TWD : Au-delà de tout

Chapitre 58 : Comme un grand frère

2532 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 08/11/2016 22:59

Daryl donnant une barre à Carol : Où est-elle? Elle le fixa. Je ne la vois nulle part.

 

Lori lui sourit en prenant celle qu’il lui tendait : Elle avait froid alors elle est retournée à sa tente pour prendre sa couverture.

 

Hershel coulant un regard vers l’abri de la jeune rousse : Je ne vois pas pourquoi elle met autant de temps…

 

Daryl remarquant la nouveauté : Elle s’est enfin décidée. Et elle s’installe loin de nous. Elle est vraiment obligée de faire ça?

 

Carol lui coulant un regard lourd de sens : Ça ne doit pas être évident pour elle.

 

Daryl revenant vers elle : Tu t’en occupes? Il lui donna la bouffe à distribuer. J’ai besoin de lui parler.

 

Pendant qu’il se dirigeait vers la tente en question, Rick et Glenn terminait de remplir leurs bouteilles et leurs gourdes. Ils abandonnèrent le bidon vide et Rick mit celui qui était presque vide dans le pick-up. Carl distribua l’eau avec Maggie et tous se réinstallèrent devant le feu. Ils entrevoyaient enfin des jours meilleurs tout en dégustant une barre de céréale.

 

●●●

 

Brooke était dans sa tente lorsqu’elle entendit un moteur. Elle arrêta tout mouvement et porta attention. N’entendant rien de suspect, elle en vint à la conclusion que c’était Beth et Daryl qui étaient finalement de retour de leur périple.

 

Elle n’était pas très chaude à l’idée de dormir là cette nuit. Sans Andrea, c’était bizarre. Effrayant aussi.  La tente n’était pas grande mais le vide autour de Brooke lui donnait le sentiment d’être abandonnée dans une grande salle vide.

 

Horner s’habituait à son absence. N’empêche qu’être complètement seule en cet instant la chamboulait. C’était une vraie première pour elle. Elle dormait à quelques mètres de son petit frère et de ses parents. Puis, elle passe quelques nuits horribles livrée à elle-même avant de rencontrer Andrea. Elle ne l’a pas quitté une seule fois depuis qu’elle fit sa connaissance. Dès le premier soir, la rousse partagea la tente de la femme blonde. Depuis, ce fut elles deux. Et là, personne.

 

Ce n’était pas tant la solitude elle-même qui tétanisait la jeune rousse en cet instant. C’était bien plus profond que ça en fait. C’était le vide laissé par la tragique disparition de son amie qui l’étranglait presque d’émotion. Être seule était une chose. Être sans Andrea en était une autre.

 

Quand elle était complètement seule, Brooke se rappelait avec effroi ses derniers instants avec elle. Comment la femme l’avait serré dans ses bras en croyant qu’il lui était arrivé malheur. Puis, son dernier souvenir d’elle remontait à sa fuite avec Rick et Carl dans la grange. Elles s’étaient complètement perdues de vue.

 

Et là, face à un lit et non deux, elle dut se secouer pour ne pas se remettre à pleurer. Elle renifla et inspira profondément pour ne pas perdre pied une nouvelle fois.

 

●●●

 

Bien évidemment, Daryl comprenait amplement la douleur de Brooke. Tout comme Carol. Il voulut lui remonter le moral et faire un geste envers elle. Ça lui manquait terriblement de ne plus passer autant de temps en sa compagnie. Il voulait trouver une meilleure solution que l’indifférence totale qu’ils se manifestaient mutuellement depuis un certain temps déjà.

 

Passant la tête dans la tente de la jeune fille, le chasseur regarda autour de lui et vit que Lori surveillait.

 

En fait, elle était inquiète pour la rouquine mais préférait ne pas le dire tout haut. Elle se sentait toujours aussi mal pour l’avoir traité comme elle l’avait fait. Personne n’était tout à fait dupe mais chacun lui laissait croire le contraire.

 

Regardant à l’intérieur de l’abri, Daryl observa la rouquine taper et secouer sa couverture ainsi que son sac de couchage. Il ne put réprimer un petit sourire.

 

Brooke ignorant sa présence : Hé merde! Pourquoi c’est tout mouillé comme ça?!

 

Daryl la faisant sursauter : T’as déballé tes trucs quand?

 

Brooke le regardant surprise de le voir là : Bah… Dès que j’ai planté ma tente.

 

Daryl : Mm… C’est ça ton problème.

 

Brooke : De quoi tu parles?

 

Daryl : Ils ont pris l’humidité. Tu ne devrais pas tout installer trop tôt. Sinon…

 

Brooke se détournant de lui : Si j’avais su…

 

Daryl : Attends… C’est ce que tu fais depuis le début?

 

Brooke sans le regarder : Ben pas vraiment… Carol s’en occupait. Comme le faisait Andrea à la ferme. Là, c’est la première fois que je m’en occupe moi-même.

 

Daryl : Il est temps que tu gagnes en maturité et en indépendance. Que tu apprennes à prendre soin de toi toute seule. Il fait très froid encore. Tu ne devrais pas…

 

Brooke s’énerva : OK, j’ai compris!

 

Il expira bruyamment et la laissa. Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Après tout, Rick lui avait juste demandé de ne pas être seul avec elle. Ce fut Daryl qui choisit de couper leur lien. Il fut trop brusque avec le petit animal effrayé qu’elle continuait d’être au fond d’elle-même. La jeune fille s’était braquée contre lui et il ne savait pas comment revenir en arrière.

 

Il s’arrêta à mi-parcours de sa tente et revint sur ses pas.

 

Daryl pour ne pas la faire sursauter à son approche : Ahem!

 

Brooke regarda par l’ouverture : T’as oublié de me dire quelque chose?

 

Daryl lui faisant un geste agacé de la main droite : Oui, pousse-toi!

 

Elle se tassa au fond cependant qu’il entrait à sa suite. Bien évidemment, Lori se redressa pour mieux suivre la scène, à l’instar de Carol, Rick et Beth.

 

Brooke s’insurgea en le voyant ressortir avec ses affaires : Hé! Elle le suivit rapidement. Tu vas où avec ça?!

 

Daryl allant à leur feu : Les faire sécher. Si tu dors dans l’humidité comme tu veux le faire, tu vas attraper la crève!

 

Sans la consulter, il plaça son sac et sa couverture sur le sol avant d’aller en forêt ramener de quoi les faire sécher sans les brûler au passage. Il installa le tout sur des piquets de branchages.

 

Brooke comprenant : Merci.

 

Daryl s’éloignant : Mm-hmm…

 

Brooke espérant que les choses allaient redevenir comme avant : Tu voulais quoi?

 

Daryl la regarda :

 

Brooke d’un petit sourire encourageant : Quand tu es venu à ma tente?

 

Daryl se détourna : Peu importe.

 

Brooke agacée : Tsss…

 

Elle retrouva Beth et s’installa à ses côtés avant de fixer les flammes hypnotiques.

 

Daryl devant sa tente : Brooke!

 

Brooke le regarda sans bouger : Quoi?

 

Daryl : Viens. J’aimerais te parler.

 

Brooke s’en détournant : T’as qu’à venir toi. J’ai froid. Je préfère rester près du feu plutôt qu’à me les geler à ta tente.

 

Beth navrée pour lui : Ce n’était pas très gentil…

 

Brooke se frottant entre les deux yeux de sa main droite : Hé merde!… Se tournant vers lui. Da… Elle sursauta car il venait de lui lancer sa propre couverture au visage.

 

Daryl : T’as plus d’excuse. Alors, tu viens ou non?!

 

Lori : C’est mieux qu’elle reste près du feu.

 

Brooke : Ferme-la Lori! Elle se releva et s’emmitoufla dans la couverture. Je viens

 

Lori insultée : Tu entends comment tu me parles?

 

Hershel : Brooke? Elle le regarda. Tu devrais éviter de lui crier dessus comme ça. C’est pas bon. Ça la stress inutilement.

 

Glenn d’un regard lourd de sens : Vu sa condition…

 

Brooke expirant de remords : C’est vrai Lori. Excuse-moi.

 

Lori : Ça va. Je te pardonne. Je ne devrais pas me mêler de tes affaires comme ça. Je suis surprotectrice pour rien. Je n’étais pas comme ça avant.

 

Après un dernier regard, Brooke se rapprocha du chasseur. Lori resserra la couverture qu’elle avait mise sur Carl et elle.

 

●●●

 

Le traqueur était retourné auprès de son abri qui était dans le champ de vision de Rick et de Carol.

 

Daryl blessé alors que Horner venait à lui : C’était quoi ce que tu m’as fait là? Uh? Depuis quand t’es aussi vache? Avec moi en plus?

 

Brooke : Écoute. Je suis navrée pour ça. Vraiment. Je peux pas t’expliquer réellement pourquoi. Je ne vais pas bien en ce moment. J’ai mal partout, j’ai faim, j’ai froid et mon meilleur ami m’a envoyé bouler récemment. Mais j’imagine que ce n’est pas pour me parler de mes problèmes que tu as trouvé du temps pour moi dans ton horaire chargé.

 

Daryl :

 

Brooke : Je continue d’être vache, c’est ça? Elle eut les yeux humides. Peux-tu me pardonner? Et pour toutes les prochaines fois que je vais l’être?

 

Daryl : Mm-hmm…

 

Brooke : Alors, tu voulais me voir pour quoi?

 

Daryl : J’ai quelque chose pour toi. Elle parut intriguée alors qu’il se penchait dans sa tente pour en ressortir un livre qu’il lui présenta par la quatrième couverture. Je t’ai trouvé quelque chose.

 

Brooke en voyant ce qu’il lui montrait : Un livre? Il cachait le titre. C’est quoi?

 

Daryl lui montrant la première couverture : Comme ça, on est quitte avec les fl…

 

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Lisant La Reine des Neiges, elle oublia tout. Oublia où elle était, oublia sa demande de rester à distance de lui. Elle réagit sans réfléchir. Elle s’élança sur lui et se pendit à son cou. La couverture glissa de son dos et s’étala sur le sol gelé. Brooke l’étreignit comme jamais elle n’avait serré quelqu’un dans ses bras. Elle appuya son front contre son épaule gauche.

 

●●●

 

Son contact physique lui fit perdre ses mots. Sans lâcher le recueil, Daryl l’entoura fortement de ses bras musclés et la rapprocha encore plus de sa poitrine.

 

Brooke chuchota contre la peau chaude de son cou : Merci…

 

Elle recula lentement la tête de son corps en la tournant vers son visage. Sa bouche effleura sa mâchoire gauche et elle ferma les yeux. Elle la posa à la commissure de ses lèvres, frôlant sa bouche à lui. Ce fut un simple baiser sur la joue mais il fut un peu trop près d’être autre chose

 

Brooke se libéra de sa puissante étreinte. Elle dut pousser gentiment sur ses bras pour qu’il desserre sa prise sur son corps.

 

Leur regard se croisa. Elle sentit la chaleur des bras du chasseur sous ses mains toujours posées sur lui, la chaleur de son corps contre le sien. Elle eut soudainement beaucoup plus chaud malgré la froideur ambiante. Sa respiration à lui s’accéléra. Ils ne bougèrent plus, transportés à des miles de là.

 

Rick voyant exactement de quoi il lui avait parlé deux mois plus tôt : Hé!

 

Maggie d’un petit sourire : Vous n’êtes pas seuls…

 

Daryl la relâcha immédiatement et Brooke recula prestement. Le malaise fut incommensurable.

 

Brooke reprenant la couverture : Andrea avait raison. Il la fixa, elle en fit autant. Tu es comme un grand frère avec moi alors que moi, je complique tout en faisant n’importe quoi. Pas étonnant que tu ne veuilles plus me fréquenter. Elle lui rendit son bien. Je rends tout plus que simplement louche… Elle lui tourna le dos tout en secouant la tête honteusement. Je suis vraiment qu’une conne…

 

Elle récupéra ses biens toujours aussi humides et s’enferma dans sa tente. Il en fit autant. Il ne pouvait supporter plus longuement le regard des autres membres du groupe.

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