Les humains sont la cause à effet
Chapitre 8 : Pourquoi ne pas l'avoir dit avant?
10332 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 02/07/2018 14:38
Chapitre 8 : Pourquoi ne pas l’avoir dis avant ?
PDV Daryl : (Reprise pour vous remettre dans le bain)
Au bout de vingt cinq minutes de marche, une petite maison ainsi qu’une dépendance sur le côté, se dessinait sous mes yeux. Tout semblait calme par ici, nous n’avions croisés aucun rôdeurs sur la route, à croire qu’on y avait fait le ménage pour notre arrivée. Une écurie apparût à ma gauche, non loin de l’habitation. Une balancelle en bois bougeait au rythme du vent sur le porche.
Merle : « Bordel, j’ai l’impression d’être dans une série télé ! » Plaisanta ce dernier face à cette carte postale.
Selia : « Genre, la petite maison dans la prairie ? » Glissa cette dernière.
Merle rigola à cette remarque. Connaissant mon frère par coeur, je savais qu’il commençait à réellement apprécier la militaire pour plusieurs de ses qualités, autre que physique. A la vue de ce havre de paix, tout ce que j’espérais en cet instant, c’était que ces gens soit à la hauteur du calme qui y régnait.
(Suite)
PDV Daryl :
Otis nous accompagna jusqu’au porche où se tenait un vieil homme à la barbe blanche. Ce dernier s’avança vers nous, en questionnant le fermier.
?: « Peux tu m’expliquer, Otis, qui sont ces gens ? » Lui demanda t-il.
Otis : « Ils étaient dans la forêt, ils ont un blessé par balle, je ne pouvais pas les laisser quand même ? » Se défendit ce dernier.
L’homme à la barbe, nous regardait tout à tour, comme s’il cherchait quelque chose.
?: « Je m’appelle Hershel, vous êtes les bienvenus sur nos terres, je vous prierais juste de ne pas utiliser vos armes dans ma propriété. »
Selia s’avança vers le vieil homme pour faire les présentations, et lui expliquer l’importance des armes dans ce nouveau système. Mais l’homme ne démordit pas de sa requête, ce qui ne laissa pas le choix à la jeune femme d’accepter.
Otis entra dans la maison avec un Merle qui n’arrêtait pas de réclamer une assise avant qu’il ne tombe dans les vapes.
Hershel : « J’accepte votre ami blessé chez moi, mais pour vous deux, je préférais vous savoir dehors. » Trancha l’homme.
Au moins, ce qui devait être dit, est dit, pensais-je. Mais ça ne me dérangeais pas, bien au contraire. Je n’aurais pas à me séparer de mes armes et à me coltiner des conversations pour meubler le silence.
Moi : « Ça me va. »
Hershel : « Je vois que vous n’êtes pas équipés pour dormir à la belle étoile, campeur du dimanche ? » Nous demanda t-il, se moquant de nous.
Selia : « On est équipé en tant normal, mais on était à la recherche de deux petites filles qui avaient disparus. Nos affaires sont restés avec le reste de notre groupe, un peu plus loin. On prévoyait pas de devoir passer la nuit ailleurs en fait. »
Hershel : « Je vois, il fait encore très chaud pour un mois de septembre, vous ne verrez pas d’inconvénients à ce que je vous propose une tente plutôt que ma chambre ? » Rigolais t-il.
Selia : « Une tente sera parfait, merci beaucoup. »
Hershel : « Je vais m’occuper de votre ami blessé, ma fille aînée va vous ramenez ça. »
Selia : « Vous êtes médecin ? » Demanda la brune, interrompant le vieil homme dans son élan.
Hershel : « Vétérinaire. » Répondit ce dernier, un sourire amusé au visage. « Mais j’ai déjà soigné des blessures par balles si c’est ce qui vous inquiètes. Sur ce, je vous laisse, j’ai du travail. » Et ce dernier rentra chez lui.
Moi : « Vétérinaire ? C’est un comique lui ! Tu veux pas y aller toi ? T’es bien infirmière non ? »
Selia : « Ça fait des années que j’ai pas pratiqués, et l’avantage qu’il a comparé à moi, c’est qu’il sait opérer lui. Moi c’était plus les médicaments, les piqûres et les p’tits bobos. » Avoue t-elle.
Je souriais en essayant de me faire l’image de cette brune en infirmière sexy.
Selia : « Cet endroit à l’air si paisible, comme-ci il était épargné des rôdeurs ! »
Moi : « Comme quoi, ya des endroits qui tiennent encore debout face à ce merdié. »
La porte d’entré de la maisonnette claqua, laissant apparaître une brune au cheveux court. Elle devait avoir la vingtaine passé, assez grande et menu. Elle marchait tranquillement vers nous, apparemment pas inquiète de voir deux inconnus devant chez elle. La jeune fille se présenta à nous.
?: « Bonjour, je suis Maggie Green, l’une des filles d’Hershel. » Nous dit-elle, en me tendant un sac en toile qui devait contenir la tente.
Moi : « Daryl. »
Selia : « Et moi c’est Selia Trust, désolé de débarquer comme ça chez toi. »
Maggie : « Pas de problème, ça fait du bien de voir de nouvelles têtes, avec tout ce qui se passe, on a plus vraiment l’occasion de parler avec des gens. »
Selia : « Oui c’est le moins qu’on puisse dire. Vous êtes beaucoup à l’intérieur ? »
Maggie : « Il y a Patricia, la femme d’Otis. Beth, ma sœur, et son copain Jim, mon père et moi. »
Selia : « Otis et patricia sont des amis de la famille ? »
Maggie : « Otis est mon oncle et Patricia ma tante. » Répondit-elle.
J’avais oubliés à quel point les femmes pouvaient être bavardes entre elles. Je n’imaginais pas la militaire parler de tout et de rien avec une inconnue, mais vraisemblablement, elle se sentait en confiance avec ces gens. Et plus je les entendais parler, plus je me laissais à croire qu’elle avait raison. Après quelques minutes plantés là, Maggie fut rappelé par son père qui avait l’air d’avoir besoin d’elle, à moins que ce ne sois juste une excuse pour la tenir à l’écart de nous, ce que je pouvais comprendre venant d’un père. Elle s’excusa auprès de nous et partit le rejoindre.
Moi : « J’ai cru qu’elle partirait jamais. » Dis-je, en m’éloignant pour installer la tente un peu plus loin, près de l’écurie.
La jeune femme me suivit.
Selia : « Pourquoi ? Tu me voulais pour toi tout seul ? » Demanda t-elle, affichant un sourire coquin qui mit presque le rouge aux joues.
Moi : « T’en as pas marre de déblatérer des conneries à longueur de journée sérieux ? » Lançais-je, énervé.
Sa phrase m’avais mis mal à l’aise, et dans ce genre de situations, je ne savais réagir autrement. Selia me fixa un moment visiblement déboussolé par ce brusque changement d’humeur.
Selia : « J’ai bien reçu le message Dixon. » Sur ces mots, elle partit fumer une cigarette un peu plus loin.
Moi : « Et merde ! Faux vraiment que j’apprenne à fermer ma putain de gueule ! » Me dis-je contre moi même.
C’est donc tout seul que je finis d’installer la tente. A la vue de celle-ci, je pris conscience du peu d’intimité que cette dernière allait nous offrir. Surtout après cette dispute, l’ambiance promettait d’être électrique. Je m’assis un instant afin de faire le point sur notre situation.
On se retrouvait parmi des inconnus, mais qui avaient l’air digne de confiance, et qui en plus nous offrait un abri. Même si on était dehors, l’absence de rôdeurs était agréable. On pourrait y installer le camping-car de Dale, les quelques voitures qu’on avait, et nos tentes. On serait comme à la maison, pensais-je.
Hershel avait l’air d’un homme bon, je ne penses pas qu’il chasserait une famille avec des femmes et des enfants sans défenses. Seul problème à l’horizon, l’absence du groupe. Dire que Rick devait nous attendre au pied de guerre. La rocade devait se trouver à trois bonnes heures de marche, le soleil allait se coucher dans moins de deux, donc ça devra attendre demain. En attendant, il faut que j’obtienne l’accord du vieil homme. J’ai jamais été doué pour les négociations, j’ai toujours été du genre à parler avec mes poings. Pour cette tâche, il me fallait Selia. La jeune femme savait s’exprimer correctement, et elle avait déjà l’aîné d’Hershel dans la poche. Pour que mon idée fonctionne, il fallait juste que je trouves le moyen de rétablir le dialogue avec la militaire, chose qui n’allait pas être simple vu son caractère et la façon dont je l’aivais envoyé chier plus tôt.
PDV Sélia :
La nicotine qui passait dans mes poumons m’enlevait la sensation de manque que je traînais depuis deux bonnes heures. Avec tout ce qui s’était passé aujourd’hui, j’avais bien mérité ma pause clope. Et puis la réflexion de Daryl, m’avait bien mise sur les nerfs aussi. Moi qui pensais qu’il me prenait un minimum au sérieux, apparemment je m’étais vautré en beauté. Écrasant ma cigarette au pied, je ressentis l’appel de la forêt, ou peut être, étais-ce mon ventre qui me suppliait d’aller me chercher à manger. Sans me poser plus de questions, je me mis en direction de mon coéquipier pour le prévenir de mon absence.
Moi : « J’vais chasser, je serais là dans une heure. » Lui dis-je en lui passant devant sans un regard.
Daryl : « J’viens avec toi. »
Moi : « Non ! J’préfère être seul, et tu ferais mieux d’aller voir comment va ton frère. »
Et je laissa derrière moi un Daryl agacé devant mon entêtement. Les bruits de la forêt me rappelais à quel point je n’étais pas seul dans ces bois. Le fait d’être ici, à respirer cet air pur, me fis prendre conscience que je n’aurais très bien put ne plus être là, si Merle n’était pas intervenu. Comme on se l’était dis plutôt, on était quitte. Je savais Alyssa en sécurité avec Rick, mais qu’en était-il de Sophia ? Était-elle là, quelque part ? Le bruit significatif de l’eau qui coule me sortit de mes pensées. Enjambant quelques buissons sur le passage, je stoppa ma marche en vue d’un faon qui se tenait juste devant moi en train de savourer ce qui allait être son dernier repas. Je pris mon arc silencieusement, et lui envoya une flèche en pleine tête. La bête s’écroula au sol, faisant fuir quelques oiseaux dans le ciel. Le soleil commençait à se coucher, il devait être pas loin de dix neuf heures. Je devais abandonner la route que j’avais prise un peu plus tôt en direction de l’eau, et prendre celle de la maison avec mon faon. Heureusement que ce n’était pas encore un adulte, sinon je n’aurais jamais pu le ramener seule. Après trente minutes, j’aperçus la tente que Daryl avait monté plutôt dans la soirée. Le chasseur en sortit. Le faon commençait à peser sur mes épaules.
Daryl : « Attends j’vais t’aider. » Me dit-il.
Moi : « Ça fait une demi-heure que j’le portes, j’peux tenir cinq minutes de plus. » Répondis-je d’une voix qui se voulait froide.
Sa réflexion de tout à l’heure me restait encore en travers de la gorge. Et s’il croyait que j’allais faire comme-ci de rien n’était, il pouvait se mettre le doigt où je pense. Face à la porte des Green, je frappa deux coups, et aussitôt Maggie m’ouvrit, visiblement heureuse de me voir.
Maggie : « Hé, va-y rentres, attends je vais t’aider. »
Moi : « Ouf, merci. » Dis-je, une fois le faon déposé sur la table de la cuisine.
La maison était décoré dans un style ancien, genre ambiance chalet. Les meubles étaient en pin, et une cheminée se trouvait dans le salon. La cuisine était simple, mais mignonne. C’est dans cette cuisine que je rencontra Beth et Patricia, les deux jeunes femmes commençaient à éplucher des légumes. Maggie me présenta à elles.
Patricia : « Tu nous ramènes un beau dîner ! » s’exclama cette dernière.
Moi : « Oui, si vous voulez que je le découpes, il n’y a pas de problèmes. » Proposais-je.
Hershel,(qui se tenait dans l’encadrement de la porte) : « Généralement, celui ou celle, qui ramène le gibier à le devoir de se détendre avec un verre de bon scotch. »
Moi : « Oh, je ne voudrais pas manquer à mes devoirs. » Répondis-je avec humour devant l’invitation du barbu.
Et il m’invita à s’asseoir dans son salon où il me servit un verre de son meilleur whisky. Il se joignit à moi, et c’est ainsi que nous fîmes connaissance pendant que les trois femmes s’affairaient en cuisine. Patricia et Beth entrèrent dans le salon, commençant à mettre la table. Hershel m’invita à dîner, et me pria pour que Daryl nous rejoigne. Avec tout ça, je l’avais complètement oublié.
Arrivé dehors, l’obscurité me prit par surprise, je ne pensais pas avoir passé autant de temps à l’intérieur. Assis devant la tente, le chasseur fumait une cigarette, tout en fixant le petit feu qu’il s’était fait.
Moi : « Hershel nous invite à dîner. Ils nous attendent. »
Daryl jeta subitement sa cigarette au sol, se redressa et se frottait nerveusement la nuque. C’était une manie qu’il avait quand il était nerveux ou gêné. A force de l’observer, je commençais à bien décrypter ces gestes.
Daryl : « Écoutes Selia, pour tout à l’heure, c’que je t’ai dis… tu sais j’le pensais pas. En fait.. euh... »
Il ne trouvait pas ses mots, je voulais l’aider, et couper court à sa gêne, mais il était tellement adorable à cet instant. Il essayait vraiment de s’excuser, mais apparemment chez les Dixon, on avais pas pour habitude de communiquer ce genre de sentiments. Quand Merle me parlait de Daryl, je comprenais que ce dernier n’avais pas du avoir une enfance pour le moins heureuse.
Moi : « On a eus une rude journée Daryl, et je sais que parfois, j’peux avoir des paroles crues qui mettent mal à l’aise.»
Daryl : « Ouais, c’est vrai que la journée a été mouvementé. » Me répondit ce dernier, se passant une main dans les cheveux.
Moi : « Bon, si on allait manger maintenant, ne faisons pas attendre notre hôte. »
Sur le chemin, Daryl m’expliqua ce qu’il avait prévu de faire pour demain. Il me demanda donc de gagner la confiance d’Hershel pour que le reste du groupe puisse les rejoindre dans ce petit coin de paradis. Je lui avoua que la confiance était plus ou moins déjà présente entre le vieil homme et moi même. L’archer me détesta de ne pas avoir partagé mon whisky avec lui.
Le repas se passa dans la bonne humeur, les Green était une famille facilement appréciable. Beth et Jim rigolait de bon coeur au récit de Maggie racontant une blague sur un lapin et un écureuil. Merle aussi était de la partie, visiblement, très bien remit. Tout le monde me remerciait du faon que j’avais ramené dans leur assiette. J’avoue au vieil homme que ce n’était pas grand-chose et que je serais prête à le refaire afin qu’ils puisse manger autre chose que des boîtes. Même si Otis chassait de temps en temps, ce dernier avoua qu’il n’était pas très doué. Daryl attendait de voir la réaction d’Hershel, face à la proposition que je venais de sous-entendre.
Hershel : « Selia, saches que je t’apprécie beaucoup, et j’ai toute confiance en ta capacité à ramener à manger et nous protéger de tout danger extérieur. » Me répondit-il.
Moi : « Mais il y un mais, n’est ce pas ? »
Hershel : « Je ne connais pas ton groupe, et je doute qu’il n’y ai pas de gens mal attentionné dedans. »
Moi : « En effet, il y en avait un Hershel. Et pour être franche avec toi jusqu’au bout, je l’ai tué juste avant qu’Otis ne nous trouves. »
Tous se stoppèrent de manger, Beth en fit tomber sa fourchette dans son assiette ce qui produisit un bruit aigu épouvantable. Hershel me fixait droit dans les yeux, cherchant à y lire je ne sais quoi. Au bout de plusieurs longues secondes de silence, il me dit :
Hershel : « Très bien, mais je veux ta parole que tu veilleras à ce que tout se passe bien et que chacun participe aux tâches. »
Je me leva d’un bond et fondis sur Hershel lui embrassant le front.
Moi : « Tu as ma parole ! » Répondis-je, très sérieusement.
Le vieil homme nous ordonna, à Daryl et moi, d’aller nous coucher pour être en forme demain, afin de réorganiser la vie à la ferme. Juste avant de passer la porte, Maggie m’offrit des vêtements propre de sa garde de robe personnel.
Daryl : « J’vais prendre le premier tour de garde. » Me confia t-il sur le chemin.
Moi : « Comme tu veux, au moindre problèmes, hésites pas. »
Et je m’enfonça dans la tente afin de commencer ma douce nuit.
Une main fraîche posé sur mon épaule me réveilla dans un sursaut.
Daryl : « C’est qu’moi ! » Cria t-il à la vue de mon couteau sur sa gorge.
Moi : « T’es malade ! Me refais plus jamais ça Daryl. Trouves un autre moyen de me réveiller la prochaine fois. »
Daryl : « J’ai bien essayé, mais t’as le sommeil lourd. D’ailleurs ça aurait pût être un rôdeur que t’aurais rien percutés. »
Moi : « J’ai tendance à bien dormir quand j’me sens en sécurité, j’ai eu tort de croire ça ? »
Daryl hocha la tête pour me donner raison. Le fait est, que je venais de lui faire un beau compliment. Le chasseur prit ma place et moi la sienne jusqu’au lever du soleil. Entendant l’archer se lever, je partis vers la maisonnette afin de quémander deux tasses de café. Maggie me les servis volontiers tout en me demandant si nous avions passés une bonne nuit. Cette petite brune était vraiment serviable, et je pouvait sentir une amitié naître entre nous. Tout au fond de moi, j’espérais réellement, que le reste du groupe se tiendrait à carreau chez les Green afin de ne pas se faire virer de ce paisible endroit. Arrivée à la tente, Daryl en sortait tout juste et me remercia du café que je lui tendais.
Daryl : « J’penses avoir à peu près trois heures de marche pour les rejoindre, et une heure et demi grand max pour revenir. »
Moi : « Si je comprends bien, je ne fais pas parti du voyage ? »
Daryl : « Je préfère que tu restes là pour surveiller Merle. »
Moi : « Pourquoi ? Tu sais, ce n’est plus un enfant. »
Daryl : « Non, mais ça reste un gros con irrespectueux. Mieux vaut ne pas prendre le risque de se faire foutre dehors parce qu’il aura dit un mot de trop. »
Moi : « C’est bizarre, mais ça sonne plutôt comme une excuse pour que je reste là. J’ai tort ? »
Le chasseur se passa une main dans la nuque, ce qui me confirma que j’avais raison, il ne voulait pas que je vienne avec lui.
Moi : « Pourquoi tu me dis pas tout simplement que tu veux pas que j’fasse la route avec toi ? »
Daryl : « C’est pas que j’veux pas de toi, c’est juste que je préfère que tu ne sois pas là quand Rick apprendra pour Shane. »
Moi : « Oh… Parce que j’aurais du lui laisser une autre chance pour me buter ? »
Daryl : « Rick aura du mal à avaler qu’il voulait réellement te tuer, et j’penses que l’entendre de la bouche de quelqu’un d’autre peut aider à faire passer la pilule. »
Moi : « Mouais, si tu l’dis. »
L’archer se mit quelques vivres dans un sac, au cas ou, il en aurait pour plus longtemps que prévu. A la vue de la petite bouteille d’eau qu’il avait prit, je lui en tendit une seconde.
Moi : « Il va faire chaud, tiens. » Dis-je, lui tendant la bouteille.
L’homme me remercia, et partit en me souhaitant une bonne journée. A chaque fois, que l’un d’entre nous partait à l’extérieur, on savait qu’il y avait un risque de ne jamais le revoir. Aussi, je couru vers Daryl, lui criant d’attendre un instant. Il se retourna, se demandant ce qu’il se passait.
Daryl : « Quoi ? »
Je lui déposa un baiser sur la joue.
Moi : « Fais attention à toi. » Et je retourna à mes occupations, laissant Daryl visiblement surpris de mon action.
PDV Extérieur :
De l’autre côté du camp :
Rick fut le premier debout, mis à part Tyler qui montait la garde sur le toit. Toujours aucun signe des autres, cela commençait vraiment à l’inquiéter. Il connaissait bien ces personnes, et ne doutait ni de leur intégrité au sein du groupe, ni de leur faculté à faire face à la pire des situations. Mais, à cet instant, Rick avait peur qu’ils leur soient vraiment arrivés quelque chose et qu’ils ne repassent jamais ces barrières. Dale sortit du camping-car suivi d’Andréa qui ronchonnait.
Andréa : « Et moi j’te dis qu’ils reviendront pas ! » S’exclama cette dernière au vieil homme.
S’apercevant de la présence du shérif, la blonde fit demi-tour dans le véhicule. Dale s’avança vers ce dernier afin de le réconforter sur le retour de son meilleur ami et des autres.
Dale : « Ne t’en fais pas Rick, ils vont revenir j’en suis sûr. »
Rick : « Moi aussi, mais j’ai comme un mauvais pressentiment. » Avoue ce dernier.
Les survivants commençaient à se lever dans le silence le plus complet. Certains comme T-Dog et Glenn, reprirent la fouille des véhicules afin de s’approvisionner le plus possible. Carole s’avança jusqu’à Rick, les yeux rouges et le regard vide.
Carole : « Qu’est ce qu’on fais pour ma fille Rick ? Elle est toujours dans la forêt, perdue et sans défenses ! Il faut que j’y aille. »
Rick : « Carole, je comprends ce que tu ressens, mais Daryl, Selia, Merle et Shane y sont encore, et peut être l’ont-ils trouvé. »
Carole : « Tu te fiches de moi, tu ne sais pas ce que je ressens, et tu ne sais même pas s’ils vont revenir avec ou sans elle. T’as bien été capable de retrouver Alyssa, pourquoi on ne retrouve pas ma Sophia ? Hurlais t-elle en pleurs.
Le shérif la prit dans ses bras pour calmer ses hurlements qui allaient attirer tous les rôdeurs du coin. Il était conscient de la détresse de cette mère désespéré, mais il ne pouvait rien faire de plus. La culpabilité d’avoir retrouvé uniquement Alyssa se logeait doucement dans sa gorge. Il se détestait de réconforter une femme dont l’enfant était sûrement déjà dévorer. Il avait pris conscience la veille de la chance insolente qu’avait eu la petite de s’en sortir face à ces chasseurs. Sophia n’avait pas autant de réflexes, et n’aurait sûrement pas autant de chance.
Carole : « Je suis désolé Rick, mais j’arrive même plus à y croire, j’ai honte. » Avoue t-elle dans un murmure.
Rick : « Dès qu’ils rentrent, on reprend les recherches, et on lâche rien. » Promit ce dernier.
Carole acquiesça et repartit en direction de Lori et de Carl qui s’occupait de laver du linge. Andréa et Dale faisaient le point sur le reste de leurs provisions. Ne sachant quoi faire, le shérif grimpa rejoindre Tyler qui scrutait les environs, espérant sans doute y voir son colonel.
Rick : « Pas de rôdeurs en vue ? » Demanda t-il.
Tyler : « Aucun pour le moment, et toujours pas de signes des autres. » Lui confia t-il.
Rick : « Ils ont dus avoir un problème, et s’ils étaient tombés sur une horde plus grosse que la dernière ? »
Tyler : « Ils vont revenir, ils sont tous bien entraînés. Rick, je paris dix dollars qu’ils seront là pour le déjeuner. Dit ce dernier en sortant un billet de sa poche de derrière.
Rick,(rire) : « Pari tenu alors ! »
Et sur ces dernières paroles échangées, les deux hommes se remirent à scruter les alentours, tout en espérant y voir leurs amis. Les heures défilaient sur la rocade, le soleil les baignais de sa chaleur. Les survivants trouvaient le temps long à devoir attendre ainsi. Les seuls moments d’action qu’ils avaient, c’était quand Tyler annonçait la venue de rôdeurs vers eux. Plus les heures passaient, plus la chaleur se faisait intense, les forçant à se regrouper là ou il y avait un peu d’ombre. C’est quand l’heure du déjeuner arriva, que Tyler annonça au groupe que Daryl était de retour. Rick couru en bas du camping-car afin d’en savoir plus. Le militaire, essayant de garder son calme au maximum, descendit et avoua à Rick que le chasseur revenait seul. Le shérif se passa les mains sur le visage visiblement inquiet du sort des autres. L’archer arriva vers eux tout à fait serein. Tyler ne le lui laissa pas le temps d’ouvrir la bouche, et l’agrippa par le col de sa veste en cuir.
Tyler : « Où elle est putain ? » Hurla ce dernier sur le chasseur.
Daryl : « Elle va bien, et si tu veux la revoir un jour, j’te conseilles de me lâcher tout d’suite ! »
Le militaire relâcha sa prise sur l’archer et s’excusa de s’être emporté ainsi, lui faisant comprendre que ce n’était pas dans ses habitudes.
Rick : « Où sont les autres ? Pourquoi t’es tout seul ? » Demanda t-il à l’archer.
Daryl : « Merle s’est fait tiré dessus, un fermier nous à trouvés et nous à conduis jusqu’à chez lui pour le soigner. Selia a négocier avec le propriétaire afin qu’on puisse y rester. »
Rick : « Quoi ? Mais qui lui a tiré dessus ? Vous vous êtes fais attaqués ? » Demanda Rick, ne comprenant rien à l’histoire de Daryl.
Ce dernier lui proposa de réunir le reste du groupe, pour ne pas devoir raconter l’histoire une dizaine de fois. Le shérif s’exécuta et c’est ainsi que le chasseur fit part de son récit autour du déjeuner. Tout le long, Daryl observait la réaction de Rick à l’annonce de la folie de son collègue flic, et de sa fin tragique. Tout le monde parut choqué du comportement qu’avait eu ce dernier envers la jeune militaire. Dale rajouta qu’il était constamment contre elle dans tout ce qu’elle pouvait dire ou faire. Le shérif n’afficha aucune émotions. Ce fut la réaction de Lori qui choqua tout le monde, celle-ci s’était levé brusquement en pleurant et était partit se réfugier dans sa voiture. Rick frotta ses mains l’une contre l’autre, et annonça un départ immédiat à l’attention du groupe. Daryl trouvait étrange que l’homme ne cherchait pas à en savoir plus sur la mort de son ami, aussi, il rejoignit ce dernier près de son véhicule , où il s’affairait à réunir ses affaires.
Daryl : « T’as pas de questions ? » Demanda t-il au shérif.
Rick : « Tu nous as tout dis non ? Je ne vois pas ce qu’il y à d’autres à savoir. »
Daryl : « Selia ne pouvait pas faire autrement, et on est deux à pouvoir te le confirmer. »
Rick : « Je n’en doutes pas Daryl, et de toute façon, elle m’avait prévenu qu’elle sentait le coup venir et j’ai pas voulu la croire. C’est de ma faute, pas de la vôtre. »
Daryl : « Je t’avoue, que moi aussi j’avais du mal à y croire, mais il l’a dis lui même qu’il voulait en finir avec elle. »
Rick : « Alors l’affaire est classé. Va vérifier que tout le monde est prêt silteplait, qu’on puisse y aller. »
Daryl : « OK, par contre, pour qu’on puisse rester là-bas, il y a des règles à respecter. Hershel, le propriétaire, à aussi demander à ce qu’on mette la main à la pâte. »
Rick : « Ce qui est normal après tout. »
Daryl : « Ouais, j’te dis ça car, au moindre soucis, il hésitera pas à nous foutre dehors à coup de carabine dans l’cul. »
Le shérif se mit à rire de bon coeur par la façon de parler du chasseur. Il avouait qu’au premier abord, cet homme lui avait parut rustre et sans intérêt, alors qu’en fait, Daryl était tout autant impliqué que lui dans la sécurité du groupe, voir plus depuis l’arrivée des deux militaires. Il pensait à Selia aussi, qui avait du mettre fin à la folie de Shane. A écouter Daryl, c’était grâce à elle qu’ils allaient enfin avoir un endroit où s’installer. Le chasseur lui avait expliqué la rencontre avec Otis, et que si la militaire n’avait pas pris les devants pour le suivre, ils seraient rentrés aussitôt, certes, mais sans endroit où se poser. Et le côté positif de cette ferme était qu’elle se trouvait près de cette forêt ou courait toujours Sophia. Il n’aurait pas pu forcer Carole à les suivre si ce n’avait pas été le cas. Cette dernière s’avança justement vers lui d’un air paniqué.
Carole : « Et si Sophia revient ici et que nous n’y sommes plus ? Elle va croire qu’on la abandonné, je ne peux pas laisser mon enfant derrière moi Rick, je vais rester. »
Rick réfléchit à ses mots, et devait avouer que la mère attristé n’avait pas tort.
Rick : « Tu sais ce qu’on va faire ? On va laisser des vivres sur le capot de cette voiture, dit-il en désignant une vieille Peugeot blanche recouvert par la poussière, et on va lui laisser un mot disant de nous attendre là. »
Carole : « Comment savoir quand elle y sera ? » Demanda la jeune femme perdue n’aimant pas cette idée.
Rick : « On viendra vérifier tous les jours en début de soirée je te le promet, et on continueras de la chercher dans la forêt. »
Carole : « Je préfère rester Rick, elle pourrait revenir dans quelques heures ou ce soir ! »
Les voitures commençaient à démarrer, les unes après les autres, derrière eux. Dale vint les rejoindre afin de demander ce qu’ils attendaient.
Rick : « Je ne peux pas te laisser seule ici. »
Dale,(comprenant bien le sujet) : « Viens avec moi Carole, on les suis jusqu’à la ferme, et ensuite on reviens là pour attendre Sophia. » Proposa le vieil homme au chapeau.
Le visage de la femme s’éclaira à ces mots. Le shérif donna son accord, et supplia Dale de bien repérer la route afin qu’il n’ait pas de difficulté pour revenir après. C’est ainsi que le groupe se mit en chemin vers la maison des Greene.
PDV Sélia :
L’après-midi commençait à se faire longue à force d’attendre. La patience n’était pas l’une de mes qualités principale. La petite balancelle en bois, tanguais au rythme du vent. Assise là, depuis maintenant plusieurs heures à scruter l’horizon, je fumais cigarette sur cigarette. Mes mains jouant avec un fil qui dépassait de mon débardeur tout propre, espérant que celui-ci le resterait plus d’une journée. Daryl m’avais dis qu’il en aurait pour trois heures et demi, quatre heures grand max. Et cela faisait maintenant une demi-heure que l’horaire était dépassé. Je me sentais presque comme une mère attendant que son fils rentre sain et sauf. La porte d’entrée s’ouvrit et Beth et Jim en sortirent main dans la main. Ce petit couple me souriait, apparemment heureux de vivre ces instants ensemble. Le fait de partager des moments comme celui-ci avec quelqu’un me manquait terriblement. Je vivais de si belles choses avec Mike, mais la vie en avait décidé autrement. Sans ce stupide accident de moto, sûr qu’il serait là, me tenant la main et me murmurant des mots coquin. C’était bien son genre, d’oublier tout ce qui l’entourait pour se concentrer uniquement sur moi.
Des bruits de moteurs me sortirent de mes pensées. Monté par Daryl, la moto de Merle apparut en première, suivie de deux autres voitures, du pick-up des Dixon et du camping-car de Dale. Le chasseur eu tout juste le temps de poser la bécane sur béquille, que je me jeta dans ses bras, heureuse de le revoir en un seul morceau, après l’angoisse qui me tiraillait depuis son départ. Tout en me détachant de cet étreinte, je lui avoue :
Moi : « Désolé, je sais pas ce que j’ai en ce moment, j’suis pas comme ça d’habitude. »
Le chasseur n’ajouta rien, un malaise s’installa entre nous. Les portières de voiture claquaient derrière nous laissant le groupe en sortir. Les réactions face à ce petit coin de paradis fusaient dans tous les sens. Carl et Alyssa commençaient déjà à courir dans cet immense jardin. T-Dog et Glenn vinrent à ma rencontre en me remerciant de leur avoir trouvés un si bel endroit. J’essayais de contester en expliquant que je n’y était pour rien, et que tout s’était joué par hasard, mais aucun ne m’écouta. Le reste du groupe commençait à installer leurs tentes, Dale gara le camping-car face à la forêt afin de poursuivre les tours de garde. Tyler sortit du pick-up qu’il conduisait, et me sourit. Tout le monde allait bien, aussi je voulus rejoindre ce dernier, mais Rick me barra la route.
Rick : « Il faut qu’on parle Selia. » Me dit-il sur un ton qui se voulait sérieux.
Moi : « Très bien, j’te suis. »
Nous nous écartâmes des autres afin de pouvoir discuter tranquillement. Je ne savais pas exactement ce que le shérif me voulait, tout ce que je savais à cet instant, c’est que je n’avais rien à me reprocher et surtout pas la mort de son meilleur ami. Il se tourna vers moi, et me prit dans ses bras en s’excusant. Là, je ne comprenais plus rien. Qu’avait-il à se faire pardonner ?
Rick : « J’aurais du te croire au sujet de Shane, tu avais raison, il avait de mauvaises attention envers toi. Je suis vraiment désolé. » Avoue t-il.
Moi : « Je dois t’avouer que je ne le regrette pas, mais sache que je n’ai pas eu le choix. Il était buté dans son idée de me faire la peau, c’était lui ou moi, j’ai tranché. »
Rick : « Je sais, Daryl nous a expliqué. »
Moi : « Ca veut dire que tout le monde est au courant ? » Demandais-je en regardant le groupe s’installer dans notre nouveau chez nous.
Rick : « Oui, mais ne t’en fais pas, personne ne te juge Selia, ils savent tous que tu n’as pas eu le choix. »
Moi : « J’avoue que ça me soulage que tu le prennes comme ça, j’avais tellement peur de ta réaction. »
Rick : « De ma réaction ? Tu pensais que j’allais m’énerver et te frapper ? J’ai aucune chance face à toi ! » Rigola t-il. « Non, plus sérieusement, merci de tout ce que tu fais pour nous. Depuis que tu es là, le groupe évolue et on commence à former une vrai famille. Comme tu l’as dis il y a deux jours, maintenant on veille les uns sur les autres, et c’est toi qui nous as montré l’exemple. » Me confie t-il sérieusement.
Moi : « C’est à moi de vous remercier de nous avoir accepté Tyler et moi, malgré nos statuts de militaire à moitié faillé. »
Le shérif se mit à rire de bon coeur, et j’en fit autant. De nouveau tous réunis, encore plus soudés qu’avant, et dans un lieu des plus magnifique, que demander de plus ? Du coin de l’oeil, je voyais que Daryl nous observait, sûrement inquiet dont la façon Rick m’avait amené à l’écart. Ce dernier se détendit à la sonorité de nos rires enjoués.
Rick,(se calmant de son fou rire) : « Il faudrait peut être que je rencontre ce Hershel ? » Me demanda t-il en redevenant un minimum sérieux.
Moi : « Suis moi. » Répondis-je, lui passant devant. « Tu vas voir, c’est un homme droit et honnête, comme le reste de sa famille. Si tout le monde respecte ses règles et se tient à carreau, on aura aucun problèmes avec eux. » Déclarais-je.
Avant même d’avoir frappé à la porte, Maggie m’ouvrit. Elle me fit un signe de tête, pour signaler la présence de son père derrière elle et nous fit entrer. Hershel était assis à la table de la salle à manger, une bouteille de whisky devant lui, et trois verres à côté de celle-ci. Apparemment, l’homme nous attendait pour parler. Une longue discution s’en suivit, ainsi que plusieurs verres de scotch. Rick accepta les règles, entièrement d’accord avec le vieil homme, excepté sur la non-utilisation des armes sur ses terres. Le shérif expliqua alors à Hershel à quoi nous avions fais face depuis le début de l’épidémie. Plus Rick avançait dans son récit sur notre survie, plus le vieil homme buvait, et semblait désappointé de ce qu’il entendait. Finalement, le shérif obtint gain de cause pour le port et l’utilisation des armes afin que nous poussions nous défendre en cas de danger. Les sujets étaient variables, les deux hommes rigolaient ensemble et semblaient bien s’entendre. J’en étais à mon quatrième verres, quand celui-ci fut fini, je m’excusa auprès d’eux, prétextant une envie de fumer.
En sortant prendre l’air, et une cigarette au passage, j’entendis les rires de Carl et Alyssa qui se couraient à près sous l’oeil attendri de Lori qui les surveillais. Quelques tentes s’éparpillait, non loin de l’écurie où se trouvait celle de Daryl et moi le matin même. A cette remarque, je me rendis compte, que l’archer l’avait enlevé, et planté sa propre tente à l’écart des autres. La moto de Merle se trouvait juste à côté, à l’ombre, en dessous d’un chêne immense. Je cherchais Tyler du regard mais ce dernier était occupé à faire rire Andréa de bon coeur.
T-Dog et Glenn parlait voiture de sport en compagnie du copain de Beth, Jim il me semble. Je me sentais seule, et le whisky me chauffait la tête. A l’armée, je me devais d’être sans arrêt à jeun, une goutte d’alcool dans le sang, et c’était la cour martiale direct. Alors forcément, quatre verres de bon scotch, c’était comme une cuite pour mon corps peu habitué a ce liquide.
Un peu de marche me fera du bien, pensais-je. Je me promenais autour de ce mini campement que les autres avaient aménagés. C’était un nouveau chez nous, même si je savais que l’hiver approchait, et que nous ne pourrions rester encore très longtemps dehors. Un peu plus tôt, Hershel avait avoué à Rick, qu’il ne serait pas facile de tous nous loger dans la maison, mais qu’il avait la possibilité de faire une petite habitation dans la cave de chez lui. Décidément, je l’appréciait de plus en plus ce fermier.
C’est avec beaucoup d’alcool dans le sang que je déambulais parmi ces gens que je connaissais même pas il y a une semaine. Merle arriva derrière moi.
Merle : « Alors ça y est, de nouveau tous réunis ? Et ils vécurent heureux. Fin. »
Moi : « Si seulement ça pouvais finir comme ça ! »
Merle : « Et pourquoi pas ? » Me demanda t-il.
Moi : « Tu l’sais aussi bien que moi, partout où nous serons, ces choses nous tomberons dessus. »
Merle : « Je te trouve très négative trésor, et… bordel, tu pus l’alcool ! » S’écria t-il, en s’avançant vers moi pour me renifler comme le ferait un chien.
Je lui mis une main sur la bouche afin que ce dernier se taise. Je n’avais pas vraiment envie que les autres me regardent de travers, surtout après l’épisode Shane.
Moi : « Tu pourrais être plus discret putain ! »
Merle : « Et toi t’aurais pu partager. »
Je souris à cette phrase que j’avais entendu la veille, mais de la bouche de l’autre Dixon.
Moi : « Pour info, si tu en veux tu as intérêt de te dépêcher, Rick et Hershel sont encore sur la bouteille. » Dis-je en désignant la maisonnette qui se trouvait sur notre gauche.
Bizarrement, Merle s’exécuta et partit tenter sa chance auprès des deux hommes. Malgré tous ces gens présents que je commençais à bien connaître, je m’ennuyais à mourir. L’effet du liquide disparaissait petit à petit, me laissant prendre conscience que ma marche m’avait amené devant la tente du chasseur. J’avais besoin d’une présence rassurante et silencieuse, et non, d’une personne jacassant à tout va. Et qui de mieux que Daryl pour ça ?
Moi : « Toc, toc ! » Plaisantais-je, en m’agenouillant à l’entrée de l’abri.
Daryl : « Tu peux entrer. » Me répondit-il, comprenant qui était là.
Il était assis en tailleur au milieu de sa tente, en train de tailler un morceau de bois afin d’en fabriquer une flèche. Daryl était très débrouillard dans ce monde sans confort, comme-ci, sa place avait toujours été là. Le chasseur m’impressionnait de son savoir faire de jour en jour, et je devais avouer qu’il ne me laissait pas indifférente. Mais dans ce chaos, il était hors de question que je m’attaches. J’avais déjà Alyssa pour qui m’inquiéter, je n’avais pas besoin d’avoir Daryl en plus.
Moi : « Comment t’as deviné que c’était moi ? » Lui demandais-je, curieuse de savoir comment il m’avais reconnu.
Daryl : « T’as un pas léger, mais ta jambe droite boîte légèrement. » Avoue t-il.
Moi : « Waouh, t’as de sacrés oreilles beau brun. » Rigolais-je, suite à son verdict.
En effet, j’ai une légère faiblesse dans la jambe droite suite à une blessure par balle soigné trop rapidement. Une mission qui avait failli me coûter la vie ce jour là.
Daryl : « J’pensais partir chasser, ça t’dis ? » Me proposa t-il.
Moi : « Cool, enfin un peu d’action, j’commençais à tourner chèvre dans mon coin. »
Daryl : « C’est pour ça que t’es v’nu me voir ? »
Moi : « Tu comprends vite toi ! » Répondis-je, lui glissant un clin d’oeil au passage.
Cela maintenant trois quarts d’heures que nous marchions dans la forêt à la recherche de gibiers. Déjà deux lièvres pendaient à sa ceinture, et le faon d’hier nous laissait encore une journée de provisions, mais apparemment il avait décidé de poursuivre la traque. Je pensais à la petite Sophia, toujours dans ces bois. Carole et Dale était partis l’attendre sur la rocade au cas où elle viendrait s’y réfugier. Sophia était intelligente, si elle était vivante, sûre qu’elle y reviendrait. Rick nous demandera sûrement de reprendre les recherches demain, pensais-je.
Le même bruit qu’hier me revint aux oreilles.
Moi : « Tu entends ? » Demandais-je à mon coéquipier.
Daryl, (se retournant face à moi) : « De l’eau. »
Moi : « Ouh, je sens que j’vais enfin pouvoir prendre un bain ! » M’exclamais-je, tout sourire.
Daryl : « Tu crois vraiment que c’est le moment pour faire trempette ? »
Moi : « Et bien oui, t’es pas obligé de m’suivre t’inquiètes, mais moi j’y vais. » Répondis-je.
Et je m’élança en direction de la source. Le chasseur avait finalement capitulé, et me suivait de près. Le fait de courir me faisait du bien, je sentais le vent fouetter mon visage. Les animaux partaient se cacher sur notre passage. Arrivée à la hauteur d’un arbre, le spectacle qui s’offrait sous mes yeux, me rappelait à quel point notre monde pouvait être magnifique avant que la mort ne l’envahisse.
Une rivière se trouvait un peu plus bas, jonché par d’énormes cailloux de toutes tailles. Sur ma droite, un petit renfoncement qui ressemblait à une grotte se posait là, de l’eau se déversait sur celui-ci, formant ainsi une petite cascade. Un peu plus haut, la rivière continuait de s’étendre sur plusieurs kilomètres. Daryl arriva derrière moi, observant lui aussi, ce magnifique spectacle qui s’offrait à nous.
Moi : « Putain, c’que c’est beau. !»
Je ne sais pas s’il avait répondu à ma remarque, car j’étais déjà partis escalader un gros rocher pour atteindre le devant de la petite cascade. Heureusement qu’elle se trouvait seulement à quelques centimètres du sol, ayant le vertige, j’aurais pu ne pas pouvoir en profiter.
Daryl : « Qu’est c’que tu fous ? » Me demanda le chasseur, venant me rejoindre dans mon escalade.
Moi : « Encore mieux qu’un bain, une douche ! » Répondis-je à ce dernier en lui proposant ma main afin qu’il puisse me rejoindre sur le haut de la grotte.
Daryl : « Merci. » Me répondit ce dernier tout en se hissant.
La cascade se trouvait maintenant devant nous, se jetant un peu plus bas dans la rivière, dans un bruit fracassant. La nature était vraiment bien faite, pensais-je. Je commença donc par enlever mon haut pour enfin me laver. Cela faisait des jours que j’étais à la recherche d’un coin d’eau, même si jamais je n’aurais penser trouver pareil trouvaille.
Daryl se retourna brusquement, en marmonnant :
Daryl : « Tu pourrais prévenir quand tu fais ça. » Avoue t-il, mal à l’aise.
Moi : « Ne m’dis pas que t’as jamais vu de soutif de ta vie Daryl ? » Demandais-je en rigolant face à sa gêne grandissante.
J’eus le droit à un simple grognement de sa part en guise de réponse. Aussi, je continua de me déshabiller pour ne garder que mon soutien-gorge ainsi que mon petit shorty noir en dentelles.
Moi : « Allez beau brun, fais pas ton timide, viens te laver ça te fera pas de mal j’te signales. »
Daryl « T’insinues que j’pus ? » Demanda t-il toujours le dos tourné à l’opposé.
Moi, (lui jetant de l’eau dans le dos) : « Exactement ! » Rigolais-je, fière de ma connerie.
Là, je savais qu’il réagirait au moins. Il n’était pas très doué pour les paroles, mais Daryl était un homme d’action qui partait au quart de tour, ce qu’il fit aussitôt.
Il beugla d’abord des paroles incompréhensibles, et me plaqua contre la paroi sur ma droite. Nos regards se croisèrent et l’instant d’après sa bouche vint rejoindre la mienne pour une danse endiablé. Sa langue força le barrage, rendant le baiser encore plus fougueux. Ses mains se promenaient sur ma taille, et les miennes vinrent se poser dans ses cheveux que je caressais durement. Dans un mouvement de surprise, je le retourna pour le plaquer à son tour contre cette paroi, tout en commençant de déboutonné sa chemise. Une fois celle-ci tombé au sol, je fondit sur lui caressant son torse musclé et meurtri par plusieurs cicatrices. Il fit tombé mon soutien-gorge à terre, et me fit basculer de nouveau en sens inverse. Nos corps restaient collés l’un à l’autre comme deux amants se retrouvant. Son entre-jambe commençait durement à se faire sentir sur mon bas ventre, ce qui m’excita encore plus. J’avais envie de lui, mon dernier rapport remontait à plusieurs années à vrai dire. Le désir ne faisait que s’accroître en moi, comme en lui. Je me collais de plus en plus contre son membre au garde à vous. Le souffle du chasseur devenait tout aussi irrégulier que le mien. Ses mains abîmées caressaient ma poitrine d’une douceur que je n’aurais jamais soupçonné chez lui. Nos bouches se retrouvèrent quelques instants pour un baiser effréné. Afin de lui faire comprendre que je n’en pouvais plus, j’entrepris de lui défaire sa ceinture, laissant tomber son pantalon au sol. Ne restait plus que nos sous vêtements faisant barrière. Daryl m’arracha mon shorty, et je fis de même avec lui, nous laissant nus. Il me souleva de ses bras musclés et me prit. La sensation à cet instant fut intense, la chaleur se diffusait dans mon corps. Ma respiration ne cessait de s’accélérer. Mes bras entouraient le cou du chasseur, serrant cet étreinte à ses coups de reins. Mes gémissements résonnaient dans la grotte, donnant au va et vient de mon partenaire de plus en plus de vitesse. Quand l’orgasme me frappa de plein fouet, je ne pu retenir son prénom dans un hurlement de plaisir, et l’archer fit de même. Nos respirations s’accordaient parfaitement. Ses bras me maintenaient toujours au-dessus du sol contre cette paroi fraîche. Nos regards s’accrochèrent, et je ne sais pas pourquoi, Daryl rompit le contact, et me relâcha. La sensation de me retrouver de nouveau sur terre, me fit presque perdre l’équilibre tellement je planais. Le chasseur se retourna afin de se rhabiller. Son dos nu se trouvait face à moi et je ne pouvais que contempler les cicatrices de son passé. Il y en avait tellement, que je m’y perdais. Certaines d’entre elles étaient régulières, comme si on l’avait torturé. D’autres étaient des brûlures, sans doute dus à une cigarette qu’on écrase, pensais-je. L’archer remit en place sa chemise ce qui me sortit de ma contemplation. Il me regardait, comme-ci je venais de le trahir. Visiblement, il n’était pas à l’aise avec ses cicatrices.
Daryl : « Tiens ! » Me dit-il en me balançant mes vêtements.
A ce moment là, je me sentais comme une prostitué qui avait fini son travail et que l’on virait. Je ramassa vers habits tombés à terre, mis mes sous-vêtements, et partis me rafraîchir sous la cascade. L’esprit libre, et l’eau sur ma peau m’empêchaient de penser à quoi que ce soit. J’avais juste hâte de rentrer et de me coucher afin de passer à autre chose.
PDV Daryl :
Je sentais qu’elle me regardait m’habiller, sûrement dégoûté par la vue de mon dos. Je ne voulais pas qu’elle est pitié de moi, aussi je me dépêcha. Elle était toujours dos à la paroi, complètement nue. Que cette femme était magnifique, des mèches de cheveux dansaient devant ses yeux pétillants, sa peau légèrement bronzé brillait sous le soleil qui traversait la cascade. Sa poitrine se soulevait au rythme de sa respiration. Des tatouages recouvraient certaines parties de son corps, dont un qui descendait assez bas. Elle ne semblait pas du tout gêné de se retrouver ainsi face à moi en train de se faire relooker. Posé là, on aurait dit un mannequin se faisant prendre en photo. Face à ce corps parfait, je senti de nouveau cette chaleur qui commençait à refaire gonfler mon membre, aussi je prit ses vêtements et lui lança, priant pour qu’elle se rhabille vite.
A sa tête, je compris que, ce que je venais de faire était mal venu. Elle partit sous la cascade, dos à moi sans une parole. Je rassembla mes affaires et mes deux lièvres attrapés un peu plus tôt et partit l’attendre dehors. Une dizaine de minutes, et Selia ressortit. Elle avait détaché ses cheveux afin de les laisser sécher au vent. Le retour au camp se passa dans le plus grand silence, elle semblait totalement ailleurs. Une fois rentré, elle m’abandonna sans dire un mot et partit s’enfermer dans sa tente.
Dale vint à ma rencontre pour récupérer les lièvres, et m’informer que nous étions tous invité à manger chez les Greene. Le repas se fit dans la bonne humeur, Selia avait raison, cette famille était très appréciable, dommage qu’elle ne soit pas présente ce soir. Apparemment elle avait dit à Rick qu’elle se sentait fatigué. Tyler aussi n’était pas présent, effectivement, ce dernier montait la garde depuis ce matin, ne laissant personne le remplacer. Il trouvait bizarre que cet endroit n’attire aucun rôdeurs, et je dois avouer que moi aussi. Tout ce que j’espère, c’est qu’on ne se fera pas surprendre si ils décidaient de venir faire un tour par ici.
Le repas se terminait, toujours dans la gaieté, excepté pour Carole. Le trajet qu’avait entreprit celle-ci, accompagné de Dale, n’avait servit à rien. Sa petite fille se trouvait toujours dans les bois, sans doute coursés par ces monstres, où pire. En voyant la mère dépité, Rick prit les devants afin de réorganiser des recherches pour retrouver Sophia. Qu’elle ne fut pas notre surprise, en entendant Otis posé des questions sur la petite, coupant le shérif au passage. Carole se mit alors à détailler sa fille dans les moindres détails, ce qui laissait un Otis muet et visiblement gêné. Tout de même, il réussit à prendre la parole :
Otis : « Je ne sais pas comment vous annoncer cela. » Avoue ce dernier face à la mère qui ne voulait pas entendre ce qu’il avait à dire.
Carole: « Non pitié, ne me dites pas ça ! » Pleurait-elle, s’échouant dans les bras de Lori juste à côté.
Rick : « Où est-elle ? » Demanda Rick étonné que ce dernier ait retrouvé la fillette.
Otis : « Euh… dans la grange. » Répondit-il faisant face au regard coléreux d’Hershel.
C’était la première fois depuis que nous étions là, que je voyais le vieil homme énervé. Ne comprenant pas pourquoi, je pris tout de même les devants, suivi de Rick, pour aller à cette fameuse grange où se trouvait Sophia. La seule chose qui me venait était de savoir dans quel état nous allions la retrouver. Si la petite était vivante, le fermier ne l’aurait pas laissé vivre dans cette grange, enfermé toute la journée. Était-elle morte, où avait-il osé la laisser en état de rôdeur ?
Arrivé à la porte de la grange, cette dernière était scellé par un cadenas. Rick se dirigea vers une voiture afin d’en sortir un pied de biche. Le bois autour volait en éclat, et s’en suivit le cadenas.
Otis, (déboula en hurlant) : NON ! Ne faites pas ça malheureux ! »
Trop tard, le mal était fait, les deux portes s’ouvrirent à la volée, poussée par une vingtaine de rôdeurs qui en profitèrent pour sortir. Le reste du groupe qui venait d’arrivé suite aux hurlements d’Otis, prirent leurs armes et les balles commençaient à fuser de tous les coins. Me munissant de mon arbalète, je tiraient des carreaux de flèches, tout en me reculant pour garantir ma sécurité face à ces morts. Je vis Tyler et Selia nous rejoindre afin de nous prêter mains fortes.
Les cadavres s’entassaient devant nous, laissant ainsi la pression redescendre. Je cherchais du regard celui de Sophia mais ne le vit pas. C’est à ce moment là, qu’un grognement se fit entendre dans la grange, et une petite fille en sortit. Enjambant les cadavres à terre, elle s’avançait vers nous afin d’assouvir sa faim. Ce qui avait été autrefois une fillette douce et obéissante, n’était plus. A cette image, Carole lâcha un hurlement déchirant. Elle pleurait toutes les larmes de son corps, et demandait au ciel pourquoi. Personne n’osait tirer, Rick me regardait ne sachant quoi faire face à la scène. Selia s’avança vers la jeune fille armé d’un couteau, et fit ce qui devait être fait. Dans le plus grand silence, mise à part les hurlements et les pleurs de la mère, tout le monde observait la militaire retenir doucement le corps, maintenant inerte, de la petite et le prendre dans ses bras. La jeune femme s’avança vers Otis qui semblait choqué comme tout les autres Green par le carnage qui venait de se produire sous leurs yeux.
Sélia : « Pourquoi ne pas l’avoir dit avant ? » Hurlait-elle. « Vous saviez qu’on étais à la recherche de deux petites filles ! » S’indigna cette dernière en s’éloignant vers la forêt.
L’enterrement de la fillette se passa dans le plus grand silence. Chacun parla au nom de Sophia, tous, sauf sa mère. Carole fixait la tombe où reposait maintenant sa fille. C’est dans une ambiance des plus triste que le groupe partit se coucher pour affronter le lendemain.