Les humains sont la cause à effet
Chapitre 6 : Disparition
8616 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 02/07/2018 14:34
Chapitre 6 : Disparitions
PDV Extérieur :
Il fallut une quinzaine de minutes au reste du groupe pour atteindre la rocade. Des voitures recouvraient entièrement cette dernière. Rick, en tête, s’arrêta le premier, et stoppa sa voiture sur le bas côté, le long d’une glissière de sécurité. Il fis signe aux autres de se garer autour, afin de créer un cercle pour sécuriser le périmètre. Dale descendit de son camping-car, pris une chaise en toile, ainsi que son fusil et monta sur le toit de celui-ci. Les survivants commencèrent à s’installer, comme ils le pouvaient, parmi les carcasses de voitures restantes autour d’eux. Merle pris soin de mettre sa moto sur béquille, et entama la fouille des véhicules abandonnés. Rick et T-Dog l’imitèrent, tout en prenant garde à ce qui les entouraient. Andréa descendit du camping-car, pistolet en main et vint les rejoindre malgré ses yeux bouffis et son regard absent. Shane surveillait les alentours, tout dans ses mouvements, faisais voir qu’il n’était pas ravi d’être ici à attendre, plutôt que de parcourir les routes, à la recherche d’un abri sûr. Mais depuis le retour de Rick, Shane avait perdu tout autorité sur le groupe. Après une bonne heure de fouille, le shérif revint accompagné d’Andréa, afin de déposer leur butin. Ils avaient ramenés des bouteilles d’eau, des médicaments, deux lampes torches, des piles et une petite boîte en métal bien mystérieuse. Andréa supplia presque Rick pour l’ouvrir de suite, ce qu’il fit devant l’impatience de la blonde. Un couteau se trouvait à l’intérieur, une lame courte mais visiblement neuve, un manche de couleur vert. Au vue de la couleur, Rick en déduit aussitôt que c’était un couteau militaire, sans doute étudié pour le combat au corps à corps. Il le pris délicatement, comme si c’était la huitième merveilles du monde, et fus surpris par l’agréable prise en main que dévoilait ce dernier. Mais le shérif était un homme d’arme à feu, il n’avait jamais aimé les armes blanches, mais il savait à qui offrir celle-ci. A la découverte de cette boîte, Andréa reporta son attention sur le reste du trésor, visiblement déçu par le contenu de celle-ci. Rick pris cette dernière, et la rangea à l’abri dans sa voiture, pour plus tard. T-Dog et Merle continuait leurs recherches, se tenant assez loin l’un de l’autre. Le motard n’avait toujours pas digéré l’épisode d’Atlanta, malgré le péril du sauvetage qu’ils avaient mis en place pour lui. Alyssa, la fille de Morales, s’avança timidement vers le shérif pour lui signaler que son père voulait le voir. Rick suivi la jeune fille, vers une Ford bleu où se trouvait l’homme, mal en point.
Morales : « Je crois, que je ne vais pas pouvoir attendre longtemps Rick. »
Le shérif baissa le regard au sol, conscient de ce qui lui restait à faire pour soulager cet hommes de ses souffrances.
Rick : « Je vais prévenir les autres, prends le temps qu’il te faut avec ta fille. »
Morales acquiesça d’un signe de tête et tendit les bras vers sa fille. Cette dernière ne se fit pas prier, et entoura les siens autour de lui en pleurant le plus silencieusement possible. Rick les laissa à leur dernière étreinte qu’ils partageaient. A ce moment là, il pris conscience de la chance qu’il avait eu, d’avoir pu retrouver sa femme et son fils en vie malgré tout ça. Il se dirigea vers le groupe pour leur annoncer l'éxécution imminente de l’homme. Tous eurent un air désolé pour lui, et partirent faire leurs adieux. Carl serrait Alyssa dans ses bras comprenant parfaitement, du haut de ses douze ans, ce qui allait suivre. Une fois les adieux terminés, Rick et Morales partirent en direction de la forêt, afin de s’éloigner, pour éviter à Alyssa d’entendre ce bruit qui condamnerais son père. Ce dernier demanda une balle dans la tête, et supplia Rick de veiller sur sa fille si Selia ne revenait pas. Bien sûr il accepta sans sourciller, après tout, ils survivaient tous ensemble, et ils commençaient à considérer ces gens comme sa famille. Toutes ces personnes qui comptaient sur lui, attendant ses ordres, et buvant ses moindres paroles. Il pris son revolver, enclencha le chien et tira sans attendre. Un bruit sourd retentit, et le corps de Morales tomba en arrière.
PDV Sélia :
A bout de souffle, je pris quelques minutes pour me reprendre. Cela devait faire un bout de temps que ces choses me coursaient. Eux n’avaient pas besoin de reprendre leur respiration, poussés par la faim, ils continuaient. Il ne ressentaient pas la peur, ni la fatigue, juste l’envie de manger toujours plus. Sur ce coup là, je devais avouer que je m’étais surestimé. Je n’en pouvais plus, mes jambes me portaient à peine, mon souffle me brûlait les poumons. Il faudrait peut être que je pense à arrêter de fumer, ça faisais des années que je cherchais une raison de stopper cette merde, et bien quoi de mieux que la fin du monde après tout. Le sang me montait à la tête violemment, comme s’il se battait contre celle-ci. Mon corps commençait à me dire merde mais le moment était plutôt mal choisis. Les rôdeurs devaient être assez éloignés du camp maintenant, pensais-je, il faut que je rentre avant la nuit. Je fis donc un grand détour par la droite, afin de contourner cette horde de vautours ambulants, et de rejoindre mon groupe. La forêt était calme, pas bon signe. Le vent me soufflait au visage, me rafraîchissant au passage de ma course folle. Le point de côté que j’ignorais depuis le début commençait à disparaître doucement. Mes jambes se faisaient de plus en plus lourdes, et la tête me tournait. Malgré tout ça, il fallait que je continue d’avancer, sinon j’étais perdue. A peu près une heure s’était écoulé avant que j’aperçoive la petite rivière significative du camp, enfin, j’y étais arrivé.
C’est avec surprise, que je fis face à un désert, et sous mes yeux ébahis par le vide, se trouvait deux hommes, que je pus distinguer comme étant Tyler et Daryl. Ils attendaient je ne sais quoi, armes en main, paré à tout danger. Je m’avança vers eux d’une démarche traînante, une main sur le ventre tellement la faim me tordait les tripes.
PDV Daryl :
Plusieurs heures qu’on était là, à attendre. Devant tant d’angoisse et d’attentes, je commençais à jouer nerveusement avec mes doigts. L‘arbalète commençait à se faire lourde, Tyler ne bougeait pas d’un millimètre, c’était impressionnant. Mais étant un militaire, il devait être habitué à devoir resté debout pendant des heures attendant qu'on le relève de sa garde. Mon impression de départ quand je les avais trouvés dans la forêt était plus que négative, mais je dois avouer que j’avais eu totalement tort. En fait, ils s’étaient révélés vraiment utiles, surtout Selia, après tout, elle avait failli y rester pour me ramener Merle. Tyler se raidit et leva son arme vers notre droite, imitant ce dernier, je fis de même avec mon arbalète. Une silhouette se dessina près d’un sapin, approchant de nous d’une démarche suspecte. Le militaire baissa son arme, et couru en sa direction. Je l’imita tout en gardant mon arme, visant toujours ce qui venait vers nous. C’est au bout de quelques mètres, que je baissa ma garde et m’approcha de la jeune brune qui venait de s’écrouler à terre. Tyler l’allongea sur ses genoux, et me demanda de prendre une bouteille d’eau et une barre chocolatée dans son sac. Je m’exécuta tout en scrutant la jeune militaire qui semblait au bord de l’inconscience. Je lui tendis les vivres, avec une question qui me tordait le ventre tellement j’appréhendais la réponse.
Moi : « Morsures ? »
Tyler : «Je ne penses pas. »
Cette réponse ne me plaisait pas, c’était oui ou non. Blasé de cette question qui restait sans réponse, je m’accroupis face à Selia, et commença mon examen. Je passa mes mains sur ses bras, dans son dos, remonta vers la nuque, bref tous les endroits prédisposés pour une morsure. Sa peau était tâché de sang, tout comme ces habits qu’elle avait pourtant changé avant de partir chasser. Elle était blanche, essoufflé, elle ouvrit faiblement les yeux.
Selia : « T’as le beau rôle toi. » Me dit-elle dans un souffle.
J’esquissais un léger sourire, et repris mon travail.
Tyler : « Gardes tes forces Selia, on a encore de la marche à faire. Tiens bois, et il faut que tu manges. » Dit ce dernier en lui tendant une bouteille d'eau accompagné d'un snickers.
Sélia : « Tant qu’on a pas à courir, sa devrait aller. »
Moi : « C’est bon, pas d’morsures. »
Décidément, toujours prête à aller de l’avant, pourtant, l’état dans lequel elle était me laisser croire qu’elle ne pourrait pas marcher jusqu’à la rocade. Elle semblait beaucoup trop faible, et valait mieux ne pas trop traîner dans le secteur.
Moi : « J’penses pas que tu seras capable de marcher. » lui dis-je, tout en souriant au vue de la jeune femme en train de manger sa barre chocolatée.
Sélia : « Pourquoi il ne reste plus que vous ici ? » Demanda la militaire en m’ignorant.
Tyler : « Daryl à annoncer l’arrivée de la horde, Rick à décider qu’on devait partir, et nous on t’attendais avant de les rejoindre. »
Sélia : "Étonnant que Rick est accepté que vous restiez. »
Tyler : « Disons que Daryl à fortement insisté. »
Lui aussi avait insisté, pourquoi il me met en avant comme ça celui-là. Le rouge manqua de me monter aux joues, au vue du regard insistant que me lançait la jolie brune.
Sélia : « Dixon aurait-il un coeur tendre derrière cette armure ? » Me lança t-elle tout sourire.
En signe de réponse, je ne pus que sortir un grognement digne des rôdeurs, et m’alluma une cigarette.
Sélia : « Non seulement tu me pelotes,et t’en profites pour me tirer mon paquet de clopes, rends le moi ! »
Je me mis debout face à elle, pouvant ainsi la dominer par ma hauteur.
Moi : « J’tais pas peloté déjà d’une et de deux, dans un groupe on partage. »
Tyler coupa la parole à Selia qui allait rétorquer.
Tyler : « Vous allez pas commencez vous deux, et ça fait des mois que tu devais arrêter, donc problème résolu. Maintenant, il faut partir avant qu’il ne fasse nuit, on a neuf kilomètres à faire à peu près, donc mieux vaut commencer. »
Moi : « J’vous attends moi. »
Sélia se redressa sur ses jambes et fis quelques pas. Un vertige la pris soudainement, lui faisant perdre connaissance, et j’eus tout juste le temps de lâcher ma cigarette et de la rattraper avant que sa tête heurte le sol.
Tyler : « On ne peut pas attendre qu’elle reprenne connaissance. On risquerais de se faire surprendre pas la horde de rôdeurs. »
Moi : « Pas de problème, j’vais la porter. Elle finira bien par se réveiller le long du chemin. »
Tyler : « T’es sûr que ça va aller ? »
Moi : « Oui, elle est légère comme une plume. » Dis-je, en la réajustant dans mes bras afin qu’elle soit le plus à l’aise possible.
Le militaire se tenait légèrement devant moi afin d’assurer notre sécurité. La marche se voulait silencieuse, ce qui n’était pas pour me déplaire. La respiration de la jeune femme se ressentait dans mon cou. Les battements de son cœur résonnait au creux de ma poitrine. Mon arbalète commençait à peser dans mon dos, mes jambes devenaient lourdes. Le soleil me tapait sur la tête, j’aurais tout donné pour un peu d’eau à ce moment là, mais nous n’avions pas de temps à perdre pour faire une pause maintenant.
Tyler : « Il doit nous rester encore cinq ou six kilomètres à faire, tu veux qu’on échange Daryl ? » me demanda t-il, en se retournant.
Moi : « Non ça va, j’tiens le coup. » répondis-je.
Et le militaire repris la marche, toujours aux aguets. Après une quinzaine de minutes, l'équivalent de deux kilomètres à leur rythme avancé, Selia commença doucement à se réveiller. Je fis signe à Tyler de s’arrêter un instant afin de la laisser reprendre ses esprits et de l’hydrater. Je m’approcha d’un arbre et la déposa au pied, dos au tronc. Le militaire lui tendit une bouteille d’eau qu’elle pris sans se faire prier.
Sélia : « Merci, ça fait longtemps que je suis dans les pommes ? » nous demanda t-elle, en rendant la bouteille au major.
Moi : « Une vingtaine de minutes, à peu près. » Lui répondis-je.
Tyler : « Est ce que tu te sens capable de marcher ? »
Sélia : « Il va bien falloir, j’penses pas que me porter sur dix kilomètres, sois une réelle partie de plaisir, hein beau brun ? Me demanda t-elle, avec un léger sourire en coin.
Moi : « J’avoue que je commences à avoir les jambes en vrac. » Lui répondis-je, en glissant un léger sourire en retour.
Elle se leva à l’aide du tronc d’arbre se trouvant derrière elle, pris son M16, que je vis pour la première fois, et nous fis signe que tout était OK pour elle. Quelques rôdeurs essayèrent de nous barrer le chemin, ce qui cassa la routine qui s’était installé depuis le réveil de Selia. C’était une grande première pour moi de m’ennuyer autant en forêt. Je sentais la jeune femme sur les nerfs, je m’approcha donc d’elle, afin de briser mon ennui, et d’en apprendre un peu plus sur la mystérieuse militaire au tempérament d’acier.
Moi : « Tu tiens l’coup ? » Lui demandais-je, en prenant un air détaché afin de masquer mon inquiétude pour cette dernière.
Sélia : « J’arrête pas de penser à la promesse que j’ai faite ce matin à Morales, et si j’y arrivais pas. Si la petite se faisait mordre parce que j’étais ailleurs ou occupé ? Je suis pas doué avec les gosses, c’est pas pour rien que j’en ai pas. » Se confia t-elle.
Je regardais cette femme, avec ses vêtements souillés par le sang et des bouts de chairs qui se promenaient sur sa ceinture. Cette même personne qui, la veille avait éliminé une quarantaine de rôdeurs à elle toute seule, éloigné toute une horde de ces choses pour sauver le groupe, alors qu’à tout moment elle devait se douter qu’elle pouvait y rester, mais elle n’avait pas hésité une seconde à le faire pour nous tous. Pourtant, à cet instant, elle semblait si fragile et si innocente.
Curieusement, j’aperçus une alliance à sa main droite, que je n’avais pas remarqué avant. La questionner, me brûlait les lèvres, mais c’était du réconfort dont elle avait besoin et non d’un interrogatoire surprise.
Moi : « Si ça peut te rassurer, je veillerais sur elle aussi. » Lui dis-je, sans réellement prendre conscience dans quoi je venais de m’engager.
Elle se tourna vers moi, et me donna un baiser sur la joue en me murmurant un merci à l'oreille. J’étais assez étonné de cette réaction, mais quand on voyait à quel point cette promesse l’inquiétait, on ne pouvais que comprendre. Elle se détacha de moi, et repris sa marche, et moi, toujours planté là.
Raclant ma gorge, histoire de me redonner une contenance, je me remis en route. J’aurais voulu lui parler plus longtemps, j’avais tellement de questions qui fusaient dans ma tête à son sujet, mais je savais que ce n'était pas le bon moment. Je suis du genre patient, et j’aurais mes réponses, peu importe le temps que ça me prendrais.
Tyler : « On y est presque ça y est, on continu direction nord-ouest, et dans une quinzaine de minutes on devrais y être. »
Sélia : « Et beh, c’est pas trop tôt, j’ai hâte de pouvoir enfin dormir avec un bon oreiller. »
Moi : « Pourtant, t’as eu le droit à une bonne sieste tout à l’heure. »
Sélia : « C’est vrai, et même si c’était plaisant, désolé, mais tu n’es pas le meilleur oreiller de l’année. »
Cette remarque me fis sourire, Sélia avait le don pour faire de l’humour dans n’importe quelle circonstance, mais malgré ça, elle restait toujours concentré.
Effectivement, au bout d’une quinzaine de minutes, on arrivait au lieu de rendez-vous. Une voix, que je reconnu comme étant celle de Dale, annonça notre arrivée. Tyler et Sélia enjambèrent la glissière de sécurité en premiers, et Rick couru vers nous, visiblement étonné de nous voir à nouveau tous réunis. Ce dernier serra la main de
Tyler, puis la mienne, et pris la militaire dans ses bras, ne revenant pas de son retour.
Rick : « Dieu merci, t’as rien ? Pas de morsures ? » Demanda t-il, nous regardant tour à tour.
Selia : « Non Rick, j’ai rien, ne t’inquiètes pas, juste de la fatigue. »
Rick : « Tu nous as tous sauvés, alors que tu aurais pu.. Enfin...On te doit tous la vie. »
Sélia,(rigolant nerveusement) : « Non, vous ne me devez rien, on est comme une grande famille, on veilles les uns sur les autres. »
Le terme famille me plaisait beaucoup, après tout, dans la merde qu’on était, avec tous les gens qu’on avais perdus, il fallait bien retrouver des gens de confiance. Malheureusement, dans cette grande famille, il y en avait un en qui, je ne pouvais offrir cette confiance. En parlant du loup, il avançais vers nous, toujours avec ce petit sourire en coin qui disait « attention me voilà ».
Shane : « Tu fais dans le sentimental maintenant ? Étonnant quand on connais ta vie d’avant ! » Lui lança t-il, en gonflant le torse.
La jeune femme commença à s’avancer vers lui, mais Rick la retint d’une main, laissant la militaire interrogatrice.
Rick : « Va te reposer Selia, tu l’as mérités, je m’en occupe. »
Cette dernière pris donc la direction de sa tente, montée un peu plus loin près du camping-car du vieil homme.
Rick : « Je peux savoir ce que tu as contre elle ? » Demanda t-il face à son collègue.
Shane : « Mais rien du tout, j’me pose des questions, comme beaucoup d’entre nous d’ailleurs. Comment savoir si on peut vraiment lui faire confiance ? T’as entendu
comme moi ce qu’elle faisait avant, qui te dis qu’elle se lèvera pas dans la nuit pour nous buter d’une balle dans la tête ? »
Moi : « Parce qu’elle vient de manquer de se faire bouffer pour éloigner une horde de rôdeurs qui nous fonçaient droit dessus, pauvre type ! » Hurlais-je, en m’avançant vers lui.
Rick s’interposa entre nous, en hurlant de nous calmer immédiatement. Ce dernier étant une autorité que je commençais à respecter, je m’abstins de foutre mon poing dans la gueule de l’autre con, et me dirigea vers la tente de mon frère où reposait sa moto. Tout en m’éloignant, j’entendais Rick et Shane se hurler dessus, mais je savais que le shérif réussirait à dominer son collègue. En arrivant près de la bécane, Merle sortit de sa tente, m’ignorant complètement.
Moi : « T’as pas l’air content d’me voir on dirait ? » Lui demandais-je, sans vraiment attendre de réponse.
Merle : « Oh pardon p’tit frère, alors, ta poule est bien rentré ? Me demanda t-il ironiquement.
Moi : « J’te signales que c’est grâce à elle que t’es là ! » Rétorquai-je.
Merle : «Disons, que s’il y avait as eu ce putain de flic pour me menotter sur ce toit, j’aurais pas eu besoin d’elle. »
Moi : « T’as une dette envers Selia. »
Merle : « Merci, j’suis au courant, et ça me fais bien chier que ce soit pas l’inverse. »
Sur ce dernier échange, il retourna dans sa tente, et je fis de même pour aller me reposer dans la mienne. C’est ainsi que je m’endormis, repensant à tout ce que nous venions de perdre à cause de ces cadavres ambulants.
PDV Sélia :
A l’intérieur de ma couchette, toutes mes affaires y avaient été soigneusement rangés, ce qui me toucha. Personne n’avait douté de mon retour malgré le danger. Ma tête me faisait souffrir, mes jambes avaient toujours autant de mal à me porter, et Shane commençait doucement à me taper sur le système avec ces réflexions. Ma vie d’avant ne regardait que moi, et comme c’est dit, c’était avant. Le monde partait en live, qu’est ce qu’on en avait à foutre de ce que chacun faisait avant ça. Ce qui comptait, c’était de survivre à présent, ridicule de gaspiller de l’énergie à se battre. Il fallait que j’apprenne à passer outre ces réflexions puérils. Sur ces dernières pensées, je m’endormis, bercé par les voix de Dale et Andréa qui s’engueulait à propos d’une histoire de fusil et de sécurité pour cette dernière.
Des hurlements me réveillèrent, Rick passa la tête à l’intérieur de ma tente.
Rick : « Des rôdeurs arrivent, il faut se planquer sous les voitures, vite viens. » Me dit-il en m’attrapa la main, sans me laisser le temps de me préparer.
Engouffré dans la course avec Rick, je pensais à mon arc que je venais de laisser derrière moi, reposant à côté de mon duvet. Je n’avais pas le temps pour faire demi tour, et me jeta sous la première voiture venu avec le shérif. Une fois dessous, je fis face à toutes les têtes apeurés. Carol, Lori et Carl se trouvaient en face de nous sous une camionnette. Dale et Andréa devaient être à l’abri dans le camping-car. Sous une voiture, non loin de nous se trouvait Sophia et Alyssa, les deux petites étaient tétanisés, chacune avec une main devant la bouche pour masquer leurs respirations bruyantes. Sur notre gauche se trouvait Shane et Daryl. Espérons que ces derniers seraient se contrôler face à la situation merdique dans laquelle on se trouvait. T-Dog, Merle et Morales manquaient à l’appel. Les pas traînants des rôdeurs commençaient à se voir de là où nous étions. L’angoisse montait en moi formant une boule au fond de ma gorge. Mon regard était fixé sur Alyssa, qui n’arrivait pas à garder son calme. Il ne fallait surtout pas qu’elle craque maintenant, de là ou j’étais, je ne pourrais rien faire si une de ces choses là repérait. La horde était importante, l’attente insoutenable. Mes muscles tendus de toutes cette pression, me rappelèrent ma course d’il y a quelques heures. Rick me regardait, je pouvais y voir la peur de perdre de nouveau des gens dans cette débandade de cadavres à la recherche de nourriture.Au bout d'un moment, les pieds en décomposition commençaient à se faire rare, pour être totalement sûr, mieux valait attendre encore un peu. C’est à ce moment là que je vis Sophia sortir de sa cachette, Alyssa l’imitant. A cet instant, l’horreur se dessina devant mes yeux, deux rôdeurs n’avaient encore fini de traversés la rocade. La petite de Carole se mit à crier, imité par Alyssa, et les deux gamines se mirent à courir en direction de la forêt. J'attendis qu'un mort finisse de passer à ma droite, histoire de ne pas me faire mordre bêtement et je me précipita en directions des deux fillettes, couteau en main. Les arbres défilaient au rythme de mes pas qui se faisaient de plus en plus rapide. Un rôdeur apparu dans mon champ de vision, et tomba aussitôt mon couteau ressortit de son crâne déjà meurtri. Je repris ma course, tuant tout ceux que je trouvais sur mon passage. Aucune traces des deux petites, mon cœur s’accélérait, je regardais partout autour de moi, rien. Des voix appelant mon nom retentissait au son du vent dans les arbres. Rick, Daryl et Shane apparurent.
Moi : « Putain, j’ai perdu leurs traces. » Dis-je dans un hurlement.
La colère commençait à prendre le dessus, mes mains tremblaient, une larme se battait pour couler le long de mon visage. Rick s’approcha de moi afin de me rassurer, mais rien à cet instant ne marcherait. Alyssa et Sophia était au beau milieu d’une forêt infesté de rôdeurs, complètement apeurées et sans défenses, et moi j’étais là, ne sachant que faire de ma peau.
Daryl : « Là, ya des traces. » Affirma t-il.
Rick : « Ok, en route alors. » Se tournant vers moi : « On s’en occupe, retourne avec les autres Selia. »
Moi : « Quoi ? Hors de questions, je reste ! »
Le shérif me jaugea du regard et acquiesça. Je rejoignis donc Daryl devant afin de suivre les traces qui se dessinaient devant nous, tel un jeu de piste. Rick et Shane se tenaient à l’arrière. Daryl était très concentré sur ce qu’il faisait, je scrutait les alentours prête à faire face au moindre danger. Les questions fusaient tant ma tête. Où étaient t-elles ? Avaient t-elles été mordus ? Pourquoi sont-elles sortis aussitôt de cette voiture ? Rien de tout cela ne serait arrivé si je les avais rejoins, je ne pouvais m’en prendre qu’a moi même. Le chasseur me sortit de mes pensées.
Daryl : « Les traces s’arrêtent là, une des deux est tombée ici, regarde. » Me dit-il pour me faire participer à la traque.
Pour ce qui est de suivre une piste pour un animal je me défendais plutôt bien, mais pour ce qui est de retrouver des gens perdus en pleine forêt, c’était autre chose. L’archer avait un don inné pour ça, et son calme devant la situation m’impressionnait.
Moi : « Il faut se séparer, on les trouveras plus vite comme ça. »
Daryl : « Pas question, c’est trop dangereux. T’as vu la horde, elle était plus grosse que la dernière. Et le soleil va se coucher dans moins d’une heure. »
Moi : « Et alors ? T’es pas en train de me dire qu’on va rentrer et les laisser passer la nuit dans la forêt là ? »
Rick et Shane s’étaient avancer à notre hauteur afin de suivre la conversation qui devenait pour le moins houleuse.
Daryl : « On a pas le choix, j’peux pas suivre des traces dans la nuit et chercher au hasard. »
Rick : « T’as raison, on reprendra les recherches demain matin à l’aube. »
Moi : « Quoi ? Mais c’est une blague là ? Vous êtes tous d’accord pour laisser deux gamines de dix ans dans la nuit entourés de ces merdes ? » Hurlais-je face aux trois hommes se tenant face à moi.
Rick : « Selia, on à pas le choix. Ça servira à rien de les chercher dans le noir, on s’épuisera plus qu’autre chose, et on les retrouveras pas. Mieux vaut passer une bonne nuit et être à l’attaque pour demain matin. » Trancha t-il pour couper cour à la dispute.
Moi : « Rentrez, moi je continus. »
Shane : « Tu vas revenir avec nous de gré ou de force, crois moi. » Affirma t-il.
Moi : « Approche toi seulement d’un centimètre de moi, j’te remets une raclée et cette fois-ci j’irais jusqu’au bout. »
Rick : « Ça suffit comme ça. On perd du temps inutilement. Ce qu’il y a de mieux à faire c’est de reprendre les recherches demain. Selia, tu rentres avec nous, je ne te laisses pas le choix. »
Daryl et Rick, commençaient à s’avancer dangereusement vers moi, me laissant comprendre qu’ils n’hésiteraient pas utiliser la force. Malgré la rage qui montait en moi, je n’avais aucune envie de me battre avec eux. Jusque là, Rick avait toujours su prendre les bonnes décisions pour le groupe, je ne voulais pas faire partis de ceux qui ne l’écoutait pas, c’est ainsi que je pris la direction vers la rocade, mettant de côté ma fierté de colonel. Le chemin du retour se fit dans le plus grand silence, laissant chacun dans ses pensées. Une fois arrivés, je partis d’un pas rapide dans mes quartiers, ignorant Tyler qui venait à ma rencontre. Rick pris la suite pour lui expliquer ce qui venait de se passer et le pourquoi de mon état. Je pris une cigarette, récupéra mon arc qui me manquait tant, et partis discrètement dans la forêt afin de calmer mes nerfs.
PDV Extérieur :
Tout le groupe se retrouva devant le camping-car de Dale, où Rick se tenait déjà, pour en savoir plus sur la situation des deux disparues qui visiblement l’était encore. Il ne manquait que Sélia et Daryl à l’appel. Même Merle avait fait le déplacement, semblant s’intéresser de plus en plus à la survie du petit groupe.
Rick : « On n’a pas plus aller plus loin dans les recherches, la nuit commence à tomber, on reprendra donc demain à l’aube. »
Devant cette annonce, Carole s’effondra dans les bras de Lori qui essayait tant bien que mal de la rassurer. Le chef se sentait mal devant cet échec, mais il ne pouvait rien faire de plus à l’heure qu’il était. Il donna des instructions pour les tours de garde, et demanda à Andréa et T-Dog de s’occuper du repas. La blonde avait encore du mal à obéir sans rechigner face à ces tâches qu’elle trouvait ingrate, mais face à la mauvaise nouvelle, elle ne se voyait pas faire une scène au shérif. Dale retourna sur le toit faire sa ronde. Carl s’avança vers son père et dit :
Carl : « Sophia et Alyssa sont mes amies, je veux venir avec vous demain. » Dit-il d’une voix assurée.
Rick se tourna vers sa femme pour la questionner du regard. Lori refusa face à la question de son fils. Même si cette dernière s'avait qu'elle aurait le droit à plusieurs heures sans parole de sa part, elle n'était pas encore prête à faire face à l'homme qui se dessinait en Carl.Ce dernier exprima son mécontentement et partit afin de s'isoler avant le repas. Merle s’avança vers le shérif, deux lapins morts dans les mains, et les lui tendis.
Merle : « C’est pas grand-chose pour la dizaine qu’on est, mais c’est tout c’que j’ai pu trouver. »
Rick : « Merci beaucoup Merle, c’est parfait. » Lui dit-il.
Merle tourna les talons, retournant vaquer à ses occupations. Rick n’en revenait pas du changement de comportement de Merle. La veille, cet homme aigri l’insultait, et aujourd’hui il lui offrait de la nourriture pour leur survie. Son intégration au sein du groupe se faisait doucement, mais sûrement. Toute la famille s’affaira à faire ce qu’il avait à faire, telle une fourmilière bien organisé.
De l’autre côté du camp, Daryl armé de son arbalète, s’enfonçait dans la forêt, histoire de choper un ou deux écureuils. C’était plus pour s’occuper l’esprit que pour ramener à manger. Au bout de quelques minutes, trois écureuils pendaient à sa ceinture, malgré son esprit tourné vers les deux disparues. Pauvre gosses pensa t-il. Des craquements de feuilles le mis aux aguets. Il s’approcha doucement en direction du bruit, se fondant parmi les arbres. Près d’un chêne, se trouvait Selia qui se déchaînait sur un rôdeur, tel un animal. Elle frappait de toute ses forces sur le cadavre, qui ne cessait de revenir à la charge. Daryl assistait à ce spectacle, comprenant la colère de la jeune femme. A chaque coup qu’elle donnait, des morceaux d’os volaient en éclats,et des lambeaux de chairs se déposaient au sol et sur ses vêtements déjà souillés. Daryl remarqua même des larmes qui coulaient sur son visage rougit par la colère. Il ne pouvait s’empêcher de la trouver belle à cet instant, cette femme si forte et si fière. Il était là, caché par un buisson à la regarder s’épuiser inutilement, ne sachant que faire pour l’aider. Une simple idée lui vint en tête, et en l’espace d’une seconde, le rôdeur était à terre une flèche logé pile entre les deux yeux. Selia se retourna en direction du tir, et aperçut Daryl sortir de l’ombre, éclairé par la lune, qui commençait tout juste à se dessiner dans le ciel. Elle fit quelques pas en arrière, et se laissa tomber sur ses genoux. Le chasseur remis son arbalète dans son dos et s’avança vers le cadavre afin de récupérer sa flèche. Se retournant pour lui faire face, il ne savait pas ce qu’il pouvait faire pour calmer la militaire. Il s’accroupit à quelques centimètres de cette dernière, et attendit qu’elle reprenne ces esprits, ce qui fut vite fait. La jeune femme se recentra, et fis face au regard de l’archer. D’un simple regard, il lui fis comprendre qu’il n’abandonnerait pas les recherches, peu importe le temps que ça prendrait.
Sélia : « Merci. » Lui dit-elle.
Daryl : « On les retrouveras, j’te le promets. » Répondit-il, d’une voix qui se voulait douce et rassurante, aussi possible soit il de sa part.
Sélia : « Je doute qu’on les retrouves envie Daryl. Mais malgré ça, j’veux pas abandonné, c’est pas mon genre. J’avais juste besoin d’me défouler en fait. » Avoue t-elle.
Daryl : « T’as pas à te justifier avec moi, t’avais besoin d’extérioriser le trop plein, et quoi d’mieux qu’un rôdeur ? » Lui dit-il, avec un petit sourire en coin.
Cette phrase fit rire la militaire, oubliant ainsi sa douleur. Le regard de Daryl était encré dans le sien, en les voyant, on pouvait entendre la discutions muette qui se jouait entre eux d’un simple regard. Certes, ils ne se connaissaient que depuis quelques jours, mais c’était incroyable la façon qu'ils avaients de se décrypter en si peu de temps.
Sélia : « Va-y ! » Lança t-elle, comme une évidence.
Daryl la regardait d’un air interrogateur.
Sélia : « Poses tes questions, j’sais que depuis qu’on s’est rencontrés t’attends qu’ça. »
Daryl parut surpris par le fait que Selia était prête à répondre à toutes ces questions. Qu’elle se mette à nue comme ça, après cette journée éprouvante, lui laissa penser à quel point la militaire avait un moral de plomb.Il afficha un maigre sourire et entreprit l’interrogatoire. Malgré son invitation, il voulait aller doucement avec la jeune femme et apprendre à la connaître petit à petit.
Daryl : «OK, ça fait longtemps que t’es militaire, enfin colonel et tout ça ? » Demanda t-il timidement.
Sélia : « Je suis entré à l’armée en tant qu’infirmière à dix huit ans et un an après, j’ai intégré le rang des soldats. J’ai eu du mal à me faire respecter bien sûr, ça à mis le temps, mais j’ai vite grimpé les échelons. A vingt quatre ans, on m’a proposé de me présenter au concours d’entrée du 4ème RHFS, je l’ai réussi et j’ai intégré l’unité spéciale de l’armée Américaine. Et trois mois après, j’ai été promu colonel. Voilà toute mon histoire. »
Daryl : « Sacré parcours quand même, et donc tu butais des gars toute la journée c’est ça ? »
Sélia : « Dis comme ça, je passe plus pour une meurtrière en fait. Mais, en gros, oui. Mon supérieur me donnait un nom, et c’était à moi d’organiser l’opération pour l’éliminer. »
Daryl : « C’est p’têtre pour ça que j’tai pas senti au début. »
Sélia : « Sûrement, avec tout ça et le secret professionnel obligé, j’voyais pas grand monde avant. Et depuis le début de cette galère, tout les gens autour de moi sont au courant, et tout ce que je vois dans leurs regards c’est de la méfiance et de la peur. J’ai pas raté grand-chose en ne côtoyant personne pendant toutes ces années. »
Daryl : « C’est pas moi qui te dirait le contraire. »
Sélia : « D’autres questions beau brun ? »
A l’annonce de son surnom qui revenait, Daryl esquissa un léger sourire que seul Selia arrivé à remarquer.
Daryl : « Pourquoi une alliance ? »
Sélia,(petit rire) : « Généralement c’est ce qu’on porte quand on est marié. »
Daryl paru gêné par cet aveu. Il chercha quelque chose dans sa poche droite, et ressortis une cigarette du paquet, qu’il alluma.
Sélia : « Tu pourrais partagés ! » Daryl lui tendis le paquet, qu’elle saisi rapidement afin de récupérer son du.
Daryl : « J’ai pas vu Tyler avec d’alliance pourtant. »
Sélia : « Tyler n’est pas marié et j’vois pas le rapport avec...oh d’accord. »
Et la jeune militaire partit en fou rire. Décidément, Daryl avait du mal à la suivre à certains moments.
Daryl : « Si tu continus à rire comme ça, tu va rameuter tous les rôdeurs du coin ! »
Sélia, (se calmant) : « Oui, excuse moi. C’est juste que t’as crus que Tyler et moi, ensemble ? »
Daryl : « Bah vous semblez proche, et pourquoi ça te fais rire à ce point là ? Il est gay ton bad-boy ? » Répondit-il, agacé.
Sélia : « Non, c’est juste que dans l’armée on a pas le droit de fricoter entre collègue, c’est très stricte, surtout avec nos grades respectifs. »
Daryl : « Ah, OK. »
Un silence commença à s’installer entre les deux chasseurs. Selia décida de rompre le silence en se confiant sur cette alliance, avec laquelle elle commençait à jouer depuis quelques secondes.
Sélia : « En fait, ça fait quatre ans que je suis veuve. Mike, mon mari, s’est tué dans un accident de moto. Une femme ivre en voiture a grillé un stop et la percuté de plein fouet, il est mort sur le coup. » avoue t-elle, un voile de tristesse lui passant devant les yeux.
L’archer ne savait pas où se mettre devant cette triste révélation, il se sentait coupable d’avoir remué ce macabre souvenir en elle. Pourtant, elle se leva d’un bond, écrasant sa cigarette au passage, lui faisant comprendre que l’interrogatoire était fini pour elle.
Sélia : « Si on rentrais maintenant, je commence à avoir faim, et tes écureuils me font de l’œil depuis tout à l’heure. »
Daryl se releva, s’excusant au passage, même s’il savait que la brune ne lui en tiendrais pas rigueur. C’est ainsi qu’ils prirent le chemin en direction du camp, l’esprit beaucoup plus tranquille qu’à l’aller, autant pour l’un que pour l’autre.
Merle,(sautant sur le duo, dès leur arrivée) : « Bordel, t’étais foutu où encore, t’en as pas marre de toujours disparaître ? » Hurlais t-il à l’attention de son petit frère.
Daryl : « Quand j’aurais besoin d’une baby-sitter, j’te ferais signe OK ? » Lança ce dernier.
Merle : « Oh, mais j’vois que t’es en bonne compagnie. Alors Xena la guerrière, on choisis la jeunesse à l’expérience à c’que j’vois ? Dommage, t’as dus être déçu ? »
Sélia : « Aucune chance pour toi que tu fasses mieux, désolé mon vieux, mais t’as fais ton temps. » Lâcha t-elle, en glissant un clin d’oeil à Daryl.
Et le duo partit rejoindre les autres pour le repas. Daryl y ajouta ses écureuils, et ainsi, ils purent tous manger à leur faim. Pendant le repas, les sujets de conversation étaient variables. Glenn, T-Dog et Carl parlaient bande dessinés. Lori mangeait au côté de Carole qui était muré dans le silence, ce qui déchira le cœur de Selia. Elle qui était en train de rire il y avait à peine cinq minutes comme ci tout allait bien, se sentait rongé par la culpabilité. Rick, Shane et Daryl s’était mis un peu à l’écart afin de préparer les recherches de demain. Et restait Tyler et Andréa, qui parlait fusil. Le militaire lui donnait des conseils pour prendre soin de l’arme qu’elle avait réussi à obtenir un peu plus tôt dans la soirée. Selia se mit dans un coin, reculé de tous, laissant les hommes organisés leurs recherches de demain. Apparemment, elle ne s’était mise pas assez à l’écart, vu que Merle s’installa à ses côtés sans demander son avis.
Merle : « Alors ma jolie, t’aurais bien une place pour tonton Merle dans ta tente, ce soir ? »
Sélia : « Même pas en rêve, et si t’es venus pour me parler cul, tu peux faire demi tour, j’ai d’autres choses en tête. »
Merle : « D’autres choses comme les deux pauvres gamines pommés ? Pff… Arrêtes, t’espère vraiment les retrouvés demain vivantes ? »
Sélia : « Oui, on va les retrouver ! » Hurlait-elle à son égard.
Merle : « OK, OK, doucement Xena, j’voulais pas te faire sortir de tes gonds. J’ai une dette envers toi avec Atlanta, j’viendrais demain vous aider. »
Sélia fut surprise par cette histoire de dette, mais ne refusa pas l’aide de Merle. Après tout, il n’avait pas tort, deux gosses entourés de rôdeurs au beau milieu de la nuit, sûre que s’ils les retrouvent vivantes, ça relèverait du miracle. Le repas finit, les survivants commençaient à regagner leurs tentes ou véhicules respectif. Selia allait faire de même, quand le problème de Morales lui revint en pleine poire. Il voulait attendre ce soir justement, mais elle ne l’avait pas revu depuis qu’elle était rentré. Cela voulait-il dire que l’exécution avait eu lieu plutôt ? A sa demande ou par obligation ? Ses pensées se turent à ces questions, si Morales n’était pas présent au repas, c’est que Rick avait du faire ce qu’il fallait. La fatigue se faisait sentir dans tout son corps, aussi elle décida de suivre les autres dans les bras de Morphée.
PDV Daryl :
Rick : « Il faudra reprendre les recherches, côté Sud-Ouest, où on s’est arrêtés tout à l’heure. »
Shane : « Si on se sépare, on couvrira plus de surface. »
Rick : « Très bonne idée, il faut un traqueur par équipe. J’irais avec Daryl, et toi avec Selia. »
Shane : « OK, ça me va. »
Moi : « Pas question qu’il aille avec elle. » Dis-je en m’adressant à Rick tout en fixant Shane d’un air mauvais.
Rick : « Shane, tu peux nous laisser silteplait ? » Demanda ce dernier à son collègue.
Shane : « Hum, j’peux savoir c’que t’as contre moi p’tit merdeux ? »
Rick : « Shane ! Va prendre ton tour de garde, et sois en forme pour demain, la journée va être longue. »
Shane : « A vos ordres chef ! » Lança t-il, avec une pointe d’humour dans la voix, face au shérif.
Moi : « J’peux pas te promettre de me tenir éternellement face à ce connard. » Lançais-je.
Rick : « Je sais que Shane peut être agaçant et piquant dans ses paroles, mais il n’a pas un mauvais fond, du moins à la base. Je sens qu’il a quelque chose contre Selia, et qu’il ne te portes pas dans son cœur non plus, mais Selia sera faire face à lui. » Me confia t-il.
Moi : « Mais alors pourquoi tu les mets ensemble pour demain ? Ils vont s’entre tuer putain. » Murmurais-je, afin que le reste du groupe qui se tenait un peu plus loin ne nous entende pas.
Rick : « Écoutes Daryl, j’penses qu’on à tous pu voir de quoi Selia était capable, hein ? Il ne se passera rien, et si vraiment Shane la pousse à bout demain, ça sera lui qu’on retrouvera à terre. »
Là dessus, il avait raison. Au fond, pourquoi je m’inquiétais pour elle, la brune savait parfaitement se défendre seule, elle le prouve de jour en jour. Mais je ne me sentais tout de même pas rassuré de la savoir avec lui. Shane pouvait se révéler vicieux quand il le voulait, espérons que demain il ne tente rien contre elle.
Moi : « OK, mais s’il arrive quoi que ce soit, cette fois, rien n’pourras me retenir ! »
Rick : « J’te comprends, mais t’en fais pas, tout se passera bien, retrouver les filles sont notre priorité, Shane le sait bien. Va te coucher, il nous faut toutes tes capacités de traqueur pour demain. »
Et sur ces dernières paroles, il partit rejoindre son épouse et son fils. Le reste du groupe commençait à lui aussi disparaître au fur et à mesure que la nuit tombait.
Le silence pris place sur l’autoroute. Un peu plus loin, se tenait Merle et Selia qui discutait. Le fait que la jeune militaire s’entendait aussi bien avec mon frère me surprenait. Peu de femmes, voir aucune n’appréciait Merle, mais d’un côté, je n’avais jamais rencontré une fille avec autant de caractère et de répartis. Je la vis se lever et partir vers sa tente, laissant un Merle agacé. Je m’avança vers lui, afin d’en savoir plus sur leur échange.
Moi : « Qu’est c’qui te rends grognon ? » Lui demandais-je.
Merle : « Disons que j’ai fais une proposition à ta brune, et... »
Moi : « Elle t’as envoyé te faire foutre. T’as toujours pas compris apparemment ? »
Merle : « Compris quoi ? »
Moi : « Bah, à force qu’elle te dise non, tu t’es pas dis que tu lui plaisais pas ou un truc du genre ? »
Merle : « Quand elle sera lassé de toi, tu verras. »
Moi : « Il s’passe rien entre nous, et puis merde, j’vais me pieuter. » Lançais-je énervé.
Le comportement de Merle envers Selia m’agaçais au plus haut point, Shane me forçait à me tenir constamment sur mes gardes quand il était dans le coin, et on avais deux fillettes disparues en pleine forêt à retrouver au plus vite pour éviter le pire. J’en avais marre de tout ça.J'avais hâte que ça se termine et qu’on trouve enfin un coin où se poser définitivement. Il fallait que je mette mon cerveau sur pause, et quoi de mieux qu’une bonne nuit de sommeil. Demain allait être décisif, et je me devais d’être en forme pour parer à toute éventualité.