Les humains sont la cause à effet

Chapitre 18 : Enlèvement

11297 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 21/08/2020 13:04

Chapitre 18 : Enlèvement




PDV Extérieur :


Pendant que la jeune femme reprenait ses esprits, Abraham scrutait les alentours en espérant y voir le groupe de Rick et celui de Mark. Les minutes s’écoulèrent, et personne ne venait. L’inquiétude commença à naître en lui.


Abraham : « Putain, mais qu’est ce qu’ils foutent ? » S’énerva t-il.


Beth : « Ils ont peut être eut un problème. » S’inquiéta la jeune blonde.


Sélia : « De toute façon, à part attendre, on a pas grand-chose d’autre à faire. » Termina cette dernière afin de faire comprendre son agacement.


Abraham : « On devrait allez voir, c’est pas normal. » Lança t-il comme un ordre.


Sélia : « Alors là, pas question ! Rick a été très clair, on s’en tient au plan et on les attends. » Affirma la militaire, faisant face à l’homme roux.


Abraham : « Et si moi j’décide... » Commença t-il, mais ce dernier ne put finir sa phrase.


En effet, quelque chose de pointu se planta dans sa nuque, et le contre coup fut immédiat car il tomba raide par terre.


Sélia : « Beth court !!! » Hurla la jeune femme.


Cette dernière ne voulait en aucun cas abandonner Abraham, mais de toute évidence, elle ne pouvais faire autrement car elle sentit également un picotement au niveau de son dos, et s’effondra au sol comme son coéquipier.



PDV Beth :


Sélia : « Beth court !!! » Me cria t-elle.


Tétanisé par la scène qui s’offrait à moi, j’obéis immédiatement et m’élança au hasard dans les bois. Avant de ne plus les apercevoir, je vis

Sélia tomber à terre au coté d’Abraham. Je courais comme jamais je n’avais couru, je ne savais pas où j’allais exactement, mais une chose était sûr, je devais trouver les autres au plus vite. Le long de ma course déchaînée, quelques rôdeurs essayèrent de me stopper, mais mon esprit restait fixé sur l’image de mes deux amis inertes. Ils étaient peut être déjà mort à l’heure qu’il était, néanmoins je devais tout tenter pour les rejoindre avec les autres au plus vite. Les arbres défilaient à une vitesse folle, je ne sentais plus mes jambes, comme si elles couraient toute seule. Le paysage se ressemblait, je n’avais pris aucun point de repère à l’aller, et je m’en mordais les doigts à présent. Des tirs, ainsi que des cris me mirent en alerte. J’avais enfin une piste à suivre, avec un peu de chance il ne serait pas trop tard pour Sélia et Mark. Je repartis donc de plus belle, mais cette fois-ci je savais où j’allais. Après plusieurs minutes, je me retrouvis au beau milieu d’un mauvais rêve, il y avait des revenants partout, ça criait de tous les sens. Au loin, je pus même discerner Rosita en train d’éloigner Carole de justesse d’un rôdeur, malheureusement pour la jeune femme, le cadavre ne se laissa pas faire si facilement et il eut le temps de la mordre à la gorge avant de s’écrouler au sol, une flèche dans la tête.


Moi : « Daryl... » Murmurais-je pour moi même.


OK, la situation actuelle était un sérieux problème, mais je repensais à Sélia et Abraham pour qui le temps était compté. Après tout, qui sait ce que ces gens vont leur faire s’ils ne les ont pas déjà achevés.


Moi : « Daryl ! » Appelais-je au loin.


L’archer se retourna subitement, et son visage se crispa en me voyant seule. Il dut comprendre immédiatement que quelque chose n’allait pas, car malgré les cadavres pourris qui affluaient en masse, il réussit tout de même à se frayer un chemin jusqu’à moi.


Daryl : « Où est Sélia ? » Me demanda t-il, d’une voix qui trahissait son inquiétude.


Moi : « Ils se sont pris un truc dans le cou, et ils sont tombés d’un seul coup par terre. J’ai rien compris, Sélia m’a dit de courir, c’est ce que j’ai fais. J’men veux, j’aurais dus rester, j’suis désolé. » Me mis-je à pleurer face à l’archer décontenancé par mes propos.


J’avais beau avoir été choqué par la scène, je n’étais pas du genre à pleurer, surtout quand la situation ne me le permettait pas. Cependant, le contre coup de la journée commençait à devenir dur à encaisser. Je me sentais perdu, loin des miens, et si vulnérable.


Daryl : « Où ça Beth ??? » Hurla le chasseur tout en me secouant afin que je me reprenne.


Moi : « Au Nord, on a réussit à rassembler toutes ces choses là-bas et Sélia a servit d’appât pour qu’ils se jettent dans la crique, je pense pouvoir t’y amener. » Avouais-je.


Daryl : « Rick ! » Appela t-il.


Le shérif était occupé avec un trio de cervelles pourries qui apparemment n‘étaient pas prêts de laisser filer leur repas aussi facilement. Le chasseur visa juste, et en élimina deux d’une seule flèche, ce qui eut le don de m’impressionner. Je ne connaissais pas très bien Daryl, mais visiblement je venais d’apprendre de lui qu’il était très bon tireur. Le shérif s’élança vers nous, ne comprenant pas très bien pourquoi nous n’étions pas à nous battre.


Rick : « Quoi ? » Demanda le shérif, d’un air inquiet et agacé.


Daryl : « Sélia et Abraham on eut un problème, faut que j’y aille. » Déclara ce dernier, plus comme un ordre que comme une demande.


Rick se retourna l’espace d’un instant pour constater où ils en étaient dans leur lutte contre les morts, et je fis de même. Les revenants diminuaient en nombre petit à petit, mais en contre partie les survivants s’affaiblissaient. Je pouvais entrevoir Carole aider Rosita à se mettre dans un coin, malheureusement, là où était positionné sa morsure, on ne pouvait plus rien pour elle, sa vie s’arrêtait là, sur un champ de bataille. Les cadavres jonchaient le sol terreux, la boue parsemait les vêtements de mes amis de survie, on pouvait lire toute la haine et la rage qu’il y avait dans leurs yeux, mais également la tristesse des êtres chers qu’ils ont perdus, ainsi que le désespoir de pouvoir un jour vivre dans un monde meilleur que celui-là.


Rick : « Je viens avec toi alors. » Lui dit-il. « Mark ! » Appela t-il. « Prend la tête, je dois partir avec Daryl, on se rejoint au Nord comme prévu ! » Lança t-il aux survivants.


Les deux hommes me suivirent à travers les bois, à la recherche de Sélia et Abraham. Heureusement pour moi, mon instinct me guida tout le long jusqu’à la crique. Il ne nous fallut que quelques minutes pour l’atteindre, seulement, mes deux partenaires ne s’y trouvaient plus, ce qui mit Daryl dans une rage noir.



PDV Daryl :


Quand Beth m’annonça la disparition de Sélia, mon sang ne fit qu’un tour. Une fois de plus, il avait fallut que ça tombe sur elle, si seulement j’avais put me trouver avec elle, rien de tout cela ne se serait produit. Arrivé à la crique, je fis face à l’absence de ma brune. Comme pour extérioriser toute ma haine, je ne pus retenir un cri de fureur.


Beth : « Ils étaient là! J’ai fais au plus vite Rick, j’te jures. » S’effondra la jeune fille face au shérif.


Rick : « Ne t’en fais pas Beth, tu as bien fais de fuir. On va les retrouver, ils ne peuvent pas être bien loin. » Déclara t-il, peu convaincu de ses propres paroles.


Moi : « Ah ouais ! Tu crois vraiment qu’on va faire quelques pas, et par miracle leur tomber dessus??! » M’énervais-je.


Rick : « Daryl, c’est pas le moment de perdre notre sang froid. » Me dit-il, en se passant nerveusement les mains sur son visage dans un geste lasse.


Moi : « Tu as vu qui les as enlever ? » Demandais-je, toujours en m’énervant sur la jeune blonde.


Beth : « … Non. » Me répondit-elle, timidement en se cachant derrière le shérif.


Moi : « Putain ! » Hurlais-je. « On a aucune chance de les retrouver, si ça trouve ils sont déjà loin. » Hurlais-je.


Rick : « OK ! On a qu’à scruter les environs, ils ont forcément dut laisser des traces, non ? » Me demanda t-il, tout en commençant de chercher.


Certes il n’avait pas tort, il devait certainement y avoir des traces de leur passage, mais la colère que je ressentais ne voulait pas partir, de ce fait je n’arrivais pas à me concentrer sur ma traque. J’en avais plus que marre, à peine on réussissait à régler un problème, qu’un autre survenait. Notre survie devenait compliqué, chaque jour était un jour de lutte acharnée, que ce soit contre ces bestioles à l’odeur pestilentielle, que ces autres survivants qui s’amusaient à nous poursuivre pour nous tuer ou bien nous enlever, afin de nous soutirer des informations.


Rick : « Daryl, concentres toi ! » M’ordonna le shérif pour me faire réagir.


Je lui répondis dans un grognement, et commença mes recherches. Il n’y avait aucune empreinte correspondant à celle de Sélia et Abraham, j’en conclu donc qu’ils avaient été assomés et transportés.


Moi : « Là ! Ils étaient au moins cinq. » Expliquais-je à Rick et Beth. « Et ils ont été mit hors d’état avec ça. » Dis-je, en ramassant une fléchette empoisonnée.


Rick : « Qu’est ce que c’est ? » Me demanda t-il, surpris de ma trouvaille.


Moi : « Une flèche empoisonné, c’est ce qui les as fais tombés direct, un poison paralysant. » Expliquais-je. « Ils sont bien armés et organisés. » Admis-je.


Des crissements de feuilles sur ma gauche attirèrent mon attention. Rick et Beth reprirent leurs armes en main. Je fis de même avec mon arbalète, et visa un point invisible près d’un grand chêne, pensant que le bruit venait de là-bas. Un homme à l’allure étrange sortit de nul part et s’avança tranquillement vers nous, en levant les mains. Il portait une cape marron par dessus ses vêtements, et un capuchon cachait son visage. Soudain la ressemblance avec la description qu’avait faite Sélia sur l’archer qu’elle avait rencontré me frappa brusquement. La vison de l’arc dans son dos confirma mes dires.


Nathan : « Ne tirez pas, je ne vous veux pas d’mal. » Nous expliquait-il tout en s’avançant vers nous.


Rick : « Nathan, c’est ça ? » Lança le shérif, toujours sur ses gardes.


Nathan : « Oui c’est bien moi. J’vois que Sélia vous a parlé de moi. » Nous confirma l’archer. « Je sais ce que vous cherchez, et je peux vous aidez. » Admit-il, encourageant notre curiosité.


Moi : « C’est à dire ? » Demandais-je, agacé par le précieux temps que l’on perdait.


Nathan : « J’ai tout vu, et je sais où par où ils sont partis. Si on se dépêche on peut les rattraper. » Avoue t-il, nous laissant perplexe.


Moi : « Et pourquoi t’as rien fais alors ??!! » M’énervais-je face à cet inconnu.


Nathan : « Parce que tu crois que j’avais des chances seul contre six, avec un arc contre six mitraillettes ! » S’exclama t-il contre moi. « Ils sont très bien armés, même trop, ils sont forcément dangereux. Et même si ça me peine de l’avouer, Sélia et votre ami n’ont plus beaucoup de temps, il faut faire vite. » Ajouta t-il.


Rick : « Vous comptez nous aider ? » Demanda le shérif, surpris.


Nathan : « Bien sûr, j’ai une dette envers elle. » Répondit-il, simplement.


Je suivais la conversation de très prêt, même si je devais bien avouer qu’une aide de plus nous serait utile, je n’étais pas tranquille que ce mec dont je ne savais absolument rien, se balade tranquillement derrière nous avec une arme. Le shérif semblait d’accord pour accepter son aide, du coup je n’eus pas d’autre choix que d’approuver également.


Rick : « Daryl, part avec Nathan. Dès que vous avez une piste sérieuse, vous nous retrouvez ici. » Déclara t-il, soucieux.


Moi : « Quoi ? Pourquoi j’partirais avec lui, j’ai pas confiance. »


Rick : « Il n’est pas question que je laisse les autres se débrouiller seul. On avait un plan à la base Daryl, et je comte bien l’appliquer, mais d’un autre côté on ne peut pas laisser tomber Sélia et Abraham. On se retrouve ici, et on s’organise après pour les ramener chez nous, OK ? » M’ordonna le shérif.


Il avait raison, on ne pouvait pas abandonner les autres, il restait encore pas mal de rôdeurs dans les alentours, et le but était de les repousser jusqu’au Nord et de les éliminer. Tout en fixant d’un mauvais œil le fameux archer mystérieux, j’obtempérais face à Rick. Ce dernier repartit donc avec Beth afin de finir la mission avec le reste du groupe. C’est ainsi que je me retrouva seul avec ce parfait inconnu. Il paraissait sincèrement inquiet pour la jeune militaire, mais je ne me sentais tout de même pas prêt à lui faire confiance aveuglément de suite. Ce dernier, sans dire un mot, commença les recherches.


Nous avions une série d’empreintes à pister, on avait plus qu’à les suivre. J’espérais de tout mon être, qu’au bout se trouverait Sélia, et que le sauvetage se passerait sans problème. Cependant, des bruits de moteur vinrent me convaincre du contraire. Dans un élan, j’entamais une course contre la montre jusqu’à la source du bruit, l’archer m’imita.


Moi : « Putain ! » Criais-je, une fois arrivé au bord d’une route, d’où partait deux voitures.


Nathan : « Et merde, trop tard. » Lança ce dernier.


Subitement, la rage m’envahis de nouveau, comme-ci elle n’avait jamais quittée mon corps. J’avais envie de hurler, mais la seule chose qui réussit à ce moment là, à sortir de moi, fut simplement une larme. Jamais je n’aurais imaginé pouvoir perdre Sélia un jour, après tout, elle me prouvait chaque jour à quel point elle savait se débrouiller seule. Néanmoins, vu la façon dont ils s’étaient fait piégés, on pouvait en conclure qu’on se retrouvait face à des gens organisés et au dire de l’archer, très bien armés.


Moi : « Il m’faut une caisse. » Déclarais-je à voix haute pour moi-même.


Nathan : « Il faut surtout aller aider tes amis d’abord. » Contra l’archer au capuchon.


Moi : « T’as pas à m’dire ce que j’ai à faire. » Lui répondis-je méchamment, en prenant le large.


Nathan : « Daryl ! » M’appela t-il. « J’comprend parfaitement ta colère, mais agir ainsi n’est pas la meilleure solution. Comme je te l’ais dis, ils sont organisés, il nous faut un plan avant de leur tomber dessus. » Déclara t-il.


Moi : « Ah ouais ? Hé bien trouves en un et vite alors ! » M’énervais-je contre lui.


Nathan : « Je ne suis pas ton ennemi Daryl ! »Me dit-il.


Ce type était en train de m’embrouiller l’esprit. Je n’avais qu’une envie, monter à bord de la première voiture que j’pouvais dégoter et partir à sa recherche, mais si je tombais sur un gros camp, il était certain que je ne pourrais pas faire grand-chose pour la sortir de là. Au fond, il avait donc raison, je devais d’abord retourner voir les autres, finir le boulot, et élaborer un plan avec Rick.



PDV Sélia :


Je ne comprenais rien à ce qui était en train de se passer. Mon corps ne répondait plus à mon cerveau, j’essayais tant bien que mal de bouger ne serais-ce que mes bras, mais rien ne se passait. J’étais paralysée de la tête au pied, seul mes yeux pouvaient encore bouger. A mes cotés, Abraham semblait lui aussi dans le même état. Tout ce que je percutais à ce moment là, c’était qu’on se trouvait à bord d’une voiture avec des inconnus. Le temps me paraissait long, et je me sentais si vulnérable, sans aucune issue possible. Après plusieurs minutes, qui me parurent des heures, la voiture s’arrêta. Je discernais des voix à l’extérieur du véhicule, mais le produit que j’avais dans le corps, me fatiguais de plus en plus, jusqu’à ce que mes yeux se ferment, me plongeant ainsi dans le noir. Toujours ses voix, puis vint le silence. Je reprenais doucement conscience, un calme apaisant régnait autour de moi, je ne ressentais plus aucune angoisse, plus aucune peur, je ne ressentais plus rien en fait. Mon cerveau tournait au ralenti, ce qui m’empêchais de penser.


C’est une sensation chaude sur mon épaule, qui me sortis de ma léthargie. En ouvrant péniblement les yeux, je pu voir Abraham penché au-dessus de moi. Je pouvais lire l’inquiétude sur son visage. Cet homme d’habitude si confiant et serein, semblait être tout l’inverse à ce moment là.


Abraham : « Sélia, réveille toi bordel. » Me dit-il comme un ordre.


Moi : « Hum... » Grognais-je.


Abraham : « Debout ! » Cria t-il.


Les décibels de sa voix grave me fit ouvrir les yeux immédiatement. Doucement, j’essayais de me redresser pour découvrir l’endroit où nous étions. Une fois les yeux bien ouvert, et mon esprit remit en place, je pu constater que nous nous trouvions dans une chambre.


Moi : « Putain ! On est des prisonniers de luxe on dirait. » Plaisantais-je pour détendre l’atmosphère.


Abraham : « J’le sens pas ! » M’avoue t-il, en se levant.


Moi : « De quoi tu te plains ? Regarde ! On a même à manger. » Dis-je, en découvrant un grand plateau posé sur un petite table au milieu de la chambre.


La pièce sentait le propre, et malgré le froid hivernale, il faisait très bon à l’intérieur. Le plateau était généreusement bien garnit de fruits, de plats chaud cuisinés et de desserts. La faim me tiraillait le bide à la vue de cette nourriture, mais mon instinct militaire m’ordonna de ne pas y toucher. Après les fléchettes paralysante, qui sait ce qu’il pouvait y avoir dans cette bouffe ? Abraham faisait les cent pas dans la chambre, jusqu’à m’en donner le tournis. Je pouvais comprendre son angoisse, mais s’agiter ainsi ne changerait rien à la situation. Si ces gens avaient décidés de nous tuer, je ne vois pas comment on pourrait les en empêcher.


Abraham : « Beth a eut le temps de fuir, avec un peu de chance elle a put prévenir les autres à temps et ils sont sur nos traces. » Me confia t-il pour se convaincre lui-même.


Moi : « J’te rappelle qu’ils ont légèrement une bonne soixantaine de rôdeurs à leur trousse, donc on est sûrement pas leur priorité. » Répondis-je.


Abraham : « J’penses pas que ton archer pense la même chose. » Contra t-il, en s’énervant contre moi.


Moi : « J’espère pas qu’il fera la connerie de foncer dans l’tas en venant seul. »


Abraham : « C’est vrai que pour c’qui est de réfléchir, c’est pas le meilleur. » Balança t-il, en cherchant une issue dans les murs.


Moi : « Tu mériterais que ce soit moi qui te foutes une branlée ! » M’énervais-je en me levant brusquement pour lui faire face.


Je le fixais le plus méchamment possible pour lui faire comprendre que j’allais mêler mes actes à la parole, mais la porte s’ouvrit subitement, laissant apparaître un homme assez bien habillé, grand, blond et très mince devant nous. Ce dernier s’avança tranquillement dans la chambre, puis il referma la porte derrière lui. Ce qui me déroutait le plus chez cet homme, c’est qu’il ne semblait pas armé, et pourtant, il se trouvait dans une pièce fermé avec deux de ces prisoniers. Soit ce type nous sous estimait, soit il était complètement idiot.


?: « Tout d’abord, je tiens à m’excuser pour la façon dont la rencontre s’est faite. Je me présente, Spencer. » Nous dit-il.


Abraham : « C’est une putain de blague, c’est ça ? » S’énerva t-il d’un ton menaçant.


Spencer : « Je sais ce que vous pensez, mais nous cherchons seulement des alliés. » Expliquait le jeune homme, en mettant de la distance avec Abraham.


Abraham : « Et mon poing dans ta gueule ! » Lança ce dernier en s’avançant dangereusement.


Je ressentais la même colère qu’Abraham, mais je ne saurais expliquer pourquoi, je percevais beaucoup de sincérité chez cet homme. Tout en retenant le poing de mon partenaire à temps, je m’écriais :


Moi : « Non ! Attends. Écoutons ce qu’il à dire au moins. » Ordonnais-je.


Abraham ne semblait pas me suivre sur ce coup-là, mais je tenais à en savoir plus sur lui et le reste des gens qui vivaient ici.


Spencer : « Merci. »


Moi : « Ne me remercie pas trop vite. Où ont est ? » Questionnais-je d’une voix dure afin de prendre le dessus.


Spencer : « Alexandria existe depuis le début de l’épidémie. Nous sommes nombreux, bien armés, et comme vous pouvez le constater, nous possédons également beaucoup de nourriture. » Déclara le jeune homme en pointant le plateau posé un peu plus loin que j’avais repéré juste avant qu’il n’entre.


Moi : « Qu’est ce que vous attendez nous ? » Continuais-je.


Spencer : « Un homme qui se fait appelé Negan détient un de mes hommes, et il menace de l’exécuter si on ne lui donne pas la moitié de nos ressources. » M’avoue t-il, tristement.


Moi : « Negan ? Jamais entendu parlé. » Admis-je.


Spencer : « Pas encore. Ils sont nombreux, bien plus que nous, et il a déjà convaincu beaucoup de groupes comme le notre de se soumettre. » Continua ce dernier.


Abraham : « C’est pas notre problème ! » Balança Abraham d’une voix ferme et froide.


Spencer : « Il vous tombera dessus aussi. Sachez qu’en plus de prendre la moitié de vos biens, il tue également une personne d’entrée de jeu. Il a exécuté mon frère. » Nous confia t-il.


Moi : « Ils sont combien exactement ? » Demandais-je.


Spencer : « Beaucoup trop pour tenter quoi que ce soit, du moins si on ne trouve pas d’alliés. » Ajouta le jeune homme blond.


Moi : « Si ce que tu nous dis est vrai, et je l’espère pour toi, on va voir ce qu’on peut faire. » Déclarais-je.


Abraham ne réagit pas immédiatement, en revanche le jeune homme se jeta sur moi en me remerciant alors que je n’avais pas encore dis oui. Spencer continua de me donner quelques détails sur l’ennemi. Je sentais Abraham tendu plus que jamais, et je pouvais également ressentir son regard insistant posé sur moi.


Spencer : « Vous êtes bien évidemment libre de partir quand vous le voulez. Vous pouvez visiter avant de rentrer chez vous, et je vous remettrez vos armes à la sortie. » Nous expliqua t-il.


Abraham explosa de rire coupant Spencer dans ses explications.


Abraham : « T’es un p’tit marrant toi ! » Lui lança t-il à la figure. « Tu crois vraiment que c’est en nous enlevant comme tu l’as fais, qu’on va devenir tes alliés ? Tu peux te la mettre où j’penses ton aide p’tit merdeux. » S’énerva Abraham.


Spencer ne sut que répondre à son agression, d’ailleurs il réussit à garder un calme exemplaire. Ce type me faisait un peu penser à Rick dans son rôle de chef.


Moi : « OK. On se calme. C’est pas à nous d’en décider de toute façon. Par contre, ce que je peux te proposer Spencer, c’est d’en parler à notre chef. On a qu’à se donner un point de rendez-vous dans… disons deux jours, et s’il est d’accord on sera là, sinon chacun reste dans son camp et plus d’enlèvement à la fléchette. » Proposais-je.


Spencer accepta ma proposition, et s’excusa auprès de nous car il avait un poste à prendre. Au moment où il passa la porte, une main m’empoigna fortement le bras, jusqu’à en laisser une marque.


Abraham : « Bordel mais qu’est ce que tu fous ! » Me crachait-il au visage.


J’eus le droit à une multiple série d’insultes et d’agressions gratuites, jusqu’à ce qu’il finisse par enfin se calmer tout seul. J’avais à peine écouter, mon esprit était dirigé vers ce groupe qui semblait survivre sans aucun problème, excepté le problème Negan. Ils mangeaient à leur faim, avaient du chauffage dans les chambres, de l’électricité, et par conclusion, ils profitaient sûrement aussi de l’eau chaude. La curiosité me poussait à aller visiter cet endroit, mes jambes me démangeaient, mais Abraham ne semblait pas aussi enthousiaste que moi.


Moi : « Enfin t’as vu comment ils ont l’air de s’en sortir ? Une alliance serait plus que bénéfique pour nous. » Lui expliquais-je, où du moins j’essayais car il semblait buté sur son idée de départ.


Abraham : « Hors de question, on récupère nos armes et on s’tire d’là ! » M’ordonna t-il.


Moi : « Non ! » Répondis-je d’une voix ferme et déterminée.


Abraham : « J’te ramènerais de gré ou de force, comme tu préféras ma jolie. » Me dit-il.


Moi : « T’as qu’a renter toi, moi j’reste, j’veux en voir plus. » Déclarais-je.


Il me jaugea du regard quelques instants, puis il se jeta brutalement sur moi en me hissant sur son dos sans aucune difficulté apparente.


J’avais beau crier, le cogner de mes poings et le mordre, il ne me lâchait pas. Il s’engagea hors de la chambre, toujours en me portant. Un escalier se dessinait au bout du petit couloir, et sur le coté se trouvaient plusieurs portes, sans doute d’autres chambres. Une fois à l’extérieur, nous fîmes face à un spectacle assez inattendu, surtout à cette époque. Une ville entière se trouvait là, juste sous nos yeux, des dizaines, des vingtaines, des trentaines de petites maisons de toutes tailles et de styles différents, ainsi que des boutiques parsemaient les rues. Des gens marchaient tranquillement sans armes, des enfants couraient dans tous les sens, certains discutaient au milieu de l’avenue, faisant comme-ci, tout ce qu’on avait vécu jusqu’à présent, ne les avaient, eux, jamais touchés. Je ne revenais pas du calme qu’il y régnait.


Plusieurs personnes nous passèrent devant en nous saluant gentiment, tandis que nous les dévisagions. Abraham semblait abasourdit par ce qu’il voyait, et je devais avouer que je me trouvais dans le même état. En effet, je m’attendais à trouver des survivants, bien évidemment, également un campement, mais j’étais loin de me douter d’une ville entière en si bon état, et avec autant de confort à l’intérieur. Tout en continuant d’observer son entourage, Abraham décida qu’il était temps de me relâcher de son emprise.


Abraham : « Non mais mate moi ça un peu ! » S’exclama t-il, toujours sous le coup de la surprise.


Moi : « Tu es donc d’accord avec moi ? On reste un peu pour voir ce que cet endroit vaut, et après on rapplique avec tout l’monde ! » Lui expliquais-je, observant les alentours.


Ce dernier ne me répondis pas, mais son silence me confirma qu’il était bel et bien en accord avec moi cette fois-ci. Je pris les devants en prenant à droite, après tout la ville semblait si grande, qu’il fallait qu’on commence notre inspection au plus vite. Après plusieurs heures de visite, Abraham décida qu’il était temps pour nous de rentrer parmi les nôtres.


Abraham : « Et on rentre comment ? » Me demanda t-il, sur un air ironique vu qu’on n’avait plus de véhicules.


Moi : « On va voir ça avec Spencer. » Lui répondis-je.


A peine j’eus le temps de finir ma phrase, que l’homme en question s’avança vers nous.


Spencer : « Encore là ? » Nous demanda t-il dans un divin sourire. « Dois-je en conclure que vous restez ? » Enchaîna ce dernier.


Moi : « C’est pas à nous d’en décider. Par contre on aurait besoin d’aide pour rentrer chez nous. » Réclamais-je.


Entre temps, une femme d’un certain âge s’incrusta dans la conversation. Cette dernière se présenta à nous comme étant la mère de Spencer, et aussi la dirigeante de cet endroit.


Diane : « Bonjour, je suis Diane. C’est grâce à mon mari que nous vivons paisiblement depuis le début de l’épidémie. » Nous expliqua la femme d’âge mure.


Moi : « Vous êtes en train de nous dire que vous avez cet endroit depuis tout ce temps ? Personne ne vous a attaqué ? » Demandais-je, soudainement prise d’une grande curiosité.


Diane : « Pourquoi chercherons t-on à nous faire du mal ? Nous survivons, nous ne voulons de mal à personne. » Me répondit-elle, surprise de ma question.


Moi : « Vous ne vous êtes jamais trouvés à l’extérieur, pas vrai ? C’est peut être dur à avaler pour vous, mais des morts qui reviennent à la vie pour vous bouffer, croyez moi que ça à tendance à changer les gens. »


Diane : «Êtes vous en train de me sous entendre que je devrais me méfier de vous ? » Me demanda t-elle.


Moi : « Non, nous on cherche juste à survivre. Par contre, certaines personnes dehors seraient prêtes à tout pour récupérer cet endroit, et le fait de tous vous tuez pour y arriver ne sera pas exclu. » Affirmais-je.


Diane parut choquée de mes paroles, et refusa même de me croire. Cette femme vivait dans un monde de « Bisounours », pensais-je.


Pourtant Spencer m’avait bien dit que Negan faisait pression sur eux, et détenait un de leurs hommes, alors pourquoi paraissait-elle aussi offusquée d’entendre la vérité sur certains survivants ? Si Rick accepte qu’on vienne s’installer ici, il faudra voir pour changer certaines choses, comme ouvrir la porte à n’importe qui. Ces gens étaient loin des survivants que j’avais pu rencontrer depuis le début. Ceux là ne semblaient même pas vraiment savoir ce qui se passait réellement à l’extérieur. En cas d’attaque, sûr qu’il n’y aurait pas beaucoup de rescapé.


Spencer : « De quoi avez vous besoin alors ? » Demanda t-il, rompant ainsi le contact entre sa mère et moi.


Abraham : « Une voiture ! » Répondit-il simplement.


Spencer : « Pas de problème, je vous prépare ça de suite. » Puis il s’exécuta, nous laissant ainsi seul avec Diane.


Diane : « Que comptez vous faire par la suite ? » Me demanda t-elle.


J’allais répondre, mais Abraham me devança.


Abraham : « Rentrer chez nous, puis continuer de tenter de survivre. » Trancha ce dernier d’une voix dure.


Diane : « Vous semblez sur la défensive, pourtant je ne suis pas votre ennemie. » Se défendit-elle.


Abraham : « Ni notre amie. » Coupa l’homme roux.


La tension devenait palpable, notre future alliance, si il y avait une suite, commençait plutôt mal. Spencer revint en me tendant fièrement une clef. Ce dernier eut la générosité de me l’offrir en prétextant un cadeau de bienvenue pour notre future collaboration.


Moi : « Je t’ai dis Spencer que cette décision n’était pas de mon ressort. » Répondis-je.


Spencer : « C’est dommage, mais peut importe la suite, ça me fait plaisir de te la donner. Par contre, je m’excuse d’avance, je n’ai pas de casques. » Nous avoue t-il.


Sur le moment, je ne percuta pas totalement cette histoire de casques, tandis qu’Abraham comprit aussitôt.


Abraham : « On t’avais demandés une voiture ! » Lui lança t-il méchamment.


Depuis le début Spencer se montrait très à l’écoute avec nous, visiblement, il était aux anges d’avoir trouver des survivants, et peut être même de futurs alliés. Mais comme toute personne, il avait ces limites. Le rouge commença à lui monter aux joues, puis quand je le vis dégainer un couteau, je voulus intervenir, mais Diane me bloqua le torse pour s’en chargea à ma place. Après tout, sa mère était certainement la mieux placée pour stopper la colère de Spencer.


Diane : « Je t’en prie Spencer, reprends toi. » Lui dit-elle, d’une voix si douce, qu’elle m’apaisa également. « Quand à vous ! » S’exclama t-elle en pointant Abraham du doigt. « Vous pourriez êtres un peu plus reconnaissant, car après tout on ne vous doit rien. » Termina la mère en colère.


Abraham : « Comme on n’a jamais demandé de se faire enlever ! » Rétorqua t-il. « On a tout un groupe derrière qui s’est retrouvé seul contre une bonne centaine de rôdeurs, j’vous signales ! » Hurla t-il, faisant repoussant Diane.


Moi : « OK ! On a compris ! Montre moi cette merveille Spencer, et on s’en va. » Terminais-je, afin de stopper cette querelle avant que ça ne prenne trop d’ampleur et qu’on ne veuille même plus de nous ici après.


Le jeune homme se calma un instant, puis nous entraîna à le suivre. On se dirigeait vers la sortie, ce qui me laissa voir à quel point leur surveillance restait mince malgré le danger à l’extérieur. Un groupe, un minimum bien organisé, pouvait les attaquer à tout moment, et gagner cet endroit facilement. Cela devait changer, et au plus vite. Au contraire de leur système de garde, les murs en taule tout autour paraissaient solidement fixés, même si quelques améliorations ne seraient pas de trop. Plusieurs tours de surveillance jonchaient les fortifications, et en regardant de plus près, deux d’entre elles étaient déserte, ce qui me confirma leur inexpérience du terrain.


Spencer : « Et voilà la bête ! » Annonça t-il fièrement, en soulevant la bâche posée sur le véhicule.


En effet, la moto était d’un noir légèrement argenté, aucune rayures, comme-ci elle n’avait jamais servie, et d’ailleurs Spencer me le certifia. Tout en faisant le tour de la cylindrée, je repensais à l’époque où je montais avec mon père pour faire de longues balades, juste avant que ma mère ne disparaisse.


Spencer : « Yamaha FZ1, 142 CH. Pas mal, hein ? » Contait-il, fière de lui.


Moi : « J’sais même pas quoi dire. C’est bien mieux qu’une voiture, en tous cas. Merci beaucoup. » Répondis-je, presque gêné de son

cadeau.


Spencer : « J’espère sincèrement vous revoir, je pense que vous avez beaucoup à nous apporter. » Nous confia t-il.


Moi : « Tu serais capable de retrouver l’endroit où vous nous avez trouvés ? » Lui demandais-je, avec un grand sourire en repensant à tout ça.


Spencer : « Je pense que oui. » Me répondit ce t-il, en comprenant bien où je voulais en venir.


Moi : « On se retrouve là-bas dans deux jours alors. »


Abraham : « Et si Rick refuse la proposition ? » Me demanda Abraham.


Moi : « Je viendrais quand même. » Répondis-je à Spencer qui me regardait, curieux d’entendre ma réponse.


Ce dernier me sourit, visiblement il venait de comprendre le sous-entendu. Si Rick était assez con pour refuser une offre pareille, il était clair que moi non. Les salutations se firent aussitôt, et la moto nous éloigna de ce petit coin de paradis dans un bruit assourdissant qui me rappelait toute mon enfance.



PDV Extérieur:


Carole éliminait les rôdeurs qui s’approchaient de trop près de Rosita. Cette dernière voulait continuer de se battre, mais la morsure au niveau de son cou la faisait terriblement souffrir, et Carole avait lourdement insisté pour qu’elle reste en dehors du combat. Au loin, Mark et Michonne attiraient les revenants vers eux, afin de poursuivre le plan qui avait été mit en place au manoir. La forêt était dense, et le bruit incessant de leurs armes à feu en avaient attirés beaucoup plus que ce qui était prévu à l’origine, mais les survivants ne se laissaient pas abattre, bien au contraire.


Beth, Daryl et Nathan revinrent bredouilles de leur traque, puis se joignirent aux autres combattants. Rick questionna le chasseur du regard, mais ce dernier n’eut pas besoin d’ouvrir la bouche pour se faire comprendre, car la réponse se voyait à sa tête et à la façon dont il s’acharnait sur les morts-vivants. Tout en avançant progressivement, l’archer prit la tête du groupe afin de les amener à la crique. La fin de la journée s’annonçait, en effet, le soleil commençait à disparaître, laissant place à l’obscurité. Le groupe de Rick, conscient du danger de la nuit, accéléra la cadence malgré la fatigue. Chacun se battait pour sa propre survie, mais aussi pour maintenir cette petite communauté en vie. Michonne trancha la tête d’un rôdeur qui allait se jeter sur Rick par derrière. Entendant le bruit sifflant du katana, puis celui d’un corps qui tombe à terre, le shérif se retourna. Quand il prit conscience que la jeune femme venait tout juste de le sauver d’une mort certaine, il comprit aussitôt à quel point elle s’investissait, et qu’il pouvait à présent lui offrir sa confiance. Cette dernière comprit également tout cela dans un seul regard, et pour la première fois depuis son arrivée au sein du groupe, elle se surprit à lui sourire. Ce n’était pourtant pas le genre de femme démonstrative de ses sentiments, mais avec eux, elle se sentait différente, comme une renaissance. On lui offrait une deuxième chances après tout ce qu’elle avait déjà perdu, et cette fois-ci, Michonne comptait bien se battre jusqu’à la mort s’il le fallait pour garder ces gens en vie.


Leur avancée jusqu’à la crique se fit sans trop d’encombres. Une fois sur place, Nathan aperçut la corde que Sélia avait utilisée pour se hisser en bas afin d’y attirer les rôdeurs. Voyant le groupe d’en face fatigué et fragilisé par la blessure de leur amie Rosita, il décida de servir d’appât. Bien évidemment, personne ne s’y opposa. Mark et Rick s’occupaient de tendre la corde, pendant que Michonne et Daryl les attiraient au plus près du précipice. Au bout de plusieurs minutes, les revenants se faisaient de plus en plus rare, aussi, Nathan ordonna donc qu’on le remonte à la surface.


Rick : « On a réussit ! » Annonça t-il, heureux que son plan est fonctionné.


Nathan : « Ouais, c’était plutôt bien réfléchi le coup de la crique. » Déclara l’archer, surpris du nombre de rôdeurs qu’ils venaient d’éliminer.


Rick : « Le précipice ne faisait pas partit du plan à la base, c’est Sélia et Abraham qui l’ont trouvés. » Contra le shérif en repensant aux disparus.


Mais pour le moment, leur priorité restait de rentrer au manoir avant que la nuit ne tombe et trouver une solution pour ramener leurs amis. Carole s’avança tristement vers le shérif.


Carole : « Rick, Rosita ne va pas bien, elle ne sera pas capable de faire le trajet. » Avoue la femme abattue.


Nathan : « Je vais la porter, on aura qu’à se relayer. » Proposa t-il généreusement.


Rick : « Merci pour tout ce que tu fais. » Confessa t-il.


Nathan : « Entre survivants, c’est normal ! » Dit-il, puis il partit en direction de Rosita, annonçant ainsi leur départ immédiat.


Le reste du groupe suivit, à l’exception de Daryl qui commençait à s’éloigner dans le sens inverse, mais le shérif le stoppa d’une main sur le torse. Le chasseur s’arrêta net, puis releva la tête afin de lui faire face. Sûr que ce n’était pas vraiment le moment d’aller contre l’archer, mais pour Rick il était hors de question de laisser l’un de ses meilleurs amis partir, en pleine nuit, à la recherche de deux personnes disparus, depuis maintenant plusieurs heures.


Daryl : « Laisse moi passer ! » Ordonna le chasseur en repoussant le bras de Rick.


Rick : « On part à leur recherche demain aux premières lueurs Daryl ! Tu sais mieux que personne, que partir maintenant ne te mènera nul part. » Déclara t-il d’une voix ferme pour faire prendre conscience à l’archer qu’il ne lâcherait rien.


Le chasseur se mordilla nerveusement les lèvres en balançant machinalement son arbalète au bout de son bras. L’angoisse qu’il ressentait pour la vie de la militaire ne le quittait pas, et étant un homme d’action, il ne se voyait pas rentrer tranquillement à la maison en attendant demain pour reprendre la traque. Cependant, au fond de lui, il savait que le shérif avait raison, partir dans la nuit ne lui attirait que des ennuis, et une mort certaine l’attendait au bout. Dans un élan de rage, il repoussa Rick, puis il prit le même chemin que le reste du groupe, retournant sans arrêt dans sa tête la dispute qu’il avait eut le matin même avec la jeune femme, en se traitant d’abruti.


C’est après plus d’une heure de marche, qu’ils arrivèrent enfin au manoir. Carl leur ouvrit le portail, à peine eurent-ils le temps de le franchir, qu’un bruit de moteur les mirent tous aux aguets.


Rick : « Carole amène Rosita à l’intérieur ! » Ordonna ce dernier dans un hurlement.

Les survivants se positionnèrent tous afin de faire face, une fois de plus, à une nouvelle menace. Tandis qu’ils s’apprêtaient à tirer, Glenn du haut de son mur, leur hurla de ne pas faire feu. Une moto sortit des bois, et s’avança doucement vers eux, avec à son bord Abraham et Sélia. Mark s’esclaffait sur leur entrée en scène, pendant que Daryl restait de marbre face à cette soudaine apparition. Rick rigolait nerveusement, car en entendant le bruit il s’était imaginé les pires scénarios. Les deux disparus, qui maintenant ne l’étaient plus, descendirent de la bécane. Chacun y allait de bon cœur afin d’exprimer leur soulagement de les revoir en un seul morceau. Sélia fut surprise de voir Nathan parmi le groupe. Ce dernier ne cacha pas sa joie de la voir en bonne santé.


Nathan : « Sélia ! » L’appelait-il, en s’avançant d’une démarche assurée jusqu’à la jeune femme qu’il prit dans ses bras. « Ça a été une sacrée journée ! » Déclara t-il, provoquant l’hilarité chez la militaire.


Sélia : « J’te l’fais pas dire ! » Ajouta t-elle, heureuse de le revoir également. « Comment ça s’fait que t’es là ? » Demanda t-elle, curieuse.


Nathan : « J’étais dans le coin quand tu t’es fais enlevé avec ton copain. J’ai assisté à toute la scène, mais ils étaient trop nombreux, je pouvais rien faire. Mais après je suis tombé sur ton groupe, et avec Daryl on a commencés à te chercher, malheureusement on est arrivés trop tard. Les voitures étaient déjà loin. » Expliquait l’archer à la jeune femme qui l’écoutait attentivement.


Sélia : « Merci. » Déclara t-elle.


Nathan : « Je viens de te dire que j’avais servis à rien. » Rigolait-il.


Rick intervint dans la conversation et expliqua à Sélia tout ce que l’archer venait de faire pour eux. Il décrivit l’homme comme étant une personne brave, fiable et débrouillarde. Nathan ne se sentait pas très à l’aise à cet instant, et le regard persistant, au loin, du chasseur ne l’aidait pas à se sentir mieux. Pourtant il avait tout fait pour que tout se passe pour le mieux avec Daryl, mais il ne savait pas pourquoi, il y avait une gêne permanente entre eux. Le shérif continuait son monologue face à la jeune femme qui écoutait précautionneusement. Un duel silencieux s’engageait entre les deux hommes, duel que Sélia rompit sans se douter, en bisant Nathan pour le remercier de tout ce qu’il avait fait pour le groupe en son absence.


Sélia : « On a donc une dette envers toi ! » Lui dit-elle, dans un divin sourire. « T’as besoin de quelque chose ? Des couvertures, de la nourriture, n’importe quoi j’te le trouverais ! »


Nathan : « Non Sélia, t’en fais pas, on a tout ce qu’il nous faut là-bas. Juste une petite chose, j’suis pas du genre à prendre des risques inutiles, ce serait possible que je reste pour la nuit ? » Demanda t-il, timidement. « Je partirais dès demain matin, bien entendu. » Ajouta t-il aussitôt, craignant la réaction de certains membres du groupe.


La militaire n’eut pas le temps de donner son accord, que Rick la devança en lâchant un grand oui tout en claquant gentiment le dos de l’archer. Bien sûr qu’il pouvait rester, après tout, c’était en grande partie grâce à lui qu’ils avaient finis par réussir leur mission. Carl, curieux de voir un nouveau parmi eux, s’incrusta dans l’échange.


Un peu plus loin, Carole observait tranquillement la scène, et se réconforta de revoir son amie en chair et en os, or, quand elle vit Abraham, son humeur vira au gris. Repensant à Rosita qui maintenant était condamnée, elle se dirigea vers l’homme roux afin de lui annoncer la triste nouvelle. Le temps qu’elle arrive jusqu’à lui, elle pouvait sentir la culpabilité lui ronger les entrailles tout doucement. Juste en fermant les yeux, elle pouvait de nouveau assister à l’acte, Rosita se jetant sur elle pour la sauver du rôdeur qui allait la mordre. Elle revoyait le regard de la jeune femme au moment où les crocs pénétrèrent son cou, puis suivit ce hurlement atroce, qui à présent ne voulait plus quitter son esprit. Des frissons d’horreur lui traversèrent tout le corps, lui provoquant au passage une montée de larmes qu’elle réussit tout de même, avec beaucoup de mal, à retenir pour faire face à cet homme qui se tenait à présent devant elle.


Carole : « Je ne sais pas comment on annonce ce genre de choses. » Commença t-elle sans pouvoir poursuivre.


Abraham : « Accouche ! » S’énerva t-il, sentant la mauvaise nouvelle arrivée.


Carole : « C’est Rosita. » Répondit-elle simplement, laissant à présent les larmes, qu’elle retenait depuis son arrivé, s’écouler.


L’homme partit soudainement en direction du manoir, bousculant Carole qui se trouvait sur son passage. D’une démarche violente, il ouvrit à la volée la porte d’entrée, et déboula dans la chambre de son amie. Hershel se tenait auprès d’elle, cherchant un moyen de faire baisser la fièvre qui ne faisait que s’accroître. Abraham restait bloqué et sans voix face à la scène, car il n’avait jamais pensé au jour où cela arriverait. En la voyant ainsi, il repensa à tous les bons moments qu’ils avaient puent partagés. Le vétérinaire se leva, puis s’avança jusqu’à lui.


Hershel : « Je suis sincèrement désolé Abraham, mais il n’y à rien que je ne puisse faire. Profitez des derniers instants que Dieu vous offre. » Déclara le vieil homme en sortant afin de les laisser ensemble.


Abraham se fichait bien de ce que Dieu lui offrait, car tout ce qu’il voyait en ce moment, c’était ce qu’il était en train de lui prendre. Cette femme qu’il avait rencontré par hasard, peu de temps après avoir perdu la sienne et ses trois enfants. Cette femme qui le faisait rire, qu’il lui avait prouvé à quel point il était important de continuer à se battre. Plus il y pensait, plus il avait du mal à retenir cette rage et cette colère qui voulait sortir de lui.


Rosita : « Abraham ? Tu es revenus ? » Demanda la jeune femme faiblement.

Ce dernier se mit à son chevet, puis lui prit la main. Il put constater avec froideur l’état de son amie. Elle était en sueur, et peinait à garder les yeux ouvert. Selon Hershel, la transformation pouvait varier suivant les personnes. Vraisemblablement pour Rosita, ça ne tarderait pas.


Les deux amants restèrent ainsi plusieurs heures, puis Abraham décida de passer la nuit auprès de la jeune femme afin d’être présent quand il faudra agir.


Rick réunit tout le monde dans la pièce principale afin de faire le bilan de la journée. Les visages restaient pour le moins attristés par la nouvelle sur Rosita. Même si beaucoup n’avaient pas eut l’occasion de lui parler plus que ça, elle restait un membre à part entière du petit groupe de survivants. Maggie répondait présente ce soir là. La jeune brune avait été examiné par son père un peu plus tôt, et ce dernier avait déclaré qu’elle pouvait de nouveau marcher sans prendre de risques, que ce soit pour elle, ou pour le futur bébé. Même si son état s’était fortement amélioré, elle restait encore affaiblit, et manquait toujours de fer. Le calme régnait en maître dans le salon, les combattants semblaient puisés dans leurs dernières forces pour tenir. Le shérif estima donc qu’il était temps de faire son annonce et de les laisser se reposer.


Rick : « Comme vous le savez tous, notre plan a parfaitement fonctionné. Malheureusement, Rosita s’est fait surprendre. Abraham est en ce moment auprès d’elle, je pense, qu’il vaudrait mieux les laisser seul, et quand le moment sera venu il saura faire ce qu’il faut. » Déclara t-il. « Pour ceux qui ne le connaissent pas, je vous présente Nathan. » Dit-il, en faisant signe à l’archer de venir le rejoindre.

Ce dernier se leva sans se faire prier. Il comprenait bien à quel point il était important qu’il soit présenté au reste du groupe, car après tout il allait rester dormir sous le même toit que tout ces gens, il paraissait donc normal qu’ils sachent à qui ils avaient à faire. L’archer se présenta donc en quelques mots. Il raconta brièvement comment tout avait commencé pour lui, puis il expliqua avec quel genre de groupe il survivait, et comment. Tout le monde fixait l’inconnu, écoutant attentivement son récit. Daryl se tenait dans l’encadrement d’une porte au fond de la pièce, cigarette en bouche, écoutant vaguement. Le chasseur n’appréciait pas la complicité qu’il partageait avec Sélia, c’est pour cela d’ailleurs qu’il n’avait toujours pas été la voir depuis qu’elle était revenu. Le shérif reprit la parole quelques instants pour faire comprendre à l’assemblée qu’il était important de nouer des liens avec des groupes extérieurs pour assurer leur survie.



PDV Daryl :


J’absorbais les paroles de Rick, quand Sélia se leva pour prendre la parole. Elle surpris tout le monde en racontant la façon dont elle avait été enlevé avec Abraham.


Sélia : « On a rencontrés Spencer, et sa mère Diane. Si j’ai bien tout suivi, c’est son mari qui a construit la ville, avec d’autres hommes bien sûr, mais c’est elle et son fils qui dirigent. C’est lui qui nous a offert la moto pour pouvoir rentrer, et il propose une alliance. » Exposait-elle.

Je pouvais voir à sa façon de parler et de se tenir, qu’elle avait déjà prit sa décision. Il était clair que peu importe de ce qu’allait décider


Rick, elle, elle partirait là-bas. Certains commencèrent à poser des questions.


Glenn : « Comment c’est là-bas ? » Demanda t-il, intéressé.


Sélia : « C’est immense. Des tas de maisons, des boutiques, ils ont des médecins et même un très bon chirurgien. Les gens sont agréable, et il y a aussi une école avec plein d’enfants. »


Tout le monde parlait en même temps, les survivants commençaient à s’extasier pour ce nouvel horizon, certains s’y voyaient déjà. Rick semblait perdu dans ses pensées. En tant que chef, c’était à lui de prendre la décision d’y aller ou non. La militaire le regardait d’un air de défi. Ne voulant plus rester à l’écart, j’entrepris une avancée vers le shérif et Sélia afin d’exprimer mon point de vue avant qu’il ne tranche.


Moi : « Rick ! » Appelais-je pour diriger son attention sur moi. « Ça peut aussi être un piège. » Déclarais-je, en m’attirant le regard noir de la jeune femme.


Sélia : « Tu vois vraiment le mal partout toi ! » M’agressa t-elle, ne prenant même pas la peine de me regarder.


Rick : « Pourquoi auraient-ils besoin d’alliés ? » Demanda le shérif à la jeune femme.


Sélia : « Un groupe avec un chef du nom de Negan fait pression sur les autres survivants qu’ils croisent. D’après Spencer, ils arrivent, ils en tuent un d’entrée de jeu pour montrer qu’ils ne plaisantent pas, puis ils reviennent tous les mois pour récupérer la moitié de ce que les survivants ont put récoltés. » Expliqua t-elle.


Rick : « On ne les as jamais croisé ! » Contra le shérif.


Sélia : « Tu préfère attendre qu’ils nous tombent dessus pour vérifier peut être ? » Lui demanda t-elle ironiquement. « Rick, je sais ce que tu penses, ce ne sont que des ont dit… Mais personnellement, j’ai pas très envie de le constater par moi-même, et crois moi, quand tu auras vus comment ils sont installés, tu feras tout pour y amener ton fils et tout les autres. » Finit-elle.


Elle nous embrouillait, mais d’un coté, je devais bien admettre qu’elle n’avait pas totalement tort, puis je n’avais pas envie de me retrouver face à ce Negan et son groupe.


Rick : « Le mieux c’est qu’on prenne la nuit pour y réfléchir, et on verra demain. Je parlerais aussi à Abraham pour avoir son avis. » Déclara le shérif.


Sélia : « Très bien, mais tu verras qu’il est du même avis que moi. C’est une occasion en or Rick, réfléchis bien. Bonne nuit. » Nous dit-elle froidement en partant.


La militaire semblait déterminé pour nous convaincre de les rejoindre. Mais comment faire confiance à de parfaits inconnus, sous prétexte qu’ils sont bien installés ? On ne pouvait pas se fier à de simples paroles, il fallait tout d’abord les rencontrer une première fois sur un terrain neutre, et petit à petit nouer des liens. Le shérif se retourna dans ma direction.


Rick : « Qu’est ce que tu en penses ? » Me demanda Rick, visiblement inquiet par ce revirement de situation.


Moi : «Qu’on vient tout juste de réussi à sauver cet endroit, et qu’au final on va quand même le quitter. » Exprimais-je.


Rick : « Rien n’est encore fait, la nuit porte conseille. » Me dit-il en me saluant, puis il s’éloigna et rejoignit Michonne qui l’attendait discrètement un peu plus loin.


Ça faisait plusieurs jours que j’avais repéré un rapprochement entre ces deux-là, et j’en étais plus que satisfait pour le shérif. Le petit groupe se dispersait au fur et à mesure pour partir se coucher. Il commençait à se faire tard, personne n’avait dîner. En même temps, avec la journée qu’on venait de passer, pas étonnant que tout le monde parte directement dormir. Parfois, vivre des émotions fortes en peu de temps vous coupe toute envie. Moi même, je n’aspirais qu’à une chose, fumer une cigarette et me pieuter. Je partis donc dehors afin de combler mon manque de nicotine. Le ciel parsemé d’étoiles éclairaient chacun de mes pas. Je n’étais pas le seul à avoir eu envie d’une cigarette apparemment, plusieurs silhouettes se dessinaient au loin, et parmi elles, je pu parfaitement y distinguer la militaire. Elle me manquait terriblement, cependant je n’arrivais toujours pas à aller vers elle et faire comme-ci de rien n’était. Notre dispute, et l’histoire avec Abraham me restait encore en travers de la gorge. Décidant de rester dans mon coin pour fumer ma clope, mes yeux ne cessaient de fixer cette forme féminine que je connaissais par cœur.


Nathan : « T’en aurais une pour moi ? » Me demanda l’archer, troublant ainsi mon paisible moment.


Je lui répondis par un grognement, puis lui lança ce qu’il quémandait en lui faisant bien comprendre qu’il me dérangeait. Ce dernier rattrapa la cigarette à la volée, et me remercia. Je pensais qu’il partirait, mais il s’installa à mes cotés, puis il finit par rompre le silence.


Nathan : « Écoutes Daryl , je ne sais pas ce que tu as contre moi, mais il faudrait qu’on tire ça au clair, tu crois pas ?. » Déclare t-il.


Moi : « J’ai rien de spécial à dire. » Lui répondis-je, en fuyant son regard.


Nathan : « Pourtant, j’ai vu le regard que tu me lançais quand je parlais avec Sélia tout à l’heure. » Ajouta t-il.


Moi : « J’vois pas d’quoi tu parles. » Dis-je, en écrasant mon mégot.


Au moment où j’entrepris de mettre fin à la conversation, l’archer prit de nouveau la parole.


Nathan : « J’ai perdu ma fiancée au tout début, elle était enceinte de quatre mois. Pourtant, je suis toujours là, avec la même envie de survivre alors que je n’ai plus personne. Et toi ? » Me demanda t-il, après son aveu.


Moi : « J’suis désolé, j’savais pas. » Répondis-je, ne sachant pas du tout où il voulait en venir.


Nathan: « J’étais pas là quand elle s’est fait tuer, mais s’il y a bien un regret que j’ai et que j’aurais toujours, c’est de ne pas avoir été assez présent pour elle. Je n’ai pas sus profiter de l’amour qu’elle m’offrait, et toi, tu es en train de faire la même connerie que moi. » Ajouta t-il, attendant une réaction de ma part.


Moi : « J’ai rien à regretter. » Lui répondis-je, en m’éloignant.


Nathan : « Et si Sélia n’était pas revenue ? » Me demanda l’archer. «Et si demain elle y restait ? Ne me fais pas croire que tu n’aurais pas de regrets. » Me lança t-il, déterminé à me faire réagir.


Moi : « Pourquoi tu m’dis tout ça ? On s’connais même pas ! » Déclarais-je, en me retournant pour lui faire face.


Les étoiles et la lune éclairaient son visage, ce qui me permit de voir à quel point cet homme semblait sincère dans ses paroles. Je pu même discerner, à travers la nuit, une petite larme se former au coin de son œil.


Nathan : « Parce qu’au fond on est pareil tous les deux. Moi aussi j’ai jamais réussi à exprimer ce que je ressentais, et j’en ai payé les frais. Je ne veux pas que tu vives ça, tu ne le mérites pas Daryl. » M’avoue t-il, puis il s’éloigna en me laissant là.


Je passais et repassais ces paroles dans ma tête, je savais qu’il avait raison, mais je ne savais pas encore comment j’allais m’y prendre pour revenir vers la jeune femme. Prenant conscience du froid qui me fouettait le visage et de l’heure tardive, je me résolu à rentrer.


L’archer était couché dans le canapé du salon, et semblait déjà endormi. Des pas descendant les escaliers résonnèrent dans le salon, puis s’en suivit un Abraham complètement démuni et perdu.


Moi : « J’suis désolé. » Lançais-je, ne sachant quoi dire.


A ma grande surprise, il se planta devant moi et me remercia. En l’observant de plus près, je pu me rendre compte du sang qu’il avait sur les mains.


Abraham : « C’est fini, elle n’aura pas trop souffert au moins. » M’avoue t-il, désorienté.


Moi : « Si j’peux faire quelque chose, n’hésite pas. »


Abraham : « T’es un type bien, mais j’comprends vraiment pas pourquoi on arrive jamais à s’entendre tous les deux. » Me dit-il.


Moi : « Ouais, j’en sais rien. » Admis-je, en connaissant très bien la réponse à sa question.


Abraham : « A propos de cette histoire de tatouage que j’ai vu... » Commença t-il.


Moi : « J’veux pas en savoir plus, OK ? » M’énervais-je.


Abraham : « C’est dommage Daryl, car t’es en train de te monter tout un film. » Finit-il en s’éloignant.


Au même moment, la porte d’entrée se referma dans un claquement, laissant apparaître Sélia et Glenn. Les deux amis finissaient de se dire bonne nuit, puis la jeune femme me passa à coté sans même un regard. Chaque moment que je passais loin d’elle me broyait les entrailles. La militaire au fort caractère était en train de me glisser des doigts.


Moi : « Sélia ! » L’appelais-je, déterminé à faire changer les choses entre nous.


La jeune femme se retourna, visiblement surprise que je lui adresse la parole. Elle me fixait d’un regard intense et provocateur, puis elle brisa le silence.


Sélia : « Si c’est pour me prendre la tête Daryl, ça peut attendre demain ! » Me dit-elle, en commençant à s’éloigner.


Moi : « Attends ! J’veux juste qu’on parle. » Lui répondis-je, espérant la convaincre de rester.


Sélia : « J’penses qu’on s’est déjà tout dit Daryl. » Me lança t-elle, puis elle disparut.


Merle avait raison quand il me disait qu’elle finirait par partir loin de moi. Je savais que je n’étais pas doué avec les femmes, mais jamais je n’aurais imaginé la perdre aussi vite, pas après tout ce qu’on avait traversé, et pourtant. Carole m’avait prévenu que si je ne faisais rien, cette relation serait vouée à l’échec, j’aurais dut l’écouter. A présent, je ne possédais plus rien, ni personne à qui me raccrocher.



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