Les humains sont la cause à effet

Chapitre 7 : Une chance sur deux

Chapitre final

6248 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 02/07/2018 14:36

Chapitre 7 : Une chance sur deux









PDV Extérieur :





Le soleil n’était pas encore levé, que Rick et Daryl se préparaient pour face à la journée qui les attendaient. Après avoir avalé un maigre petit-déjeuner, les deux hommes vérifiaient leurs armes et discutaient des derniers détails. T-Dog et Andréa s’avancèrent vers eux. Ces derniers ne trouvaient pas normal de ne pouvoir participer aux recherches. Rick leur expliqua qu’être de trop dans la forêt pourrait brouiller les pistes, et il lui fallait des gens de confiance afin de veiller sur les autres. C’est d’un pas lasse, que le duo s’éloigna tout en s’exprimant sur le fait que le shérif prenait toujours les mêmes pour aller au devant de l’action. Shane les rejoignis traînant des pieds. Depuis le début, le flic faisait bien comprendre à tout le monde, que c’était une perte de temps de rechercher les deux petites qui devaient s’être fais bouffés depuis un moment. Étonné de la dernière personne qui manquait à l’appel, Shane ne put se contenir pour bien commencer la journée.

Shane : « La guerrière dort encore ? Hum, pas très professionnel tout ça ! »

Daryl : « Après ce qu’elle à fais hier pas étonnant qu’elle dorme encore. Rick, j’vais la chercher. »

Rick : « OK, on part d’ici trente minutes. »

Le chasseur partit donc en direction de la tente de Selia, sur le passage il croisa Tyler qui visiblement allait prendre son tour de garde. Il se saluèrent mutuellement, un certain respect s’était installé entre les deux hommes. Arrivé à son but, il ne savait que faire afin de réveiller la jeune femme sans la surprendre. Il l’appela doucement à plusieurs reprises, n’entendant pas de réponse, il décida d’ouvrir la tente et de la réveiller directement au face à face. Il passa doucement la tête dans l’ouverture, et ce qu’il y vit lui donna une sueur froide. Dans un mouvement de panique, il se dégagea de la tente et couru en direction de Rick et Shane qui se tenait plus loin, apparemment en pleine conversation. Daryl arriva à leur niveau, le visage totalement fermé.

Daryl : « Selia n’est pas dans sa tente Rick ! » Cria l’archer, trahissant ainsi son inquiétude qu’il voulait cacher.

Rick mis plusieurs secondes à percuter ce que le chasseur venait de lui dire.

Rick : « Elle ne doit pas être loin alors ! » Dit-il, doutant de ces propres mots.

Shane : « Et voilà, une fois de plus Madame je suis mieux que tout le monde, est partit se la jouer en solo. J’commence à en avoir plein le cul de cette gonzesse. »

Rick et Daryl n’eurent pas le temps de lui répondre, qu’une réplique, provenant de l’arrière, les stoppa dans leur élan.

Selia: « Et moi, j’commence à en avoir plein le cul de tes réflexions à deux balles que j’dois me coltiner toute la sainte journée. Alors sois tu trouves un moyen pour fermer ta grande gueule, sois c’est moi, mais ça risquerais de faire mal. » Lança cette dernière, qui s’avançait doucement vers lui, tout en le provoquant du regard.

Shane eu un instant d’incompréhension en la voyant devant lui, ce dernier était persuadé qu’elle était belle et bien partit à la recherche des fillettes en solitaire. Mais la jeune femme était pourtant bien devant lui, tenant dans sa main trois lièvres morts, un sourire de défi plaqué sur son visage. Elle le fixait de ses yeux verts, tout en ayant une main sur sa ceinture d’armes qu’elle portait constamment. Une mèche de cheveux mouillé passait devant ses yeux et une odeur de vanille se fit sentir à son arrivée.

Shane : « Et bien trouves un moyen, car c’est certainement pas une nana qui va me dire c’que je dois faire. »

Rick : « Selia, non. » Dit-il en s’interposant entre les deux, une main sur chacun afin de les repousser. « Il va falloir apprendre à vivre ensemble, ça ne peut plus continuer comme ça. »

Sélia : « J’suis bien d’accord, mais pour ça, faudrait qu’il arrête de me provoquer sans arrêts. »

Rick : « Tu t’en sens capable Shane ? » Demanda t-il à son collègue, se retournant face à ce dernier.

Shane : « J’me retiendrais. » Répondit-il, ne lâchant pas son regard sur la militaire.

Rick : « Tant mieux, je veux que vous restiez concentré sur les recherches, vous n’aurez qu’à vous ignorez peu importe, mais je ne veux pas d’incidents aujourd’hui, c’est clair pour vous deux ? » Demanda le shérif à l’attention des deux rivaux.

Shane : « Pas de problème vieux. »

Sélia : « T’es en train d’me dire que j’vais être en équipe avec lui ? » Demanda la jeune femme, lâchant son regard sur Shane pour le déposer sur Rick.

Rick : « Oui, on a fait les équipes hier, il faut répartir les forces. Tu traques les pistes, et Shane assure tes arrières. »

Sélia : « Autant me demander d’aller me jeter dans les bras d’un rôdeur Rick, ça ira plus vite. »

Shane : « T’as pas confiance en moi ma belle ? »

Selia : « Tu piges vite toi ! » S’énerva t-elle.

Rick : « Il surveillera tes arrières, hein Shane ? » Demanda t-il, attendant confirmation de son collègue.

Shane : « Tu peux me faire confiance mon pote ! »

Selia lança le fruit de sa chasse au shérif, et partit rejoindre Tyler perché sur le toit du camping-car. Il fallait qu’elle fasse part de son inquiétude à son major, pour qu’il lui donne son avis sur la situation. Elle laissa donc derrière elle deux hommes en grande conversation. Daryl la suivit dans son départ, et se mit à ses côtés.

Daryl : « J’ai déjà dis à Rick que c’était une mauvaise idée, mais il reste persuadé que tout va bien s’passer. »

Selia : « J’frais tout pour éviter de partir dans les tours, mais le fait est, que je pourrais pas être à cent pour cent sur ce que je ferais. » Avoua t-elle à l’archer qui la suivait sur le toit.

Tyler se tourna dans leur direction, suivant la conversation qui avait commencé en bas du véhicule. Selia se tourna vers lui avec un regard inquiet, ce dernier comprit tout de suite que quelque chose clochait.

Tyler : « Qu’est ce qui se passe ? »

Selia : « On va pas tarder à partir et j’viens juste d’apprendre que j’vais passer la journée avec mon pote le flic ! Il est censé surveiller mes arrières en plus, quelle blague ! »

Daryl : « Rick est sûr que ça posera pas de problème, et tu lui as prouvés que tu savais te défendre. » Dit-il à l’attention de la jeune femme.

Selia : « Donc il s’est dit, tiens et si je les mettais ensemble ces deux là? Oh Selia s’en sortira, même s’il tente de lui tirer une balle par derrière, elle survivra. »

Daryl et Tyler se regardèrent surpris par la réaction de la brune qui commençais à devenir excessif.

Tyler : « Selia, OK ce type te portes pas dans son cœur, mais de là à vouloir te tuer, tu trouves pas que t’exagères ? »

Selia : « D’accord, en fait tout le monde est contre moi ? Et bien j’vais vous dire, s’il tente quoi que ce soit contre moi dans cette forêt, j’espère pour vous qu’il y arrivera, sinon j’vous ferais passer un sale quart d’heure ! » Cria t-elle en descendant du véhicule tout en marmonnant des menaces incompréhensible pour les deux hommes.

Le chasseur et le militaire la regardait s’éloigner. Prenant en compte les paroles de Selia, le militaire rassura Daryl.

Tyler : « T’inquiètes pas, même s’il se passe un truc, elle nous fera rien. C’est juste sa façon d’exprimer, disons, son mécontentement. »

Daryl : « Plutôt intérêt pour l’autre qu’il ne se passe rien, sinon c’est lui qui passera un sale quart d’heure. » Dit-il, observant Shane au loin.

Tyler : « C’est une grande fille Daryl, elle a vu bien pire, elle s’en sortira. Concentre toi sur les recherches, plus vite vous retrouverez les petites et plus vite Selia redescendra en pression. Et crois moi, c’est vital pour nous. » Lui confia t-il.

Le militaire sourit sur ces dernières paroles et le chasseur l’imita, repensant au caractère de la jeune femme, qui se voulait pour le moins explosif.

Rick,(s’approchant de leur perchoir) : « Daryl, on y va. »

L’archer fis un signe de tête vers Tyler en guise d’au revoir, et ce dernier retourna à sa garde. Rick et Daryl partirent rejoindre Shane et Selia qui les attendaient aux abords de la forêt, devant une glissière de sécurité. Au moment de partir, Merle se joint à eux, arme en main.

Daryl : « Qu’est c’que tu viens foutre ? »

Merle : « Quel accueil ! Xena te dis pas tout apparemment. »

Selia : « J’attendais de voir si t’allais vraiment venir. »

Merle : « Et bien me voilà trésor, rien qu’pour tes beaux yeux. »

Selia : « J’dois dire que ça m’arrange que tu sois là. » Avoue t-elle.

Rick : « J’aurais aimé être au courant Selia. »

Relia : « J’viens de le dire Rick, j’étais pas sûr qu’il tiendrais parole. »

Rick : « OK, merci de participer Merle. Tu va avec Shane et Selia. »

Merle : « C’est bien c’que je comptais faire. »

Shane et Selia commencèrent à s’éloigner vers la zone qu’ils avaient à quadriller, c’est à dire côté nord-ouest et Rick fis de même, côté nord-est, laissant les deux frères seuls un instant.

Daryl : « J’ai pas confiance en Shane. Protège bien ses arrières, dit-il en désignant la brune, et faites gaffes à vous. »

Merle : « Pas de problème, je passerais la journée entière à surveiller son joli popotin. » Répondit-il en partant rejoindre son équipe.

C’est ainsi que la journée de recherche commença.





PDV Daryl :





Le soleil laissait apparaître ses premiers rayons, et le vent se levait. La forêt se réveillait tranquillement, trois biches passèrent au loin. J’aurais été en chasse, sûr qu’on aurais pu manger autre chose que de l’écureuil, mais il ne fallait pas que je m’écarte de notre objectif. Il devait être à peine huit heures, et le soleil commençait à me chauffer le dos. Je regardais partout autour de moi, aucune traces de passage, comme si les bois étaient vide. Après une heure de marche intense, je fis signe à Rick de me rejoindre au pied d’un sapin. Là, à mes pieds, se trouvait deux empreintes assez petites qui ne pouvaient appartenir qu’à un enfant. La question qui me vint tout de suite en tête, où est l’autre alors ? Rick avait lui aussi compris le malaise. Il tournait autour de moi, les yeux rivés à terre, sans doute pour trouver les empreintes qui manquaiten de la deuxième fillette. Il ne trouva rien, et moi non plus.

Moi : « Il faut suivre ces traces Rick, et peut être qu’il y a une explication au bout. »

Rick : « Et on fait quoi ? On en trouve une sur deux et on se contente de ça ? Pourquoi elles sont pas restés ensemble bordel ? » S’énerva ce dernier.

C’était bien la première fois que je le voyais perdre son sang froid, et s’emporter ainsi.

Moi : « Mieux vaut en retrouver une sur deux, plutôt qu’aucune non ? » Lui demandais-je en reprenant ma marche.

Rick ne répondis rien et me suivit tout en continuant d’assurer nos arrières.

Le shérif savait se fondre dans le paysage et le calme de la forêt. On sentait son expérience du terrain qui devait sans doute se compter en dizaine d’années, tout comme moi pour la chasse. Finalement, les équipes étaient bien répartis, même si j’avoue, qu’à l’annonce de Shane avec Selia, j’avais pris sur moi pour ne pas péter un câble. Depuis l’arrivée de la militaire au camp, Shane n’arrêtait pas de la chercher constamment, comme s’il attendait qu’elle fasse une connerie pour que Rick la vire. Après tout, peut être qu’il sentait que Selia allait prendre de l’importance au sein du groupe, peut être étais-ce juste de la jalousie mal placé ? Si j’avais bien tout suivie, il avait échoué là où elle avait réussie, avec ça, on pouvait en conclure une forme de jalousie. Mais cette histoire datait maintenant, et sa place de flic, Shane en était fière. Il devait forcément y avoir autre chose.

De là où je me trouvais, je pouvais distinguer deux nouvelles empreintes s’arrêtant au pied d’un chêne immense, sûrement centenaire. Scrutant les alentours à la recherche d’une suite de pas, je ne vis rien de plus, ce qui me laissait pour le moins perplexe. Rick se tenait derrière moi et attendait sans doute que je parle.

Moi : « Les traces s’arrêtent là, j’en vois pas d’autres et toi ? »

Rick,(regardant autour de lui) : « A part des feuilles partout, je ne vois rien d’autres. »

Un bruit provenant de l’arbre me fit tendre l’arbalète au-dessus de ma tête, prête à lancer un carreau. Une petite tête aux cheveux noirs, apparu au moins un mètre et demi plus haut, à travers une épaisse couche de feuilles.

Moi : « Alyssa ? C’est nous, tu peux redescendre. » Dis-je, en essayant de prendre une voix moins dur que d’habitude. Mais ça n’avais pas l’air de faire l’effet escompté.

Voyant que la fillette ne bougeait pas, Rick décida de me venir en aide.

Rick : « On te cherche partout depuis hier. Est ce que tu es blessés ? »

Alyssa fit non de la tête, et commença sa descente. Je fus impressionnés par la souplesse de la fillette qui descendait cet arbre comme on glisse sur un toboggan. La petite se tenait face à nous. Elle avait de grosses cernes sous les yeux, sans doute dut à cette nuit passé en forêt. Ses habits était recouvert de sang séché, quelques égratignures se mêlaient à sa peau, mais rien de grave. Je pris tout de même l’initiative de vérifier, si en effet, elle n’avait pas été mordu ou griffé. Ma petite inspection me rassura de ce côté là. La question qui me taraudait l’esprit ne pouvait plus attendre, je m’accroupis face à la fillette, qui eu un mouvement de recul presque immédiat.

Moi : « Où est Sophia ? »

Alyssa s’effondra à terre en pleurs. Là, ce n’était pas de mon ressort. Gueuler sur un gamin, pas de problème, mais pour calmer des pleurs falait pas compter sur moi. Rick s’avança vers elle, la prit dans ses bras pendant quelques minutes, ce qui eu le don de la calmer. Il lui murmura quelque chose à l’oreille, et elle étouffa ses derniers sanglots.

Alyssa : « On courais plus vite que les deux monstres qui nous suivaient, mais Sophia était loin devant moi, et après plus rien. Je l’ai cherché, mais il commençait à faire noir alors je suis monté là-haut pour dormir. Je suis désolé. » Dit-elle, se mettant à pleurer de plus belle.

Rick : « Tu n’as pas à être désolé Alyssa, tu as bien fais de monter dans l’arbre, ça t’as sans doute sauvé la vie. »

Un coup de fusil me fis sursauter. Immédiatement, je pensa au pire concernant le groupe de la militaire.

Moi : « Ramène la p’tite, j’men occupes. »

Rick : « T’es sûr, si c’est eux, ça peut juste être un rôdeur tu sais. »

Un second coup de feu fut tiré.

Moi : « J’préfère aller vérifier par moi même. On se retrouve au camp. » Répondis-je.

Et sur ce, je partis en direction des coups de feu, priant pour que ce ne soit effectivement qu’un rôdeur un peu trop près et non ce que Selia avait en tête depuis le début de la journée. Au bout de quelques minutes de course folle, je dus ralentir la cadence, la voix de Shane me revenait aux oreilles. Après quelques secondes d’approche, je pus distinguer le flic, revolver en main, qui tenait la jeune femme en joug. Je cherchais mon frère du regard, et l’aperçus à terre, une main tenant son bras gauche ensanglanté. J’assistais à une scène qui, visiblement, avait mal commencé, et allait sûrement tout aussi mal finir. De là où je me tenais, il m’étais impossible de viser directement Shane. Je devais donc attendre le bon moment pour intervenir, au fond de moi j’espérais qu’il ne serait pas trop tard.





PDV Selia :





Merle : « Putain, ça fait une heure qu’on marche, et on à pas une seule piste à se mettre sous la dent. » Balança t-il.

Moi : « La ferme Merle, tu me déconcentres. »

Il avait raison, plus d’une heure qu’on marchais sous un soleil de plomb, et pas un putain d’indice. Alyssa était seule et perdue dans cette immense forêt qui devait être comme une jungle d’Amazonie pour elle. Et par dessus le marché, remplit de monstres, prêts à tout pour la dévorer. Je me sentais si impuissante face à la situation, et le fait d’avoir Shane à mes côtés ne m’aidait pas à me concentrer sur ma tâche, malgré la présence de Merle. Mais si le flic avait élaboré un plan pour nous la mettre à l’envers, Dixon n’aurait pas le temps de réagir. Les deux hommes couvraient nos arrières, et moi, je passais tout mon temps la tête en bas, les yeux rivés au sol. Mes muscles se tendais de plus en plus, mon optimisme de retrouver Alyssa vivante descendait en flèche. Comment une gamine de dix ans pourrait survivre une nuit là-dedans après tout, même si elle n’était pas seule, Sophia ne lui serait pas d’une grande aide. Deux rôdeurs se dirigeaient devant moi.

Merle : « Enfin un peu d’action ! » Lança ce dernier en s’avançant vers les morts couteau en main.

Il tua le premier rapidement laissant apparaître ce qui avait du être autrefois une jeune femme, même plus jeune que moi, pensais-je. Pour ce qui est du deuxième, Merle n’eut pas le temps de s’en approcher, qu’un coup de fusil retentit laissant le cadavre s’écrouler au sol, un morceau de crâne en moins.

Shane : « Posez vos armes ! Maintenant ! » Hurla t-il dans mon dos.

Merle me regardait sans comprendre ce qui ce passait et vira son regard en direction du flic qui se trouvait derrière moi.

Merle : « Putain t’es sérieux là ? C’est quoi ton problème ? » Demanda Merle, en commençant à s’avancer vers l’homme qui nous tenais tous les deux en joug.

Sans doute tentait-il une ruse, mais face à un flic, c’était pas malin de sa part. Un coup de feu repartit de nouveau. Merle s’écroula au sol, se tenant le bras gauche dans un grognement de douleur digne d’un animal à l’agonie. J’entrepris de m’avancer vers ce dernier, mais Shane me stoppa net en enclenchant de nouveau le chien de son revolver.

Shane : « Toi tu bouges pas ! Retournes toi ! »

Mes mains commençaient à trembler, l’adrénaline se déchargeait en moi, mon coeur s’accélérait de plus en plus. J’étais face à cet homme, que je haïssais de tout mon être, son visage affichant un sourire de victoire. Ses yeux laissais paraître la folie qui s’était installé en lui depuis quelques jours. Cet homme était devenu fou. Il ne supportait pas la pression de ce nouveau monde, il n’appréciait pas le retour de Rick, dans la vie de Lori et Carl qu’il s’était approprié pendant son absence, et il ne digérait pas que son échec d’il y à dix ans lui revienne en plein poire devant témoins. Tout ça réunis avait suffit pour lui faire péter les plombs. Et apparemment, il avait décidé de faire exploser son trop plein sur moi. Merle se tenait le bras comme il pouvait, afin de stopper l’hémorragie.

Moi : « Laisse moi lui faire les premiers soins putain. »

Shane, (riant de bon coeur) : « J’crois que t’as pas pigé la situation ma belle. J’en ai rien à foutre, qu’il se vide comme un porc, j’ai d’autres projets pour cette magnifique journée. »

Moi : « J’savais bien que tu préparais un truc bordel ! »

Shane : « Et ouais, et puis ? Rick et Daryl on pas voulus te croire ? Pauvre petite ! » Me lança t-il, s’avançant vers moi.

Il gardait ce revolver fixé sur ma tête, je ne pouvais rien faire, et Merle était trop blessé pour tenter quoi que ce soit, même fuir était exclu.

Moi : « Pourquoi ? » Demandais-je. Après tout, j’étais en droit de savoir pourquoi j’allais me faire butter d’une simple balle.

Shane rit de plus belle, un éclair de folie lui passant devant les yeux.

Shane : « Pourquoi ? T’as toujours pas compris ? Tu m’es toujours passés devant, même avec cette putain d’apocalypse, tu trouves le moyen de te pointer et de passer en première ligne. J’en ai plein le cul de t’avoir dans les pattes p’tite garce. Maintenant j’vais pouvoir reprendre ma place. »

Un nouveau coup de feu résonna dans le silence de la forêt.





PDV Extérieur :



Shane : « (…) Maintenant, j’vais pouvoir reprendre ma place. »

Le tir qui suivit partit au dessus de sa tête. A peine le flic avait fini sa phrase que Merle s’était jeté sur lui. Shane fut rapide pour le faire tomber au sol, mais Selia pris la relève face à l’homme qui voulait sa peau.

Selia : « Maintenant, c’est entre toi et moi. » Lança cette dernière sur un ton de défi en lui collant un premier coup de poing en pleine figure.



Daryl surgit des buissons pour se diriger vers son frère qui beuglait face à sa blessure qui ressaignait de plus belle. Au passage, il ramassa l’arme que le mauvais flic avait laissé tombé afin que la jeune femme ait toutes ses chances de le neutraliser. Les deux frères assistait à un rude combat au corps à corps entre les deux rivaux. Shane ramassait de plus en plus de coups de la part de la brune, qui elle, esquivait la plupart des siens. Des coups de poings volaient, l’homme se retrouvait maintenant les mains au visage, tenant son nez sans doute cassé qui pissait le sang. Ce dernier mit une main dans sa poche, et en ressortit un long couteau, ce qui n’avait pas l’air d’étonner son adversaire. Sans doute s’attendait t-elle à un coup bas comme celui-là de sa part. Le combat reprit de plus belle, avec un Shane armé et plus fou que jamais. Daryl ajusta son arbalète et se mit en position de tir. Malheureusement pour lui, Shane et Selia bougeaient beaucoup trop pour qu’il vise juste. La brune avait toujours le dessus, mais un moment d’inattention, et le flic n’hésitera pas à lui porter un coup dans le dos.

Shane : « Un d’nous deux ne rentrera pas ce soir. » Affirma ce dernier.

Selia : « Tu me confirmes donc que c’est un combat à mort ? » Demanda t-elle, sortant elle aussi un couteau de sa poche pour être à armes égales.

Shane lui souris en guise de réponse et couru vers elle, son couteau dressé fièrement devant lui. La militaire attendit qu’il se rapproche au maximum d’elle, roula sur le côté au dernier moment, se recula de plusieurs centimètres, et au moment où Shane lui fit face, elle lança son poignard en sa direction. Ce dernier vint se loger pile entre les deux yeux du flic, s’accrochant au passage à l’arbre qui se trouvait derrière, laissant ainsi le corps de l’homme debout contre ce dernier. Ses yeux grands ouverts, ainsi que le sang coulant de son front, laissait au trio une scène digne d’un film d’horreur. La jeune femme se rapprocha du corps, et retira l’arme de sa prise sans une once de remords, quand à la façon dont elle l’avait exécuté. Un bruit d’os brisés vint se mêler à cette action. Elle essuya la lame sur ses vêtements déjà recouverts de sang, comme pour effacer les traces de son crime. Les frères Dixon, restèrent sans voix face à cette fin sanglante.





PDV Daryl :





Le bras de Merle n’arrêtait pas de saigner, malgré mon bandana qui entourait sa blessure. Il avait stopper ses grognements, concentré par le combat qui se déroulait sous nos yeux. D’un simple mouvement, du moins pour la militaire, elle esquiva Shane qui fonçait sur elle couteau en main. La brune se recula de quelques pas, et lança son arme, qui se logea directement dans le crâne de ce dernier, laissant le flic cloué à l’arbre face à cette dernière. Je sentis en moi un sentiment de soulagement à la vue du corps inerte, dont Selia était en train de retirer le couteau, brisant ainsi le silence du moment par un bruit de craquements d’os. Elle nettoya son arme et s’accroupit à nos côtés, l’air de rien, afin d’examiner la blessure de mon frère.

Merle : « Xena a encore frappé on dirait ! Bien joué trésor ! » Lui lança t-il, grimaçant à la vue des mains de la jeune femme sur son bras blessé.

Selia : « Au moins, maintenant on est quitte. » Lui répondit-elle, sourire aux lèvres.

Merle : « Si tu l’dis, j’ai pas l’impression d’avoir servi à grand-chose en fait. »

Selia : « Si tu ne lui avais pas foncés dessus, je serais plus là pour rire à tes vannes pourries. »

Merle : « J’avoue que sans tes jolies fesses, j’me ferais bien chier dans ce groupe. »

Cette remarque fit rire Selia, qui semblait relâcher la pression. Mais à la vue de la blessure de Merle, cette dernière reprit un air inquiet et me fit signe de la suivre à l’écart, sûrement pour parler de l’état de santé de mon frangin.

Selia : « La balle s’est logé dans une artère, c’est pour ça qu’il saigne autant, c’est pas bon Daryl. Et même si on arrivait au camp rapidement, j’penses pas pouvoir trouver le matériel nécessaire pour l’extraire. »

Moi : « Y va se passer quoi alors ? » Lui demandais-je.

Selia : « Si j’ai pas c’qui me faut là-bas, il faudra que je l’ampute. » Me dit-elle comme on annonce une condamnation à mort.

Ma main passait nerveusement dans mes cheveux, je réfléchissais pour sauver le bras de mon frère. Merle amputé d’un bras, sûr qu’il aurait toutes les raisons d’avoir un plus mauvais caractère. Je regardais autour de moi comme si j’allais trouver la solution dans les buissons. La brune dégaina son arc en une demi seconde, et le pointa à ma droite où se tenait un homme armé d’un fusil. La jeune femme avait de très bons réflexes, ce dernier leva les mains en l’air, lâchant son fusil par la même occasion. Il était assez corpulent, environ la cinquantaine. Vêtu d’une salopette boueuse et d’une chemise à carreaux rouge, l’homme avait tout du parfait fermier. Il paraissait surpris de se faire menacer ainsi.

Le fermier : « Silvouplait, ne tirez pas madame, je ne vous veux pas de mal. J’ai juste entendu des coups de feu, et vu que j’étais à côté, je voulais voir ce qui se passait. »

Selia : « Vous êtes seul ? » Demanda t-elle, gardant son arc tendu.

Le fermier : « J’habite une petite ferme un peu plus loin avec ma famille. D’ailleurs je vois que vous avez un blessé, nous avons de quoi le soigner. »

Moi : « Ça ira. » Dis-je, afin de couper court à la conversation.

On allait quand même pas suivre un inconnu, dans une sois disant ferme qui contenait, comme de par hasard, du matériel médical. Même si l’homme ne paraissait pas dangereux, on devait retourner au camp. Selia n’était toujours pas au courant qu’on avait retrouvés Alyssa en plus.

Selia : « Attends Daryl, si ils ont du matériel pour le soigner, il faut qu’on y aille ». Me dit-elle. « On vous suit ». Lança t-elle à l’attention du fermier.

Moi : « Tu plaisantes là ! On le connaît pas, si ça se trouve c’est un coup fourré ou j’sais pas quoi d’autres. »

Le fermier : « Je m’appel Otis, et je vous assure que je ne vous veux aucun mal, je porte un fusil car je chasse, c’est tout. »

Selia : « Très bien Otis, moi c’est Selia, le ronchon c’est Daryl, et là-bas c’est Merle. On vous suis, mais à la moindre entourloupe, croyez moi qu’on saura se défendre. »

Otis : « Vous n’aurez pas besoin, nous sommes juste une famille essayant de vivre normalement en attendant que l’épidémie se stoppe. »

Merle : « C’est comme ça que t’apel cette merde ? Une épidémie ? Moi j’dirais plutôt une fin du monde version film d’horreur tu vois. Un appel à la destruction, un truc dans c’genre. »

Otis : « Chacun ses points de vue. » Répondit-il. « Je peux récupérer mon fusil ? » Demanda ce dernier à l’attention de la jeune femme.

Selia : « Pas de problème. »

Moi : « Pas de’problème pour toi oui ! »

Otis ramassa son fusil, et partit rejoindre Merle afin de l’aider à se remettre debout.

Selia : « Ne me dis pas que t’as peur d’un mec en salopette beau brun ? » Me dit-elle sur un air de défi.

Moi : « Arrête, j’ai pas peur de lui, mais on sait rien sur les autres qui se trouvent là-bas. »

Selia : « Daryl, il vient de le dire, il survit avec sa famille. Il ne représente aucun danger pour nous, et on va pouvoir sauver le bras de Merle, ça c’est une sacré aubaine crois moi. »

Moi : « Désolé de pas être prêt à suivre un inconnu en pleine cambrousse, juste parce que toi tu penses qu’on peux lui faire confiance ! »

Selia : « Pourtant c’est ce que j’ai fais avec Shane, justement parce que Rick et toi étiez persuadez que tout irait bien, et t’as vu le résultat gros malin ? » Me lança t-elle, désignant le corps du flic au pied d’un arbre.

Sur ce coup là, elle avait toutes les raisons de m’en vouloir. On avait rien vu venir, même si j’étais pas tranquille à l’idée de la savoir avec lui, j’avoue que je ne m’attendais pas à ce qu’il veuille carrément en finir avec elle.

Moi : « J’vais passer un sale quart d’heure c’est ça ? »

Ma question eu le don de la faire rire, ce qui me rassura sur le fait, que la brune ne m’en voulait pas, même si je me sentais coupable.

Selia : « Je sais bien que t’étais pas chaud pour la répartition des équipes, j’peux pas t’en vouloir. De toute façon, il voulait ma peau. » Me confia t-elle.

La militaire entreprit de rejoindre les deux hommes qui nous attendaient un peu plus loin, mais je le stoppa en me saisissant de son poignet. La jeune femme releva la tête dans ma direction.

Moi : « Au fait, on a retrouvés Alyssa, elle n’a rien. »

Ses bras vinrent se serrer autour de ma taille et sa tête se nicha dans mon cou. Je ne comprenais pas très bien ce qui se passait, mais instinctivement, je répondis à cette étreinte. Je pouvais sentir son souffle chaud dans mon cou. Sa poitrine serré contre mon torse, qui se soulevait au rythme de sa respiration, commençais à réveiller une partie de mon corps que je ne pouvais contrôler. Je devais donc me concentrer, afin que la jolie brune que je tenais dans mes bras, ne puisse s’en apercevoir.

Merle : « Faites nous signe quand vous aurez fini les amoureux ! » Lança mon frère, me sortant ainsi d’une situation qui commençais à devenir gênante pour ma part.

Selia me murmura un merci à l’oreille avant de se détacher de moi et de rejoindre les deux hommes. Tant bien que mal, j’essayais de cacher la réaction de mon corps, pour pouvoir rejoindre les autres. Otis nous confia que sa ferme n’était pas très loin, au dire du fermier, nous y serions dans une demi-heure. Le fait de devoir me retrouver face à des nouvelles têtes, ne me rassurait pas du tout. Même avant ce chaos, je n’aimais pas me mêler aux autres, et avec tout ce qui se passe maintenant, encore moins. Si Merle n’était pas blessé, sûr qu’on n’aurait pas suivi ce mec.

Au bout de vingt cinq minutes de marche, une petite maison, laissant apparaître une dépendance sur le côté, se dessinait sous mes yeux. Tout semblait calme par ici, nous n’avions croisés aucun rôdeurs sur la route, à croire qu’on y avait fait le ménage pour notre arrivée. Une écurie apparût à ma gauche, non loin de l’habitation. Une balancelle en bois bougeait au rythme du vent sur le porche.

Merle : « Bordel, j’ai l’impression d’être dans une série télé ! » Plaisanta ce dernier face à cette carte postale.

Selia : « Genre, la petite maison dans la prairie ? » Glissa cette dernière.

Merle rigola à cette remarque. Connaissant mon frère par coeur, je savais qu’il commençait à réellement apprécier la militaire pour plusieurs de ses qualités, autre que physique. A la vue de ce havre de paix, tout ce que j’espérais en cet instant, c’était que ces gens soit à la hauteur du calme qui y régnait.


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