Les humains sont la cause à effet

Chapitre 11 : Grand ménage ou carnage?

Chapitre final

7401 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 05/07/2018 09:23

Chapitre 11 : Grand ménage ou carnage ?





PDV Daryl :



Une immense bâtisse se dressait face à moi, entouré par ces clôtures et ces grillages qui semblaient imprenables. Une grille cadenassée clôturait un grand parc, où les prisonniers s’y promenaient sans doute autrefois. Des tours de guets se trouvaient au quatre coin de la prison, ce qui faciliterait nos tours de gardes. L’endroit était propre, et ne semblait pas avoir été visité. Il fallait juste s’attendre à faire face aux prisonniers, qui restaient à l’intérieur, sûrement en état de rôdeurs. Autour de nous, c’était le calme plat, les autres commençaient à se préparer pour pénétrer les lieux. Rick nous ordonna de nous disperser en équipe.

Rick : « Glenn, Hershel, T-Dog, Sélia et moi, on part devant pour dégrossir le boulot. Daryl, Carole, et Andréa derrière nous. Et Mark, Merle et Maggie, en dernier. Restez sur vos gardes, et pensez toujours à surveiller vos arrières, ils peuvent sortir de nul part. » Ordonna le shérif très sérieusement.

Ce dernier, laissa la surveillance de ceux qui restaient en arrière à son fils, Carl. La militaire avait passé plusieurs heures avec les deux enfants, afin de leur apprendre à tirer correctement, et Carl s’était révélé être un très bon tireur. Et il fallait bien, qu’un jour où l’autre, il sache se défendre seul face à ces monstres. Lori aussi avait été formé, et possédait son propre revolver. Comme l’avait dit Rick quelques jours auparavant, dorénavant, tout le monde sans exception devait posséder sa propre arme. Le premier groupe pénétra dans l’enceinte, suivit de Mark, Carole et moi même, les autres en derniers. On pouvait lire la tension dans nos regards, Carl ferma la grille derrière nous, et les rôdeurs qui se trouvaient déjà à l’intérieur commençaient à venir sur nous. Le premier groupe s’en chargea immédiatement. Sélia récupéra ses flèches, et rejoignit son groupe. La prison était une excellente idée, mais le ménage pourrait vite tourner en eau de boudin, pensais-je. Et ce n’était pas le moment d’avoir de nouvelles pertes, notre groupe diminuait de plus en plus. Quelques minutes plus tard, le parc ne comptait plus aucun monstres. Rick partit devant afin d’ouvrir l’entrée de la bâtisse, quelques revenants en sortir aussitôt, ne causant aucun soucis au premier groupe. Ce dernier nous fit signe que la voie était libre. A l’intérieur, tout était sombre, mais le shérif avait prévu le coup, et moi aussi d’ailleurs. Il distribua quelques lampes torches trouvées dans les anciens magasins que nous avions pillés, et chaque équipe se dispersa afin de couvrir le plus de zones possible. Je n’étais pas du tout rassuré à l’idée de nous séparer, mais Rick avait raison, sinon demain on y serait encore. Avec mon groupe, nous avancions dans un couloir très étroit où deux rôdeurs s’avançaient vers nous. Deux tirs d’arbalète, et s’en était fini de leurs sorts. Un des deux, portait un trousseau de clef à sa ceinture, je m’en saisit pensant à l’utilité de ces dernières pour ouvrir les grilles. Quelques mètres plus loin, s’étendait un long couloir donnant accès à l’armurerie, et l’infirmerie. Maggie s’occupait de nous ouvrir les portes, Andréa et moi avions pour tâche de tirer sur tous ce qui bougeaient à l’intérieur, c’est à dire pas grand-chose. En effet, les petites pièces étaient vide de danger, mais pleine de médicaments et divers objets médicaux, ainsi que de la petite artillerie, excepté un placard rempli de AK47 et de grenades. La blonde commença à se servir, mais je la stoppa de suite, lui faisant prendre conscience de notre première mission. Rick nous avait confié le bloc A à nettoyer, et je comptais bien terminer ça avant ce soir.

Au bout de deux heures et demi, notre bloc était entièrement décontaminé. D’un comme un accord avec mon petit groupe, nous décidâmes donc de rejoindre la première équipe qui se chargeait de la plus grosse partie de la prison, c’est à dire le bloc C. Sûrement celui, où nous nous installeront.





PDV Sélia :



L’équipe de Daryl partit dans le bloc A, et celle de Mark dans le bloc B. Je connaissais bien cette prison, c’était grâce à mes connaissances que nous avions pus nous organiser ainsi, ce qui logiquement devrait garantir la survie de tous. Dans le hall d’entré du bloc C, une douzaines de rôdeurs déambulaient parmi les cellules pleines. Rick, Hershel et T-Dog tiraient sur ceux d’en bas, pendant que je montais les escaliers afin de ne pas laisser ceux d’en haut se rajouter aux autres. Glenn, à la vue des deux hommes qui se débrouillaient très bien sans lui, prit l’initiative de décontaminer les cellules. Fière de lui avoir enseigné l’art de l’arme blanche, je vint le rejoindre dans sa tâche, lui donnant une tape dans le dos au passage. Il faut savoir que le jeune asiatique, livrait des pizzas avant tout cela, donc le voir à l’oeuvre me procurait une certaine fierté. Une fois cette grande pièce désinfecté, nous nous avançâmes dans de petits couloirs pour continuer notre job de la journée. Les cadavres s’entassaient sur notre chemin, malheureusement, les minutions diminuaient à vue d’oeil. Le shérif commençait à s’en inquiéter.

Rick : « Essayons de faire ce que nous pouvons au couteau, ne tirez que si c’est vraiment nécessaire. » Ordonna ce dernier.

Moi : « Normalement, le groupe de Daryl à dut trouver l’armurerie, en espérant qu’elle soit pleine comme dans mes souvenirs. »

Rick : « Oui, espérons le. » Avoue t-il toujours autant inquiet.

Au détour d’un couloir, une vingtaine de cadavres ambulants nous tombèrent dessus, et là, la panique nous pris. Je mis mon bras en travers de Glenn et T-Dog afin de les faire reculer, tout en hurlant aux autres de courir. A l’angle du couloir opposé, un autre groupe de morts nous coinca. Nous étions encerclés, Rick et Glenn, se mirent face à eux en but de les éliminer. T-Dog, Hershel et moi faisions de même de l’autre côté. C’était serré, mais tout de même jouable. Les coups de feu s’arrêtèrent dans un dernier bruit de cartouche tombant au sol.

T-Dog : « Là on eu chaud aux fesses ! » S’exclama le jeune homme en s’agenouillant au sol pour reprendre ses esprits.

Moi : « Il faut continuer, la cantine ne doit plus être très loin. » Affirmais-je.

Des pas résonnèrent dans le couloir, nous mettant tous sur le qui-vive. Daryl, Andréa et Maggie apparurent. La jeune fille sauta dans les bras de l’asiatique, visiblement soulagé que ce dernier soit encore en un seul morceau.

Daryl : « On a entendus des coups de feu, tout l’monde va bien ? » Demanda ce dernier, regardant tour à tour, chaque membre de mon groupe.

Rick : « Je crois oui, on a juste eus une grosse frayeur. » Avoue le shérif.

Daryl : « Le bloc A est entièrement propre, restera plus que les cadavres à virer. »

Rick : « Parfait, bien joué ! »

Moi : « En tout cas, nous on a pas encore fini. » Dis-je pour remotiver les troupes.

Le shérif acquiesça, et l’équipe, maintenant agrandi, reprit la route. Quelques monstres croisèrent notre chemin, mais sans plus. Arrivés devant la porte de la cantine, cette dernière s’ouvrit brusquement, dévoilant des morts à n’en plus finir. Les coups de feu reprirent de plus belle, sauf que cette fois-ci, malgré notre nombre, il nous fallait capituler. Ils étaient bien trop nombreux. Ces saloperies réussirent à nous séparer. D’un côté, Rick, Glenn, Andréa et Daryl, et de l’autre, Maggie, Hershel, T-Dog et moi. Le groupe en face tentait d’en éliminer le plus possible, car bizarrement, les revenants venaient uniquement sur nous, laissant la possibilité aux autres de les tuer facilement. Malheureusement, ils se rapprochaient de plus en plus, et à quelques mètres derrière nous, se trouvait un cul de sac. T-Dog trébucha sur un cadavre au sol, au moment où j’allais me jeter sur lui, pour le protéger du rôdeur qui lui fonçait droit dessus, une main m’agrippa le bras et me fit reculer, laissant ce dernier hurler sous les morsures.

Moi : « NON !!! » Hurlais-je de toutes mes forces allant contre ce bras qui me serrait de plus en plus.

Maggie,(qui me tenait toujours) : « Arrête Selia, on peut rien faire pour lui ! » Me suppliais t-elle.

Les coups de feu des autres couvraient mes hurlements. Toujours armé de mon M16, je tirais sur les rôdeurs qui se servaient sur le corps de T-Dog, hurlant toujours. Les larmes me brouillaient la vue, je n’en pouvais plus de l’entendre crier ainsi. Mon arme dévia sur sa tête achevant ainsi ses souffrances. Je me saisis d’un long couteau à ma ceinture, et fonça dans le tas pour arrêter ce massacre que faisaient ces choses sur la dépouille de mon ami. Des carreaux de flèches se plantaient dans le crâne de ceux qui s’avançaient trop près de moi, Rick me rejoint dans ma colère contre les rôdeurs. Une véritable boucherie se déroulait sous les yeux stupéfait des autres, restés en arrière, choqué par la mort brutale et affreuse de T-Dog. Hershel essayait de consoler sa fille tant bien que mal, avec l’aide de Glenn. Une fois tous les cadavres à terre, le corps du jeune homme noir se présentait devant nous, laissant apparaître des morceaux de cerveau sortir de son crâne. Son ventre était ouvert en deux , comme pour une opération, ses intestins pendaient le long de son flan gauche. Une véritable vision d’horreur, poussant Andréa à en vomir son déjeuner. Rick était affalé contre le mur suant à grosses gouttes, Daryl ramassaient ses flèches. Je ne pouvais rester plus longtemps face à ce cadavre meurtrit.

Moi : « La voix est libre, on peut entrer. » Dis-je, en entrant dans la cantine, vide de toute émotions.

La pièce était assez grande, des tables immenses équipés de bancs, se trouvaient au milieu. Les cuisines semblaient être sur la gauche, mais ce qui m’intéressait le plus, c’était de trouver la réserve. Le groupe se traînait lentement derrière moi, je pouvais entendre les sanglots que Maggie déversaient. Sur notre droite, se trouvait pile ce que nous cherchions depuis le début, et à notre grande surprise, la réserve était pleine à craquer.

Rick : « Parfait, on retourne dans le hall et on réunis tout le monde. » Annonça le shérif, toujours sous le choc.

Andréa : « Et pour T-Dog ? On peux pas le laisser là ! » S’énerva la jeune blonde.

Rick : « Chaque chose en son temps Andréa, et je ne veux pas que son corps soit vu dans cet état. »

C’est dans une ambiance des plus funestes, que nous reprîmes le chemin en sens inverse. Soudainement, Hershel poussa un cri des plus effroyables et tomba à terre. Un cadavre sur le côté venait de reprendre vie, et croquait la jambe du vieil homme à pleine dents. L’archer lui décocha un carreau en pleine tête.

Moi,(m’agenouillant à ses côtés) : « Il faut stopper l’hémorragie, il me faudrait un linge, n’importe quoi ! Vite ! » Criais-je.

En voyant que personne ne bougeait, je retira mon tee-shirt, et l’entoura autour de sa jambe. Maggie vint me rejoindre, tenant la main de son père, pleurant de nouveau. Décidément, le vieil homme avait raison, la chance n’était plus avec nous.

Rick : « Qu’est ce qu’on peux faire ? » Demanda ce dernier, perdu face à cette morsure creusant un énorme trou au mollet de l’ancien fermier.

Moi : « Il faut que j’ampute. » Affirmais-je. « Daryl, t’as trouvés l’infirmerie ? » Demandais-je à l’archer par dessus mon épaule.

Daryl : « Oui, t’as besoin de quoi ? » Me répondit-il du tac au tac.

C’est ce que j’aimais chez lui, il était vif d’esprit, et quand il fallait agir, il était toujours le premier.

Moi : « Du désinfectant, des compresses, tout ce que tu trouveras pour nettoyer la plaie et aussi des antidouleurs. Prend du lourd, ce qu’il y a de plus fort. Et une arme tranchante pour l’amputation. Ça ira ? » Demandais-je, en le regardant droit dans les yeux.

Maggie : « Je vais avec lui, je saurais l’aider à trouver tout ça ! » Affirma le jeune brune, en embrassant son père sur le front.

Moi : « Glenn, va en cuisine et regardes si le gaz fonctionne. Si c’est le cas, fais chauffer une poêle de cette taille à peu près. » Lui expliquais-je, en désignant le diamètre de la jambe du vieil homme.

Le duo partit en courant, direction le bloc A, et Glenn en chemin pour la cuisine. Normalement, ils ne devraient pas mettre longtemps. J’essayais tant bien que mal de rassurer Hershel sur la suite, mais ce dernier semblait absent, prêt à abandonner. Andréa faisait les cents pas, derrière Rick et moi, et se bouffait les ongles. Le jeune asiatique revint nous rejoindre en m’affirmant que c’était OK de son côté et s’accroupit auprès du vieil homme, essayant de le distraire comme il le pouvait. Le stress montait, et qui plus est, je me retrouvais en soutif devant un homme mourant.

Rick : « Il faut que tu tiennes Hershel, ça va aller. » Ajouta le shérif pour son ami.

Hershel : « Vous avez tous l’air plus inquiet que moi, je vous signales. » Répondit-il, calmement.

Le pire, c’est qu’il avait raison, l’homme paraissait des plus sereins tandis que nous, on se rongeait les sangs pour lui. Maggie et Daryl arrivèrent à peine dix minutes plus tard. Sur ce coup là, ils avaient sacrément bien assurés. Ces derniers, chargés comme des mules, vinrent déposer leurs butins à mes pieds. L’archer me tendit une hache afin de pratiquer l’amputation.

Moi : « Merci, c’est parfait. » Déclarais-je.

Andréa : « Attends, tu va le découper avec ça ! » Hurla la blonde.

Rick : « Bon sang Andréa, le tact tu connais ? » S’écria ce dernier contre elle.

Moi : « T’as une meilleure idée peut être ? » Demandais-je, me concentrant sur ce que je devais faire.

La partie la plus dure était de couper sa jambe, la suite ne me faisait pas peur. Soigner les saignements, qu’ils soient bénins ou importants, j’y étais habitué. Mais amputer quelqu’un avec une hache, par terre et dans un environnement des plus dégoûtants, c’était ma toute première. Dans les médicaments que Maggie avait ramené, je pris les calmants et autre anti-douleurs qui devraient faire l’affaire. Le vieil homme se redressa, s’appuya contre le mur et me sourit. Voyant mon hésitation et sûrement le stress, par mes mains qui tremblaient légèrement, Hershel ajouta :

Hershel : « Comme je te l’ai dis dès le premier jour de notre rencontre, j’ai toute confiance en toi Sélia. » M’avoue t-il.

Ces mots me touchaient droit au coeur, et me confortaient dans l’idée de lui sauver la vie. Il fallait que je le fasse, il fallait que je coupe cette partie de son corps infecté. Il était hors de question que je le laisse mourir de cette façon, juste parce que j’avais la trouille. Rick et Daryl le tenait afin qu’il ne bouge pas sous le coup de la douleur. Je saisis la hache d’une main sûre et ferme, la leva au-dessus de ma tête et l’abattit une première fois sur sa jambe. L’homme hurla de douleur, du sang éclaboussa mon visage et mon torse à moitié nu. Je répéta une seconde fois mon geste, coupant le membre net, et Hershel tourna de l’oeil.

Maggie : « Il est mort ! » Hurlait-elle.

Moi : « Non Maggie, ne t’en fais pas, c’est le choc, il est dans un léger coma. » Expliquais-je. « Il me faut des compresses et de l’alcool. » Cette dernière s’éloigna, ne pouvant supporter d’avantage.

Glenn me les donna, évitant de regarder le morceau de jambe en moins et partit la consoler. Ayant toujours les oreilles aux aguets, j’entendis Andréa vomir une seconde fois en moins d’une heure. Décidément, comparé à sa grande gueule, elle n’avait pas le coeur accroché comme je l’aurais crus. Une fois la plaie correctement désinfecté, je fis comprendre à Glenn que c’était le moment, de me ramener la poêle, qui brûlait sur le feu depuis tout à l’heure.

Rick : « Dis moi qu’il va s’en sortir ? » Me demanda le shérif.

Il me regardait d’un air suppliant, Daryl à ses côtés, attendait lui aussi une réponse. Vérifiant derrière mon épaule que la jeune brune ne pouvait pas entendre ce qu’y allait suivre, je lui répondis le plus franchement possible.

Moi : « On sera fixé dans 24 heures, si il se réveille bien sûr. »

Rick : « Quoi ? Tu sais même pas s’il va se réveiller ? »

Moi : « Bordel Rick j’suis pas chirurgien OK? »

Glenn arriva à notre hauteur, l’ustensile de cuisine en main, qu’il tendit prudemment vers moi. Le jeune asiatique me demanda si c’était assez chaud pour cautériser.

Moi : « Je sais pas, mais si t’es tenté de vérifier te prives pas ! » Répondis-je en lui tendant l’objet bouillant.

Le jeune asiatique recula brusquement à la vue du dessous de la poêle complètement rouge et cramé. Et dans un geste délicat et précis, j’abattis l’objet sur le moignon d’hershel. La réaction de la peau de ce dernier fut immédiate, une odeur nauséabonde de cochon grillé traversa toute la pièce. De la fumée se dégagea de sa jambe et me brouilla la vue quelques instants. En voyant le commencement de la cicatrisation de ce dernier, mon corps commença à se détendre, et mon esprit relâcha la pression pendant un instant.

?: « Putain ! » Lança une voix inconnu, dans l’entrée de la porte restée ouverte.



PDV Extérieur :



Deux hommes se tenaient là, les bras ballants, étonnés de ce qu’il venait de se passer sous leurs yeux. Le premier était grand, très musclé voir trop, armé d’une batte de base-ball. Il n’avait pas l’air menaçant, paraissait même au contraire très sympathique. Le second, plus petit et beaucoup moins imposant, portait un sabre et un revolver à sa ceinture. Il avait le regard noir, et semblait trop curieux de ce qu’il venait de voir.

Rick et Daryl se levèrent en pointant leurs armes vers ces deux inconnus. La jeune militaire finissait de nettoyer la plaie d’Hershel, pas du tout inquiété de la situation. Glenn, Maggie et Andréa braquait eux aussi leurs armes vers ces deux hommes.

Rick : « Qui êtes vous, comment êtes vous entrés ? » Demanda t-il.

?: « Moi c’est Bryan, et le grand balèze à côté c’est Jack. Et, ça fait plus de trois ans qu’on est ici mec. » Répondit calmement ce dernier.

Daryl : « Qu’est ce que vous avez foutus pour vous retrouvez là dedans hein ? »

Bryan émit un petit rire.

Bryan : « C’est le genre de choses qu’on préfère garder pour nous, tu vois ! »

Un couteau se planta dans le col de sa veste, le clouant directement au mur derrière lui. Son compagnon de cellule se recula instinctivement, préférant resté à l’arrière. Sélia s’avança et se mit face à Bryan qui venait juste de comprendre d’où venait le lancer.

Sélia : « Nous, c’est le genre de choses qu’on préférais savoir. » Lança t-elle.

Bryan : « Quelle surprise ! Tu sais amputer une jambe et te battre, t’es une sorte de super soldat c’est ça ? » Demanda ce dernier, en riant face à la militaire.

La jeune brune planta son M16 sur le dessus de son crâne et se répéta.

Sélia : « Réponds ! »

Le reste du groupe à l’arrière, se tenaient prêts à faire face à toute éventualité. La tension était palpable dans la pièce. Le deuxième homme n’osait même plus bouger.

Bryan : « Si j’te le dis, tu vas me tuer. »

Sélia : « Et si tu m’le dis pas aussi. » S’énerva t-elle.

Bryan : « J’me suis fais coffrer pour meurtre, ça te va là ? Baisse ton truc maintenant. »

La jeune militaire continuait à scruter cet homme qui ne lui inspirait aucune confiance. La haine et la cruauté émanait de ce dernier. Persuadé qu’il n’y avait rien de bon en cet homme, la jeune femme se recula vers ses amis afin de leur faire part de son ressenti. Le groupe s’éloigna quelques instants, laissant la surveillance des deux hommes à Maggie et Andréa. Daryl jetait un œil de temps en temps, histoire de ne pas prendre de risques.

Sélia : « J’le sens pas du tout ce gars là, il est mauvais. » Avoue cette dernière au chérif.

Rick : « On a qu’a les virer d’ici. On leur laisse leurs armes et ils dégagent. »

Sélia : « Tu rigoles, qui te dis qu’ils ne reviendront pas pour nous avoir par surprise ? »

Rick : « Pourquoi ils feraient ça ? »

Daryl : « Ils sont pas en taule par hasard Rick ! »

Sélia : « Le deuxième pourrait nous être utile, et il n’a rien tenté contre nous. »

Rick : « Pour le deuxième je ne suis pas contre, c’est vrai qu’on manque de personnes pour la surveillance. Mais je suis pas prêt à lui faire confiance tout de suite, n’y à le laisser aller et venir comme il le veut. » Avoue t-il.

Daryl : « Ouais, moi aussi. »

Sélia : « Alors on garde Jack, on vois comment il se comporte et on avisera ensuite. »

Daryl : « Et pour le taré là-bas ? » Demanda le chasseur directement à la militaire.

Sélia : « Allez dans le hall pour réunir tout le monde, j’moccupes de celui-là. » Dit-elle en désignant l’homme un peu plus loin qui la déshabillait du regard.

Rick : « OK, mais Daryl reste avec toi au cas où. » Trancha ce dernier.

Le chasseur acquiesça et la militaire fit de même devant l’entêtement des deux hommes. Le shérif et Glenn prirent Hershel. Andréa et Maggie, tenant toujours en joug le fameux Jack, le firent avancer devant elles. L’homme n’opposa aucune résistance, et visiblement, ce dernier se fichait totalement du sort de son collègue. Les deux archers se retrouvèrent seuls, face à l’homme toujours cloué au mur.

Bryan : « Alors, c’est quoi le plan princesse ? » Demanda t-il, un sourire diabolique se dessinant sur son visage.

Daryl : « Le plan c’est que ta vie s’arrête ici. » Répondit le chasseur, souriant en retour.

Bryan : « Oh ! Ça me va, mais j’veux que ce soit elle. » Dit ce dernier en désignant la jeune femme à ses côtés.

Sélia s’avança vers lui, sorti son arc et encocha une flèche. L’homme riait de plus en plus fort, ce qui déconcentra l’archère.

Daryl : « Putain, tu va la fermer oui ! » Hurla ce dernier voyant le trouble de sa partenaire.

Bryan : « Désolé, mais j’trouves ça tellement drôle ! »

Daryl : « On peut savoir pourquoi ? » Demanda le chasseur coléreux.

Bryan : « J’suis déçu que tu me reconnaisse pas Trust ! » Répondit-il, fixant la brune.

L’arc tomba au sol causant un léger bruit. La militaire le regardait, et apparemment, elle ne le reconnaissait toujours pas.

Sélia : « Putain comment tu connais mon nom ? » Demanda t-elle l’empoignant par le col, et lui hurlant au visage.

Daryl la força à reculer pour prendre ses distances avec l’homme qui semblait de plus en plus dangereux à ses yeux. L’attente de la réponse était insoutenable pour la jeune femme.

Bryan : « Si tu savais princesse. Je connais tellement de choses sur toi, je pouvais écrire un roman avec. » Répondit ce dernier calmement pour faire enrager sa proie.

Sélia : « Tu va répondre oui. » Cria t-elle, repointant son M16 sur lui.

Bryan : « Le 29/05/98, cette date te parle n’est ce pas ? »Dit-il, continuant de rire encore plus fort.

La militaire remit son arme à sa place et se jeta sur l’homme qui se jouait d’elle depuis le début. Bordel, bien sûr que cette date lui parlait. C’est le jour de l’assassinat de sa mère, comment cet homme pouvait-il connaître cette date sans y avoir participé ? Se jetant sur lui, elle décrocha le poignard au passage, et commença à le frapper de toutes ses forces. Après plusieurs coups de poing au visage, elle envoya son rival s’écraser contre une armoire à l’opposé. Sous le choc, le meuble bascula et se fracassa à terre dans un bruit assourdissant, laissant son adversaire coincé en dessous inerte. La jeune femme retenait ses larmes, sa respiration bruyante résonnait dans la pièce. Daryl là regardait, complètement abasourdi par la scène brutale qui venait de se dérouler si vite, sans qu’il n’ait eu le temps de réagir. Sélia quémanda du regard son arbalète, ce dernier là lui tendit. D’un carreau entre les deux yeux, la militaire s’assurait ainsi qu’il ne reviendrait plus jamais, même pas en rôdeur. Face à ce corps sans vie, elle brandit l’arme sur le côté en remerciant le chasseur de son prêt, sans un regard pour ce dernier. Elle n’arrivait pas à décrocher ses yeux de ceux encore ouverts du tueur, comme-ci, elle s’attendait à ce qu’il refasse surface. Daryl s’avança vers elle, récupéra son bien, lui mit une main sur l’épaule :

Daryl : «Maintenant que c’est fait, on devrait rejoindre les autres. » Ajouta t-il.

Sélia : « T’as raison, allons-y. » Répondit la jeune femme, se détachant du regard sans vie de l’assassin de sa défunte mère.

Sur le retour, l’archer ne la questionna même pas sur la fameuse date qui avait tout déclenché. Il se doutait de ce que c’était, mais il préférait que Sélia lui en parle d’elle même, si elle le voulait. Le chasseur n’était pas du genre à tirer les vers du nez des gens pour obtenir les réponses qu’il voulait. Non, il aimait prendre son temps, la patience était une de ses plus grandes qualités. Arrivés dans le hall, tous les regards se tournèrent en leurs direction, les mettant légèrement mal à l’aise.

Rick : « C’est réglé ? » Demanda t-il aux deux archers.

Voyant sa partenaire encore sous le choc de la révélation de Bryan, Daryl répondit à sa place. Le shérif leur fit signe de rejoindre le groupe afin de faire le point sur leur situation. Le chasseur rejoignit son frère et la militaire se mit aux côtés d’Alyssa, qui lui sourit en retour.

Sélia : « Tu va bien ? » Chuchota cette dernière vu que Rick était en plein discours.

Alyssa : « Mon père me manque » Avoue la fillette.

La jeune femme essuya la larme silencieuse qui coulait le long de sa joue, et la prit dans ses bras en lui caressant les cheveux. Le contact commençait à naître doucement entre elles. Depuis la mort de Morales, la militaire n’avait pas eu le temps de tenter un quelconque rapprochement avec la petite et au vue de sa promesse, il était grand temps de s’y mettre. A seulement dix ans, se retrouver sans aucune famille, dans un monde où les morts-vivants régnaient, ne devaient pas être facile à encaisser.

Une fois que le shérif eut finit son discours, il demanda à tout le monde de s’installer dans ce bloc et de prendre possession des cellules. Il leur expliqua l’intérêt d’être au minimum deux par cellules. Ce dernier en prit une avec sa famille et Alyssa demanda de se joindre à eux, sécurisé par la présence de Carl qui s’affirmait de plus en plus. Glenn et Maggie se mirent évidement ensemble, Beth et Carole partirent s’installer dans la cellule où se trouvait Hershel, toujours dans le coma. Andréa insista sur le fait qu’elle préférait être seule que mal accompagné, le shérif n’insista pas, pensant que ce n’était pas le moment d’hausser le ton. Ce dernier annonça au nouveau venu, que dans un premier temps, il devrait loger plus loin dans le bloc C. Le hall offrait la possibilité d’être fermé à clef par une grille immense qui les protégeraient si ce dernier tentait quoi que ce soit. Jack accepta sans faire d’histoire. Mark s’avança timidement vers la jeune militaire afin de lui proposer de se mettre ensemble dans une cellule. Cette dernière chercha Daryl du regard, et le vit avec son frère entrain de se battre, un peu plus loin, pour avoir le lit du dessus, du coup elle accepta sa proposition.

Une fois tous installés, le shérif annonça le souhait de s’occuper dignement de l’enterrement de T-Dog. Les survivants acceptèrent, et une ambiance macabre se dessina telle une aura dans le parc de la prison. Les têtes restaient baissées, le silence laissa sa place à des pleurs et les yeux autrefois remplis d’espoir se noyaient dans les larmes. L’enterrement du jeune homme noir manifestait la tristesse et la colère pour certains d’entre eux. Chacun repensait aux bons moments qu’ils avaient passés avec cet homme si droit et courageux. Malgré le climat lugubre qui régnait ensuite, Carole et Lori se mirent au travail, afin de préparer un bon repas pour leur faire prendre conscience de la chance qu’ils avaient d’être encore de ce monde. Disposant d’une énorme cuisine, de nourritures abondantes et de gaz pour cuire tout cela, les deux femmes se prirent au jeu. Les filles Greene restaient au chevet de leur père. Mark et Sélia réfléchissaient sur la façon de se débarrasser des cadavres accumulés dans l’enceinte de la prison. En effet, la tâche n’allait pas être de tout repos à la vue du nombre de morts qu’ils avaient dus éliminer. Rick, Merle, Daryl et Andréa vinrent les rejoindre à l’entente de la conversation.

Sélia : « Les prisonniers participaient à des animations, comme le jardinage par exemple. Il doit forcément y avoir un entrepôt avec du matériel, et sûrement des brouettes. Ça serait plus simple et moins fatiguant pour le transport des corps. » Expliqua la jeune femme au reste du groupe qui venait d’arriver.

Rick : « Très bonne idée, reste plus qu’à le trouver. »

Sélia : « C’est sur la droite de l’entrée de la prison, il y a une dépendance avec une porte rouge, le matos est dedans. »

Merle : « Et on peux savoir comment tu sais tout ça trésor ? » Demanda l’aîné Dixon visiblement impressionné de tout ce savoir.

Sélia : « Je suis déjà intervenu ici. » Répondit vaguement la militaire afin d’en dire le moins possible.

Dixon allait rétorquer, mais la jeune femme le coupa dans son élan en signalant à Rick, qu’ils pouvaient commencer le travail avant le début du repas. Ce dernier refusa, et reporta cette tâche au lendemain. Pour le shérif, ils en avaient déjà fais assez pour aujourd’hui, et l’enterrement restait encore dans toutes les têtes. Ayant dégoté quelques bouteilles d’alcool la veille, le groupe se permit donc d’en ouvrir, afin de faire honneur au festin que Lori et Carole avait préparés. Les langues se déliaient, chacun racontait quelques passages de sa vie avant cela, tandis que d’autres partaient dehors fumer ou prendre un moment d’intimité pour eux, ce que Glenn et Maggie partirent faire. Sélia décida de vérifier l’état d’Hershel avant de sortir s’aérer la tête. Ce dernier étant toujours dans le coma, et son moignon en bonne état, elle sortit rassurée. Le ciel étoilé de ce soir lui donna une lueur d’espoir pour l’avenir, le vent frais qui passait sur son visage lui faisant prendre conscience, qu’une fois de plus, elle était toujours parmi les vivants.

Un léger bruit la fit bifurquer sur sa gauche. Mark venait de la rejoindre avec une bouteille et deux verres à la main.

Sélia : « Tu sais que je ne tiens pas l’alcool. » Admit cette dernière, se forçant à sourire pour ne pas montrer sa peine et ses angoisses de la journée.

Mark : « Ça peut être avantageux pour moi alors. » Avoue le colonel.

La jeune femme ignora sa remarque et accepta le verre que le militaire lui tendait. La première gorgée lui brûla la gorge, et la deuxième passa plus doucement. Le temps que son corps accepte le liquide, et la brune enchaîna avec un second verre.

Plus loin derrière, les frères Dixon sifflaient eux aussi leur propre bouteille de scotch. Merle n’arrêtait pas de déblatérer sur les biens faits de l’alcool, surtout pendant la fin du monde, mais son petit frère ne l’écoutait qu’à moitié, plus absorbé par la conversation des deux militaires un peu plus loin. Ayant une oreille fine, il arrivait à tout suivre, et à discerner leurs mouvements grâce aux étoiles qui les éclairaient ce soir. Mark se tenait très près de Sélia, beaucoup trop à son goût. Il constata alors que la jeune militaire enchaînait rapidement les verres que lui servait son ami. Il pensa à cette femme qui venait, sans doute, de passer l’une des journées les plus éprouvantes depuis leur rencontre. Alors il comprit son besoin de boire et de discuter, mais pourquoi n’était elle pas venu le voir lui ? La discussion entre les deux militaires reprit.

Mark : « Pour quelqu’un qui ne tient pas l’alcool, je te conseilles de boire plus doucement, sinon tu va rentrer à quatre pattes. » Rigolais ce dernier.

Sélia : « Mark… J’arrive pas à oublier Tyler. » Finit-elle par avouer.

Le colonel tiqua à l’annonce du prénom de son meilleur ami, mais ne montra rien à la jolie brune qui, apparemment, avait besoin d’en parler.

Mark : « Écoutes ma belle, personne ne te demande de l’oublier, juste de continuer à te battre pour ta survie, et celle de ce groupe. Je sais que c’est dur, il me manque aussi, mais on se doit de continuer, pour lui. » Répondit le militaire en la prenant dans ses bras.

Sélia : « Avant que tu nous trouves, je suis tombé sur lui en… une de ces choses. Putain, je pourrais même pas me rappeler le nombre de personnes que j’ai tués depuis le début de ma carrière, mais là, j’ai pas pus Mark. Je l’ai pas tué, Daryl l’a fait à ma place. Il me fonçait dessus et je savais ce qui se passerait si je bougeais pas, mais j’étais comme tétanisé. » Finit-elle en avalant son verre d’une traite.

Une fois vide, la jeune femme s’en resservit un autre. Le colonel ne savait que dire face à cet aveu pour le moins déstabilisant. Il savait la militaire d’une force mental incroyable, mais là, il sentait une faiblesse s’installer en elle. Au moment où il voulut ajouter quelque chose, une présence derrière eux, le coupa dans son élan.

Merle : « Alors, vous faites la fête dans votre petit coin ? » Demanda ce dernier, vacillant de gauche à droite sous l’effet de l’alcool.

Sélia : « Merle ! Allez viens nous raconter tes vannes à deux balles. » S’exclama la brune en lui indiquant une place en face d’elle.

La militaire avait revêtu son masque de bonne humeur, afin de ne pas casser l’ambiance de la soirée qui avait si bien commencé. Dixon ne se fit pas prié et appela son frère qui hésitait encore à venir, mais ce dernier finit par les rejoindre. Mark semblait gêné par le brusque changement d’ambiance, et s’excusa auprès de ses collègues pour son départ précipité.

Merle : « Oups ! Je l’ai fais fuir, on dirait qu’il te voulait pour toi tout seul trésor ! »

Sélia : « La ferme Merle et sers moi donc un autre verre. » Ordonna t-elle.

Merle : « A vos ordres colonel. »

La jeune femme rigola dans un moment de nostalgie, suite à la phrase de l’aîné. Cette dernière sortit un paquet de cigarette et en offrit une à chacun. Merle était plus bibine que cigarette, à la troisième latte, il s’éloigna vers un buisson et y rendit tout son dîner. Du moins, c’est ce que supposèrent les deux archers à l’entendre.

Daryl : « Quel nul ! » Déclara le chasseur, riant avec Sélia.

Sélia : « Une simple clope, il lui faut pas grand-chose. » Ajouta la militaire, se resservant un nouveau verre.

Daryl : « Tu bois beaucoup ce soir. » Réagit-il, là voyant faire.

Sélia : « Pourtant, s’il y a bien une personne qui peut comprendre pourquoi je bois autant, c’est toi. » Répliqua la jeune femme.

Daryl : « T’as raison, si j’peux faire quoi que ce soit, dis le moi. » Lança timidement l’archer.

La militaire se rapprocha doucement de lui pour lui faire face, posa délicatement ses lèvres sur les siennes et lui murmura :

Sélia : « J’ai une vague idée de ce qu’on pourrait faire. »

Daryl,(prit au dépourvu) : « L’alcool te fais dire des conneries. » Lança t-il.

Sélia : « OK, dans le genre j’casse l’ambiance, on peux dire que t’es champion Daryl. » S’énerva la brune en retournant à sa place.

Daryl : « Je casse rien, j’suis pas du genre à profiter des femmes saoules, c’est tout » Avoue le chasseur commençant à s’énerver aussi.

Sélia : « Déjà, j’suis pas bourré, et c’est toi qui t’ai proposé ! » Enchaîna t-elle.

Daryl : « J’commence à en avoir plein le cul que tu me prennes pour un objet putain ! » Hurla le chasseur.

Sélia : « Si j’te prenais pour un objet Daryl, ça ferait longtemps que j’taurais jeté toi et ton sale caractère ! » Finit cette dernière en rentrant à l’intérieur de la prison, laissant le chasseur seul.

L’ambiance s’était calmé au sein du bloc C, la plupart des membres du groupes étaient partis se coucher. Il ne restait que Rick et Mark débattant sur le pourquoi de la fin du monde.

Les jours passaient, et la prison ressemblait de plus en plus à une grande maison familiale. Les survivants se serraient les coudes, des liens forts se formaient. Hershel était de nouveau sur pieds, enfin, sur celui qui lui restait à présent. Le vieil homme le prenait plutôt bien d’ailleurs, il s’aidait d’une béquille pour le moment, attendant que Sélia réunisse ce qu’il lui fallait afin de lui fabriquer une prothèse. Glenn et Maggie se becquetaient dans les tours de garde, le seul endroit où ils pouvaient avoir un peu d’intimité. Mark et Merle s’étaient mis en tête de faire refonctionner les douches, cela avait fini par payer. Et au fil du temps, Carole commençait à impressionner Sélia par son acharnement à l’entraînement et les aptitudes au combat qu’elle développait au fil du temps. Les deux femmes se rapprochaient de plus en plus, la jeune militaire trouvait une mère aimante en Carole et cette dernière voyait en Sélia une petite fille qui n’avait pas prit le temps de vivre son enfance comme les autres de son âge. Daryl, lui, continuait son train de vie, et évitait au maximum le contact humain. Il n’arrivait même pas à aller vers sa jolie brune qui le snobait depuis leur dernière dispute. C’était comme ça entre eux, tout allait pour le mieux pendant quelques jours, et d’un coup c’était tout l’inverse. Chacun de son côté à s’ignorer bêtement, tel des adolescents en crise, mais l’un comme l’autre, ils étaient bien trop fière d’admettre qu’ils en souffraient. Les tâches au sein de la prison étaient répartis équitablement, chacun sachant quoi faire et à quel moment. Cela faisait maintenant une semaine et demi qu’ils étaient installés, mais les provisions commençaient à descendre petit à petit. La planification d’une excursion n’allait donc pas tarder à venir.



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