TWD : Au-delà de tout

Chapitre 34 : Pourquoi?

3317 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 27/03/2017 07:57

Lorsque Brooke revint en larmes vers elle, Andrea vint à sa rencontre et l’a pris dans ses bras. Puis, elle la conduisit à leur tente où elle tenta de calmer ses pleurs incontrôlables.

 

Brooke entre deux crises : Je ne sais pas… Nouvelle crise. Je ne voulais pas lui causer de problème ! Elle renifla. J’ai voulu lui en parler mais rien à faire… Il ne veut rien entendre de moi… Dans un sanglot. Pourquoi il continue de me rejeter malgré tout ?! J’ai essayé… J’ai voulu qu’il revienne vers moi mais je ne vois pas pourquoi il est à présent aussi froid avec moi… Elle pleura à chaudes larmes.

 

Andrea ne pouvant lui dire entièrement la vérité : Tu le rends mal à l’aise par moments…

 

Brooke s’éloignant d’elle en reniflant : Comment ça ?

 

Andrea en voyant ses lèvres trembler : Votre différence d’âge. Il agit en grand frère avec toi mais par moments, ça devient ambigu. C’est ce que voulait dire Lori l’autre jour.

 

Brooke : Mais il ne gâche pas ma vie ! C’est n’importe quoi !

 

Andrea face à une nouvelle crise : Shhh… Elle l’a repris dans ses bras réconfortants. Je le sais ça… Elle pense tout simplement que… Elle chercha un mensonge qui ne rendra pas la situation encore plus embarrassante au sein du groupe. Tu devrais arrêter de traîner avec lui et plus avec Beth ou Carl. Ils sont plus de ton âge.

 

Brooke reniflant contre elle : Mais elle ne veut même pas que je sois amie avec lui…

 

Andrea : Je vais lui en parler. C’est pas comme si tu avais beaucoup de choix de camarade de jeu. S’écartant d’elle. Ça va aller si je te laisse ? Je vais aller la voir maintenant.

 

La jeune fille hocha la tête et s’allongea sur sa couche. Elle se recroquevilla sur elle-même et tâcha de retenir ses larmes mais sans grande réussite.

 

La femme fut en colère en sortant de son abri et elle trouva Lori en train de faire une collation à son fils.

 

Andrea tentant de se contrôler face à lui : Il faut que je te parle.

 

Lori ne fut pas dupe contrairement à son fils qui sourit à la femme blonde : Très bien. La blonde répondit au garçon de la même façon.

 

Elle suivit Andrea dans le salon.

 

Andrea de but en blanc en baissant la voix : Maintenant que tu as réussi ton coup, tu vas la laisser jouer avec Carl quand ils le désireront !

 

Lori idem : Non mais ! Tu ne viendras pas me dire comment élever mon fils.

 

Andrea : Ne viens pas me faire chier Lori. J’te préviens. C’est pas toi qui dois consoler une gamine parce que son meilleur ami ne veut plus passer du temps avec elle.

 

Lori : C’était malsain. Leur relation. Il était temps qu’on lui mette un terme.

 

Andrea : Par on, tu voulais dire toi !

 

Lori : Qu’elle se trouve des amis de son âge !

 

Andrea d’un demi-sourire : Heureuse de te l’entendre dire. Il y a Beth et Carl. Je ne veux plus en entendre parler. Tu viens toi-même d’accepter.

 

Lori ravala une réplique cinglante. Elle venait de se faire prendre à son propre jeu…

 

Pas mécontente d’elle-même, Andrea repartit vers sa tente. Elle préférait ne pas laisser la pauvre fille seule avec son désespoir.

 

Même si elle avait accepté l’idée de Rick, celle de les surveiller lorsqu’ils étaient ensemble, elle ne la cautionnait pas du tout. Andrea voyait bien que la relation entre Brooke et Daryl dépassait la simple camaraderie. Néanmoins, elle n’y voyait rien de mal. Brooke ne faisait rien volontairement pour provoquer les choses. Andrea savait que Daryl, de son côté, ne ferait jamais rien de mal. Elle avait appris à le connaître et à lui faire confiance depuis qu’ils étaient encore tous en banlieue de Atlanta.

 

Lorsqu’ils étaient dans le petit campement dirigé par Shane, bien avant l’arrivée de Rick, malgré tous ses défauts, Daryl était un membre de valeur. Bien entendu, Andrea ne pouvait en dire autant pour son frère Merle. Elle l’ignorait mais, ensemble, les frères Dixon avaient prévu de les dépouiller durant la nuit. La disparition de l’aîné avait fait capoter le plan. Sûrement l’une des idées brillantes de ce taré de Merle ! Toutefois, le chasseur avait changé et pour le mieux.

 

●●●

 

Le lendemain en fin d’après-midi, Carl vint chercher Brooke et ils jouèrent calmement aux cartes dans la maison. Beth était avec eux. Horner avait les yeux rougis de ceux qui avaient passé la nuit à pleurer. Ce qui fut le cas pour cette pauvre fille.

 

Brooke remarquant le bandage au poignet de son amie : Tu t’es blessée ?

 

Petite tension avec Patricia et Maggie qui faisaient la vaisselle du dernier repas.

 

Beth crispée : Je me suis coupée. Je ne tiens pas plus que ça à en parler.

 

Brooke compatissante –peu importe la raison de son trouble– envers elle : Très bien. Compréhensive. Tu n’es pas obligée de toute façon.

 

Beth idem tout en préférant ne faire aucune remarque pour ses yeux bouffis : Je suis désolée pour Daryl.

 

Brooke d’une petite voix : Merci, mais…

 

Beth d’un mince sourire triste : Je comprends.

 

Elles changèrent de sujet et la partie se déroula sans autre anicroche. Aucune des deux ne voulaient parler de ce qui les tracassait et chacune comprenait l’autre. Réciprocité naturelle entre les deux jeunes filles.

 

Le temps passa et Brooke s’excusa. Elle s’en retourna à sa tente et sauta le dîner. Elle n’avait pas faim. Son estomac était des plus noués depuis que Daryl était entré dans les bois la veille. Elle n’avait rien pu avaler depuis.

 

Lorsque Andrea vint la rejoindre pour la nuit, elle la trouva endormit. Du moins, ce fut ce que la jeune fille voulut qu’elle croie.

 

La nuit était certes tombée, il n’en restait pas moins tôt pour la femme. Néanmoins, elle désirait se reposer avant sa surveillance nocturne. La journée fut également longue pour elle. Elle ne dormait vraiment pas assez. Ce ne fut pas long avant qu’elle ne soit transportée dans les bras de Morphée.

 

Une fois fit, Brooke s’en assura. Elle ravala une nouvelle vague de larmes et essuya celles séchées sur ses joues. En toute discrétion, elle sortit et s’éloigna de la tente. Plus loin, elle renifla assez bruyamment. Elle en oublia sa casquette fétiche.

 

Elle observa la nuit et vit les étoiles. Automatiquement, elle en vint à repenser à ce fameux soir où elle les observa avec lui. Baissant la tête, elle ferma fortement les yeux et serra les poings. Rouvrant son regard bleu, elle porta naturellement son attention sur la tente du traqueur.

 

Elle ne put se retenir plus longuement. En grandes enjambées, elle se dirigea droit vers lui. Elle ne savait pas quoi lui dire. Elle n’avait préparé aucun texte, aucune plaidoirie dans sa tête. Elle fonça, simplement, suivant son cœur.

 

Lorsqu’elle fut plus près de son abri, elle ralentit sa vitesse. Doucement, en faisant le moins de bruit que possible au cas où il dormirait déjà, elle ouvrit la fermeture Éclair. À l’intérieur, elle ne put dire s’il était ou non éveillé. Une pénombre l’enveloppait. Une fois que l’entrée fut suffisamment grande pour elle, elle s’y glissa.

 

●●●

 

Daryl était étendu sur son côté droit, le bras droit replié sous son oreiller. D’un naturel méfiant, sa main gauche n’était pas loin de son couteau. Toujours en alerte, il gardait son arbalète proche de l’entrée.

 

Mais là, en cette nuit, il sentit du mouvement près de lui. Cela le réveilla et il se redressa vivement sur sa main droite.

 

Daryl, sa lame levée, la reconnaissant : Boo ?

 

Brooke, bouche bée face à son arme :

 

Daryl la rangeant : Navré pour ça. Mais qu’est-ce que tu fais là ?

 

Brooke, toujours sous le choc, déglutit : Hum…

 

Elle remarqua qu’il était torse nu. Il fut trop surpris par sa présence pour se dérober à son regard. De son côté, elle baissa les yeux pour ne pas le fixer.

 

Daryl : Pour le couteau…

 

Brooke, toujours à quatre pattes, le regarda dans les yeux : Je t’ai surpris. Ça va.

 

Daryl s’appuyant sur son coude droit : Mais qu’est-ce qui t’as pris et depuis quand es-tu aussi silencieuse ?

 

Brooke sourit et avança vers lui : J’en sais rien… Tu dois déteindre sur moi…

 

Il s’assit mais elle ne le remarqua pas. Elle regardait où elle mettait les mains tout en avançant dans le noir.

 

Daryl en mettant sa main gauche sur sa tête : Fais gaffe… Il avait parlé d’une voix douce.

 

Elle la releva –il la retira– et elle fut près de lui. À sa portée de main sans qu’il n’ait à tendre le bras.

 

Brooke navrée : Je n’avais pas remarqué.

 

Daryl cependant qu’elle s’assit en tailleur à ses côtés : J’ai vu.

 

Brooke d’un mince sourire attristé : Tu m’as fait beaucoup de peine hier.

 

Il fut mitigé par sa présence. Dans un sens, ça lui faisait plaisir qu’elle soit là. Qu’elle vienne à lui en pleine nuit malgré qu’il ait été un vrai connard avec elle. Malgré cela, elle s’accrochait à lui. Elle n’avait pas du tout l’intention de renoncer à lui, de l’abandonner à la première difficulté. C’était une chose que Daryl avait vécue toute sa vie. Au premier pépin en ce qui le concernait, et hop !, on le remisait, le larguant comme un vulgaire déchet. Comme s’il ne valait rien, ne ressentait rien. Mais Brooke n’était pas comme ça. Il comptait à ses yeux et c’était évident. Nonobstant, il la haïssait en ce moment précis. Il aurait préféré qu’elle ne le mette pas dans cette situation. Celle où il devra de nouveau briser son jeune cœur.

 

Daryl froidement sans élever la voix : Va-t’en !

 

Brooke surprise : Quoi ?!

 

Daryl de nouveau sur son coude droit : Tu m’as très bien compris.

 

Brooke les yeux humides : Mais… Vu ta façon de me parler… J’ai cru que tout était de nouveau comme avant. Que je pouvais revenir vers toi.

 

Daryl détourna les yeux : Tu te trompes…

 

Brooke reniflant : Mais pourquoi t’es comme ça avec moi ?

 

Daryl : Brooke…

 

Brooke se pencha en avant en l’interrompant : Dis-moi pourquoi… Elle était appuyée sur ses jointures.

 

Daryl la fixant cruellement : Parce que j’en ai assez.

 

Ne pouvant se retenir plus longtemps, elle éclata en sanglots et se cacha le visage. Il se sentit comme une merde. Il résista à l’envie de la prendre dans ses bras pour la réconforter. Il dut se retenir de l’appeler Boo…

 

Daryl d’une voix presque inaudible : Tu ne devrais même pas être là. Dans ma tente. Ce n’est pas bien.

 

Brooke d’un timbre rendu enfantin par la tristesse : Je ne vois pas en quoi…

 

Daryl d’un ton presque suppliant : On est que tous les deux…

 

Brooke écartant les mains de son visage mouillé : Ce n’est pourtant pas la première fois… Elle renifla. Onis…

 

Daryl du bout des lèvres, dans un souffle : Boo…

 

Ça lui échappa bien malgré lui. Elle s’élança et lui enserra le cou de ses bras, se pressant contre son épaule gauche. Il passa son gauche autour d’elle. Il n’y prit pas garde. Ne s’en rendit pas compte. Il ne pouvait plus voir sa détresse sans réagir, faire un geste vers elle.

 

Brooke murmura : Onis… Pitié… Ne me fais pas ça…

 

Elle mit tout son poids contre son torse et il renforça sa poigne sur elle. Il la comprima plus fortement contre lui. N’y tenant vraiment plus, il l’enlaça de ses deux bras et il tomba en arrière en l’entraînant avec lui.

 

Elle fut donc en partie sur lui et en prit conscience. Alors, elle redressa la tête et leur regard se croisa.

 

Ils avaient déjà vécu un tel moment dans la maison quand il était toujours en convalescence. Mais là, ils étaient loin de tout, de tout le monde. Et ce fut plus intense que jamais entre eux.

 

Daryl dans un murmure rauque : Boo…

 

Lentement, elle dégagea ses bras pris derrière lui et glissa ses mains sur ses épaules. Ensuite, elle les mit sur lui, les appuyant sur lui. Sous ses paumes, elle sentit les stigmates de son passé violent. Les doigts de sa main droite en suivirent le chemin. De sa gauche, elle caressa sa peau nue. Doucement. Tendrement. Amoureusement ?

 

Il ferma les yeux sans s’en rendre compte et se laissa faire quelques secondes, comme transporté. Il oublia pendant ce laps de temps l’ordre de Rick. Oublia même qu’elle n’était qu’une jeune fille…

 

L’envie fut plus forte que tout. L’envie de la sentir contre lui. Le besoin de la serrer davantage. Le désir de plaquer son corps contre le sien.

 

Il la renversa sur sa droite et fut sur elle. Elle glissa ses doigts contre lui et joignit ses mains dans le dos de l’homme. La jeune fille le pressa contre elle et il ne se retint pas pour ne pas l’écraser. Leurs lèvres se rapprochèrent cependant qu’il mit sa main droite sur sa hanche et qu’il repoussait une mèche rebelle de son front de la gauche. Elle sourit. Mais d’un petit sourire à peine perceptible. Le genre de sourire qui trahissait des sentiments encore plus grands que ceux qu’elle pensait éprouver pour cet homme. Des sentiments qui allaient bien au-delà de tout. Elle en ferma les yeux, elle aussi transportée par cet instant magique en tout sens.

 

Brooke au moment où leurs lèvres s’effleurèrent : Daryl…

 

Soudainement, il réalisa que sa main droite remontait le long de son corps juvénile. Il recula et dénoua ses doigts de son dos.

 

Brooke alors qu’il reculait vers l’entrée : J’ai fait quelque chose de mal ?

 

Daryl la toisant cependant qu’elle s’assit : Qu’est-ce que tu fiches ici ?

 

Brooke interdite par un tel revirement de situation : Quoi ?!

 

Daryl s’énerva : Qu’est-ce que tu attends de moi ? Uh ?! T’es qu’une foutue gamine stupide !!

 

Brooke en colère malgré les larmes ruisselantes sur ses joues : T’es qu’un sale connard !

 

Daryl cria : J’en ai marre de tout ça Boo ! Tu me fais perdre la tête ! Je n’arrive même plus à penser correctement et regarde comment j’agis avec toi !!

 

Brooke hurla : Je ne te force à rien !! Et arrête de me traiter comme une enfant ! J’ai…

 

Daryl l’interrompant : Je sais l’âge que tu as, comme tout le monde !! D’une voix base et… douloureuse ?. Pas la peine de me le rappeler…

 

Brooke la voix chevrotante : Je commence à me demander ce que je suis venue faire ici. Pourquoi je m’acharne.

 

Daryl dur : Je me le demande également. Tu ne réalises pas le mal que tu me fais…

 

Brooke : C’est à n’y rien comprendre ! Je ne vois pas de quoi tu parles !

 

Daryl : C’est ça le problème avec toi. Tu ne t’en rends même pas compte.

 

Brooke pleura : Alors, explique-moi. Tu agis, me parle comme si tu ne voulais plus être mon ami.

 

Il la fixa. Ce fut le silence à part ses larmes qui broya le cœur du traqueur.

 

Brooke : C’est ça ? Notre amitié est terminée ?

 

Daryl détourna la tête : Va-t’en… Il la regarda. Dégage de ma tente !! Elle sursauta mais… Je t’ordonne de garder tes distances et de rester loin de moi à l’avenir !!! … trop tard…

 

… le mal était fait. Elle resta interdite en le fixant intensément.

 

Daryl réalisant à quel point il fut allé trop loin : Boo… Je…

 

Rapidement, elle fonça vers la sortie. Il tenta de la retenir mais elle se débattit comme jamais et parvint à lui filer entre les doigts.

 

Il sortit dans l’air frais de la nuit et vit au loin Andrea se précipiter sur elle. Avant qu’on puisse le voir, il retourna à l’intérieur et passa une chemise déjà entremêlée dans ses ailes.

 

Lorsqu’il fut de nouveau à l’extérieur, il récupéra son arbalète car quelque chose clochait. Ça n’avait rien à voir avec lui ou le fait que la jeune fille fut en sa compagnie. Il avait cru que leurs cris, loin d’être discrets, avaient éveillé les soupçons de Andrea mais ce ne fut pas le cas. Si personne n’avait entendu quoi que ce soit, c’était parce qu’ils criaient déjà tous.

 

●●●

 

Brooke sortit en trombe de l’abri de Daryl. Elle fonça droit devant elle sans réfléchir à la suite. Ce ne fut pas vraiment nécessaire d’y penser… Au devant d’elle, elle vit Andrea fondre sur elle.

 

Andrea l’étreignit fortement : Oh mon Dieu ! Tu es là !!

 

Brooke alors qu’elle la libérait : Excuse-moi. Je suis sortie parce que…

 

Andrea l’interrompant : C’était volontaire ?!

 

Brooke incertaine :

 

Andrea la serrant une nouvelle fois : J’ai cru qu’il t’avait enlevé… Voyant que tu n’avais pas pris ta casquette…

 

Brooke : Daryl ? Pourquoi il…

 

Andrea l’interrompant en la regardant : C’est là que tu étais ?!

 

Brooke perdue : De quoi tu parles ? Elle remarqua la panique générale. Qu’est-ce qui se passe ?! Elle regarda la femme. Tu pleures ?!

 

Andrea qui s’en foutait : Ma puce, si tu savais…

 

Rick arrivant en pleine course vers elles : Brooke ! Il la serra à son tour.

 

Brooke les bras ballants : J’ai beaucoup de câlins ce soir…

 

Rick reculant : Excuse-moi…

 

Daryl arrivant : C’est quoi le foutu problème ?!

 

Rick : Randall s’est libéré…

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