemise trempée, le pantalon collé à sa

peau, et les cheveux collés sur le front …Elijah frissonna. 


- Viens, Elijah, tu vas te changer, t’as l’air gelé ! 


Le plus vieux suivit son cadet dans la descente qui les ramenait au lac, tout en prenant conscience tout à coup qu’il avait fait ce plongeon ridicule dans le lac. Rien ne lui serait épargné aujourd’hui, décidemment. Et si en plus il commençait à perdre la tête, il n’aurait plus qu’à finir allongé sur le divan d’un psy ! 


Malgré le rire de Klaus, qui n’en finissait plus, il tourna de nouveau la tête vers le bois. Cette sensation étrange d’un danger ne voulait pas le quitter. Il scruta avec attention les alentours mais se rendit vite compte qu’ils étaient définitivement seuls , Klaus et lui.


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La bête exultait. Elle avait senti leur chaleur et leur puissance quand ils étaient montés près d’elle. Ils ne l’avaient pas vu, pas senti. Elle aurait pu les toucher presque du bout des doigts. 


Elle aurait aimé pouvoir leur voler cette force interne qui émanait d’eux mais le plus jeune semblait habiter par quelque chose de plus cruel qu’un simple vampire. Un loup habitait en lui, un être démoniaque dont elle allait devoir se méfier si elle voulait se nourrir. Il semblait le protéger, faire rempart avec ce qu’elle était venu chercher. Il était rempli de colère et de méfiance mais son loup lui barrait le passage. Il contrôlait la désolation qui habitait cet être extraordinaire. Elle le sentait prêt à tout pour affronter les pires peurs et les vaincre. Cet homme à l’apparence si désinvolte s’avérait être des plus dangereux pour elle. 


Puis elle avait vu l’autre homme approcher, grand brun au regard doux, mais qui semblait encore plus puissant que son jeune acolyte. Elle avait tremblé en ressentant ce qui se dégageait de lui. Il semblait très en colère, une colère qu’il cachait enfouie au plus profond de lui, une colère, des douleurs et des souffrances tellement fortes qu’elle aurait pu se fondre en lui pour s’en nourrir. Rien ne semblait faire barrière pour qu’elles puissent les ressentir aussi dans son corps noir, dans son âme sombre.


Quand il avait été si proche du jeune loup, le contact s’était brisé. Ce jeune intrépide avait une influence apaisante sur son ami, son frère peut être… quelque chose entre eux les rendait indissociable. Elle avait alors pu observer le plus jeune rire impunément et l’autre évacuer sa méfiance par un léger sourire. 


Elle s’était alors éloignée, le rire du premier lui devant insupportable. Elle le détestait déjà, d’une haine si puissante qu’elle aurait pu lui arracher le cœur immédiatement. Tout en riant, il touchait son frère, sur le bras, l’épaule, posant sa main sur son corps humide. Elle frissonnait à ce contact qu’elle exécrait. L’autre semblait s’apaiser à ce contact. Elle ressentait pourtant ses émotions partagées, entre l’amour et la haine. Il voulait le repousser en usant de cette colère qui le brûlait mais laissait ce contact physique l’apaiser et lui permettre de respirer plus facilement.


Elle avança doucement sans bruit dans les profondeurs du bois. Elle savait qu’aucun des deux ne pouvaient pour le moment la percevoir, voir sa forme physique se dévoiler. 

Elle avait encore besoin de temps pour être définitivement prête à rejoindre celui qui l’avait appelé. Elle n’était pas encore prête à aller affronter celui qui l’avait crée et ce dernier n’était pas encore prêt à lâcher prise, à lui offrir son âme toute entière. 


Elle se faufila au travers des bois, monta à un arbre et se terra dans un endroit sombre et noir, d’où elle pouvait encore sentir la présence du cottage plus loin.

Les autres habitant allaient certainement venir les rejoindre sous peu. La soirée s’annonçait fraîche. Elle ferma les yeux et se rendormit, satisfaite.

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Elijah se déshabilla dans le salon. Il avait encore plus froid que tout à l’heure et essayait de ravaler à quel point il avait été vexé de tomber dans cette eau sordide. Son frère avait enfin fini par arrêter ses moqueries et était en train de préparer un bon feu dans l’antre qui servait de cheminée à ce petit chalet.


Malgré les frissons qui le parcourait, Elijah se sentit d’un coup soulagé, moins sous pression. Comme si sa a colère semblait s’être un peu endormi au plus profond de lui.

Il sursauta quand son frère lui apporta une serviette chaude et lui posa sur les épaules. 


- Donnes tes fringues on va les faire sécher devant ce feu ! 


Il lui avait apporté un tee shit blanc et un bas de pantalon qu’il avait trouvé dans la valise de ce dernier. 


- J’hallucine, tu n’as pas pris un seul short ou vêtements de détente ! 


Une fois le feu crépitant et les affaires de Elijah séchant à ses côtés, les deux jeunes hommes s’affalèrent en silence sur le canapé du salon. Ils discutèrent de tout et de rien, des affaires du quartier français, des alliances à mettre en place pour maintenir leur puissance face aux factions qui souhaitaient toujours les voir partir de la ville. Puis Klaus avança discrètement sur un terrain plus sensible. 


- Hayley souhaite que nous venions passer une après midi avec Hope dans le Bayou, à notre retour de ce séjour, tu es partant, Frère ?


Elijah ne répondit rien, resta silencieux un long moment puis se leva d’un coup. Il mit ses chaussures qu’il avait défaites pour pouvoir poser ses pieds sur le canapé et se dirigea vers la cuisine.


- Les filles ne vont pas tarder. Je vais aller préparer quelque chose à manger pour leur retour. Ta petite Hope va certainement être affamée après cette journée passée à écumer les boutiques.


Elijah cherchait dans les placards de la cuisine, des poêles et casseroles.


Echec et Mat ! Parler d’Hayley devenait de plus en plus compliqué mais Klaus oublia vite cette bévue à l’évocation de sa petite fille si belle, si tendre…Il regarda son frère installer la table à l’extérieur, refiler dans la cuisine pour battre des œufs, éplucher des pommes de terre, les faire cuire dans l’eau.


Il vint se tenir à l’embrasure de la porte et sourit en voyant la fée du logis s’afférer à que tout soit parfait pour le retour des ces dames.


- Surtout Klaus, ne m’aide pas ! 


Klaus sourit encore plus et posa ses fesses sur la table de la cuisine.


- C’est toi le big boss de la cuisine, mon cher frère !


- Tiens d’ailleurs en parlant de big boss, je pense être aussi celui qui a gagné cette stupide course ! 


- Quoi !! N’importe quoi, tu t’es trouvé la tête dans le lac ! Nada, rien , t’as rien gagné ! 


- J’ai fini devant toi donc tu me dois une journée d’esclavagisme


- Ok, mais laisse moi alors le plaisir de raconter à nos invitées quel spectacle formidable tu m’as offert aujourd’hui entre les douches, le vélo et la baignade au lac ! 


ELijah se tourna, la cuillère en bois, pointée vers son frère.


- Tu n’oserais jamais ! 


- Qui est le big boss alors ?


Elijah soupira. Devant la moue mutine de son frère, il savait qu’il avait encore perdu ! 


Il replongea la cuillère en bois dans la casserole et se pinça les lèvres. Il avait laissé la question de Klaus en suspend. Parler d’Hayley était comme lui arracher le cœur et dire qu’il allait devoir passer une semaine près de cette femme qu’il n’osait même plus regarder dans les yeux tellement son cœur brûlait de douleur de la savoir auprès d’un autre.


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