Les humains sont la cause à effet
Chapitre 4 : Un sauvetage qui dérape
5380 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 02/07/2018 14:27
Chapitre 4 : Un sauvetage qui dérape
PDV Daryl :
Le paysage dansait devant mes yeux, je ne pouvais m’empêcher d’angoisser pour Merle. Et si je me retrouve face à un Merle rôdeur ? Et bien je ferais ce que j’ai à faire. Les rires fusaient dans la voiture entre Rick et T-Dog.
Rick : « Maintenant, je voudrais juste que ma famille soit en sécurité »
T-Dog : « C’est incroyable quand même que tu les ais retrouvés comme ça ! Et toi Selia, qu’est ce qui te manques le plus ? »
J’écoutais la conversation avec un peu plus d’intérêt, tout en continuant de regarder ces arbres qui défilaient devant moi.
Sélia : « Sans hésiter, la chaleur d’un homme »
Tous se mirent à rire, je me retint moi même à l’annonce de cette révélation pour le moins surprenante. Je ne suis pas du genre à me mêler aux autres et aux crises de fou rire, pourtant à cet instant j’en aurais eu envie.
T-Dog : « Si tu veux Sélia, je peux arranger ça » lança t-il plein d’assurance.
Sélia : « T’es mignon T-Dog, je vais y réfléchir »
Rick se remis à rigoler de plus belle, quelques larmes de joie s’écoulant dans le coin de ses yeux. T-Dog le força à se concentrer sur la route. C’était pas le moment d’avoir un accident, et surtout il ferait bien d’aller plus vite, Merle n’allait pas attendre indéfiniment sur ce toit.
Sélia : « Et toi Daryl, qu’est ce qui te manques le plus de ta vie d’avant ? » me demanda t-elle en plongeant ces yeux verts dans les miens.
Je ne répondis pas aussitôt, je continuais de fixer ces yeux qui me regardais d’une façon assez douce je dois dire. C’était bien la première fois qu’elle me parlait aussi gentiment, sans une once d’agressivité dans sa voix.
Moi: « J’en sais trop rien, tout c’que je veux c’est retrouver mon frère pour l’instant. »
Sélia s’avança légèrement vers moi et mis sa main sur mon épaule en me souriant.
Sélia : « On va le retrouver, tant fais pas. » M’affirma la jeune femme comme une promesse.
Elle se remit de son côté de la banquette, et le reste du trajet se fis dans le plus grand silence. Personne n’osa briser ce silence, chacun étant parti dans ses pensés. Je regardais droit devant moi, les bâtiments de la ville commençaient à apparaître. On se rapprochait lança Rick venant briser ce lourd silence. Je sentis Sélia se tendre à côté, elle pris son arme, que je cru reconnaître comme étant un M16 de l’armée, le chargea et releva la tête dans ma direction. D’un simple regard elle me réconforta dans l’idée qu’on ne rentrerais pas sans mon frère. Cette fille m’intriguais vraiment de plus en plus. Depuis le début je lui avais fais comprendre que je n’avais pas confiance en elle, et vice versa, et là, elle prend part au voyage pour Merle et me fais bien comprendre qu’elle fera tout pour qu’on reparte avec lui. Rick arrêta la voiture devant un immeuble d’habitation dans un sale état. En bas, tout le long de la structure imposante, se trouvait des magasins de tout genre. Rick nous expliqua qu’ils les avez déjà pillés la veille, et que de toute façon, il n’y avais plus grand-chose à part des vêtements et des bijoux.
Sélia : « Je serais bien preneuse pour des fringues perso »
Tdog : « Pourquoi, le vert ne te convient plus ? »
Sélia : « C’est ça, j’aimerais changé pour des fringues plus confortable tu vois . »
Moi : « Ouais bah on récupère Merle, et t’ira faire du shopping après OK ! »
Sélia : « A tes ordres beau brun ! »
Je sortis de la voiture en premier pour leur faire comprendre de bouger leurs fesses. Ou plutôt pour cacher mon amusement du surnom qu’elle m’avais donné. Décidément, elle avait de l’humour dans toutes les situations cette fille. Rick, T-Dog et Sélia sortirent également. Cette dernière proposa d’aller en éclaireur dans le bâtiment afin de voir si celui-ci était infecté. Je m’y opposa de suite.
Sélia : « C’est juste pour vérifier, je ne prendrais pas de risques inutiles. Et vous, vous surveillez , pour qu’on ne se fasse pas surprendre par une horde.
Rick : « Ok, mais tu prends quelqu’un avec toi. Hors de questions qu’il y ai des morts aujourd’hui.
Sélia : « Ok, T-Dog, t’es partant ? » Lui demanda t-elle d’une voix qui se voulait presque joueuse.
T-Dog : « Carrément, c’est parti » Lui répond t-il en se levant du capot.
Moi : « Ok, disons que, si dans cinq minutes vous n’êtes pas revenu on débarque. Restez à portée de voix quand même. »
Sélia acquiesça, arma son arc, T-Dog pris sa batte et son couteau, et ils disparurent au coin de l’immeuble quelques mètres plus loin. Rick tournait autour de la voiture afin de surveiller les alentours. Je fis de même avec mon arbalète, une boule se formant dans mon bas ventre, serais-ce ça l’angoisse ? Pour eux ? Pour Merle ? Pour elle ? Il fallait que ça bouge, je sentais les fourmis envahirent mes jambes.
Moi : « Ça va faire cinq minutes là ? »
Rick : « Laisse leur…. »
Rick n’eut pas le temps de terminer sa phrase que des cris retentirent au loin, se rapprochant de plus en plus, on pouvait entendre :
? : « Rôdeurs, rôdeurs, faut qu’on dégage ! » Hurlait la voix.
T-Dog arrivait très vite vers nous, et derrière lui se trouvait au moins une trentaine de rôdeurs. Sûr qu’ils n’y arriveraient pas à trois. A trois ?
Moi : « Où est Sélia bordel ? » Gueulais-je sur le jeune homme essoufflé.
Rick : « Daryl grimpe, on voit ça après ! » M’ordonna le shérif.
Ce dernier se mit au volant, suivi par T-Dog qui s’étendit de tout son long à l’arrière, visiblement très essoufflé, Rick m’ordonna de monter, ce que je fis au dernier moment. La voiture démarra en trombe.
Moi : « Qu’est ce qui s’est passé putain, ça devait être juste une reconnaissance ! » Continuais-je.
T-Dog : « L’immeuble est envahit de rôdeurs, quand j’te dis envahit c’est pas une petite trentaine. Sélia m’a dégagé pour que je retourne vers vous, elle avait un plan, mais elle avait pas besoin d’un boulet. Elle m’a dit de l’attendre derrière le bâtiment, et en revenant, ces cervelles pourris m’ont suivis. »
Moi : « Elle pouvait pas s’en tenir au plan putain ?» Hurlais-je dans la voiture en cognant du poing dans la vitre.
Rick : « On va l’attendre ici, on est cachés par les conteneurs. J’espère qu’elle va y arriver. » S’exclama le shérif, inquiet.
T-Dog : « J’pense pas qu’on est à s’inquiéter pour elle. » Affirma t-il.
PDV Sélia :
T-Dog prit ses armes, et m’emboîte le pas en direction de l’immense bâtisse devant nous. Les rues avait l’air plutôt calme, nous avions juste croisés deux rôdeurs avant de nous retrouver face à l’entrée. Une échelle de secours se trouvait sur le côté droit du bâtiment. Deux grandes portes immenses en verre surmonté d’une grille anti-vol. Et le spectacle que je vis à l’intérieur me fis prendre conscience du monde qui nous entourait à présent. Plusieurs centaines de morts se trouvaient à l’intérieur, l’adrénaline se mit à envahir mon corps. Je me mis face à T-Dog, les mains sur ses épaules afin d’avoir toute son attention.
Moi : «Rejoins Rick et Daryl, dis leur de se mettre à l’arrière avec la voiture je vous rejoins dans moins de dix minutes. » Lui ordonnais-je.
T-Dog : « Quoi ? Hors de question, on y retournes ensemble. » Contra ce dernier.
Moi : « T-Dog, j’veux pas être méchante, mais j’ai un plan en tête, et si tu restes, tu serais plus un boulet qu’autres choses ! Maintenant files ! » Hurlais-je presque dans un cri au vu de l’urgence.
T-Dog obtempéra et partit en courant pour rejoindre les autres au véhicule. Cette échelle allait me servir pour rejoindre Merle. C’était haut, vraiment très haut, je pris mon courage à deux mains et commença mon escalade.
Moi : « C’est dans ces moments là que je haïs ma peur du vide, allez Sélia tu peux le faire putain. C’est pas plus dur que la montée des cordes à l’entraînement. » Me dis-je comme pour me donner du courage.
Ma traversée se faisait machinalement, comme si j’avais enclenché un programme pour atteindre mon but, le toit. Une fois en haut, j’entendis des grognements, sur ma gauche, se trouvait une porte en fer prête à tomber à tout moment. Une grosse masse de cadavre ambulants se trouvait derrière, poussée par la faim. Je vis un homme à terre, les deux bras posés au dessus d’une poutre, en train d’hurler ses tripes. Il était grand, au moins 1m86, assez musclé, les cheveux rasés. C’est tout ce que je pus voir, car vu la situation, je n’avais pas très envie de m’attarder sur ce toit. Je sortis donc ma hachette, et m’avança vers l’individu. Une fois à sa hauteur, je pris de l’élan et enfonça mon arme de toutes mes forces sur ces fameuses menottes. Un bruit de casse s’en suivit, signe que je n’avais pas perdu de mon entraînement militaire. Mon arme vint rejoindre les autres autour de ma ceinture au poids conséquent. L’homme se releva doucement en se touchant les mains, toujours ces yeux grands ouverts tournés vers moi, comme si je n’étais pas réel. Le pauvre, il fallait le comprendre, une journée et une nuit sur ce toit, avec ces cervelles à côté voulant le bouffer, j’aurais l’air aussi confus que lui. C’est sur cette pensée, que la dite porte céda dans un bruit sourd, dégageant ainsi la masse de rôdeur à l’affût du moindre morceau de viande. L’homme tourna un regard interrogateur vers moi, disant, « et maintenant ? » Comme si j’avais compris sa question muette, je l’attrapa par le bras et le mis face à l’échelle de secours à l’arrière du bâtiment. D’en haut, j’aperçus la voiture ainsi que le reste de mon groupe, parfait, mon plan allait marcher. La masse de morts ne faisait que se renforcer et se concentrer autour de nous. Ils allaient forcément nous suivre en sautant, ce qui mettra notre descente en péril.
Moi : « Descends par l’échelle, je fais diversion et je descendrais sur l’autre. » Lui ordonnais-je.
L’homme acquiesça et entreprit sa descente. C’est comme ça que je fis face à une quarantaine de rôdeurs ne désirant qu’une chose, un bon repas chaud. J’ai été entraîné pour me battre jusqu’à mon dernier souffle, et c’est ce que j’allais faire. J’avais dis à Daryl qu’on retrouverais son frère, maintenant que c’était chose faite, j’allais pouvoir m’occuper de la situation critique dans laquelle je venais de me fourrer. Arc en main, je descendis deux rôdeurs qui se trouvaient à une distance encore raisonnable pour tirer. Ils se bousculaient pour venir sur moi, l’arc ne me servirait plus, je le remis dans mon dos et pris mon couteau porte bonheur ainsi que ma hachette, et le combat pouvait commencer. Le sang éclaboussait mon visage et mes vêtements. L’adrénaline ne faisait que monter dans mon sang, je sentis la chaleur m’envahir dans tout mon corps. Je ne ressentais aucune peur, bien au contraire, je me sentais bien. Les coups fusaient dans tous les sens, je n’avais jamais été aussi concentré qu’à ce moment là. Les cadavres tombaient tout autour de moi, comme l’arbre perdant ses feuilles en automne. La sensation du couteau dans la chair faisait renaître l’ancienne militaire qui sommeillait en moi. Plus rien n’existait autour de moi, mis à part ces choses qui dévoraient tout sur leur passage. Je ne sais pas exactement combien de survivants nous sommes après tout ce chaos, mais une chose est sûre, on ne doit plus être beaucoup. Des femmes, des enfants, des hommes, des vieillards, ces rôdeurs ne faisaient aucune différence, ils bouffaient tout ce qu’ils trouvaient, mort ou vivant. Cette pensée ne fit que renforcer ma haine. Plus mon couteau s’enfonçait dans la chair, plus je devenais forte. Ne pas ressentir la fatigue, la faim, la peur, ni la soif, j’avais fini par y arriver grâce aux entraînements spéciaux que j’avais suivis. J’étais devenu comme une machine, il ne me restais plus que ma tête et mon cœur, pour encore penser et aimer. Des voix familières me sortirent de ma tuerie, des bruits d’échelle se firent entendre à ma droite. Du coin de l’œil, je pu apercevoir Daryl suivi de Rick arrivé en haut de l’échelle, et le reste du groupe suivirent. J’enfonçai mon couteau dans la tête du dernier rôdeur qui restait sur le toit. Il s’écroula dans un bruit sourd et un lourd silence s’en suivit. Tous me regardais avec de grands yeux, choqués du spectacle qui s’offrait à eux.
PDV Daryl :
T-Dog tournait et retournait sa batte nerveusement entre ses doigts, Rick scrutait toujours les alentours. Et moi, je me tenais en bas de ce bâtiment, attendant que Sélia débarque de nul part avec mon frère. L’attente était insoutenable, j’ai toujours été quelqu’un de patient, mais dans cette situation là, je ne pouvais pas l’être. Des grognements venaient du toit de l’immeuble, visiblement, la porte que T-Dog avait scellé avait du tomber. J’allais m’élancer sur l’échelle de secours qui se trouvait en face de moi, quand un homme de carrure assez importante la descendit à toute allure. L’homme sauta avant les cinq dernières marches pour se poster face à moi. Je n’en revenais pas, Merle, là en face de moi. J’aurais du être totalement soulagé, libéré, mais la boule se faisait toujours sentir dans mon bas ventre.
Merle : « Alors frangin ? Sympa de m’avoir envoyé Lara Croft pour me sauver les miches. Tu voulais pas faire le sale boulot toi même ? » Plaisanta ce dernier en me donnant une légère accolade.
Saluant vite fait mon frangin, je scrutais toujours le haut de l’échelle, attendant que Sélia en descende. Rien.
Moi : « Putain qu’est ce qui passe, elle est où ? » Hurlais-je sur lui.
Merle : « Elle fais mu-muse là-haut avec nos potes écervelés. » Me lança t-il, froidement, en même temps, vu l’accueil que je venais de lui faire, pas étonnent.
A peine Merle eu finis sa phrase, que je bondis sur l’échelle, et l’escalada à toute vitesse, suivi de près par Rick. Une fois en haut, je me stoppa net face à l’atrocité qui se présentait devant moi. Plus d’une quarantaine de cadavres jonchaient le sol, totalement inerte, et le dernier rôdeur tomba au sol, me laissant découvrir une Selia au regard déformé par la haine. Ses vêtements étaient immaculés de sang, son visage aussi. Même sa natte, tressé plus tôt dans la matinée, n’avait pas survécu au combat. Comment avait elle pu se débarrasser d’autant de rôdeurs en l’espace de quelques minutes ? La boule au ventre ne me quittait toujours pas, pourtant, elle était devant moi, visiblement en vie. En vie oui, mais elle a très bien pu être mordu. Personne n’en revenait, tout de même le silence se brisa.
Merle : « Hé beh, sacré carnage Rambo ! » Lança t-il à la brune.
Sélia : « Au moins, maintenant, je sais que c’est bien ton frère, beau brun. » S’écria Sélia en me regardant.
Cette fille était une grande malade, mais elle avait le don de m’apaiser et de me mettre hors de moi en un instant. Et là, elle me rendait fou, elle aurait put se faire bouffer, pourquoi n’était elle pas descendu en même temps que Merle bordel ?
Moi : « Non mais c’est quoi ton problème sérieux ? Pourquoi t’as pas pris l’échelle hein ? Sans doute pas assez drôle et dangereux pour toi ! C’est ça ? » Hurlais-je, tout en me frayant un chemin parmi les cadavres, pour me poster face à elle.
Je lui attrapa le bras brusquement, et la fis tourner, tout en la scrutant sous tous les angles afin de vérifier si cette inconsciente ne s’était pas faites mordre. Aucune morsures, ni griffures, elle avait eu une chance insolente qui ne se représenterait sans doute pas deux fois. Je m’attendais à de la résistance de sa part, vu la manière dont je lui avait agrippé violemment le bras, qu’elle en avait des traces rouge, mais non, elle ne bougeait pas d’un cil et se laissait faire sciemment. Je me remis face à elle, toujours ce regard de colère qui ne me quittait pas. Bizarrement, la boule que j’avais eu à l’estomac, elle, s’était dissipé à la vue de son corps intact.
Sélia : «T’as finis ton inspection, oh grand Daryl ? » Me lança t-elle sur ton sec.
Moi : « C’est pas moi qu’ai fais la conne en voulant faire un massacre en solo ! » Lui répondis-je, d’un ton encore plus dur afin de lui faire prendre conscience de son acte irréfléchi.
Sélia : « C’est quoi ton putain de problème avec moi ? Me lança t-elle tout en se rapprochant de moi. J’te ramène ton frère sur un plateau d’argent, et même si j’y étais resté, j’vois pas ce que ça peut te foutre Daryl ! »
Des applaudissements retentissaient derrière moi. Merle, grand sourire au lèvre, en train de nous applaudir, comme devant une scène de théâtre.
Merle : « Génial ! Quel spectacle, ça c’est de la querelle, t’es très excitante Lara Croft quand tu t’énerves ! »
Sélia : « Décidément la connerie, c’est de famille chez vous ! » Balança t-elle.
Rick : « Stop ! Vous vous chamaillerez comme vous voudrez au camp, là on rentre, je crois qu’on a eu assez d’émotions pour la journée. » Ordonna le shérif.
Merle : « Parce que tu crois qu’jvais te suivre p’ti merdeux ? Lança un Merle plus menaçant que jamais envers le shérif. « Et le gros noir c’est pareil, tu mériterais que j’te saignes. » Menaça t-il.
Les choses commençaient à dégénérer dans tous les sens. Sélia du comprendre l’urgence de la situation, car elle fut plus rapide que moi pour se diriger vers le trio, hurlant de tous les bords. Elle pris son M16 dans les mains, enjamba les cadavres qui barrait sa route, et posa le pistolet droit sur la tête de Merle, ce qui me surpris complètement.
Merle : « Non mais t’es sérieuse là ? Tu mets tes fesses sur le feu pour sauver les miennes, et là tu pointes un putain de flingue sur ma tronche ? »
Sélia : « Je suis ce qu’il y a de plus sérieuse Merle ! Maintenant, tu calmes tes ardeurs, tu ranges ton putain d’orgueil dans ta poche et on avance dans le calme et sans menaces. Tu tentes quoi que ce soit contre eux, j’te préviens que tu passeras un sale quart d’heure. »
Merle (rire gras) : «Tu tiras pas ma jolie ! » Défia t-il.
Sélia enclencha le chien du flingue, je vis Merle déglutir avec difficulté. Il fallait être vraiment con pour tenter quelqu’un qui vous tennait en joug.
Sélia : « Est ce que tu veux vraiment parier là dessus mon mignon ? »
Moi : « Merle, fermes ta gueule et avance maintenant ! On fous l’camp d’ici ! »
J’en avais plus qu’assez d’être sur ce toit en pleine chaleur, et cette odeur de mort qui venait me chatouiller les narines. On en avait tous marre, il était temps de rentrer et de se reposer un peu. Bordel qu’on l’avait mérité, surtout Sélia et Merle. J’allais enfin pouvoir rentrer avec mon frère, la mission était un franc succès, grâce à cette brunette au caractère d’acier. Elle m’avais garantit qu’on reviendrait avec Merle, et ce deux fois. Ce qui pourrait me laisser croire, qu’elle savait depuis le début qu’elle se retrouverait en situation critique pour me ramener mon frère. Bon sang, que cette fille était givré, risquer sa vie pour sauver celle d’un parfait inconnu. Qu’est ce que cette femme avait bien dans la tête ?
PDV Extérieur :
Rick, T-Dog et Daryl descendirent l’échelle en premier afin de rejoindre le véhicule au plus vite. Merle et Sélia, restèrent sur le toit quelques instants, regardant les cadavres reposant au sol. Sélia se tourna légèrement vers son coéquipier le détaillant des pieds à la tête. Habillé simplement d’un pantalon marron très sale et un débardeur kaki. Il avait le crâne rasé, elle put faire la ressemblance avec Daryl, presque les mêmes yeux bleu et les même petites lèvres. Merle était l’aîné, cela ne faisait aucun doute, certes il n’avait pas l’air très vieux, mais Daryl avait des traits moins tirés. Se sentant observé, il se tourna vers elle pour lui faire face.
Merle : « Tu fais peur à voir trésor »
Sélia : « Et toi t’aurais besoin d’une douche, tu ferais presque fuir les rôdeurs » Contra cette dernière.
Merle : « J’crois qu’il y a une boutique avec des fringues en bas, ya p’têtre moyen de faire un peu de shopping » Proposa Dixon.
Sélia : « Ton frère a l’air pressé de rentrer. » Répondit-elle, en pointant l’archer plus loin.
Merle : « Et depuis quand c’est lui qui décide ? » Demanda t-il, surpris qu’elle se laisse ainsi commander par son petit frère.
Sélia : « Et bien voyons pour la séance shopping avec les autres . » Enchérit-elle voyant sa détermination.
Sur ce, ils descendirent pour rejoindre le reste du groupe, qui les attendais devant la voiture scrutant les alentours.
Merle : « On s’disais qu’on pourrait pt’être faire un saut dans une boutique pour des fringues propre. J’sais pas vous, mais j’sens le rat crevé, et la demoiselle est pas loin de me faire concurrence . » Plaisanta t-il.
Rick : « T’as pas tort, sa serait bête de ne pas en profiter vu qu’on est à côté. » T-Dog et moi on reste prêt de la voiture au cas où, allez-y tous les trois, mais faites vite. Et, Sélia ! Pas d’imprudence. »
Sélia : « Tu me connais Rick. » Lança la jeune femme en lui faisant un clin d’œil.
Rick : « Justement, fais attention à toi cette fois-ci. »
Cette dernière acquiesça comme une enfant venant de faire une promesse à son paternel. Elle suivit Merle qui venait de partir devant, et Daryl lui emboîta le pas. L’aîné arriva devant la porte du dit magasin, il regarda au travers de la vitre et leur fis signe que tout était OK. Mais Daryl lui passa devant, armé de son arbalète à laquelle il avait accroché une lampe torche.
Daryl : « Ne prenez que des choses utiles, et on est pas là pour flâner. » lança t-il en regardant la militaire du coin de l’œil.
Il s’avança dans le premier rayon, la jeune femme prit le deuxième et Merle le dernier. La fouille dura une bonne dizaine de minutes. Daryl décida qu’ils avaient tous ce qui leur fallait. La militaire et Merle se dirigèrent vers la sortie, quand des coups de feu retentirent un peu plus loin. Sélia se précipita vers la voiture où était restés Rick et T-Dog. Une vingtaine de rôdeurs les encerclaient autour du véhicule, tel des lapins pris au piège. Merle et Daryl se trouvaient à présent à ses côtés, face à la scène qui se déroulait devant eux. La jeune femme arma son arc et commença à tirer, Daryl en fis de même avec son arbalète, Merle n’ayant aucune arme ,restait impuissant. Mais cela n’avait pas l’air de le déranger bien au contraire, voir ces deux hommes entre la vie et la mort, le faisait grandement sourire. Après tout, que justice se fasse, pensait-il. Les deux archers balançaient leurs flèches en rythme, on aurait pu y voir une symphonie parfaitement bien joué. Leurs mouvements se voulaient rapide et fluide. Rick troqua son revolver contre un couteau pour se faire plus silencieux. Et T-Dog se démenait avec sa batte, malheureusement, il commençait être dépassé. Un rôdeur fondit sur lui, le jeune homme noir se fis surprendre, quand il pensais que sa dernière heure était venu, une flèche s’abattit en pleine tête du cadavre en décomposition, pour son plus grand soulagement. Plus de menaces à l’horizon, les deux archers ramassèrent leurs flèches, pendant que le reste du groupe se remettait de ses émotions. Sélia retira sa dernière flèche, de la tête de ce qui devait être une jeune femme anciennement, dans un bruit qu’elle commençait à bien connaître.
T-Dog : « Merci Sélia, celui-là, je l’avais pas vu venir. »
Sélia : « Une batte c’est pas assez pour se défendre, j’pourrais pas être toujours là pour sauver tes fesses. » lui dit-elle, sur un ton qui se voulait taquin.
T-Dog lui souri, la remerciant une fois de plus, tout en montant dans la voiture. Rick fit signe aux autres d’en faire autant. Le trajet du retour allait être pénible au vus des événements récents et des prises de bec.
PDV Sélia :
C’est ainsi, que pour le trajet du retour, je me suis retrouvée sur la petite banquette arrière, avec les deux frères pour compagnie. Je réussis tout de même à rentrer la première afin de ne pas me retrouver coincé entre ses deux énergumènes. Je me cala donc dans un petit coin contre la vitre pour admirer le paysage. Merle monta à ma suite en me lançant un énorme sourire digne d’un film d’horreur, et Daryl monta en dernier.
Merle : « Coucou Rambo ! » me lança t-il, toujours avec ce grand sourire psychédélique.
Moi : « Merci du coup de main pour tout à l’heure » Lui lançais-je ironiquement.
Merle : « Oh j’avais une si belle vue d’où j’étais ! » M’avoue t-il en me relookant de la tête aux pieds.
Moi : « Rassures moi, c’est juste le fait d’avoir passé une nuit sur ce toit qui te rend comme ça ? »
Merle : « Désolé de te décevoir ma belle, mais non, là je suis authentique. Et une nuit, putain que c’est long tu sais, surtout quand t’as les deux mains liées. Par contre, une nuit avec toi sans les mains liées, le temps passera plus vite.» Essaya l’aîné.
Je me mis à rire, c’était tellement mignon, cet homme me faisait rire. Et contrairement à son frère, Merle avait plus de conversation et d’humour. Et avec la fin du monde en mode survivaliste, c’était un caractère appréciable, autant en profiter.
Merle : « J’peux savoir c’qui te fais rire morveuse ? » S’énerva t-il.
Moi : « Ouh la, morveuse ? On dirait bien que j’ai touché ton ego de mâle démesuré Merle ! » Ironisais-je.
Le reste du groupe se mit à rire en cœur, et je fis face à un Merle de nouveau tout sourire. Il me fixait de ses petits yeux bleu.
Merle : « T’as une sacrée réparti toi, j’aime bien. Au fait, on s’est pas vraiment présenté, Merle Dixon. » me dit-il en me tendant la main.
Moi : « Sélia Trust » Répondis-je, en la lui serrant.
Daryl : « Colonel Selia Trust, pourquoi tu t’présentes pas sous ton grade, on a l’impression que t’as des choses à cacher. » Interrompit le chasseur.
Moi : « Je trouves que ce grade n’a plus d’importance pas rapport à c’qui nous tombes sur la gueule depuis deux jours. » rétorquais-je, du tac au tac.
Daryl me fixait, comme s’il essayait de savoir si je disais la vérité, ou si je cachais bien quelque chose,comme il avait l’air de le penser depuis le début de notre rencontre. Je le fixais en retour, je ne baisserais pas les yeux devant lui, hors de question. Ce fut l’arrêt net de la voiture qui provoqua l’arrêt forcé de ce combat. J’entendis des cris et des hurlements de toute part, Rick sortit de la voiture en trombe suivi de nous trois à l’arrière. Des rôdeurs, il y en avait une bonne quinzaine éparpillés dans tous le camp, avec des gens qui n’étaient même pas armés, et encore moins capable de se défendre. L’horreur, une fois de plus, juste devant mes yeux.