Le cottage

Chapitre 25 – REFUGE

Ils marchaient depuis des heures, avançant au hasard de cette forêt qu'il ne leur donnait aucun indice de l'endroit où ils devraient se diriger, comme si elle avait bien en tête de les perdre à jamais.

Elijah avait revêtu sa chemise en loque autour du corps de sa sœur. Il gardait le regard face à lui, essayant d'avancer encore et encore. Son esprit aurait été au bout du monde pour protéger sa fratrie mais ses pieds raclaient désormais le sol, se forçant à mettre un pas devant l'autre à chaque mètre qu'il faisait. Et ses chaussures et chaussettes ayant été perdues dans la bataille précédente, cela n'arrangeait en rien sa marche. Klaus gardait les yeux fixés sur les pas de son frère pour trouver lui aussi le courage de continuer leur chemin. Ils étaient exténués, perdus, et sans aucune stratégie pour se sortir de là.

Puis elle apparut devant eux, cachée par des buissons larges et des hauts arbres. Une petite cabane isolée de tout, au milieu de nulle part. Les deux hommes s'arrêtèrent et se dissimulèrent derrière les arbres. Elijah réajusta le corps de sa sœur contre lui et observa les alentours.

Elle semblait être abandonnée depuis de très longues années. Autour d'elle, l'herbe était haute, mais il y avait eu de la vie ici comme le prouvait des seaux éparpillés au sol, du bois rangé sur un des côtés du mur en bois , un fil à linge rouillé par le temps, une grande marmite qui avait été posée sur un feu de fortune à l'extérieur désormais froid. Un tout petit peu plus loin, il pouvait distinguer une petit lopin de jardin, et une charrette remplie de paille. Mais aucune trace de bêtes ou autres…elles avaient du être déjà décimées depuis bien longtemps par les loups ou autres créatures vivant dans ces bois.

Tout semblait laissé à l'abandon depuis tellement longtemps…Plus loin à une centaine de mètre de cet abri de fortune, Elijah distingua une croix . Quelqu'un devait reposer sous terre à cet endroit. Il montra du doigt cette tombe à Klaus qui chercha aux alentours si d'autres survivants ne subsistaient pas, cachés ou attendant de leur tomber dessus. Elijah fit signe à son frère de faire le tour pour s'assurer que tout soit réellement aussi calme que l'apparence qu'elle donnait et posa sa sœur le long d'un arbre. Il avait les bras endolori de l'avoir porté si longtemps. Elle bougea un peu et gémit. Cela le rassura, elle allait s'éveiller…

Aucun battement de cœur, aucun souffle effrayé ou malintentionné…ils étaient seuls au milieu de cette toute petite clairière et face à ce refuge.

Klaus continua à inspecter les alentours et rejoint son frère.

- Ca me semble vide de vie ici

Les deux frères n'eurent pas besoin de se parler pour pouvoir ressentir le soulagement que cela venait de leur procurer. Un refuge où ils allaient peut être pouvoir se mettre à l'abri du froid de la nuit qui n'allait pas tarder à revenir, et surtout où ils allaient pouvoir dormir en sécurité, peut être ! La chance avait enfin sourit aux Mikaleson. Presque trop beau pour y croire réellement.

Klaus regarda ses pieds. Ils étaient en sang et boueux. La pluie qui était tombée pendant leur fuite n'avait pas arrangé leur apparence. Ils se mariaient d'ailleurs tous les trois parfaitement avec l'environnement hostile où ils étaient.

- Je vais aller visiter la maisonnette…

- Non attend, on va rester là encore un peu histoire de voir si rien ne s'est caché pour nous surprendre

- Je ne sens rien

- Nous ne sentions pas non plus la bête, restons prudent…

Klaus ne contredit pas son frère bien que sa curiosité débordante le poussait à vouloir défoncer cette veille porte humide et pourrie pour aller visiter l'intérieur. Il se rassit auprès de lui, appuyé contre un arbre et observa les alentours silencieusement. Puis discrètement, il reposa son regard sur les traits du visage de son frère. Ses yeux étaient cernés de noir, il avait le teint pâle et semblait tellement épuisé qu'il en eut le cœur serré.

- On va pouvoir peut être y trouver une bonne douche chaude comme à la Nouvelle Orléans, avec des serviettes douce et qui sentent la lavande

Elijah sourit en écoutant son frère.

- Un bon feu dans la cheminée et tout autour une bibliothèque remplie de vieux livres

- Oui et des toiles pour que je puisse peindre…

Rebecca s'était réveillée et les écoutait. La tête posée sur les genoux de son grand frère assis contre un arbre, elle s'amusa à remonter et redescendre ses doigts sur le torse du vampire. Il ne s'était aperçu de son éveil quand sentant ses doigts fins lui parcourir le corps. Enveloppée dans la chemise, enfin la loque qui ne cachait plus grand-chose , elle se sentait presque protégée par son aura. Elle portait encore l'odeur de son grand frère si douce à ses narines. Elle avait toujours aimé porter des vêtements de son frère, notamment ses chemises souvent les plus belles qui lui servaient de petite tenue de nuit quand elle oubliait les siennes chez des inconnus d'une nuit. Il ne lui reprochait jamais et avait pris l'habitude de s'acheter souvent tout en double, dans les cas où sa sœur venait faire la razzia dans ses placards.

Elle finit par s'assoir et respira d'un coup, soulagée.

- Vivement notre belle ville…mais avant tout cela je tenais à vous dire, mes chers frères, que heureusement que je me suis débrouillée seule pour échapper à cette chose…parce que j'aurai pu vous attendre longtemps encore comme ça. Vous avez fait quoi depuis hier ? la cueillette des champignons c'est en automne …

Klaus allait protester quand elle se leva d'un coup et se plaça devant lui. Klaus recula et lui montra le pan de la chemise ouverte qui lui offrait une vue parfaite sur sa poitrine.

- Regarde ailleurs ! et surtout pas un mot ! Je ne tiens pas à t'entendre geindre après tout ce que j'ai vécu.

Elle essaya ensuite de replacer ses longs cheveux blonds pour se donner une allure moins sauvageonne et se mit à rire en dévisageant ses frères. Ils étaient tous les deux pieds nus, un portait le pantalon de son frère, l'autre un boxer et ils étaient dans un état de saleté qu'elle ne leur avait jamais connu. La terre , la boue, quelques trace de sang emplissait leur corps et cela jusqu'au bout de leur nez. Elle ne valait pas mieux qu'eux d'ailleurs.

- Vous avez une de ces têtes…Elijha, il y a du laissé aller, je ne t'ai jamais vu aussi sale !

Klaus grimaça et lui fit signe de ne surtout pas aller sur ce terrain là. Elle fronça les sourcils mais n'insista pas. Elle réajusta un peu la chemise qui par bonheur lui arrivait largement sous les fesses et réprima un fou rire. Bien sur une bonne partie de son corps était mis à nue mais elle s'en fichait. C'étaient ses frères et ils connaissaient certainement depuis bien longtemps déjà chaque parcelle de son autonomie. Elle le fit plus par respect pour l'aîné de ses frères , toujours gêné de voir sa sœur en tenue d'Eve.

- Alors vous allez m'expliquer pourquoi vous jouez les presque cul-nu et pourquoi vous avez une tête pareille…je me sens presque en pleine forme à côté de vous deux

Puis d'un coup elle se figea en observant la cabane qui se tenait à quelque centaines de mètre d'eux.

- Et vous comptiez me le dire quand, que nous allons pouvoir avoir enfin une petite maison pour nous abriter !

- Nous étions en train de surveiller que rien ne puisse nous déranger mais vu tes cris, la surveillance ne sert plus à rien

- oups !

Elle se rassit entre les jambes d'Elijah et se fit toute petite.

- Désolée, allez racontez moi tout…

Klaus sourit, s'assit auprès d'eux et tout en jouant avec les feuilles au sol, lui raconta l'ensemble de leurs mésaventures. Elle écarquilla les yeux en imaginant la transformation de l'hybride et soupira.

- J'aurai bien aimé caressé ton loup…

Klaus baissa le regard sur son entrejambe et d'un sourire coquin la fixa sensuellement :

- Ca peut toujours s'arranger, Chérie !

- Remballe , tu fais pas le poids , mon pauvre

Elijah préféra couper court à la discussion qui allait certainement dégénérer et prit la main à sa sœur :

- Et toi, comment as-tu fait pour te sortir de là ?

- Ecoutez je ne sais pas, c'est étrange. Un gros coup de chance, peut être…cette chose répugnante me gardait vraiment de près, et je vous assure qua ca ne me donnait pas envie de bouger du tout, mais alors pas du tout. Puis d'un coup, quand la nuit est tombée, elle s'est pliée et hurlait comme si …quelque chose d'invisible l'attaquait. Puis elle s'est écroulée d'un coup, comme ça…étendue comme si elle s'était endormie. J'ai eu l'impression qu'elle n'arrivait pas à lutter contre cela. Elle a gémi ou je ne sais quel drôle de bruit elle a fait…je n'ai pas demandé mon reste et je me suis enfuie. J'ai jamais autant couru aussi vite de ma vie ! Oh mon dieu…il ne faut pas qu'elle nous rattrape…

Rebecca se mit à trembler et se serra contre le corps de son grand frère.

- Elijah…

Klaus se renfrogna, un peu jaloux que ce soit de nouveau vers son frère qu'elle se tourne pour chercher du réconfort. Puis il se rendit compte qu'ils avaient toujours fait cela. Il la regarda se blottir contre lui comme elle le faisait bien souvent quand elle avait eu très peur et qu'elle avait besoin de se rassurer. A la différence de son hybride de frère, elle ne cachait pas les sentiments qu'elle avait pour lui. Elle lui fit des tas de baisers sur la joue et sur les mains et recala son visage dans son cou. Elijah se laissait faire. Il servait bien souvent de « doudou vivant» à sa petite sœur et profitait lui aussi sans rien dire, de ce moment de tendresse entre eux.

- Je vous aime mes frères adorés, même si vous avez été vraiment ras des paquettes pour me sauver. Je me demande parfois si je ne suis pas la vraie warrior de cette famille.

Klaus sourit en secouant la tête. Sa sœur était un phénomène. Prétentieuse, colérique , toujours à vouloir la part du gâteau en premier, tendre et souvent aimante…Ils se ressemblaient sur les premiers points.

Il se cala de l'autre côté de sa sœurette et lui prit la main.

Les trois vampires restèrent un long moment sans parler et à fixer le bois. Elijah comprit qu'ils attendaient depuis le début son feu vert pour aller se ruer vers la cabane. Il n'eut pas le temps de se relever que déjà Rebecca et Klaus enfonçait les gonds de cette pauvre maison en bois pour pénétrer à l'intérieur et en ressortir aussi rapidement

- Ca sent le renfermé et la vermine là dedans. Je pense qu'il doit y avoir des tas de rats morts sous le lit

Elijah s'avança doucement, passa la tête prudemment dans l'ouverture et recula

- Laissons aérer un peu, en effet

Les trois vampires se rassirent plus loin au sol appuyé sur les roues de la charrette . La paille était éparpillé partout au sol et sentait le foin depuis trop longtemps laissé à l'abandon. Ils ne s'en plaignirent pas et profitèrent de ce tapis jaunie pour se reposer de nouveau.

Le soleil semblait vouloir de nouveau percer au travers des cimes des arbres et vint les réchauffer juste à l'endroit où ils e trouvaient assis. Elijah ferma les yeux. Il aimait sentir la caresse du soleil sur sa peau. Klaus et Rebecca jouaient à se lancer des morceaux de pailles tout en laissant reposer leurs jambes endoloris sur la couverture de fortune qu'elle leur donnait.

La respiration plus calme d'Elijah fit comprendre aux deux autres qu'il s'était assoupi auprès d'eux. Ils l'observèrent quelques secondes pour s'assurer qu'il dormait réellement et Rebecca se tourna vers Klaus, alarmée.

è Maintenant Klaus, raconte moi ce qui ne va pas avec Elijah. Je le trouve ailleurs depuis quelques jours déjà mais là , j'ai l'impression que ca ne roule pas fort. Et ne me dis pas que c'est la fièvre, il en déjà eu beaucoup plus à cause de toi quand tu le mords, et il n'avait pas cette tête de détérré

Klaus grimaça et parla à voix basse. Il tourna quelques brins de paille dans sa main et les reposa sur le sol pour former un petit tas devant lui machinalement,

- L'attaque des loups l'a laissée fiévreux mais il y a quelque chose qui cloche chez lui, comme si son énergie s'affaiblissait au fur et à mesure. Rebecca, je ne sais pas quoi faire pour le soulager. Il joue les durs à cuire mais je n'arrive pas trop à me fier à lui, il pète les plombs parfois comme si il n'arrivait plus à contrôler ses peurs ou ses craintes et je ne suis pas certain qu'il soit capable de se battre contre cette chose

- Tu ne lui fais pas confiance en quoi ?

- Dans sa capacité à gérer ses états d'âmes. Il part parfois comme si son esprit était enfermé ailleurs et je crains que les tortures de mère lui aient laissées des séquelles plus importantes que je ne pensais. Il ne peut pas être faible, tu comprends, c'est lui qui doit nous gérer…

Rebecca plissa les yeux.

- Nik, , tu te rends compte de ce que tu me dis. Notre frère a pendant des siècles veiller sur nous quand on allait mal, et là tu ne peux pas attendre de lui qu'il soit toujours performant. On doit se serrer les coudes et le protéger de ce qui le rend ainsi. Si tu as peur …

- e n'ai pas peur , je suis…

- Inquiet ?

- Oui en quelque sorte mais ne crois pas que ca me soucie tant que ca

- Non, bien sur il n'y a toujours que toi qui compte, c'est ca ? Nik, tu sais que tu as le droit de dire que tu t'inquiètes et que tu as peur, ce n'est pas interdit dans la charte signée des Mikaleson

- Justement, on est des Mikaleson et ce n'est pas normal tout ça

- Peut être que quelque part, on est aussi des hommes avec un semblant de reste d' humanité qui peut nous rendre un peu faible

- Elijah n'est jamais faible …D'ailleurs, toi, en parlant de faiblesse, Oliver…

- On parlera de cela plus tard, pour le moment, viens on s'éloigne un peu …je dois te parler de quelque chose à propos de cette bête et …comment te dire, d'Elijah justement. Mais promet moi de ne pas me prendre pour une folle

- Ca va être compliqué …t'es déjà bien atteinte

- Ah ah ah ! ce n'est pas marrant je ne voulais pas en parler devant notre frère mais la Bête…elle a glissé des tas de pensées étranges dans mon esprit, et elle m'a dit qu'elle allait ramener Elijah avec elle…ramener, je ne comprenais pas…Elle me dit qu'elle allait le briser tellement qu'il repartirai avec elle …C'était un truc délirant, j'ai cru que c'était moi qui inventait tout cela à cause de la frayeur qu'elle me donnait, mais je suis certaine qu'elle m'a parlé de lui, …comme si elle le connaissait, comme si elle voulait le posséder…Elle m'a parlé d'un truc super bizarre, d'une porte rouge où ils iraient se terrer ensemble et où Elijah aurait toute la place qu'il mérite…Je comprendre rien mais elle en a près lui, ca j'en suis certaine

- Une porte rouge ? Elijah m'a brièvement parlé de cette porte l'autre soir pendant notre virée en voirure. Il ne s'est pas étendue sur ça, j'ai pensé que c'était un déraillement de son esprit…enfin un truc du genre qu'il y cachait derrière toutes les horreurs qu'il avait commise et dont il ne voulait pas se souvenir …j'ai cru qu'il était fou quand on en a discuté. J'ai pas pris la peine de comprendre réellement ce qu'il en était mais maintenant je me demande si cette porte n'est pas réelle quelque part…je ne sais pas quoi penser. J'aurai du en parler à Camille, elle aurait peut être pu interpréter cela…Mais si tu me dis que la Bête connait cette porte, peut être qu'elle est capable d'y emmener notre frère…je ne comprends rien et je n'aime pas du tout cela

- C'est quoi ce délire ? Tu penses que notre Elijah ait en danger ?

Klaus marcha nerveusement de droite à gauche et pointa un doigt menaçant vers sa sœur.

- Tu sais ce que je crois, c'est que cette Bête a oublié que personne, personne ne touche à mon frère…personne !

Rebecca serra les lèvres en voyant son frère s'énerver.

- J'ai peur , Nik. On doit partit loin très loin. Eloigner Elijah de cette bête. Je crois qu'elle se nourrit de lui, de son énergie… Sa chute et son endormissement semble correspondre au moment où tu me dis que tu as protégé avec ton corps de loup le sommeil d'Elijah, ca ne peut pas être une simple coïncidence

- Comment elle ferait ça ?

- Je ne sais pas mais je crois qu'ils sont liés par un truc bizarre. Ecoute, ma théorie, elle va te sembler totalement surnaturelle mais je pense qu'Elijah a un rapport avec cette chose qui nous poursuit , quand je me suis connectée à vous, j'ai ressenti qu'ils avaient un lien comme le yin et le yang ou comme le bien et le mal si tu préfères…

- Tu es folle…

- Niklaus, rappelles toi il y a quelques mois, quand tu as réussi à te connecter à Elijah pour le réveiller après que mère l'ait endormi, à son réveil, tu m'as dit qu'il avait l'air d'avoir peur de quelque chose et qu'il avait regardé partout dans la pièce, sous le lit si rien n'était revenu avec lui, te souviens tu de cela ?

- J'ai mis cela sur le compte d'un mauvais délire

- Et si il avait vraiment ramené cette chose

- Impossible, on n' est pas dans un film d'Horreur…

- Pas loin tout de même, non ? C'est juste une théorie, un truc qui m'est venu à l'esprit quand je suis restée près de la Bête. Elle aurait pu me massacrer, faire de moi ce qu'elle voulait mais j'ai l'impression que quelque chose l'empêchait de le faire , come si elle était retenue par une énergie puissante qui l'empêchait de me tuer ou…

- C'est absurde, Elijah aurai ramené ce truc comment ?

- Voilà toute la question

- Demandons-lui

- Oui comme cela on va l'inquiéter outre mesure sur une théorié tirée par les cheveux . J'ai ue meilleure idée, Niklaus, on doit veiller à ce que cette Bête disparaisse de notre vie et de la vie de notre frère comme tu as fait disparaitre nos parents de notre existence…

- Et on fait ca comment ?

- Aucune idée, je sèche

Rebecca tourna la tête vers son grand frère. Elle sentit son cœur se serrer. Le soleil donnait des reflet à ses cheveux bruns et il semblait endormi vraiment profondément désormais.

- S'il lui arrivait quelque chose…

- Rien, tu m'entends, je t'interdits d'avoir de telle pensée , il ne lui arrivera rien, je suis là pour le protéger et cette bête devra me tuer si elle veut s'approcher de lui, de toi

- Tu me protégeras ?

- Mais bien sur, qu'est ce que tu crois, tu crois que tu n'as pas d'importance à mes yeux

- Parfois, tu es si …

- Si peu gentil avec toi

- Un peu

- Viens, Beckie

Il prit Rebecca dans ses bras et la serra contre lui.

- N''oublie jamais la promesse que nous avons faites tous les trois, always and forever

Rebecca embrassa son demi frère sur la jouer et lui essuya les traces de terre qu'il avait sur le visage.

- Tu ressembles encore plus à un sauvage

- T'as pas vu ta coupe alors…mais t'es pas mal aussi…

- Quand je vous vois tous les deux , je me demande pourquoi je cours après autant de garçons alors que j'ai les deux plus sexy à porter de mains depuis 1000 ans

- Rebecca, je vais faire mon Elijah, mais franchement garde tes pensées malsaines pour toi

Rebecca réajusta de nouveau sa chemise ennuyée tout de même qu'elle ne couvre que très partiellement son corps puis observa Klaus.

- Tu sais, malgré tout ce que tu peux être parfois, chiant, mauvais perdant, a jamais accepté que tu peux avoir tors, enfin un emmerdeur quoi, Tu as pris une place importante dans notre vie, Niklaus, malgré tout ce qui s'est passé entre nous. Dans le cœur d'Elijha, dans le mien…et au cottage, tu as changé, tu es devenu le petit frère qu'il a toujours voulu avoir, tu sais…Je t'ai vu prendre soin de lui ces derniers soirs, Et là tu me démontres ce qu'Elijah a toujours voulu nous faire comprendre, que tu es prêt à tout pour nous tous. Merci d'avoir protégé notre grand frère dans cette attaque et dans ce dédale de son esprit. Tu sais quoi il faut qu'on lui rende la pareille de toutes ces années qu'il nous a consacré, et je suis certaine qu'il ira mieux après

- J'espère …Parce que il est hors de question que Freay devienne le mentor de cette famille !

Klaus ne réussit pas à parler plus la gorge serré par les mots que venaient de prononcer sa petite soeur, celle qui ne voyait souvent en lui qu'un monstre sans coeur et prêt à tout pour empêcher ceux de son entourage à avancer vers un bonheur dont il ne ferait pas partit. . Il respira un grand coup et baissa les yeux au sol pour ne pas affronter ce qu'il allait lui déclarer

- Je me rend compte que vous comptez aussi beaucoup pour moi, tous les deux et que j'ai pas été tendre avec toi, ni surtout avec Elijha durant toutes ses années. Je lui en ai fait bavé encore plus qu' à toi

- Oui , Tous ces siècles même mais Elijah, Il t'a toujours pardonné il te pardonnera toujours…

Klaus s'amusa avec les brins de paille les yeux toujours baissés vers le sol et murmura encore plus doucement :

- Je pourrai jamais vivre sans lui, Rebecca

- Je sais…vous êtes trop liés c'est trop tard pour vous deux…aucun de vous deux ne pourra jamais vivre sans l'autre

Klaus fixa sa sœur étonnée.

- Nik,, vous ne le remarquez pas tous les deux car vous vous voilez la face derrière votre virilité sans borne mais votre lien est tellement fort que je me sens parfois désolée pour vous deux car vous ne pourrez peut être à cause de cela, jamais mener une vie normale, avec une famille ou une maison sans être éloignés. Celui qui devra partager la vie de l'un de vous devra partager la vie de l'autre, c'est pour cela que je veux ma liberté. Vous êtes étouffants !

- On est pas un couple malfaisant tout de même

- ca y ressemble un peu, vous vivez sous le même toit, vous n'aspirez à aucun liberté individuelle, l'un sans l'autre, vous vous disputez comme des gamins et vous réconciliez le lendemain devant un verre …ca ressemble étrangement à une petit couple non ?

- N'importe quoi…

- Pas si sure que ce soit tant n'importe quoi.

- Charabia de psy…arrête de fréquenter Camille

Klaus se tut et releva discrètement les yeux sur son frère. Les seuls fois où ils avaient été séparés pour des longues périodes, il en avait souffert à en crever et c'est peut être bien pour cela qu'il était toujours revenu vers son grand frère et vise et versa. Il frissonna. Il se refusait à l'avouer mais son attachement pour son frère n'était pas simplement fraternel, ou familial, un lien du sang mais il était aussi viscéral. Rebecca n'avait pas tord, le mot liberté n'avait de sens que dans la présence de son grand frère prêt de lui.

Elijah finit par ouvir les yeux. Klaus posa un doigt sur sa bouche pour signifier à Rebecca de taire ce qu'ils s'étaient confiés tous les deux et rigola en s'approchant de la charette

- Regarde ma sœur, le vilain petit canard se réveille !

Rebecca leva les yeux au ciel et passa ses bras atour du cou d'Elijha, lui laissant à peine le temps de se réinstaller correctement contre la charrette tout en narguant l'hybride :

- T'es pas un vilain canard, il est jaloux parce que t'es pus beau que lui , plus fort, plus intelligent, moins caractériel, ….c'est lui le canard boiteux de la famille, le bâtard !

- Eh ! Sale garce !

Elijah serra sa sœur contre lui avec tendresse puis après lui avoir déposé un baiser sur la joue, se leva en faisant un clin d'œil complice à son frère :

- Je suis son préféré ! allez je sais que vous crevez d'envie d'aller vous installer dans ce taudis…

La pièce était petite. Elle disposait d'une paillasse au fond pour dormir avec une couverture posée dessus, qui devait être remplie de toute la vermine, puces et autres qui avaient survécu dans cette cabane, , une veille table ensevelie sous la poussière, quelques couverts posés sur une étagère qui ne demandait qu'à s'écrouler , un vielle carafe d'eau ébréchée. Près de ce qui ressemblait à un antre pour le feu, il y avait une bassine en bois qui avait du servir pour chauffer l'eau et se laver. Dans l'antre, une marmite était posée laissant supposer qu'elle servait au repas de ceux ou celui qui vivaient ici. Il avait deux chaise en bois dont l'une avait ses pieds cassés.

Elijah grimaça, attrapa des cadavres de rongeurs morts peut être depuis peu car leur ét de décomposition n'était pas terminée et les balança au loin dehors. L'odeur fétide allait désormais s'atténuer rapidement. Il entra de nouveau, et scruta la pièce.

- Hans et Gretel

- Quoi ?

Elijah leur fit signe de ne pas enir compte de qu'il venait de dire

- Les propriétaires doivent être morts sinon nous n'aurions pas pu entrer

Rebecca e Klaus se regardèrent et rirent.

- On préfère cela que de se voir accueillir par une vielle sorcière qui n'attend que de nous sucer les os …

- Hum, c'est ce que je disais, Hansel et Gretel, , la sorcière la marmite…

- Oh làlà Elijah, en effet , t'es bien frappé

Rebecca regarda Klaus outré.

- Ben quoi, je peux tout de même lui dire qu'il a une araignée au plafond qui déconne sec…

Elijah haussa les épaules et fouilla un peu les lieux. Il tira une malle de dessous le lit et après l'avoir dépoussiérée rapidement, força les serrures et l'ouvrit satisfait .

- Messieurs, dames, des vêtements !

Rebecca sauta sur la malle poussa son frère qui sous l'effet tomba sur les fesses et fouilla avidement pour ressortir un veille robe en toile de jute marron. Elle fit une moue dégoutante mais cela ne l'empêchât pas de la secouer dehors pour enlever la saleté et autres bêtes grouillantes dont elle ne préférait pas savoir ce qu'ils étaient, et de la passer au dessus d'elle.

- C'est mieux tout de même, non ?

Elijah se pinça les lèvres pour ne pas rire tandis que Niklaus disait tout haut ce que son frère avait inévitablement pensé tout bas

- La voilà, la sorcière !

ELija pouffa de rire. En effet, sa soeur avec ses cheveux ébouriffés, son visage sale et ses pieds nus encore plus crottés que les leurs avaient tout de la sorcière malsaine qu'on trouvait dans les contes pour enfant.

Elle se vexa et leur tourna le dos.

- Moi au moins je ne traine pas dans un vieux boxer crasseux et dans un pantalon qui pue le raton laveur

Les deux garçons rirent de plus belle et fouillèrent à leur tour dans la malle.

Une veille salopette qui avait du appartenir à un homme de forte carrure, et une sorte de vieille en chemise coton à carreau trônait dans la malle.

Klaus prit la chemise d'un air dégouté et la sentit. Elle sentait le renfermé et l'humidité. Elle était sale, dégageait une très forte odeur de vieux loup et l'hybride aurait aurait bien parier que des bêtes étaient nichés dans le tissu.

- Oh je vais rester torse nu…tiens Lijah

- Non merci je passe

Puis il soupira. Il ne pouvait pas rester en boxer tout de même. Il avait froid et franchement, la tenue trop décontracté ne lui convenait pas vraiment. Il prit la salopette à bout de bras , la secoua un peu pur vérifier qu'aucun rat malsain n'est niché dedans pour se tenir au chaud et la sentit. Elle n'avait pas trop d'odeur ce qui le surprit et le rassura, mais semblait vraiment dater d'un autre âge.

Klaus se pinçait les lèvres pour ne pas rire :

- Niklaus , rend moi mon pantalon et met la salopette

- Que néni, cher frère, ou il faudra venir me l'arracher

- Je ne vais pas mettre ce truc à bretelles

- Ben c'est pourtant toi qui aspire à un retour à la nature non alors met la salopette de grand papa !

- Marrant !

Elijah soupira. Il savait qu'il ne récupérerait jamais son pantalon et ajusta la salopette. Elle grattait et n'était pas des plus douces mais bon, au mois il retrouvait un semblant de dignité en étant habillé.

Klaus se pinçait les lèvres de plus qu'il pouvait pour ne pas rire de nouveau. La salopette était tellement large pour son frère que les bretelles lui glissaient des épaules, mais les jambes étaient trop courtes et il ressemblait comme sa sœur, à un beau sac à patate !

- Tu vois, mon cher frère, tu as fini par t'adapter au paysage…

Niklaus s'approcha de son frère, lui remonta la bretelle qui venait de glisser pour la énième fois de l'épaule de son frère et lui posa une main dessus

- Tu vas faire fureur dans les soirées mondaines maintenant.

Elijah lui jeta un regard froid et continua à explorer la pièce.

Il trouva sur une étagère un petit couteau en bois, une veille boite de conserve et un livre dont les feuilles avaient jaunis avec le temps. Il le prit délicatement comme s'il venait de découvrir un trésor, et l'ouvrit ave précaution. Les feuilles étaient abimées, certains mangées par des rongeurs. C'était un journal tenu certainement par l'un des membres de la famille qui avait du vivre ici. Il s'appuya contre l'antre et commença sa lecture. Triomphant, il porta le livre face à sa fratrie.

- Nnous devons être dans l'ancienne demeure d'un des membres de la meute Falcon. Il semblerait que l'homme vivait ici avec sa femme en reclus.

Il feuilleta rapidement les anecdotes écrites laissé dans le journal et arriva rapidement à la fin…une fin sans fin tout compte fait. Sa femme était morte en couche d'une mauvais fièvre emportant le bébé avec elle et lui …rien…Ils avaient du être tué ou disparaitre avant d'avoir pu conter la suite…il referma le livre, le reposa respectueusement sur l'étagère et continua à explorer la pièce sous l'œil attendrit de son frère qui observait Elijah passer ses doigts le long des objets comme s'il s'imprégnait de la vie qu'il y avait eu ici avant eux.

Puis pour s'occuper un peu, il attrapa les couvertures trouvées sur le lit les emmena dehors pour les dépoussiérer et les reposa sur le lit de fortune.

- On va devoir se serrer si on veut tous tenir là dedans.

- Je dormirai sur la chaise.

- Ou mieux, Elijha, tu te pends les pieds au plafond comme les chauves souris

- Ad infernum

- Pas gentil, pas gentil du tout de me parler en langues anciennes, monsieur le professeur

Puis alors même que les deux frères se toisaient pour avoir lequel allait baisser le regard en premier , Klaus fit la moue :

- Elijah, tu crois que Jackson et les autres sont à notre recherche ?

La question déstabilisa son frère. Il avait senti l'inquiétude dans la voix de son petit frère et s'approcha de lui pour lui poser sa main dans le cou :

- J'en suis certain, et je t'assure que je suis pressé autant que toi de sortir de cette foret, de partir de ce cottage et de renter à la Nouvelle Orléans, pour prendre une vraie douche !

- Oh non mieux, se faire couleur un bain bien chaud , avec de a mousse qui déborde de partout

Rebecca entra et sourit.

- Elijha, nouvelle tenue pour nouvelle vie ?

Elijha soupira puis prit la boite de conserve et l'ouvrir. Il fit une moue écœurée et la jeta dans la cheminée

- Elle doit dater , je vais aller voir dehors si on peur trouver quelque chose à manger

- Hors de question !

Ces deux frères et sœur se postèrent devant la porte.

- On sort tous ensemble, on dort tous ensemble et on ne se quitte pas d'une semelle et ca tient pour toi ELijah. De toute manière, tu as de la fièvre, donc les malades au lit !

-Non c'est bon je me sens bien mieux, je n'ai pas besoin que vous jouiez les nurses

- Dis celui qui est chaud comme la braise et qui a les yeux qui brillent au point de pouvoir les jouer les lampadaires cette nuit !

Rebecca ne lui laissa même pas le temps de réagir et le fit assoir sur le lit fit signe à son frère de venir aussi s'assoir et se posta devant eux.

- Vous devez vous reposer je vais faire le premier quart de surveillance, Klaus tu feras le prochain

- Et moi ?

- Toi tu dors…

- Je ferai le dernier quart, e ne sais pas ce qui vous prend amis je ne suis pas en sucre…

- Tétu et borné comme toi, Klaus

- Je dirai comme toi, soeurette

Rebecca nettoya un peu la vitre et regarda à l'extérieur. Il faisait encore jour mais elle n'avait pas du tout envie de ressortir de ce refuge improvisé. Elle regarda la cheminée.

- On pourrait peut être se préparer un petit feu pour cette nuit et se raconter des histoires comme au bon veux temps , ca vous dit ?

Ils allèrent tous chercher ensemble le bois, regardèrent partout s'ils ne pouvaient pas trouver quelque chose à manger mais rentrèrent bredouille.

- On se contentera de la chaleur du feu !

Klaus sourit et s'appuya contre la porte en bois qu'il venait de refermer bien fermement derrière eux.

- Ca me rappelle notre première maison. Tu te souviens, Rebecca, Elijah était arrivé tellement confiant en nous entrainant dans son sillage pour nous présenter la nouvelle demeure des Mikaleson

- C'était quoi il a au moins 10 siècle

- Je me souviens surtout de sa fierté quand il nous a montré un taudis encore plus délabré que celui-ci

Rebecca se mit à rire.

- Je me souviens du désespoir de Kol surtout, Finn qui a maudit Elijah et toi qui refusait d'entrer là dedans

- Rebecca c'est toi qui a maudit , crier et refusé d'entrer !

- Faux

- Vrai

- Faux

• Les enfants, en attendant , je vous avais tous mis à l'abri ! Et quoi qu'en ait dit Finn, j'étais le héros du jour
• 
  

Klaus sourit. Il se rappela surtout la bagarre qui s'en était suivi entre lui-même et son frère Finn quand il avait attaqué verbalement Elijah !

Klaus riait aux éclats. Sa sœur leur contait toutes les blagues et les sales tours dont elle se souvenait et dont la proie avait été souvent Elijah.

Ils étaient tous les trois assis sur le lit en chien de fusil, sur le lit, Rebecca le dos contre le lit et ses frères chacun à un bout de la paillasse. Ils en avaient oublié le danger qui régnait dehors et profitait de ce moment entre eux pour resserrer les liens.

Elijah était le plus calme et les écoutait attentivement attendri par leurs rires. Ces années avaient tout compte fait laissé de belles anecdotes, des tas en réalité. Tous les siècles y passèrent le pauvre Elijha faisait les frais de tous les souvenirs de ses deux terribles petits monstres.

C'est alors qu'il prit conscience que les années n'avaient rien changer dans leur relation : elles l'avaient rendue meilleure, plus forte, les avaient rendu encore plus inséparables. Il sentit sa gorge se serrer. L'émotion qu'il ressentait à se trouver auprès d'eux là même dans le plus terrible des dangers, les voir si proches, si unis, lui fit monter les larmes aux yeux. Ils les aimaient d'un amour si incommensurable. Sa famille était tellement importante à ses yeux. Il savait que son amour et sa dévotion était exclusif et qu'il ne lassait que rarement entrer d'autres personnes dans son cœur. Il avait reposé toute sa vie sur et eux, sur cette famille parfois si compliquée. Il lutterait jusqu'au bout pour eux parce que c'était certainement la seule chose qui lui donnait envie de continuer l'aventure.

- Ca va Elijah ?

Klaus et Rebecca le regardaient inquiet

- Tu…as les yeux un peu brillants, mon frère ?

- C'est rien c'est la fièvre qui me joue encore des tours.

Klaus fixa son frère intensément. Puis il changea de place, se mit près de lui et posa son bras autour de ses épaules. Il approcha ses lèvres de son oreille, puis murmura tout doucement pour que sa sœur ne l'entende pas :

- Je n'aurai jamais pu être là ce soir près de vous deux si tu n'avais pas été là pendant toutes ses années. Tu sais, je …je…t…

- Moi aussi

Les deux frères se sentirent gênés d'avoir essayer de partager leur sentiment et reportèrent instinctivement leur attention sur leur petite sœur. . Elle s'était recroquevillée dans un coin du lit et dormait profondément, les deux couvertures sur elle.

- Elle ne devait pas pendre le premier quart ?

- Tu connais, Rebecca, toujours des paroles mais les actes sont souvent mis de côtés !

Elijah se leva doucement puis alla à la fenêtre. Il scruta avec attention les alentours sans un bruit pendant plusieurs minutes. Si la bête avait été dans les parages, elle se serait déjà manifestée ou elle attendait patiemment que l'un deux ne sorte. Il concentra ses sens sur des bruis inhabituels mais rien ne lui parvint aux oreilles. Peut être que cette nuit serait réellement une vrai nuit de récupération.

Quand il se retrouva, son petit frère était à son tour allongé sur le lit, ses jambes posées sur celle de Rebecca, étendu de tout son long au traves du lit. Sa respiration calme et sereine ne laissait aucun doute. Il dormait aussi.

Elijah sourit et leva les yeux au ciel. Il attrapa la chaise en bois, se plaça non loin de la fenêtre, reprit le livre posé sur l'étagère et recommença la lecture. La nuit serait longue, et il devait ne pas s'endormir.

Il se leva au bout d'une heure, secoua un peu les braises dans la cheminée pur relancer le feu, et repartit à sa place non sans avoir guetter les mouvements de dehors. Il rajusta les couvertures sur chacun des endormis et resta un peu debout. Il était épuisé. La fièvre commençait à passer mais la fatigue le laissait étourdi. Il avait soif et faim. Il les enviait un peu d'avoir réussi à s'endormir sans se soucier du danger qu'il les attendait. Lui savait qu'il devait les protéger et il allait s'interdire de baisser la garde.

Il revint vers le feu, s'amusa un peu avec les flammes puis se figea.

« Je t'attends »

Elijah se redressa d'un coup faisant presque basculer l'étagère juste au dessus de lui. Il sentit son cœur battre à tout rompre et revint vers la fenêtre. La nuit était tombée. Il ne percevait rien à l'extérieur.

« Je vais te briser en t'enlevant tout ce que tu as de plus cher ici…cette cabane ne vous protègera pas de moi »

Elijah se mit à trembler. Le froid qui l'envahissait était trop puissant. Quelque chose voulait lui prendre son énergie. Il se colla contre l'antre du feu pour ressentit la chaleur et ferma les yeux. Cette voix n'était qu'une hallucination, rien d'autre.

« Ils ne seront pas assez fort pour m'empêcher de te prendre. Je vais les massacrer, te laisser les regarder agonir et quand tout sera fini, tu viendras cacher ta douleur dans mes bras, Mon Elijah… »

Esther , la bête, cette voix, la porte rouge, tout revint en force dans son esprit .

Jamais, jamais il ne céderait à ce monstre, jamais il ne laisserait la Bête s'en prendre à ses frères et sœurs . Il regarda Niklaus, son louveteau, et Rebecca, sa petite princesse, puis prit une décision qui devait être prise depuis longtemps.



Il allait tuer cette bête et en finir à jamais avec ce cauchemar. C'était un Mikaleson, l'aîné des Mikaleson, et quiconque venait menacer sa famille devrait en payer le prix.

Il rajusta de nouveau les couvertures de sa fratrie, déposa un baiser sur le front de chacun des deux et sortit tout doucement en prenant soin de refermer bien la porte de la cabane.