Les humains sont la cause à effet
Chapitre 16 : L’homme au capuchon
PDV Daryl :
Carole : « Il commence à se faire tard Daryl, on ferait peut être mieux de rentrer. » Tenta cette dernière.
Le soleil commençait à disparaître, laissant place à l’obscurité. La forêt était des plus silencieuses, et généralement, ça ne présageait rien de bon.
Moi : « Ouais, on a pas vraiment le choix. On reprendra par ici dès demain matin. » Dis-je, plus pour moi que pour ma coéquipière.
Sur le chemin en sens inverse, Carole essaya de me rassurer le plus possible, quand à la survie de la jeune militaire. Elle ne devait probablement pas se douter que j’en était autant persuadé qu’elle. Le seul problème auquel j’avais du mal à faire face, c’est que Sélia restait vulnérable avec ses blessures et qu’elle se retrouvait avec un parfait inconnu, voilà ce qui me stressait à ce point là. Je désirais tellement en cet instant la retrouver pour pouvoir la serrer contre moi, et lui dire tout ce que je n’avais pu lui avouer jusqu’à maintenant. Je n’imaginais pas un seul instant ne jamais la revoir, ça ne faisait pas le chemin dans ma tête, il fallait à tout prix qu’il en soit autrement. J’entendais vaguement la voix de Carole qui continuait ces phrases d’encouragement, mais je ne l’écoutais pas entièrement, mes pensées étaient uniquement tournée vers Sélia. La route du retour se fit plus rapidement qu’à l’aller, malgré le désespoir qui m’envahissait. Je ne savais plus par où commencer mes recherches, j’avais l’impression de tourner en rond, et d’avoir déjà fouiller toute la forêt.
Rendus devant le grand portail de notre nouveau chez nous, Glenn et Jack annoncèrent notre arrivée au reste du groupe. Les visages semblaient détendus, et l’accueil me paraissait plus chaleureux que d’habitude. Mark et Abraham étaient déjà revenus, sans doute en avaient-ils eu marre de ne trouver aucune piste concernant la jeune femme. Ces deux derniers s’aventurèrent jusqu’à moi, malgré ma mauvaise humeur apparente.
Mark : « Ah Daryl, on t’attendait ! » Me lança t-il, avec un sourire qu’il arrivait à peine à masquer.
Moi : « Hum… Qu’est ce qu’tu m’veux ? » Demandais-je, d’une voix froide et agressive.
Mark : « Moi rien, mais il y a quelqu’un qui meurt d’envie de te revoir. » Me dit-il, en laissant apparaître derrière lui, une silhouette féminine, que je connaissais parfaitement bien.
Sélia : « Salut beau brun ! Ça fait un bail ! » Me déclara la jolie brune en se jetant sur moi.
Je pouvais enfin sentir son corps contre le mien. Je ne pouvais m’empêcher de passer mes mains un peu partout afin de m’assurer qu’elle était bien réelle. Son odeur habituelle de vanille emplissait mes narines. Mes mains continuèrent cette danse frénétique le long de son corps, puis vinrent se poser sur ses joues, la forçant à relever la tête. La jeune femme suivit le mouvement, et ses yeux verts s’encrèrent dans les miens. Je ressentais tellement de sentiments à cet instant, que j’avais du mal à les garder en moi, afin de ne pas me donner en spectacle devant tout le monde.
Moi : « Salut belle brune. » Lui murmurais-je à l’oreille.
La jeune militaire combla le vide entre nous avec ses lèvres, et dans un doux baiser, elle me confirma que je ne rêvais pas. La réalité d’avoir de nouveau cette femme contre moi après tout ce qu’elle venait de traverser, me fit prendre conscience de sa chance insolente de toujours s’en sortir vivante.
Hershel : « Je suis navré de vous interrompre les tourtereaux, mais j’aimerais t’examiner pour m’assurer que ta guérison est en bonne voix. » Interrompit le vieil homme en s’adressant à Sélia.
Sélia,(Se détachant difficilement de moi) : « Pas de problème Doc ! » Lui dit-elle, en me faisant un clin d’œil tout en s’éloignant avec l’ancien fermier.
Je laissa donc ma jolie brune s’éloigner une fois de plus de moi, mais cette fois-ci, c’était pour son bien. Je me sentais comme sur un petit nuage de la revoir parmi nous, comme-ci rien ne c’était passé depuis la prison. Mark discutait un peu lus loin, avec Jack et Glenn toujours perchés sur le mur pour monter la garde. Abraham se tenait à quelques centimètres de moi, et me dévisageait bizarrement. Même si je venais de retrouver ma bonne humeur, je n’appréciais toujours pas pour autant que l’on me fixe ainsi.
Moi : « T’as un problème avec moi ? » Lui demandais-je, lui faisant comprendre mon malaise.
Abraham : « Non, j’me demandais juste pourquoi une fille comme elle pouvait être attirée par un gars comme toi. » Me balança t-il d’un air hautain.
Moi : « C’est la merde qu’tu cherches, c’est ça ? » M’énervais-je, en me rapprochant dangereusement de lui.
Abraham : « Pas b’soin, j’lai déjà trouvé ! » Contra ce dernier, en bombant le torse à mon arrivé.
Je lui laissa tout juste le temps de finir sa phrase, que mon poing s’abattit directement sur son visage. Mais ce type encaissa le coup sans broncher, et m’envoya valser, d’un seul coup de pied, contre le mur de derrière. Mon arbalète me rentra dans le dos, tellement la puissance du coup était intense, et un craquement s’en suivit.
Mark : « Hé ! Mais qu’est ce qui vous prends ? » Hurlait-il, en me voyant au sol.
Abraham : « Demande ça plutôt au Redneck ! » Lui répondit-il, tout en s’éloignant vers la maison.
Moi : « Va te faire foutre sale connard ! » Criais-je très fort, en puisant dans mes dernières forces afin qu’il m’entende de là où il était.
Ce dernier ne se donna pas la peine de se retourner pour me faire face, il me fit un simple doigt d’honneur, et rentra à l’intérieur du manoir. Comparé à Mark, celui-là avait plus de répondant, mais aussi plus de force dans les jambes, du moins assez pour m’envoyer valser contre un mur.
Mark : « Ça va, tu n’as rien ? » Me demanda t-il, pas vraiment concilient.
Moi : « Ouais, c’est bon. » Lui répondis-je en me relevant péniblement. « C’est surtout elle qui va mal ! » Ajoutais-je, en ramassant l’arbalète brisée en deux au sol.
Mark : « Ça aurait put être ta nuque. » Rajouta t-il.
Moi : « J’suis sûr que t’aurais adoré. » Répliquais-je, en m’en allant vers la demeure afin de retourner vers ma jolie brune.
S’il y avait bien une personne qui ne me lancerait aucune remarques, ou qui ne tenterait pas de m’assommer, c’était bien elle. Sélia possédait le don de me calmer quand j’étais remonté, comme en ce moment même. Le calme régnait en maître à l’intérieur de la demeure. La maison possédait un étage composé de neuf chambres et quatre salles de bain. Au rez de chaussé se trouvait également trois grandes chambres, disposant chacune de sa propre salle d’eau. Le jour où nous nous étions installé à l’intérieur, Rick et Glenn m’avaient aidés à décharger le pick-up, et on avait répartis les affaires que le groupe de Sélia avait ramassé dans la petite ville, non loin de la prison. Le shérif me soutenais depuis le début, en affirmant à tous les survivants, que la jeune militaire rentrerait, et que j’étais donc aussi en droit de posséder une des chambres doubles du rez de chaussé. En entrant dans ma piaule, je ne ressentis pas le vide habituel que j’éprouvais à chaque fois, vu que la jeune femme était enfin de retour parmi nous. Lors du déchargement du véhicule, j’étais tombé sur un sac noir, au bout duquel pendait les plaques militaires de Sélia, mais aussi celle du major décédé. J’en avais donc conclut que ce bagage appartenait à la jeune femme, de ce fait, je l’avais donc ramené dans la chambre en attendant son retour. J’étais curieux de savoir ce que ce dernier contenait, mais je ne pouvais en aucun cas violer l’intimité de la jolie brune. En attendant qu’Hershel finisse de la soigner, je décida de prendre un peu de temps pour me reposer, après tout ça suffirait peut être pour que je me calme, pensais-je. Allongé sur ce grand lit vide, je fixais le papier peint démodé, tout en prenant compte de la chance qu’on avait eut d’investir cet endroit, et d’avoir également retrouvé Sélia. Ce sont sur ces dernières pensées, que je m’endormis paisiblement pour la première fois depuis plus d’une semaine.
PDV Sélia :
Je devais avouer que lorsque Hershel nous avait interrompu dans nos retrouvailles je lui en avais voulu, mais la douleur de mes blessures restaient tellement intense, qu’à présent, je ne pouvais que le remercier de ses soins pour le moins soulagent. Il me donna quelques cachets, remit un bandage propre sur mon bras et ajouta une écharpe autour de mon cou afin de laisser mon articulation au repos.
Hershel : « Bien sûr, pas la peine de t’expliquer à quel point il est important que tu ne t’en serves pas ? » Me dit-il en désignant mon bras en écharpe.
Moi : « J’me doute bien Hershel, et même si ça va être compliqué, je le ferais. » Avouais-je à contre cœur.
Hershel : « Est-ce qu’il arrivera un jour où tu arrêtera de mettre constamment ta vie en danger pour sauver celle des autres ? » Me demanda t-il, très sérieux.
Moi : « J’suis comme-ça, et c’est pas à 28 ans, et en pleine apocalypse que j’vais commencer à me remettre en question ! » Déclarais-je, sûre de moi.
Le vieil homme me sourit, puis termina de me soigner. Une fois de plus, le vétérinaire me prescrivit du repos, du repos et encore du repos. Mais à présent qu’on était installé dans un endroit qui semblait assez sûr, j’acceptais ses recommandations, et aussi je décida qu’il était temps de prendre du temps pour Daryl et moi, car après tout, on ne savait pas de quoi demain était fait. Hershel me raccompagna jusqu’en bas, afin de me montrer où se situait ma chambre. N’ayant pas participé à l’aménagement, je découvrais au fur et à mesure l’immensité de la maison. En effet, on pouvait appelé ça un manoir. C’était immense, la décoration restait du goût des années 70, mais ça lui donnait un certain charme. La plupart des salles de bains étaient équipées de baignoires et l’ancien fermier répondit avant même que j’eus le temps de poser la question.
Hershel : « Oui, il y a de l’eau chaude, grâce aux panneaux solaires. Et pour ce qui est de l’électricité, les propriétaires possédaient un groupe électrogène de secours. Oh bien sûr, il ne tiendra pas dans le temps, mais si on l’économise comme il faut, on devrait être tranquille jusqu’à ce qu’on en trouve un autre. » M’expliqua t-il, tout en me souriant tendrement.
Moi : « Et est-ce que le Doc me conseillerais une bonne douche chaude ? » Lui demandais-je, sachant déjà la réponse.
Hershel : « Oui, je penses que tu la bien mérité. Allez, voilà ta chambre, enfin je veux dire votre chambre. Je vais aller aider au repas, à tout à l’heure, repose toi bien. »
Moi : « Merci pour tout. » Lui dis-je simplement.
J’ouvris doucement la porte, et en entrant j’aperçus Daryl endormit sur le lit. Cette vision me fit doucement sourire, l’archer semblait si détendu à cet instant. J’aurais préféré sortir et le laisser dans le sommeil, mais je savais pertinemment que le chasseur avait entendu ma présence, et ne dormait que sur une seule oreille. De ce fait, j’entrepris de le rejoindre. De ma seule main valide, je me mis à lui caresser tendrement les cheveux en lui glissant quelques baisers dans la nuque au passage, ce qui déclencha une réaction immédiate en lui.
Daryl : « Enfin tous les deux. » Me dit-il, en m’attrapant le visage afin de m’embrasser fougueusement.
Moi : « Oui, enfin. Tu m’a manqué. » Lui avouais-je dans un murmure à peine audible.
Daryl : « Toi aussi. » Me répondit-il sur le même timbre de voix.
Ainsi, dans un ensemble parfait, nos bouches reprirent leur danse enflammée. Je ressentais toute la passion qu’il mettait dans ce baiser, comme-ci cela pouvait être le dernier de notre vie. Daryl n’était pas du genre à mettre des mots sur ses sentiments, par contre il était très doué par les gestes. Ce dernier se colla contre moi, me faisant comprendre son envie. Évidemment, je n’étais pas contre un corps à corps avec mon bel archer. J’appréciais la chaleur de ses mains qui se promenaient le long de mon dos, tout en enlevant mon haut, ne laissant que mon soutien-gorge. Imitant son geste, je fis de même pour son tee-shirt, accédant ainsi à son torse musclé. Ma main poursuivi ses caresses, tout en descendant lentement vers son bas ventre, laissant échapper un gémissement de plaisir de la part de mon partenaire. A ce moment précis, je ne pouvais dire lequel de nous deux était le plus excité par ses retrouvailles. J’avais de plus en plus chaud, et je désirais plus que tout que Daryl prenne les choses en mains, vu que mon état ne me le permettait pas. L’archer dut sentir la frustration que j’éprouvais, car il ne mit pas longtemps pour me déshabiller du reste et prendre le contrôle. Ses baisers parcouraient ma poitrine, ses mains effleuraient mes cuisses, me provoquant une montée de frisson incontrôlable. Je me sentais comme dépossédée de mon propre corps tellement le désir que je ressentais était violent. Chaque jour qui passait était un combat de plus à affronter, alors quand on se retrouvait, bel et bien vivant, malgré le danger qui nous guettait depuis le début, forcément on ne pouvait que ressortir notre trop plein d’émotions. Je me doutais bien que Daryl m’en voulait d’avoir prit autant de risques pour que le groupe puisse repartir avec les voitures, mais à ce moment là, nous n’étions que deux personnes s’aimant et profitant l’un de l’autre. Dans un gémissement bien distinct, je lui fis comprendre que je voulais plus, et tout de suite.
Moi : « Daryl... » Soufflais-je, d’une voix suave.
L’archer s’exécuta, et d’un mouvement parfaitement calculé, s’allongea sur moi et nos corps fusionnèrent. Des papillons se mirent à danser dans mon bas ventre, la chaleur qui montait progressivement depuis le début, grimpa en flèche, me troublant la vue. Les mouvements de vas-et-vient s’accéléraient au rythme de nos hurlements.
Je ne pensais plus à rien, excepté au plaisir que cet homme me procurait en cet instant. Cet homme pour qui je donnerais tout, y compris ma vie pour sauver la sienne. Je ne me voyais plus sans lui, je savais que si je le perdais, je n’aurais plus cette force qui me pousse à me lever chaque jour. Dans une vie menée par de perpétuels combats contre des créatures prêtes à vous dévorer vivants, on avait tous besoin d’une force ou d’un but pour pouvoir avancer, et bien moi, c’était Daryl.
Sa respiration saccadée m’avertit qu’il n’était pas loin de la jouissance, aussi je décida de me coller encore plus contre lui, pour mieux le sentir. L’archer me plaqua de façon bestiale contre le matelas, et m’embrassa fougueusement, comme jamais on ne m’avait embrassé. Une fois de plus, toute la passion passa dans ce baiser, et mon appétit de lui devint encore plus soutenu. Malgré ma blessure au bras, j’entrepris d’échanger les rôles, et de redevenir dominatrice de la situation. Ce dernier n’opposa aucune résistance, si bien même, qu’il m’aida au mieux dans ce brusque changement. Ses mains se posèrent sur mes fesses afin d’unir nos corps une seconde fois. La danse repartit donc de plus belle, nous arrachant des gémissements incontrôlés, jusqu’à ce que l’explosion de plaisir intensive nous laisse reposer l’un contre l’autre en sueur.
Je ne m’en rendais pas compte dans le feu de l’action, mais à présent je sentais mes côtes me tirailler atrocement et mon bras devenait brûlant. Hershel m’avait pourtant prévenu de ne pas faire d’efforts intensifs, et je venais de faire tout le contraire, car il fallait se l’avouer, une partie de jambes en l’air avec Daryl était tout sauf du repos. Ce dernier dut comprendre ce qui m’arrivait, car il se rapprocha de moi et se proposa pour m’accompagner voir le Doc. D’un simple regard il me comprenait.
Moi : « T’en fais pas, ça va passer. » Lui dis-je, d’une voix qui se voulait rassurante.
Il m’embrassa sur le front, et se rhabilla.
Daryl : « J’ai un tour de garde à prendre dans vingt minutes. » Me dit-il, froidement.
Moi : « Hum… OK. » Répondis-je, aussi froidement que lui.
Le chasseur dut comprendre à mon timbre de voix, que je venais de me vexer. Il s’approcha de moi et me donna un timide baiser sur la bouche.
Daryl : « J’suis désolé, en fait, j’arrive pas encore à me dire que t’es bel et bien vivante. » M’avoue t-il.
Moi : « J’me doute bien que tu m’en veux pour avoir pris autant de risques, mais j’suis là, et maintenant on toutes les chances de notre côté pour s’en sortir. » Déclarais-je, plus sûre que jamais.
Daryl : « Ouais, t’as sans doute raison, mais j’préfère continuer de rester sur mes gardes pour c’qui est de cette maison. Quand les gens commenceront à tomber dessus, ils feront tout pour nous la prendre. » Me répondit-il, énervé.
Moi : « Daryl… Qu’est ce qu’il y a ? Lui demandais-je, sûre d’avoir décelé un autre problème en lui.
Daryl : « Rien, tout va bien. » Me dit-il, dans un pitoyable mensonge.
Moi : « Bip ! Mauvaise réponse. Daryl Dixon, vous mentez très mal. » Plaisantais-je, afin d’obtenir une confidence de la part de mon beau brun.
Il traversa la chambre et partit ramasser quelque chose à terre, qu’il jeta sur le lit. Son arbalète se trouvait à mes pieds, brisée. Je voyais bien à sa tête que ça lui fendait le coeur de la voir ainsi, et sûr qu’un bout de scotch ne suffirait pas.
Daryl « Abraham m’a cherché, et voilà le résultat. Sur ce coup là, il a eut le dessus. » Admit-il, péniblement, et peu fière de lui.
Moi : « Quel sale connard, tu va voir... » Essayais-je.
Daryl : « J’vais rien voir du tout. Tu te calme, et tu me laisses faire, j’suis assez grand pour me défendre tout seul. » Commença t-il à s’énerver.
Moi : « OK, je saurais te le redire ! » Défais-je, d’une voix malicieuse. « Oh, par contre je peux quand même t’aider pour ça ! » Ajoutais-je, en désignant l’arbalète en deux morceaux. « Tiens ! Je pensais te l’offrir de toute façon. » Dis-je, en lui offrant celle que j’avais récupérer lors de la dernière excursion.
Daryl : « Elle est à toi, gardes la ! » Essaya t-il de refuser.
Moi : « Hum hum.. J’insiste, et crois moi, quand j’my mets, j’peux être très convaincante. » Lançais-je, commençant à prendre une voix sensuelle afin de lui faire comprendre le sous entendu.
L’archer finit donc par accepter mon petit cadeau.
Moi : « Et j’ai le droit de connaître le pourquoi de votre dispute ? » Demandais-je, curieuse.
Daryl : « J’men rappel plus, puis c’est pas important de toute façon. » Mentit le chasseur.
Je l’attrapa par le cou afin de l’embrasser fougueusement. Il répondit à mon baiser, et dans un geste à contre cœur, je le laissa quitter la chambre. Je me retrouvais de nouveau seule, mais cette fois-ci, dans un lit deux places équipé d’un matelas pour le moins confortable, et tellement douillet, que je ne mis pas longtemps pour m’endormir paisiblement. Malheureusement pour mon esprit fatigué, mon corps lui ne l’était pas. Dans ma survie avec Michonne, je restais constamment allongée, sur ordre de cette dernière, alors ce n’était pas maintenant que je pouvais enfin bouger librement que j’allais me forcer à rester étaler sur ce lit.
PDV Extérieur :
Maggie et Glenn se promenaient à l’extérieur dans le jardin, main dans la main, le jeune couple en faisant jalouser plus d’un, pour qui la solitude devenait de plus en plus pesante. La jeune militaire partit les rejoindre afin de prendre des nouvelles de ses amis. Arrivé à leurs hauteur, Maggie s’élança sur la jeune femme.
Maggie : « Je suis si soulagée de te voir en vie. » Lui avoue cette dernière, les larmes aux yeux.
Sélia : « Je vais bien, et je vois que toi aussi. Ne pleure pas Maggie ! » Lui dit-elle, touchée par cet élan d’affection.
Glenn : « Oh ne fais pas attention, ce sont les hormones qui la travaille. » Dit le jeune asiatique, en prenant conscience trop tard que la jeune militaire n’était pas encore dans la confidence.
Sélia,(Se reculant, surprise de cet aveu) : « Quoi ? T’es enceinte ? » Demanda t-elle à la jeune brune.
Maggie : « Oui, merci Glenn pour l’effet de surprise c’est réussi. » Lui dit-elle, en prenant un air fâché.
Sélia ; « Mais c’est merveilleux ! Je suis si heureuse pour vous deux ! » Lança la jeune femme.
Maggie : « Merci, alors va dire ça à mon père, car lui ne le prend pas aussi bien que tout le monde. » Avoue t-elle, tristement à son amie.
Sélia : « Oh, c’est normal, laisse lui le temps de digérer la nouvelle. Tu sais, pour un père ce n’est pas toujours facile de voir sa petite fille
s’envoler de ses propres ailes. »
Maggie : « Oui, espérons qu’il ne tarde pas trop alors, car je vais avoir besoin de lui, mais aussi de toi. »
Sélia : « Tu pourras compter sur moi. Oh je suis si contente, ça fait longtemps que je n’ai pas vu de bébé. » Confit-elle.
Les trois amis restèrent ainsi à discuter pendant plusieurs minutes, profitant au passage du soleil qui les baignaient de sa chaleur. La surveillance de cet après-midi était assuré par Daryl d’un côté, Michonne de l’autre, puis Mark et Jack à l’arrière. Les nouveaux arrivants dans le groupe s’étaient plutôt bien intégrés, et avaient été très bien acceptés en retour. Carl et Alyssa jouaient ensemble dans cet immense jardin qui leur offrait de nombreux divertissements. Tout le monde vaquait à ses occupations. Rick entreprit d’aller à la rencontre de Michonne, qui lui semblait pour le moins mystérieuse. Il restait sur ses réserves avec cette personne vu qu’elle parlait peu et ne laissait rien paraître. Une fois en haut de la tour, il se racla la gorge afin de lui signaler sa présence. La jeune femme ne sourcilla pas, et restait face à la forêt, sniper en main.
Rick : « Tout va bien de ton côté ? » Lui demanda t-il, essayant d’engager la conversation.
Michonne : « Rien à signaler. » Lui répondit-elle, toujours de sa voix froide.
Rick : « Je peux te poser une question ? »
La jeune femme acquiesça.
Rick : « Tu survivais seule depuis le début ? » Questionna ce dernier, délicatement.
Michonne : « J’ai perdu mon fils et mon fiancé, et après je m’suis retrouvée seule en effet, enfin jusqu’à ce que je tombes sur Sélia. D’autres questions ? » Demanda t-elle, énervé.
Rick : « Excuse moi, c’était pas très délicat de ma part de te demander ça aussi brut de décoffrage. » S’excusa l’homme, gêné par son manque de tact.
Contrairement à ce qu’il s’attendait, Michonne s’excusa aussi de s’être emporter ainsi. Il pouvait apercevoir une larme perler au coin de son œil droit, révélant de ce fait, que la jeune femme n’était pas aussi insensible qu’il pouvait le penser. Ils passèrent une partie de la journée ensemble à faire connaissance, se trouvant ainsi pas mal de point commun, que ce ne soit sur leur vécu, que sur leurs passions.
De l’autre côté du manoir, Abraham interpella Sélia au loin qui discutait encore avec Maggie et Glenn. La jeune militaire ne put retenir un grognement quand elle aperçut l’identité de la personne qui l’appelait. Se dirigeant d’une démarche nonchalante vers l’homme qu’elle n’appréciait pas trop depuis leur rencontre, ce dernier lui lança un grand sourire et lui proposa une partie de chasse.
Sélia : « Mon médecin m’a déconseillé de faire de l’exercice. » Lui répondit-elle, fière de pouvoir échappé à cet homme.
Abraham : « Pourtant ça t’as pas empêché d’en faire pas plus tard que tout à l’heure avec le chasseur ! » Lui lança t-il, en pleine figure.
Sélia sentit le rouge lui monter aux joues d’un coup. Comment diable pouvait-il savoir ? Se demanda t-elle.
Sélia : « Et j’pourrais savoir depuis quand tu t’amuses à écouter aux portes ? » Questionna t-elle, énervée.
Abraham : « T’inquiète pas ma belle, j’ai pas eu besoin de coller mon oreille à la porte, si c’est ça que tu t’imagines. En tous cas, les trois quarts de la maison ont dut vous entendre, pas étonnant vu le raffut que vous faisiez, enfin surtout toi chérie ! » Balança t-il, fière d’être le dominant de la conversation. « Et pour ce qui est de ton Doc, je lui en ai touché deux mots, et il est d’accord avec moi sur le fait qu’une partie de chasse te fatiguera moins qu’une partie de jambes en l’air. » Plaisanta ce dernier en rajoutant une couche sur le malaise de la jeune femme.
Sélia : « Décidément, je peux te dire que je ne t’aime pas du tout. » Avoue t-elle.
Abraham : « Elles disent toute ça au début, mais tu verras, tu finiras par beaucoup m’apprécier. » Lui répondit l’homme roux.
Sélia : « Ne compte pas là-dessus. Surtout après ce que t’as fais de l’arbalète de Daryl ! » Lui cracha t-elle au visage.
Abraham : « Pour info, j’lui ai balancé une petite vanne, et il m’a collé une droite, j’vois pas pourquoi j’me serrais laissé faire ! » Contra t-il.
Sélia : « S’il en ait venu aux mains, c’est que ta vanne était malvenue. » Rétorqua t-elle, sans lâcher le morceau.
Abraham : « J’penses pas, c’est juste que ce mec à un sérieux manque de confiance en lui, sinon il aurait pas réagit. » Trancha t-il, en s’éloignant pour lui faire comprendre que l’heure du départ venait de sonner.Ne comprenant pas vraiment l’utilité de sa présence au sein de cette partie de chasse, vu qu’elle ne pouvait pas se servir de son arc avec son bras en écharpe, elle décida d’essayer de nouveau pour y échapper.
Sélia : « J’penses pas que t’es besoin d’une éclopée pour t’accompagner ! Quelqu’un de valide te servirait plus. » Lui dit-elle, fière de reprendre le contrôle sur la situation.
Abraham : « Rick a ordonné que personne ne sorte seul à présent, et vu qu’il n’y en a pas un de disponible, j’ai pensé à toi poupée ! » Avoue t-il à la jeune femme.
Cette dernière se résolut à abandonner la partie, et accepta de l’accompagner à contre cœur. Au moment de quitter la maison, l’archer demanda, du haut de sa tour, pourquoi ils sortaient ainsi en plein milieu de l’après-midi, sans qu’il n’ait été informé.
Abraham : « Rick m’a demandé d’aller chasser. » Cria ce dernier afin que le chasseur l’entende.
Daryl : « Ouais, bah moi j’suis pas au courant, et j’vois pas pourquoi t’as pas pris quelqu’un d’autre. Tu crois pas que Sélia a besoin de repos ? » Hurla ce dernier, plus pour se faire comprendre que se faire entendre.
Leur dernière conversation, suivit de près par une bagarre lui revint durement à l’esprit. Rick descendit de l’autre côté, et arriva d’un pas pressé jusqu’à eux. Ce dernier voulait sûrement éviter une nouvelle confrontation entre les deux hommes, et quoi de mieux pour un chef, que d’user un peu de son pouvoir pour que tout le monde s’entende.
Rick : « C’est moi qui ai dit à Abraham qu’il pouvait aller chasser, et Hershel est d’accord pour que Sélia y aille Daryl. » S’écria le shérif.
Daryl n’ajouta rien de plus, et se renferma sur lui-même. Rick se rendait bien compte de se qu’il imposait au chasseur. Lui faire accepter qu’elle reparte dans cette forêt, en mettant de nouveau sa vie en danger. Mais le shérif savait pertinemment qu’avec Abraham, la jeune militaire ne risquait rien, et après tout, ils ne partaient que chasser. Dans moins de deux heures, ils seraient de retour, sain et sauf. Rick leur ouvrit la grille, donna une accolade à l’homme roux pour lui souhaiter bonne chance et lui demander de surveiller Sélia de près, car sans cela, Daryl lui ferait payer. La jeune militaire passa à côté des deux hommes, sans un mot pour le shérif.
Rick : « Sélia, fais attention à toi, ne force pas trop. » Lui conseille t-il, comme un paternel.
Sélia : « On m’a pas vraiment demandé mon avis pour retourner dehors ! » Lâcha t-elle, face aux deux hommes, d’une voix dure.
Abraham : « T’en fais pas, j’compte pas rester des heures dans cette forêt à supporter ton sale petit caractère ! » Lui dit-il, sur son ton d’humour habituel.
Cette fois, la jeune femme préféra l’ignorer que de s’énerver sur lui. Il fallait qu’elle garde le peu de forces qu’elle avait encore, au cas où, ils leurs arriveraient quelque chose. Et oui, Sélia n’était pas dupe, à chaque fois qu’elle sortait pour entreprendre de faire un truc, le sort s’acharnait sur elle, pour qu’elle ne puisse pas rentrer envie. A la longue, la militaire avait fini par s’y habituer, et réussissait à contrer le destin, mais jusqu’à quand ? Se demanda t-elle.
L’archer, du haut de son perchoir, les regardait s’éloigner dans l’épaisse forêt. La boule significative dans son ventre commençait à se faire ressentir, et il se fit la promesse, que s’il arrivait quoi que ce soit à sa jolie brune, cet espèce de salopard lui paierait de sa vie.
Abraham marchait devant elle, un sniper à la main. La jeune femme restait loin derrière, faisant exprès de traîner le pas. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’était pas du tout emballée par cette sortie improvisée, surtout avec cet homme qu’elle jugeait abject. Après un peu plus d’une demi-heure de marche, l’homme roux se retourna vers Sélia afin de voir si elle avait besoin de faire une pause. Abraham incarnait le pure machisme, rien qu’avec ses paroles, mais avec ces gestes, il subsistait tout le contraire.
Sélia : « Si je traîne comme-ça, c’est pas à cause de la fatigue, c’est juste que je préfère rester loin de toi. » Lui lança t-elle, méchamment.
Abraham : « OK, alors on continus. » Lui répondit ce dernier simplement.
En reprenant leur marche, des crissements de feuilles les firent stopper. D’un geste de la main, l’homme roux ordonna à la militaire de s’accroupir et de ne pas faire un bruit. Bien sûr, Sélia savait la marche à suivre en chasse, puisqu’elle chassait depuis ses 6 ans, mais ce type semblait ne pas être au courant. Elle décida tout de même de lui obéir, car la vue de son bras en écharpe, lui rappela à quel point elle restait vulnérable. Abraham se tenait à quelques mètres devant elle, braquant son fusil sur une biche en train de brouter paisiblement, sans se douter une seconde de ce qu’il l’attendait. Arrivé au moment opportun, l’homme roux se prépara à appuyer sur la gâchette, quand tout à coup, une flèche se logea en pleine tête de sa proie qui s’écroula au sol dans un bruit sourd, faisant fuir au passage les animaux qui se trouvaient aux alentours. Ce dernier ne bougea pas d’un millimètre, et attendit que le voleur vienne ramasser son gibier.
Une silhouette apparut au loin, vêtu d’un capuchon marron sur la tête, assortit d’une sorte de cape qui lui tombait jusqu’aux chevilles. L’inconnu remit son arc en place, retira la flèche de la biche, et la rangea avec les autres dans un magnifique carquois assortit à ses vêtements. De là où se trouvait la militaire, elle ne pouvait voir son visage, mais grâce à sa posture, ainsi que ses gestes, elle soupçonnait qu’il s’agissait d’un homme. Elle aperçut Abraham pointer son fusil dans sa direction. Tout en rampant, comme elle le pouvait avec un bras en moins, elle arriva jusqu’à lui, et l’interrompit dans son action.
Sélia : « Si tu tires, je considérais ça comme un meurtre. » Lui dit-elle.
Abraham : « Tu plaisantes j’espère, ce type vient juste de nous piquer notre repas sous nos yeux. Et pour ta gouverne, on est en pleine
apocalypse, alors un cadavre de plus ne fera pas pencher la balance ma jolie. » Murmura t-il, le plus discrètement possible en masquant son énervement face à la jeune femme.
Sélia : « Ce n’est pas une raison pour le tuer j’te signales. On ferait mieux d’aller le voir, et de lui demander d’où il vient. » Contra t-elle.
Abraham : « Alors toi, dans le genre je prends des risques inutilement, t’es championne. Et qu’est ce que j’en ai à foutre d’où il vient et ce qu’il fait de ses journées ! » Lui balança t-il, d’un œil mauvais.
Sélia : « Parce que tu trouves ça inutile de te faire des nouveaux alliés toi ? » Questionna t-elle, sans vraiment attendre la réponse.
La militaire se redressa brusquement afin de faire le plus de bruits possible, pour attirer l’attention du mystérieux archer vers elle. Cette action eut le don de marcher aussitôt, en effet, l’inconnu braquait déjà son arc sur elle.
?: « Pas un geste ! » S ‘écria t-il.
Sélia : « J’suis pas en mesure de tenter quoi que ce soit. » Répondit la jeune femme, en montrant son bras gauche en écharpe.
L’homme au capuchon baissa légèrement sa garde, mais préserva sa défense en tenant la jeune femme en joug. Il n’était pas très grand, la militaire pouvait discerner certains de ces traits. Des cheveux blonds très fin pendaient légèrement sur le côté de sa capuche. Il avait des yeux noisettes très clair, le visage doux et lumineux dominait l’ensemble du personnage, laissant Sélia dans une contemplation absente durant plusieurs secondes.
?: « Qui êtes vous ? » Lui demanda t-il, la sortant de sa méditation.
Sélia : « Je m’appelle Sélia. A qui ais-je l’honneur ? »
L’archer hésita quelques instants avant de lui répondre.
?: « Nathan. Vous semblez propre sur vous, ce qui me confirme donc que vous ne résidez pas loin, et vu votre bras en écharpe, vous êtes forcément accompagnée ! » Lança t-il, tout en scrutant les alentours, s’attendant probablement à un traquenard.
Sélia : « Observateur en plus. Oui, je ne suis pas seule et d’ailleurs cette personne est légèrement irrité de s’être fait volé cette biche. » Avoue t-elle, en souriant.
Nathan : « J’lai pas volé, j’ai été plus rapide c’est tout. » Contra ce dernier face à la militaire.
Sélia : « Un point sur lequel on est d’accord. » Répondit la jeune femme, souriante.
Abraham commençait à s’énerver dans son coin. En temps normal, il serait resté en dehors de tout ça, car il n’était pas du genre à faire confiance à un personne inconnu, surtout quand la personne en question portait une cape, mais il avait promis à Rick de protéger Sélia, du coup il décida de prendre l’archer à revers. La jeune femme occupait toute l’attention de l’inconnu, il ne serait pas donc difficile pour lui de faire le tour et de le surprendre.
Nathan : « Où est l’autre personne ? » Demanda le jeune homme méfiant.
Sélia n’eut pas le temps de répondre, qu’Abraham apparut derrière l’homme à la cape, et lui appuya son fusil contre la tête.
Abraham : « Juste là p’tit rigolo ! » S’écria ce dernier, d’une voix menaçante.
Nathan : « Bande de salopards, j’aurais du me méfier de l’handicapée. » Balança t-il, énervé par son manque d’agressivité envers les autres survivants.
Sélia : « Hé, déjà j’suis pas une infirme, et de deux, Abraham relâche le ! » S’énerva la militaire.
Abraham : « Hors de question que je le laisse filer, et encore moins avec mon gibier. » Déclara t-il.
Sélia : « J’ten prie Abraham, laisse le, il est loin d’être une menace, et tu le sais. Là, c’est juste ta fierté masculine qui prend le dessus. »
Affirma la jeune femme, en s’avançant de plus en plus vers les deux hommes.
Arrivé à leur hauteur, cette dernière se planta devant eux, et fixa Abraham. Elle tenta de lui faire un regard de chien battu afin qu’il lâche prise, ce qui au grand étonnement de la militaire, fonctionna. L’homme roux descendit progressivement son fusil, continuant de fixer la jeune femme qui le suppliait toujours du regard. L’homme à la cape comprit ce qui était en train de se jouer devant lui, aussi, il se résolut à ne pas intervenir, et laisser les choses se faire.
Abraham : « J’te préviens que t’as intérêt à te tenir à carreaux, car j’hésiterais pas une seconde à te foutre une balle dans la cervelle. » Lui dit-il, de sa voix la plus menaçante.
Nathan : « C’est vous qui me dites ça ? » Lança t-il, amusé par le retournement de situation.
Sélia : « Nathan, j’vous présente Abraham. Je sais, il à l’air rustre et macho comme-ça, et d’ailleurs, vous verrez avec le temps, qu’il l’ait toujours. » Plaisanta la jeune femme pour détendre l’atmosphère.
Nathan : « Je ne sais pas ce que vous attendez de moi, mais en tout cas, je ne vous suivrais pas. J’ai des gens qui comptent sur moi pour manger ce soir. » Avoue ce dernier, tout en retournant doucement vers sa proie.
Abraham : « Et bien, voilà qui est réglé. Par contre, pour c’qui est de la biche, ne compte pas trop dessus pour ton dîner. » Lança t-il, avec un grand sourire.
Sélia : « Vous êtes beaucoup ? » Demanda t-elle à l’archer.
Nathan : « Tout est relatif, et j’vous connais pas, donc j’en dirais pas plus. » Répondit-il, froidement.
Sélia : « OK, vous venez souvent chasser par ici ? » Continua t-elle.
Nathan : « Oui, c’est un peu loin de chez moi, mais ici il y a plus de choix en viande. »
Abraham : « Et bien j’espère que cette petite rencontre te feras réfléchir à deux fois avant de revenir dans le coin pour piquer notre bouffe ! » S’énerva t-il, en le voyant tranquillement embarquer la biche.
Nathan ignora totalement sa remarque, et de ce fait, Abraham reprit son fusil correctement et s’éloigna de cet homme qui embarquait sa chasse. La jeune femme voulait visiblement en savoir plus sur ce parfait inconnu à l’allure bien particulière, du coup elle profita de la distance de son coéquipier pour se rapprocher de l’archer afin de créer un lien.
Sélia : « J’suis désolé, il n’est pas agréable, mais les autres de notre groupe le sont beaucoup plus. » Admit-elle.
Nathan : « Désolé aussi pour le terme d’handicapée, j’pensais réellement que c’était un piège. » Lui dit-il.
Sélia : « Pour ce qui est de chasser, bien entendu, ces terres ne nous appartiennent pas, donc vous pouvez revenir quand vous voulez. Je m’occupe de prévenir les autres, comme-ça, vous ne craindrez rien. » Expliqua la jeune femme, face à l’archer.
Nathan : « Euh.. merci. Vous êtes prêtes à vous mettre contre lui pour m’aider ? » Demanda ce dernier, surpris de la gentillesse de la jeune femme.
Sélia : « Il n’est pas dans notre groupe depuis longtemps, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on ne s’entend pas vraiment, lui et moi. Et puis, je trouve normal, qu’entre survivants, on s’entraide. C’est déjà assez compliqué comme-ça, sans qu’on ait besoin d’en rajouter une couche. » Avoue t-elle.
Nathan : « Oui, c’est vrai. Et bien, merci pour tout Sélia. Et peut-être à un de ces jours. » Lui dit-il.
Sélia : « Ouais, bonne chance pour la suite. » Lâcha t-elle, en rejoignant Abraham plus loin.
Les deux partenaires de chasse reprirent donc leur route en direction du manoir. Abraham était sur les nerfs, la jeune femme pouvait le sentir à sa respiration bruyante et à sa démarche rageuse. Sélia s’attendait qu’il lui explose à la figure à tout moment, mais apparemment ce n’était pas pour tout de suite. Le chemin en sens inverse se fit dans le plus grand des silences, seuls les bruits de la forêt venait troubler le calme. Heureusement qu’Abraham connaissait bien le chemin pour rentrer, car sans lui, la militaire aurait été incapable de le retrouver tellement la maison était bien dissimulée. Arrivés à ce grand portail luxueux, l’homme roux commençait à réfléchir pour pouvoir faire comprendre à la jeune femme qu’elle venait de prendre des risques totalement inutiles. Ce fut Mark qui leur ouvrit, et pas très loin, Daryl guettait impatiemment leur retour, fumant comme un pompier.
Mark : « Alors comme-ça on revient bredouille ? » Demanda ce dernier, en se moquant gentiment d’eux.
Abraham : « Si j’avais été tout seul, je serais revenu avec une belle biche ! » S’énerva ce dernier face à la militaire.
Sélia : « Et avec la mort d’un innocent sur la conscience ! » Contra t-elle, se mettant face à lui pour lui faire voir qu’elle n’avait pas peur.
Abraham : « Ma conscience se serait très bien porté, merci de t’en inquiéter ma jolie ! » Enchaîna t-il de vive voix.
Daryl et Rick arrivèrent jusqu’à eux, ne comprenant pas vraiment le pourquoi de la dispute qui éclatait juste sous leurs yeux.
Rick : « Qu’est ce qui se passe ? » Demanda ce dernier, lassé de la mauvaise entente entre ces deux -là.
Abraham : « Il se passe que j’ai loupé une biche parce que madame à voulut jouer la bonne sœur ! » Lança t-il, continuant de défier Sélia du regard.
Sélia : « Va te faire foutre ! T’aurais été prêt à le tuer pour de la bouffe ? » Explosa la militaire.
Rick : « Hé ! On se calme. Comment ça tuer pour de la bouffe? » Questionna t-il, énervé.
Abraham : « Un type bizarre nous à devancé avec son arc. J’voulais m’en occuper, mais mère Thérésa était déjà devant lui, à lui taper tranquillement la causette. » Répondit-il, sachant pertinemment quand avouant ça, il mettait Sélia dans une situation délicate.
Daryl : « T’as été voir ce type alors que tu le connaissais pas et que t’es incapable d’te défendre ? » Hurlais à présent l’archer.
Sélia : « Hé ! J’suis pas incapable de me défendre, OK ? Se défendit la jeune femme, déçu que Daryl ne la soutienne pas.
Rick : « Bon sang Sélia, arrête de prendre sans arrêt des risques, un jour tu finiras par te faire tuer. Je t’interdis de retourner dehors tant que tu n’arrêteras pas de mettre les autres en danger ! » Balança le shérif, regrettant déjà ces paroles face à la jeune femme démunit.
Sélia : « Quoi ? Moi j’met les autres en danger ? C’est la meilleure ça ! Et puis va te faire voir Rick, t’as rien à m’interdire, puis de toute façon vous me faites tous chier ! » Hurla t-elle sur tout le monde.
Puis la jeune militaire s’éloigna rageuse de l’humiliation qu’elle venait de subir. Le shérif ne comprenait pas comment une banale séance de chasse avait put tourner au drame. A côté de lui, il voyait l’archer fixer Abraham d’un œil mauvais, et pouvais ressentir la tension qui naissait entre les deux hommes. Ne désirant pas faire face, une fois de plus, à une autre querelle, le shérif décida de prendre les devants et de crever l’abcès entre les deux rivaux.
Rick : « Bon, à présent, il va falloir qu’on se serre les coudes, maintenant plus que jamais. Daryl, qu’as tu contre Abraham ? Je ne suis pas dupe, je vois bien que vous ne vous entendez pas, et je voudrais savoir pourquoi. » Déclara t-il, rigolant intérieurement de son rôle de psychologue en plus de celui de chef.
Daryl : « J’aime pas c’type, c’est tout. J’vois pas quoi dire d’autre. » Balança simplement l’archer, saoulé d’avance.
Abraham : « Pourtant j’viens de sauver les fesses de ta copine ! » Lança t-il.
Daryl : « Ça j’en sais rien, j’y étais pas. » Répondit-il, méchamment.
Rick : « D’ailleurs, il est où le type que vous avez rencontré ? » Demanda le shérif, curieux de la réponse.
Abraham : « Il a embarqué la biche, et puis il est partit rejoindre son groupe. Il a pas voulut nous en dire plus. Peut être que Sélia en sait davantage, elle est restée discuter avec lui après. Et si tu te pose la question, oui, elle a essayé de le ramener avec nous. » Expliqua t-il.
Daryl : « J’vois pas où est le problème, ça aurait put être une bonne chose, on manque de bras ici. » Déclara le chasseur.
Abraham : « Le problème est que ta copine finira par tomber sur un malade, qui fera en sorte qu’elle ne revienne pas, si tu vois c’que j’veux dire. Personne n’est invincible, rentre toi ça dans le crâne. Elle est dangereuse pour elle-même, mais aussi pour les autres. » Contra ce dernier.
Rick : « OK ! Je pense que Sélia doit l’avoir comprit. Elle va réfléchir, et elle finira bien par changer cette mauvaise habitude. Toutefois, je suis en accord avec elle sur le principe de ramener des gens. Daryl a raison, on manque de bras ici. Il y a beaucoup d’entretien à faire, et la nourriture commence à manquer. J’ai besoin de personnes sur qui compter. Et vous deux en faites partie, mais par pitié, entendez vous et le groupe suivra. » Finit-il.
Un silence de mort s’installa. Les deux rivaux se fixaient du regard, mais pas de façon agressive comme à leurs habitude, non cette fois-ci on pouvait voir qu’ils pensaient très sérieusement à mettre leurs différents de côté pour continuer d’avancer dans le bon sens. Le chasseur se passait une main dans les cheveux, et l’autre triturait nerveusement sa ceinture, signe qu’il essayait de dire quelque chose.
Daryl : « Moi ça me va. S’il arrête de me chercher avec ses réflexions ! » Exprima t-il.
Abraham : « J’sais bien que parfois j’y vais un peu fort, j’essayerais de ralentir. » Répondit ce dernier, en tendant la main vers son rival afin de sceller l’accord.
Les deux hommes se serrèrent la main, mais le shérif préférait tout de même continuer de les surveiller. Il connaissait bien Daryl à présent, et savait que le chasseur avait un caractère fougueux, et qu’à la moindre étincelle, il lui sauterait à la gorge. D’un autre côté, il commençait également à découvrir Abraham, qui se révélait tout aussi instable. Une fois le pacte passé, chacun reprit sa route. N’ayant rien chassé pour le dîner, Abraham se sentait terriblement frustré, mais la culpabilité, d’avoir mit Sélia plus bas que terre devant tout le monde, prenait possession de lui. Ce n’était pas pourtant son genre de se préoccuper de ce que pouvait ressentir son entourage, mais à cet instant, il ne put envisager autre chose que d’aller voir la jeune femme afin de calmer les tensions entre eux. Ce dernier se mit donc à chercher la militaire, d’abord dans le jardin où il n’y avait personne, puis dans le manoir. Il parcourra plusieurs pièces, sans succès. Tout en montant à l’étage, il croisa Maggie dans les escaliers. La brune n’appréciait pas vraiment cet homme, et lui faisait bien sentir.
Abraham : « Ah Maggie, t’aurais pas vu Sélia ? » Demanda l’homme d’une voix paisible, qui laissa la jeune femme pour le moins perplexe de son étrange attitude.
Maggie : « Euh… Oui, elle est dans sa chambre. Mais j’peux savoir ce que tu lui veux encore ? » Demanda t-elle, ne se laissant pas attendrir facilement.
Abraham : « J’voudrais juste m’excuser. J’ai été dur tout à l’heure avec elle, et il serrait temps d’enterrer la hache de guerre, tu vois. » Répondit ce dernier, toujours sur le même ton.
Maggie : « Ouais, je crois qu’il y a assez de tensions en ce moment, sans avoir besoin d’en rajouter. » Avoue t-elle, redescendant les escaliers.
La future maman partit en direction de la cuisine, où l’attendait sa jeune sœur. Ces derniers temps, les frangines appréciaient de se rendre utile en préparant les repas. La brune devait en effet rester au calme, et ne pas forcer, du coup elle s’était portée volontaire pour faire le dîner de ce soir. Abraham arriva devant la porte de la chambre de la militaire, et pria pour qu’il n’y trouve pas l’archer, qui ne manquerait sûrement pas de l’envoyer se faire voir ailleurs. Il frappa trois coups, et en l’absence de réponse, décida d’entrer quand même.
Sélia : « Faut pas te gêner ! » S’écria t-elle, en sortant de la salle de bain qui donnait sur sa chambre.
La jeune femme sortait tout juste de sa douche, et heureusement pour elle, cette fois-ci elle avait décidée de revêtir une serviette. Abraham ne put s’empêcher, comme tout homme, de la relooker des pieds à la tête. Il put apercevoir une longue cicatrice le long de son mollet droit, ainsi qu’un tatouage de genre tahitien orné de fleurs sur son mollet gauche. Remontant jusqu’en haut de son corps, un autre descendait de son cou et continuait sous la serviette. Malheureusement pour lui, il n’en verrait pas plus.
Abraham : « Désolé, Maggie m’a dit où te trouver, alors j’ai foncé. » Admit-il, pas du tout gêné de se trouver en face d’une femme à moitié nue qui n’était pas la sienne.
Sélia : « Et donc, tu es entré comme-ça ! » S’énerva t-elle.
Abraham : « J’ai frappé, mais t’étais occupé apparemment. Tu veux que je repasse quand tu seras moins… à découvert. » Lança t-il, tout sourire en continuant de la mater.
Sélia : « Non ! Mais accouche et tire toi ! » Affirma t-elle, toujours autant en colère contre lui.
Abraham : « J’voulais m’excuser pour tout à l’heure. Je t’ai mis la faute sur toi, alors qu’en fait t’essayais juste de ramener une personne de plus dans le groupe. J’ai conclus, une sorte de marché avec Daryl. A présent, j’évite mes petites remarques, et tout devrait mieux se passer entre nous. On pourrait faire pareil tous les deux ? » Proposa ce dernier, calmement.
La militaire fit semblant de réfléchir à sa proposition, en effet, avec tout ce qu’il lui avait mit dans les dents, elle pouvait bien le taquiner un peu. Et puis, ce n’était pas fini, elle n’avait pas encore affronté Daryl, et sûr que le chasseur devait être en colère contre elle vu comment Abraham avait mit en avant les risques qu’elle avait encourus.
Sélia : « Je gagne quoi en échange ? » Demanda t-elle, d’un ton sérieux.
Abraham, (Rigolant) : « Toi on peut dire que tu lâches rien, hein ? » Lui dit-il sur la plaisanterie. « Je comprends que tu m’en veuille, vu la tête de ton copain, ça va hurler ce soir, et pas dans le bon sens cette fois. »
Sélia : « Et ça te fais rire en plus ! Alors, t’as quoi à me proposer ? » Insista la jeune femme.
Abraham : « Juste avant de rencontrer ton groupe, avec Rosita et Eugène on est tombés sur une mine d’or, du moins pour ceux qui fument. Et si j’me trompe pas, c’est ton cas, non ? » Déclara ce dernier, prenant un air décontracté.
Sélia : « Bien joué. Quand tu dis une mine d’or, c’est… ? »
Abraham : « A peu près une trentaine de cartouches ma belle, de quoi fumer pour un bout de temps. » Répondit-il.
Sélia : « J’accepte. » Dit-elle.
Abraham : « Alors marché conclut ! » Finit ce dernier, en lui tendant la main.
Sélia ne se posa pas de questions, et accepta la poignée de main, oubliant au passage sa serviette qui tomba à terre. Abraham ne put retenir un sifflement de provocation, donnant à la jeune femme une irrésistible envie de le baffer, mais elle se contenta de ramasser sa serviette et se recouvrir avec. Le rouge ne lui montait pas aux rouges comme aurait put s’attendre l’homme roux, bien au contraire, la militaire ne semblait pas du tout embarrassée par la scène.
Abraham : « Très joli tatouage, j’aime beaucoup jusqu’où il descend ! » Plaisanta ce dernier, avec le regard toujours fixé sur l’endroit précis où se trouvait le dessin.
Sélia : « Maintenant que t’as finis de te rincer l’œil, j’penses que tu peux me laisser m’habiller, non ? » Demanda la militaire agacé de se faire regarder comme un morceau de viande.
Abraham : « Je sens que j’vais faire de beaux rêves cette nuit, à tout à l’heure ma jolie. » Répondit-il, lui lançant un clin d’oeil avant de quitter la pièce.
Sélia se sentait bête d’avoir passé un pacte avec un homme aussi macho, mais c’était pour l’entente et le bien être du groupe. Tout en s’habillant, elle ne cessait de repenser au mystérieux archer qu’ils avaient rencontrés dans la forêt, Nathan. Ce dernier avait littéralement refusé de rejoindre leur groupe, cela voulait-il dire qu’eux aussi étaient aussi bien loti qu’eux, voir mieux ? Se demanda la jeune femme. Puis elle mourait d’envie de savoir combien ils étaient, car après tout, plus ils seraient nombreux, mieux ils réussiraient dans leur survie. Il fallait absolument qu’elle retourne dans les bois pour retomber sur cet inconnu afin d’étancher sa curiosité, cependant, Rick lui avait interdit de sortir tant qu’elle ne se remettrait pas en question sur ses actions impulsive. Comment allait-elle faire croire à un ancien flic qu’elle avait changée, sans réellement l’avoir fait ? Bien évidement, tout était clair comme de l’eau de roche dans son esprit, elle avait mit tant de temps à se construire pour devenir ce qu’elle était au jour d’aujourd’hui, qu’il était hors de question qu’elle change pour faire plaisir à des gens qu’elle côtoyait depuis seulement trois mois. De toute évdence, quand elle prenait des risques, elle s’assurait toujours d’être seule sur le coup, et que ça en vaille vraiment la peine. Qu’est ce qu’il croyait ? Qu’elle s’amusait à jouer avec sa vie à tout bout de champ, simplement pour ressentir l’adrénaline ? Tant de questions fusaient dans sa tête en cet instant, et rien de plus frustrant que de n’avoir aucunes réponses. Il fallait absolument qu’elle revoie Nathan pour avoir des explications, et quoi de mieux que de braver l’interdit en partant discrètement, sans que personne n’est quoi que ce soit à y redire.