Les humains sont la cause à effet

Chapitre 13 : Les caractères se dévoilent

Chapitre final

10709 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 05/07/2018 09:26

Chapitre 13 :Les caractères se dévoilent







PDV Extérieur :



Carl ouvrit les grilles au groupe de sauvetage. La première équipe était arrivé une heure plus tôt, permettant ainsi au groupe de Sélia de ne pas avoir à raconter leur mésaventure. Mark, aida la jeune militaire à marcher pour aller jusqu’à l’intérieur, cette dernière étant en assez mauvais état, le colonel ne voulait pas qu’elle aggrave ces blessures. Jack et Daryl s’occupaient de ramener les armes, laissant par conséquent, le duo avancer à leur rythme. Arrivé dans le hall, Hershel prit Sélia en charge, et demanda l’assistance du colonel qui la tenait. Sans doute que le vieil homme avait été prévenu de ces blessures et l’attendait au pied de guerre.

Hershel : « Sélia, on va t’allonger dans ta cellule. Mark, peux tu me ramener la mallette de soin qu’il y a sur la table là-bas ? Merci.» Expliquait ce dernier en désignant l’endroit où se trouvait son bien.

Le militaire obéit, et vint rejoindre le vétérinaire ainsi que sa collègue. Au passage, il croisa Jack et Daryl, chargés comme des ânes avec toutes leurs armes. L’archer lui lança un regard noir, le colonel n’y prêta aucune attention, étant uniquement soucieux de l’état de son amie.

Mark : « Voilà Doc ! » S’exclama t-il pénétrant dans la cellule, suivit de Carole et Daryl.

Hershel : « Merci Mark. Enlève ton haut et assieds toi dos à moi, silteplait. » Demanda ce dernier à la jeune femme qui s’exécuta aussitôt. « Mon dieu, on peut dire qu’il n’y a pas été de main morte. » Dit le vétérinaire en découvrant les multiples contusions.

Dévoilant par conséquent son dos meurtri à tout le monde, la militaire, ressentit une certaine gêne face à tous ces regards qui la scrutaient des pieds à la tête. Le vieil homme commença son examen sur cette dernière, et lui ordonna de prendre des antidouleurs à la vue de ces hématomes qui devaient certainement la faire souffrir. Elle avait quelques plaies ouvertes, et certains endroits de son corps étaient boursouflés.

Hershel : « Bon, je ne peux pas faire de miracles, tu as plusieurs côtes cassées, et il faut que je recouse ton arcade une fois de plus. Il te faut beaucoup de repos, et aucun efforts pendant au moins une semaine. Je te donnerais des calmants ce soir pour que tu puisses passer une bonne nuit. Comment te sens tu sinon ? » Lui demanda t-il.

Sélia : « J’me sens bien Hershel, t’en fais pas. » Répondit-elle.

Carole : « Je vais te préparer un truc à manger. » Interrompit cette dernière, en partant vers la cuisine.

Hershel : « Très bonne idée Carole, et je t’ordonne de tout manger ! » Termina le vétérinaire face à la jeune femme.

Cette dernière acquiesça, visiblement agacé par tant d’ordres donnés en si peu de temps. Pour la militaire, se retrouver bloquer ainsi autant de temps était inconcevable. Mais la jolie brune savait qu’elle n’allait pas avoir le choix, vu le nombre de personnes qui se trouvaient à ses petits soins. Hershel quitta la pièce en donnant ses dernières instructions, laissant Daryl et Mark seuls avec Sélia. L’atmosphère était particulière, les deux hommes se regardaient d’un mauvais œil. La militaire sentit la tension qui s’installait entre eux deux.

Sélia : « Si ça vous ennuis pas, j’aimerais me reposer. » Lança t-elle, afin de couper court à cette mauvaise ambiance.

Mark : « C’est aussi ma cellule, je penses avoir le droit de rester. » Tenta ce dernier auprès de la jeune femme.

Sélia : « Sois tu t’en trouves une autre, soit c’est moi qui l’fait. » Trancha t-elle, d’un ton sans appel.

Mark : « Quoi ? Mais pourquoi ? » Demanda le colonel, vraisemblablement étonné de son comportement.

Sélia : « J’préfère être seule Mark. »

Le militaire prit ses affaires dans un mouvement de rage, et partit sans dire un mot de plus. L’archer restait étonné de la demande de la jeune femme, sachant que plus tôt dans le pick-up, cette dernière l’avait aussi repoussé, et maintenant c’était au tour de Mark de se faire jeter.

Daryl : « T’es sûr que ça va ? » Demanda le chasseur.

Sélia : « J’veux juste qu’on me laisse un peu d’air, c’est pas compliqué quand même. » S’énerva t-elle.

Daryl : « T’as vraiment un putain de caractère de merde ! » Lui lança t-il en pleine figure, et ce dernier prit la direction de son dortoir maintenant vide.

Un sentiment de solitude envahit l’archer, se retrouver dans cette cellule avec encore les affaires de son frère à l’intérieur, lui rappelait qu’il venait de perdre sa dernière famille. Il ne comprenait pas pourquoi la militaire réagissait comme ça avec lui, alors qu’il avait besoin d’elle plus que jamais. C’était comme-ci, la jeune femme faisait exprès de mettre de la distance entre eux par crainte de quelque chose.

Lors de cette soirée, les survivants se retrouvèrent séparés, certains partaient se coucher sans manger, Sélia mangeait seule dans son dortoir et le chasseur en fit de même. C’est dans cette ambiance maussade, que chacun avala son repas et partit se coucher, tout en se demandant ce que le lendemain leur réserverait.



PDV Daryl :



Comme à mon habitude, malgré la courte nuit que je venais d’avoir, j’étais levé aux aurores. Je me laissais bercer par le silence agréable que la prison dégageait. Le soleil laissait apparaître ses premières lueurs, une belle journée s’annonçait. Toute la nuit, je n’avais cessé de repenser au comportement distant de Sélia, ainsi qu’à la mort de mon frère. Ça me déchirait le cœur de la voir se renfermer sur elle-même, elle n’avait pas décroché un mot depuis la perte brutale de Merle. Je fus pris d’une soudaine envie d’aller la voir, malgré que je savais d’avance que la jeune femme allait me jeter, mais je voulais tout de même tenter une approche. Je pris donc la direction de sa cellule, où pour une fois je la trouverais seule. Une fois devant, je fis face à un lit vide. Je ne me voyais pas réveiller Rick pour lui annoncer que Sélia avait disparut, surtout que dans son état actuel, elle n’avait pas dut aller bien loin. Certes la prison était grande, mais j’avais ma petite idée sur l’endroit où la militaire devait se planquer. Arrivé dans la salle de douche commune du bloc C, la jolie brune se trouvait là, accroupit au sol, visiblement troublé de ma venue.

Sélia : « Décidément, il n’y a pas un seul endroit où on peut espérer rester seule. » M’agressa t-elle.

Moi,(M’agenouillant à ses côtés) : « Bonjour à toi aussi. Et décidément, tu as toujours aussi bon caractère. » Répondis-je.

Sélia : « Alors qu’est ce que tu fais là, si je suis si insupportable ? » Me demanda la jeune militaire.

Moi : « J’sais pas, je voulais te voir et quand j’ai vu ton lit vide, j’me suis inquiéter. » Admis-je.

Sélia : « Waouh, Daryl Dixon qui s’inquiète pour moi ? Quel honneur. » Ironisa t-elle.

Moi : « Qu’est ce qui va pas Sélia ? » Demandais-je sérieusement, espérant une conversation constructive.

Sélia : « Je n’y arrive plus. » Avoue t-elle d’une voix absente.

Moi : « Comment ça ? »

Sélia : « J’arrive plus à y croire. On va tous y rester, les uns après les autres. Ça sera qui le prochain hein ? Carl ? Alyssa ? Rick ? Toi ? » S’énerva la jeune femme.

Moi : « J’suis pas devin, personne ne sait qui sera le prochain, ou même s’il y en aura un. Tout ce que je sais, c’est qu’on est bel et bien encore là, vivants, et qu’on se doit de continuer à avancer. »

Sélia : « J’te croyais pas si philosophe. » Répondit-elle, redescendant en pression.

Moi : « Ça m’arrive aussi de dire des choses intelligentes. » Plaisantais-je, provoquant un mince sourire sur son visage.

Sélia : « J’ai pas eu l’occasion de te l’dire, mais je suis sincèrement désolé pour Merle. »

Moi : « Ouais, j’pensais pas qu’il mourrait en se prenant une simple balle, mais bon. Et puis, on perd tous des gens à qui on tiens. »

Sélia : « Sauf que dans ce cas là, c’est pas lui qui aurait dut se la prendre, c’est moi. Il s’est jeté au dernier moment devant moi. J’ai rien vu venir, j’te jures, tout est allé si vite. » M’avouait-elle tristement en baissant la tête.

Bon sang, elle qui est si franche d’habitude, là elle ne me regardait même pas dans les yeux, tellement elle avait honte de m’avouer ça. C’est vraiment un sacré bout de femme, pensais-je. Si elle pouvait échanger sa place avec Merle à cet instant, sûr qu’elle le ferait. Mais ce n’est pas du tout ce que je souhaitais, malgré le manque de mon frère, j’aurais eu plus de mal à surmonter la mort de cette militaire au caractère de feu. Et ça, Merle avait dut le sentir, sinon jamais il ne se serait sacrifié pour une femme qu’il ne s’envoyait même pas. Lui, il le savait depuis le début à quel point je tenais à elle, et moi, je venais juste de m’en rendre compte.

Moi : « Quand ça sera mon tour, va falloir que j’penses à le remercier alors. » Déclarais-je, sans me rendre compte de la conséquence de cet aveu soudain.

La jeune femme redressa la tête, et planta son regard dans le mien. Des cernes se dessinaient sous ses yeux, me laissant imaginer son manque de sommeil conséquent, et ses lèvres que je ne voyais plus s’étirer depuis hier, me faisait terriblement envie.

Sélia : « Le jour où ça arrivera, j’espère que je ne serais plus là. » Avoue t-elle d’un air sombre.

Moi : « Ça va poser problème, car j’ai pas envie de perdre une personne importante une seconde fois. » Répondais-je, profitant des aveux qu’elle me faisait pour faire avancer notre relation.

Je n’en pouvais plus de la voir si loin de moi constamment, et de ce colonel, qui profitait de chaque moment seul avec elle pour la draguer comme un « Don Juan ». Si ce type continuait, il était évident que j’allais finir par lui casser la gueule, mais ça serait l’occasion pour lui de foutre la zizanie entre Sélia et moi, et pour tout dire, on avait pas besoin de ça en ce moment. Notre relation était déjà assez compliqué, et ce militaire l’avait bien comprit depuis le début. Dès que je m’éloignais d’elle, il lui sautait dessus comme un chien courant après son bâton.

Sélia : « Dans c’monde de merde, s’attacher n’est pas la meilleure idée de l’année Daryl. » Me lança t-elle, en se relevant.

Moi : « Et tu proposes quoi alors ? » Lui demandais-je, sur un ton froid pour lui faire comprendre qu’elle venait de me blesser et imitant son geste.

Sélia : «Et bien, il va falloir que j’te surveille 24h sur 24, beau brun. » Déclara t-elle dans un divin sourire.

Moi : « Vu les risques que tu prends sans arrêts pour sauver tout le monde, ça va plutôt être à moi de jouer les baby-sitter. »

Sélia : « J’ai d’la chance d’avoir un garde du corps aussi sexy. » Me dit-elle, se rapprochant dangereusement.

Moi : « J’suis chanceux aussi de mon côté. » Répondis-je, comblant l’espace entre nous.

Sa bouche fondit aussitôt sur la mienne et sa langue ne se fit pas prier pour être de la partie. Dieu que cette femme m’excitait. Tout en déboutonnant ma chemise, son corps se frottait contre le mien dans un déhanché pour le moins enivrant. Sa bouche quitta brusquement la mienne, me laissant inerte quelques secondes, afin de venir embrasser mon cou tout en descendant sur mon torse. Malgré les nombreuses cicatrices, Sélia ne semblait pas dérangé, bien au contraire. De ses mains douces, elle effleurait mon buste, jouant de ses entailles qui le jonchait. En temps normal, j’aurais immédiatement dégagé la personne qui osait les toucher ou ne serait-ce que les regarder, mais là, ce n’était pas n’importe qui, et cette femme avait une telle façon de les toucher sans aucun dégoût dans les yeux, que je ne pouvais que me laisser faire. Au fur et à mesure de ses gestes, la chaleur montait en moi comme un volcan prêt à entrer en éruption. Ses mains descendaient de plus en plus bas, s’attaquant à présent à ma ceinture. Je n’eus même pas le temps de tenter de lui retirer un vêtement, que je me retrouvais déjà en boxer, le pantalon aux chevilles. La jolie brune se collait à moi, ondulant son bassin contre mon entre jambe, ce qui me provoqua une réaction immédiate au bas ventre. En l’espace de quelques minutes, j’arrachais son tee-shirt et d’une main de maître, je décrochais son soutien-gorge. Il fallait bien que je rattrape mon retard, depuis le début je me laissais faire, c’était donc à mon tour de passer à l’action. Comme dans l’épisode de la cascade, je décida d’inverser les rôles et de reprendre le dessus. C’était à présent au tour de son pantalon de se retrouver à ses pieds. Ma bouche affamée retrouva la sienne pour une nouvelle cabriole. Mes mains se promenaient sur ce corps si doux et si parfaitement conçu. Sa peau teinté exhalait toujours cette légère senteur de vanille, me poussant par conséquent à quitter sa bouche afin de savourer le goût sucré de sa peau. Jouant de ma langue à certains endroits sensible, la brune commenca à lâcher de petits gémissements de plaisir. Sa respiration s’accentuait et doublait de volume plus mes lèvres se rapprochaient de sa poitrine. Ses jambes se resserraient contre mon bassin, et ses mains qui me caressaient les cheveux, commençaient à les agripper de façon bestiale. D’un geste brusque, elle ramena ma tête à la sienne et me murmura :

Sélia : « Si tu veux continuer de garder le contrôle beau brun, il va falloir passer à l’action maintenant. » M’avoue t-elle, visiblement essoufflée par l’excitation.

Je ne pus retenir un sourire à cet instant, tellement elle était belle avec ses cheveux ébouriffés. Et sa façon de mordiller ses lèvres ainsi, comme-ci elle me suppliait de venir en elle, commençait à me rendre fou. D’un mouvement précipité, elle enleva mon boxer et se saisit de ma verge fièrement dressée, imitant des mouvements de va et vient. Savourant quelques instants cette soudaine montée de désir en moi, Sélia en profita pour prendre de nouveau le contrôle. En effet, j’étais tellement absorbé dans le plaisir qu’elle me procurait, que la jeune femme en avait profité pour nous mettre au sol et s’allonger sur moi. Le mélange de nos âmes se fit en même temps, semblable à deux aimants. Nos corps ne faisaient plus qu’un et le mien s’enflammait de la voir se déhancher ainsi au-dessus de moi. Le balancement de ses hanches me poussait de plus en plus vers la jouissance, et à sa respiration bruyante, je pouvais deviner qu’il en était de même pour elle. Dans un gémissement parfaitement synchronisé, l’orgasme nous emmena jusqu’au septième ciel, laissant de ce fait nos corps en sueur reposer l’un contre l’autre. Je pouvais sentir son coeur battre la chamade dans le silence absolu de la pièce. Sa tête reposait dans le creux de mon cou, et une main se baladait sur mon torse, me déclenchant au passage quelques frémissements. Je n’étais pas vraiment du genre à câliner après avoir fait l’amour, mais Sélia était différente des autres femmes, c’était la seule à pouvoir me calmer et me pousser dans mes retranchements.

Sélia : « Tu veux peut être que j’te libère ? » Me demanda t-elle, comme-ci elle lisait dans mes pensées.

Moi : « Disons que, n’importe qui pourrait débarquer et nous surprendre. »

Sélia : « Ouh ! Et il ne faudrait surtout pas qu’on nous vois ensemble. » Ironisa cette dernière.

Moi : « C’est pas ça Sélia... » Commençais-je.

Sélia : « J’sais bien Daryl, allez debout guerrier. » M’ordonna t-elle en se relevant.

Imitant son geste, je me retrouvais face à cette femme nue, apparemment pas gêné de la situation. Tout en la matant ramasser ses vêtements, elle me lança les miens, me glissant un clin d’oeil, sûrement pour faire allusions au passage de la cascade.

Moi : « T’es magnifique » Lui dis-je, sans prendre conscience de ces mots que je n’avais jamais dis auparavant.

Sélia : « J’dois dire que t’es pas mal non plus dans ton genre. » Répondit-elle tout en me relookant.

Une fois habillé, ma jolie brune s’avança vers moi et m’embrassa furtivement. D’un signe de tête, cette dernière me fit comprendre que nous devions retourner à la triste réalité des choses. C’est à dire, commencer une journée de dur labeur et peut être même de nouveaux risques à prendre pour assurer notre survie et celle du groupe. Arrivé dans le hall, les survivants étaient attablés dans une ambiance des plus sinistre. La mort de Merle avait dut raviver la douleur de celle de T-Dog, plus nous avancions, et moins nous étions. Il y avait de quoi en perdre la motivation de survivre, mais maintenant que Sélia était avec moi pour affronter tout cela, j’étais prêt à démonter toutes ces saloperies rien que pour me réveiller chaque matin avec son visage en face du mien.





PDV Sélia :



Je commençais tout juste à reprendre mes esprits, il faut dire qu’avec Daryl, les galipettes étaient du genre bestiales. On se rapprochait de plus en plus, et même si j’étais terrifié par l’idée de le perdre lui aussi, je me répétait les paroles que Merle m’avait dites quelques jours plus tôt. La peur n’évitant pas le danger, si je devais un jour perdre mon chasseur, autant que je profite de lui au maximum plutôt que de rester dans la crainte. Nous étions tout juste arrivés dans le hall, que Rick et Mark s’avancèrent à notre niveau. Le colonel était remonté, je pouvais le voir au regard méprisant qu’il posait sur moi. Le shérif nous salua poliment et exprima son soulagement de la mésaventure de hier soir ainsi que ses condoléances à Daryl.

Rick : « Carole t’as préparé de quoi manger, et Hershel m’a ordonné de ne rien te confier pour aujourd’hui, si ce n’est uniquement du repos. » M’expliqua t-il, avec un ton de regret dans la voix.

Sélia : « Et merde, j’me sens bien Rick, j’pourrais au moins dégommer quelques rôdeurs devant la clôture ? » Demandais-je, pleine d’espoir.

Malheureusement ce dernier désapprouva, à mon plus grand regret. Le vétérinaire nous rejoignit afin de vérifier que ces ordres restaient maintenus. Compte tenu des circonstances, je trouvais cela d’un ridicule qu’un vétérinaire me prescrivait autant de repos à la moindre égratignure, mais ce dernier ne lâcherait pas l’affaire.

Hershel : « D’ici une semaine, tu pourras reprendre ta place Sélia, mais en attendant il faut que tu te ménages. Beaucoup de blessures en si peu de temps, il arriva un jour, où ton corps te lâcheras. » M’informa t-il d’un ton paternel.

Rick, Daryl et Mark le soutenaient dans sa démarche. Que pouvais-je bien faire face à quatre hommes aussi bornés les uns que les autres. Par conséquent, je décida de laisser tomber et de partir me nourrir. Après un effort physique aussi intense, j’en avais grandement besoin, d’ailleurs, mon archer fit de même. J’étais déçu de devoir rester toute la sainte journée coincée dans cet immense bâtiment où il ne passerait sûrement rien. Du fait que c’était une prison, il restait forcément des endroits inexplorés et peut être des trouvailles intéressantes m’attendaient. Maggie tapait la discute avec Beth et Glenn un peu plus loin, et Rick et Mark réfléchissaient sur le déroulement de cette journée. N’ayant pour ainsi dire plus d’obligations à rester écouter les ordres, je m’éclipsa fissa, avant que quelqu’un ne me demande de m’occuper du linge ou pire de la cuisine. Mes jambes me démangeaient, il fallait absolument que j’aille gambader, et la découverte de nouvelles pièces au sein de cette bâtisse m’attirais beaucoup plus que de simple tâches ménagères. Un passage par ma cellule s’imposa, car même si la prison avait été nettoyé de fond en comble, il restait forcément des rôdeurs à éliminer. Armé de mon arc et de mes fidèles lames tranchantes, j’entrepris mon excursion dans les couloirs sombre et presque sans fin, de ce vieux pénitencier. Malgré la lumière du jour, certains endroits restés plongés dans la noirceur. La plomberie fuyait à quelques endroits, plus je m’avançais dans ce couloir sinistre, plus je pouvais sentir cette odeur immonde que je pouvais reconnaître entre milles, celle de ces cadavres en décompositions. Au fur et à mesure de mon avancée, une porte apparut sur ma droite. Cette dernière était fermée de l’intérieur, mais une grille d’aération assez large se trouvait juste à côté.

Moi : « Avec un peu de chance, j’pourrais atteindre la pièce. » Me dis-je.

C’est ainsi, que je me suis retrouvée à quatre pattes dans ce minuscule espace. Je devais tout de même rester sur mes gardes car il n’était pas improbable que je croise une de ces bestioles coincés là-dedans. Je ne suis pas claustrophobe, mais je devais avouer que je ne me sentais pas très à l’aise. Plus je m’aventurais loin, plus l’adrénaline submergeait mon corps. Au bout de quelques minutes qui me parurent une éternité, un croisement fit son apparition me laissant pour le moins perplexe. Certes il était vrai que je connaissais assez bien cette prison, mais pas au point d’en connaître le plan par coeur. Je devais donc faire un choix, aussi je décida de me laisser guider par mon instinct. La droite l’emporta, et après quelques secondes de progression une plaque tomba soudainement sous moi, laissant mon corps pendre au-dessus d’une pièce infesté de rôdeurs. Seul mes mains me soutenait, et l’adrénaline déjà présente dans mon corps, doubla d’intensité. Je sentais les mains en décomposition de ces créatures tenter de m’attraper par les pieds. Dans les mouvements de panique, mon M16 tomba à terre. Je me débattais de toutes mes forces, pour repousser au mieux les morts-vivants qui tentaient de m’attirer vers eux. A cet instant, j’éprouvais de la peur mais aussi du regret. Si j’avais écouté ce que l’on m’avais dis un peu plus tôt, je ne serais pas dans cette situation qui me paraissais des plus désespérés pour ma pauvre carcasse. J’allais finir dévorer vivante par ces choses. La pression que mes bras pratiquaient pour soutenir mon corps, relançait la douleur dans mes côtes. Mes mains desserraient le peu de prise que j’avais et dans un dernier espoir de survie, je balança mon corps d’avant en arrière, afin de me projeter au plus près de la porte de sortie de cette salle infestée. Priant une dernière fois le ciel de me donner la chance de m’en sortir une fois de plus, malgré ma profonde connerie d’avoir désobéis aux ordres, je m’élança vers mon objectif. J’aurais aimée récupérer mon arme au passage, mais vu le nombre de rôdeurs, l’idée ne me traversa même pas l’esprit. Dans un saut digne « d’Indiana Jones », mon atterrissage se fit en catastrophe, fesse à terre devant la porte. D’un mouvement prompt, j’ouvris cette dernière et la referma aussi sec derrière moi.

Malheureusement les morts n’étaient pas prêt à laisser passer leur festin, aussi la porte se mit à trembler et bouger dangereusement face à leur mécontentement. Bordel, là j’avais un sérieux problème, de plus, je ne savais même pas où je venais d’atterrir. Ce couloir ne me disait absolument rien, et j’avais une arme en moins pour leur faire face. Reculant de quelques pas afin de me préparer au mieux pour le combat qui allait suivre, d’un geste mécanique j’enclencha une flèche à mon arc et me mis en position de tir. La porte s’ouvrit dans un fracas assourdissant, et une douzaine de revenants déambulèrent vers moi. Dans un premier temps, cinq d’entre eux me fonçaient dessus en claquant des dents, quatre flèches et un couteau se plantèrent aussitôt dans leurs crânes. Trois autres arrivaient à ma droite, et d’un geste furtif, je m’élança sur eux et leur planta un coup pile entre les deux yeux. Le reste du massacre se finit dans un bain de sang semblable à une scène de guerre. L’adrénaline présente dans mon corps, me fit perdre la tête, au point de mettre toute ma haine et toute ma colère que j’avais accumulée depuis la perte de ma mère. Toute les images de mon passé, défilaient devant mes yeux, et le fait de voir autant de mauvais moments et de douleur s’accumuler, me donna la rage nécessaire pour survivre.

Face à cette scène violente, je m’adossa au mur un peu plus loin, afin de prendre un peu de repos et de pouvoir détendre mes muscles endoloris. Mon coeur battait la chamade, j’étais au bord de l’explosion. Je ne mettais jamais retrouvé dans une situation aussi critique depuis le début de ce bordel. Sous l’impact de l’effort, mes côtes me tiraillaient tellement, que ma respiration en devenait douloureuse. Cela faisait maintenant plusieurs jours que le sort s’acharnait contre moi. D’abord la perte de Tyler, ensuite l’épisode de la ferme, la mort de T-Dog, celle de Merle et l’assassin de ma mère pour couronner le tout. Le seul point positif depuis le début a été de tomber sur Mark bel et bien vivant. Le fait de repenser à tout ceux que j’avais perdu me donnait une terrible envie de hurler, et de partir loin de tout ça. Mon cerveau réfléchissait à toute allure sur ces derniers événements. Je pensais à tous ces gens qui désiraient survivre plus que tout et qui comptaient sur nous, sur moi. Je songeais aussi à Daryl, qui la veille avait perdu sa dernière famille, mais malgré tout, restait là, à nos côtés et continuait de se battre comme-ci ça en valait toujours la peine. Après tout, c’était peut être sur lui que je devais prendre exemple à présent. Cet homme à l’allure rustre et bagarreur, qui en fait s’est révélé être quelqu’un de prévenant sur qui on pouvait compter dans n’importe quelles circonstances. Bordel, moi qui m’étais promis après Mike de ne pas m’attacher de nouveau à un homme, c’était peine perdu. Des sentiments que je ne pensais plus jamais ressentir, refaisaient surface plus je passais de temps avec lui. Dans un automatisme, mes doigts se mirent à tourner cette alliance que je continuais de porter perpétuellement depuis la mort de mon défunt mari. Cette bague qui me liait à lui jusqu’à la mort. Pourtant, sa perte aurait du me pousser à retirer cet anneau vu que la mort nous avait séparés. Par conséquent, pourquoi était-elle toujours à mon doigt alors que j’entretenais actuellement une relation avec un autre homme ? Toutes ces pensées se bousculaient dans ma tête, je n’arrivais plus à réfléchir ni à me repérer dans l’espace temps. Et l’image de ma mère et de ma sœur qui ne me quittait pas. Je commençais à perdre la boule, c’était certain. Mais au fond, pouvais t-on me le reprocher ?



PDV Daryl :



Rick et Hershel s’occupait de planter les premières graines pour notre futur jardin. Les deux hommes avaient eus une très bonne idée au vu de nos rations qui diminuaient. J’étais de garde toute la matinée car Rick avait refusé que j’aille chasser pour le moment. Avec l’épisode du Gouverneur qui restait récent, et ce dernier devait certainement courir dans la nature, cherchant sans aucun doute un moyen pour se venger de nous. Qu’il essaye, on lui tombera dessus avant, et c’est lui qui paiera pour la mort de Merle. Je ne resterais pas les bras ballants à le regarder venir vers nous et nous exploser la tronche. Hors de question que d’autres personnes meurt à cause de ce malade. C’est à cause de lui, que je me retrouvais coincé dans cette tour pendant quatre heures, attendant que le temps passe. Seulement quelques rôdeurs par-ci, par-là, à éliminer, sinon le reste du temps, tout était calme. Au bout de deux heures et demi, des bruits de pas mirent mes oreilles aux aguets m’indiquant quelqu’un qui montait. Au fond de moi, j’espérais de tout coeur que ce soit Sélia, sûr qu’avec elle, mon tour de garde ne se ferait pas si ennuyeux. A ma grande déception, et pas des moindres, ce fut Mark qui ouvrit la porte.

Mark : « Daryl, je ne trouve pas Sélia pourtant elle devrait être dans sa cellule. Tu sais où elle peut être ? » Me demanda t-il, sur un ton froid.

Moi : « J’vois pas pourquoi je le saurais plus que toi, et elle avait reçu l’ordre du Doc de rester au repos. » Répondis-je, agressivement.

Mark : « Notre colonel n’a jamais été du genre obéissante tu vois ! » Me rétorqua t-il.

Moi : « Remplace moi, j’vais la chercher. » Répondis-je, en me levant et lui donnant le sniper au passage.

Ce dernier le prit d’une main ferme, et ajouta :

Mark : « J’sais pas ce qu’il y a entre vous deux, mais sache que ça ne me plaîs pas et que je ne laisserais rien passer, c’est clair ? » S’exclama t-il, d’une voix dure.

Moi : « J’vois pas en quoi ça te regarde, et Sélia est assez grande pour faire ses choix. »

Mark : « Elle est peut être assez grande, mais elle est désorienté depuis la mort de Tyler. Elle a changé, et c’est comme-ci, elle s’éteignait petit à petit. Alors ne profite pas de sa faiblesse du moment juste pour te la taper, et elle mérite beaucoup mieux que toi de toute façon. » S’énerva ce dernier.

La rage traversa tout mon être d’un coup, et sans que je ne puisse le retenir, mon poing s’écrasa dans sa mâchoire. Le militaire en perdit l’équilibre, et s’écrasa au sol dans un chuintement. Ce dernier vociféra des menaces à mon égard, dont je me fichais éperdument. Le fait que Sélia ne soit pas dans sa cellule à se reposer comme le lui avait ordonné Hershel m’inquiétais. Je savais à quel point la jeune femme portait ce vieil homme dans son coeur, et le fait qu’elle lui désobéisse ainsi, me troublais.

Moi : « On réglera ça plus tard ! » Hurlais-je, face au colonel qui me faisait face, prêt à m’en décrocher une à son tour.

Mark : « Si tu crois être à la hauteur sale bouseux, tu te goures ! » Hurlait-il à la porte,afin que je puisse l’entendre, tandis que je descendais les escaliers de la tour à toute allure, pour retrouver la jolie brune.

Non mais pour qui se prenait-il, qu’est ce qu’il en savait lui si j’étais assez bien ou non pour Sélia ? Il se croyait mieux peut être ? La militaire savait parfaitement ce qu’elle faisait, et c’est pas moi qui lui ai mit le couteau sur la gorge. Cet homme était tout simplement jaloux du fait que Sélia préférait être avec moi plutôt qu’avec lui. En tout cas, aucun soucis vieux, on réglera ça quand je reviendrais. J’essayais de ne pas courir trop vite pour que Rick et Hershel, plus loin dans le parc, ne se doute pas de ce qui se passait. En effet, ce n’était pas le moment de faire paniquer tout le monde avec les récents événements. Et après tout, la brune sait très bien se défendre, même s’il n’y avait aucune raison d’en arriver là, vu que la prison avait été parfaitement nettoyée. Il n’y avait que Carole dans le hall, occupée à éplucher des légumes pour le déjeuner.

Carole : « Hey, sa va Daryl, tu as l’air d’avoir chaud ? » Me demanda t-elle, d’une voix maternelle.

Moi : « Euh, ouais sa va. T’aurais pas vu Sélia par hasard ? » Lui demandais-je, tout en lui cachant l’urgence dans ma voix.

Carole : « Je ne l’ai pas vu de la matinée, elle doit bouder dans sa cellule, je suppose. Tu veux que j’aille la chercher ? » Me proposa t-elle, gentiment.

Moi : « Non ! J’y vais. » Répondis-je du tac au tac.

Et je pris donc la direction de son dortoir, afin de vérifier par moi-même qu’elle n’y était pas, car après tout, ça aurait put très bien être une ruse de Mark pour provoquer une dispute ou autre entre la militaire et moi. Mais une fois devant, je dus avouer que ce dernier ne m’avait pas mentis. Le lit était bel et bien vide, et pas de traces de Sélia dans la grande salle, ni dans les douches et ni dans la cuisine. Si j’avais été à sa place, et que l’on me forcerait à rester toute une semaine enfermé, sûr que j’en aurais profité pour découvrir les alentours. Je commençais à bien la connaître cette militaire au tempérament de feu. Par conséquent, je retraversa la grande salle où heureusement Carole n’y était plus, et franchis la grille pour m’aventurer au-delà. Même si je savais que je ne courais aucun danger, les réflexes devenaient des automatismes, et ma fidèle arbalète en main restait toujours en l’air parée à faire face à tout moment. L’atmosphère qui régnait dans le couloir que je traversais, m’aurait presque donné la chair de poule. La plomberie laissait fuir de temps à autre quelques gouttes venant s’écraser au sol dans un léger sifflement, perceptible à mon oreille. Au loin, une grille d’aération était au sol, ce qui me donna l’intime conviction que la brune était passé par-là. Elle m’impressionnait de jour en jour, je la savais aventurière et imprévisible, mais pas au point de s’aventurer dans des bouches d’aération si minuscule. C’était pas gagné d’avance pour pouvoir la suivre, je ne disposais pas de la même carrure pour me faufiler là-dedans. De ce fait, je n’eus pas d’autre choix que de continuer dans ce couloir glauque et trouver une autre piste plus loin qui pourrait me mener jusqu’à elle.

Après quelques secondes de réflexion, une porte claqua dans un bruit sourd et me poussa à courir tel un robot obéissant immédiatement à un ordre. Maintenant arrivé à la source du claquement, face à cette scène, j’avais l’impression d’avoir passer plusieurs minutes à courir pour arriver ici. Une douzaine de cadavres parsemaient le sol sur une grande partie du couloir, Sélia était adossé au mur et fixait l’un d’entre eux. A cet instant je pris conscience de ce que Mark m’avais dis un peu plus tôt, « Sélia ne se remet pas de la mort de Tyler, elle s’éteint doucement. » La militaire me paraissait si vulnérable en cet instant face à tous ces morts. Je pouvais voir au soulèvement de sa poitrine, qu’elle était essoufflée, et je pouvais même lire dans ses yeux à quel point elle était perdue et apeurée. Cette vision me broya les tripes, j’avais terriblement mal pour elle, je pouvais comprendre ce qu’elle ressentait, et je voulais que ça cesse au plus vite. Je désirais plus que tout récupérer la Sélia que je connaissais depuis le début. Celle qui possédait tant de réflexes et d’agilité face à nos ennemis, celle qui agissait avec tant d’autorité mais à la fois tant de compréhension avec les gens, celle qui avait de la répartie et qui, avec tant de franchise sortait à tout bout de champs ce qu’elle pensait, celle qui souriait tellement qu’on ne pouvait que se sentir bien en sa présence. Heureusement pour nous, celle qui se battait jusqu’au bout telle une lionne défendant son troupeau, ce côté guerrière, elle l’avais encore.

Pour manifester ma présence, je me racla la gorge, la jeune militaire sortit de sa contemplation pour me faire face. Son regard était vide de toute émotions, des larmes silencieuses mourraient sur ses lèvres.

Sélia : « J’suis désolé. » Me dit-elle dans un murmure.

Je ne savais pas pourquoi elle s’excusait, était-ce pour les rôdeurs qu’elle avait éliminé alors qu’elle devait rester au repos, ou pour la détresse qu’elle m’envoyait en pleine figure ? En cet instant, je n’avais qu’une envie, c’était de la prendre dans mes bras, et l’inciter à continuer de se battre. Enjambant les cadavres afin d’aller jusqu’à ma brune, cette dernière se leva d’un bond, et se jeta dans mes bras. Je crois bien que jamais on ne m’avait serré aussi fort. Dans cette étreinte, je pouvais sentir la détresse et toute la douleur qu’elle éprouvait.

Moi : « J’voudrais t’aider Sélia ! » Affirmais-je.

Sélia : « Je ne sais même pas ce que j’dois faire moi même Daryl. » Me répondit-elle, calmant ses pleurs.

Moi : « Il faut que tu te ressaisisses ma belle. » Lui répondis-je.

Sélia : « Et comment ? Hein ? Tu crois que c’est facile ? Tyler est parti sans que je ne puisse rien y faire, T-Dog s’est littéralement fait bouffer devant moi, Merle est mort en me protégeant, et j’ai dus faire face à l’assassin de ma mère ! Et tu me demande de me reprendre ? » S’énervait-elle contre moi en faisant de grands gestes.

Moi : « Sélia, calme toi, j’ai... » Commençais-je.

Sélia : « Non ! Non, j’me calmerais pas. J’en ai plein le cul de perdre les gens que j’aime, toute ma putain de vie ça à été comme ça, et avec c’qui se passe maintenant, c’est encore pire. Regarde ! » Hurlait-elle, en me montrant les cadavres étendus sur le sol. « J’avais aucune chance de m’en sortir, j’étais foutus d’avance ! Mais non, Sélia est encore là ! A croire que j’suis condamné à survivre à toute cette merde et à regarder les autres crever sans pouvoir rien y faire. Comment j’peux avoir envie de continuer à avancer ?» M’avoue cette dernière, hurlant toujours.

La colère et le dégoût se ressentaient dans le ton de sa voix, dieu que cette femme souffrait. Il fallait à tout prix que je l’aide à reprendre pied, Tyler aurait été encore de ce monde, il aurait sut m’aider lui, mais malheureusement, il était partit trop vite et trop brutalement. Je le voyais bien que Sélia avait besoin de lui, ils étaient très proche, et je n’avais jamais vu autant de complicités entre deux personnes. La jolie brune n’arrivait pas à faire son deuil, elle perdait le contrôle de soi-même. Tout en tentant une énième approche afin de calmer son désespoir :

Moi : « En perdant Merle, j’pensais que j’aurais plus le désir de survivre. Mais, en fait, j’me suis rendu compte que j’avais une autre personne pour qui j’avais envie de continuer. » Avouais-je, essayant d’aller jusqu’au bout de ma phrase, même si cela me paraissait insurmontable.

J’ai toujours eus du mal avec les mots, généralement je préférais les gestes pour m’exprimer. Sélia s’était confié à moi, et là, c’était à mon tour de faire des aveux afin de la faire réagir. Je ne pouvais pas rester à la regarder, se noyer ainsi dans sa détresse. La militaire me regardait, quelques larmes continuaient de couler, sa bouche s’ouvra et se referma aussitôt. Visiblement, suite à ma déclaration, elle ne trouvait plus ses mots. Habituellement, c’était plutôt l’inverse qui se passait entre nous. La jeune femme trouvait toujours à redire, mais pas cette fois-ci. Dans un élan, elle combla le vide entre nous, et m’embrassa. Ses mains caressaient tendrement mes cheveux, le baiser était d’une telle douceur, que j’en perdis l’équilibre. Ce qui n’échappa pas à la jolie brune qui émit un petit rire.

Sélia : « Je ne pensais pas te faire tant d’effet ! » Plaisantait la jeune femme.

Moi : « Et bien faut croire que si. » Avouais-je.

Sélia : « Je vais me faire sévèrement moucher par Hershel quand il saura ce que j’ai fais de ma matinée. » Me dit-elle, changeant de sujet en désignant les morts à terre.

Moi : « T’en fais pas pour ça, j’dirais que c’est moi qui suis tombé dessus, personne n’en saura rien. »

Sélia : « Oh ! Tu serais prêt à mentir pour moi ? » Me demanda t-elle, avec une petite voix mielleuse.

Moi : « Je serais prêt à beaucoup de choses. »

La jeune femme commençait à retrouver le sourire, et sa bonne humeur habituelle ne tarderais sûrement pas à suivre. Elle s’éloigna quelques instants pour récupérer son M16 qui était tombé un peu plus tôt dans le combat, et nous prîmes la route vers la grande salle afin qu’elle se repose. Sélia ne me le montrais pas, mais je me doutais bien qu’avec ses côtes cassées, elle devait souffrir le martyr. Le long du chemin, la militaire me raconta la façon dont elle avait procéder pour se sortir de ce mauvais pas. Et en effet, comme elle me l’avait confié auparavant, elle avait eut beaucoup de chance. Même dans les pires circonstances, cette femme arrivait toujours à garder son sang froid et trouver des solutions qui se révélaient efficaces à chaque fois. La phrase de Mark résonnait dans ma tête : « Elle mérite beaucoup mieux que toi. » Après tout, il n’avait peut être pas tort sur ce point, mais la brune était parfaitement consciente de ce qu’elle faisait, et était assez grande pour faire ces propres choix.

Une fois arrivés discrètement dans le hall, Sélia monta les escaliers afin de rejoindre sa cellule comme-ci de rien n’était, mais cette dernière fut couper en haut dans son élan par un Mark rouge de colère.

Mark : « Bordel, j’peux savoir où t’étais planqués ? » Demanda ce dernier, plus coléreux que jamais en l’empoignant par le bras.

Sélia : « Et lâche moi, tu m’fais mal Mark. Et j’ai pas de comptes à te rendre, OK ? » Lui lança t-elle dans un ton de reproche, tout en se débattant de sa prise.

Face à cette querelle qui tournait au vinaigre, je me devais d’intervenir et au plus vite. En un rien de temps, je me retrouvais en haut, à faire face à Mark qui venait tout juste de lâcher la militaire.

Moi : « D’où tu te permets de l’attraper comme ça ? » M’énervais-je.

Mark : « Ouh… Attention, voilà le chien de garde. » Rigolait-il.

Décidément, avec cet homme ça ne passait pas, et ça ne passerait sans doute jamais. Mon poing partit se loger, pour la deuxième fois de la journée, sur son nez. Cette fois-ci, le militaire encaissa parfaitement bien le choc, malgré le sang qui gouttait d’une de ses narines. Ce dernier écrasa son poing sur ma bouche, et me repoussa d’un coup de pied puissant dans le ventre. Bordel, ces militaires surentraînés et à la limite du surhomme qui me foutaient des raclées à tout bout de champs, je commençais à en avoir sérieusement ma dose. Dans ma chute, mon dos percuta violemment la grille d’une des cellules qui se trouvaient derrière moi. Je pouvais entendre Sélia gueuler des reproches sur le colonel. Le simple fait qu’elle prenne ma défense face à lui, me fit oublier mes douleurs ainsi que la branlée que je venais de me prendre devant témoins.

Mark : « C’est lui qui a tapé en premier, et ça tu la vus aussi. J’ai rien à me reprocher, je n’ai fais que me défendre. » Lui répondit-il, toujours sur le même ton colérique.

Sélia : « C’est pas une raison pour l’enchaîner comme t’as fais. » Rétorqua t-elle.

La jeune femme commençait à venir vers moi, sûrement pour m’aider à me relever. Néanmoins, elle n’eut pas le temps de m’atteindre, que j’étais déjà de nouveau face au militaire pour me venger. D’un coup de pied dans les côtes, suivit de mon poing qui s’écrasait sur son visage, ce fut au tour du colonel de se retrouver à terre. J’entendais Sélia derrière, qui nous suppliais d’arrêter, l’homme se releva immédiatement et répliqua.

Mark : « Petite merde, tu va m’le payer ! » Hurlait-il, enchaînant avec d’autre coups.

Moi : « Putain, tu sais ce qu’elle va te faire la p’tite merde ! » Criais-je dans un cri de guerre, en m’élançant sur lui.

Mes poings venaient s’écraser sur sa face, maintenu au sol, le militaire se débattait tant bien que mal, sans résultat. Je ne me contrôlais plus, pourtant mes mains me suppliaient d’arrêter, et je pouvais sentir les coupures qui commençaient à y naître, mais elles ne m’obéissaient plus. Bordel, ce que ça me faisait du bien de pouvoir me défouler ainsi, surtout sur une personne aussi méprisante. Un bras stoppa net le prochain coup qui allait s’abattre sur l’homme.

Sélia : « Daryl, arrête j’ten pris. » Me supplia la jeune militaire.

Dans un automatisme, mon poing se détendit, faisant ainsi comprendre à la brune, que j’en avais finis avec lui. Rick et Hershel arrivèrent à ce moment là, les laissant par conséquent découvrir l’accrochage qu’il venait d’y avoir.

Hershel : « Bon sang, mais que se passe t-il ici ? » Demanda le vieil homme mécontent de voir autant de violence.

Le colonel se trouvait en très mauvais état, et au vue de la scène, les deux hommes comprirent que le responsable n’était autre que moi. Le shérif me lança un regard de déception et Hershel me questionna sur les raisons qui m’avaient poussés à faire cela.

Moi : « Il m’a cherché, c’est tout. » Répondis-je, toujours autant énervé par cet homme qui peinait à se relever, malgré l’aide que lui apportais la jeune femme.

Hershel : « Tu plaisantes ? Juste parce qu’il te titille un peu, tu le mets dans cet état là ? » Me demanda le vétérinaire, visiblement surpris de ma réponse courte.

Je lui répondis dans un grognement distinct des Dixon, et m’appuya contre la grille derrière moi en me laissant glisser au sol sur cette dernière. Il faut dire que lui aussi m’avais foutus des sacrés coups, sauf que le militaire avait été assez intelligent pour me les mettre là, où ça ne laissait pas de traces.

Sélia : « Disons que Mark l’a provoqué, et ils ont enchaînés tous les deux. Daryl n’est pas le seul responsable dans l’histoire. » Me défendait-elle face au vieil homme.

Hershel : « Très bien, je vais m’occuper de toi. » Me dit-il, en me désignant du doigt. « Sélia, je peux te laisser t’occuper de Mark ? » Lui demanda t-il.

Sélia : « Euh, oui pas de problèmes. » Répondit la jeune femme, en s’éloignant avec Mark, sans un regard.

Je m’étais laissé aller, et je savais que Sélia m’en voulait à mort à présent. Mais ce type n’avait que ce qu’il méritait, et puis de toute façon, il n’étais pas le seul à souffrir, merde. Le vétérinaire me conduisit jusqu’à sa cellule où il déballa son précieux matériel. Ma lèvre était légèrement ouverte, et mon flan droit présentait un bel hématome. Ce dernier désinfectait ma bouche et m’y mit des strips afin que ça ne s’ouvre pas plus.

Hershel : « On dirais bien que les masques tombent et que les caractères se dévoilent. Aucun d’entre nous vous survivra, en fait, ça fait bien plus longtemps que nous, que vous, vous survivez. En tout cas, vous ne vous êtes pas loupés tous les deux, et encore, je trouves que tu t’en sors plutôt bien comparé à Mark. » Me dit ce dernier tout en me soignant.

Moi : « J’ai pris ma part de coups aussi, sauf que ça s’voit moins, c’est tout. » Répondis-je, froidement.

Hershel : « Je n’en doute pas Daryl, Mark n’a pas l’air de te porter dans son coeur en tout cas. »

Moi : « Ouais, beh j’vois pas pourquoi, j’lui ai jamais rien fais. » Avouais-je.

Hershel, (riant) : « Allons Daryl, ne me dis pas que tu n’as pas compris qu’il était tout simplement jaloux. » Me répondit-il.

Moi : « Jaloux de quoi ? » Demandais-je, innocemment.

Hershel : « Ne me prends pas pour un vieil homme qui ne voit rien. J’ai bien remarqué ce qui se passait entre Sélia et toi. Mark est tout simplement jaloux que vous soyez ensemble et la façon qu’il a, de la regarder comme il le fait, ça crève les yeux qu’il est amoureux. Malheureusement pour lui, et heureusement pour toi, elle t’as choisis. » Me confia le vétérinaire.

Devant mon absence de réponse, Hershel souriait et me donna une accolade.

Hershel : «Et je suis content pour vous deux. Sélia a besoin de quelqu’un comme toi à ses côtés, je vois bien à quel point elle n’a pas le moral depuis la mort de Tyler, et avec tout ce qui s’en est suivit d’ailleurs. Vous vous êtes bien trouvés, et je te souhaites beaucoup du courage, cette femme à tempérament de feu. » Rigolait l’ancien fermier.





PDV Sélia :



Je savais que Mark avait eu un côté bagarreur à une époque, moi qui croyait que c’était du passé, et bien non, Daryl venait d’en faire les frais. Surtout que la dispute se jouait entre le colonel et moi même à la base. Mais le chasseur n’avait pas supporter de me voir en aussi mauvaise posture apparemment, et comme à son habitude, il a réagit au quart de tour. Mark se tenait à moi pour marcher, le simple fait de les imaginer de nouveau face à face, mais seul, sans personne pour intervenir, me faisait froid dans le dos. Jusqu’où iraient-ils la prochaine fois ? J’ai bien crus que Daryl ne s’arrêterait jamais, ses coups s’enchaînaient tellement vite, et à la vue du visage tuméfié du militaire, je n’aurais pas donner cher de sa peau si je n’étais pas intervenu. En y repensant, je n’avais jamais vu l’archer dans un tel état, mais bon, ce n’était pas vraiment à moi de le blâmer pour ça. Une fois dans ma cellule, je fis asseoir Mark sur son ancien lit, et partit prendre de quoi le soigner. Quand je revins vers lui, ce dernier avait enlevé son haut, laissant apparaître quelques bleus, mais surtout son impressionnante musculature. Voyant que mes yeux se promenaient sur son corps athlétique, Mark se racla la gorge, histoire que je me réveille. Le rouge me monta aux joues, je me sentais mal à l’aise à présent, mais je devais me mettre au travail. Essayant de me concentrer, pour soigner le colonel au mieux, je me mis à fredonner, ce qui au passage, couvrait le silence pesant de la pièce. Un œil au beurre noir se dessinait de plus en plus sur son visage, son nez avait lui aussi prit un sacré coup, ainsi que sa lèvre qui commençait à gonfler.

Sélia : « J’penses que tu peux remettre ton tee-shirt, t’as rien de cassé, c’est juste des bleus. » Affirmais-je, afin qu’il se rhabille au plus vite pour faire disparaître cette chaleur qui naissait progressivement dans mon corps.

Je ne comprenais pas cette réaction, je n’avais jamais été attiré par lui auparavant, mais là, de le voir ainsi, me procurait trop de picotements dans le bas ventre pour que je ne puisse en supporter d’avantage. Malheureusement pour moi, le militaire me confia qu’il était plus à l’aise sans. Ne voulant pas dévoiler ma soudaine faiblesse, je fis mine de rien et retourna à mes soins. Pour son nez, je ne pouvais pas faire grand-chose, mise à part y mettre du coton pour l’empêcher de saigner. Idem pour son œil, un peu de crème, histoire d’adoucir la couleur violette qui apparaissait et voilà. Sur ses lèvres, j’appliquais une petite compresse stérile afin d’éviter toute infection. Maintenant que sa bouche était nettoyée et ne laissait apparaître finalement qu’une mince coupure, le militaire fondit sur moi. Sa langue força le passage dans ma bouche, je restais inerte face à initiative, comme-ci mon esprit venait de quitter mon corps. Je ne pensais à rien, mais surtout, je ne percutais rien. Seulement, je ne compris que trop tard ce qui était en train de se passer. Des pas venaient de s’arrêter devant ma cellule, et devant, se tenaient Daryl et Hershel. L’archer me fusilla du regard une demi-seconde puis partit, Hershel me fit signe de lui courir après, et dans un élan digne d’un samouraï, je m’exécuta. Je l’aperçus au loin, passer la grande porte qui menait à l’extérieur.

Moi : « Daryl, attends ! » Hurlais-je de toutes mes forces.

Mais le chasseur faisait mine de ne pas m’attendre, et poursuivait sa route. Je courus jusqu’à sa hauteur, le forçant à stopper sa course.

Moi : « Daryl, c’est pas c’que tu crois. J’étais en …. »

Daryl : « Oh désolé si j’vous ai interrompus. » Me cria t-il à la figure en levant les mains au ciel.

Moi : « Quoi ? Mais non, j’le soignais et... » Essayais-je d’expliquer à cet homme buté.

Daryl « Et il s’est retrouvé à moitié nu, sa langue dans ta bouche, sans qu’tu puisses rien y faire ? Putain Sélia, me prends pas pour un con. » Continuait-il d’hurler.

Dans le parc, un peu plus loin, se trouvait Carole et Andréa qui devaient être occupées à faire je ne sais quoi. En tout cas, maintenant, elles avaient de quoi se distraire, car notre dispute semblaient être plus intéressante que leur ancienne occupation.

Moi : « Bordel, j’te jures que j’ai été prise par surprise, je ne m’y attendais pas ! » Expliquais-je en baissant la voix afin que les deux femmes n’entendent pas.

Daryl : « Mais tu me prends vraiment pour un demeuré ! » Me lança le chasseur en s’avança gravement vers moi. « Va donc retrouver ton parfait militaire, colonel Trust ! » Et sur ces mots il s’enfonça dans le parc, me laissant sur place.

C’était bien la première fois qu’il m’appelait par mon grade et par mon nom de famille, par conséquent, ça ne présageait rien de bon pour la suite de notre relation. J’en avais les larmes aux yeux rien que d’y penser, car il fallait l’admettre, tout était de ma faute. J’aurais dus réagir plus vite face à Mark. Malgré l’attirance qu’il y avait eut entre nous à cet instant, mon coeur ne battait que pour ce chasseur à l’allure rustre. En l’espace de deux minutes, je venais de tout gâcher. Reprenant mes esprits, Carole s’arrêta face à moi, suivit d’Andréa.

Carole : « Tout va bien ma belle ? » Me demanda t-elle de sa voix la plus douce.

Moi : « Oui, t’en fais pas. » Mentais-je, en essuyant quelques larmes qui coulaient sur ma joue.

Carole : « Tu sais, il s’emporte vite et dis souvent des choses qu’il ne pense pas et regrette après. » Avoue cette dernière.

Moi : « J’ai grave déconné Carole. » Répondis-je, comme dans un confessionnal.

Carole : « Oh Sélia, ça ne peut pas être si grave. » Essayait-elle de me rassurer sans savoir la cause de notre dispute.

Moi : « Si seulement. » Dis-je afin de couper court à la conversation.

Ce n’était pas que je ne voulais pas en parler avec elle, mais je voyais Andréa se tenir derrière nous, en écoutant tranquillement et en affichant son plus grand sourire. D’avance je détestais cette femme, mais là, j’avais tout simplement envie de faire disparaître cette risette sur son visage à grand coups de poings. Je repartis donc, frustré de n’avoir pus me défouler, à l’intérieur où il fallait que je trouve de quoi m’occuper l’esprit.

Les jours filaient, le début de l’automne arriva en quelques jours, laissant place à des températures dignes d’un mois de décembre. Heureusement, nous avions trouvés cet endroit, le froid glacial de la nuit nous aurait sans doute tuer. Jack, le prisonnier que nous avions trouvés en nettoyant la prison, prouvais sa valeur de jour en jour. Rick ne tarda pas à lui faire entièrement confiance, et ce dernier s’entendait avec la majeur partie de notre groupe. Carole insistait pour continuer les entraînements avec moi et, de temps à autre, quelques membres du groupe se joignaient à nous afin de perfectionner leur art de tuer. A mon plus grand désespoir, Daryl n’y participait plus. Depuis notre dispute, je croisais rarement l’archer, et quand c’était le cas, ce dernier m’ignorait complètement ou changeait de couloir. J’avais beau essayé de lui expliquer, rien à faire, monsieur préférait se refermer comme une huître. D’un simple coup de vent, notre relation était balayée, tel un château de cartes. Hershel pouvait de nouveau marcher sur ses deux jambes. Ayant eu plus de temps, j’avais pus lui fabriquer une prothèse convenable. Néanmoins, j’attendais avec impatience la prochaine excursion pour lui en confectionner une autre, plus perfectionnée. Maggie et Glenn, roucoulait toujours autant. Ces deux là, ne tarderaient sûrement pas à nous faire un petit, pensais-je. Quelle idée n’empêche, faire un gamin dans ces circonstances, qui serait assez fou pour tenter ? Ou qui le serait pour ne pas essayer au final ? Chaque jour qui passait, était peut être le dernier qu’on vivait, alors pourquoi se priver ?



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