TWD : Au-delà de tout

Chapitre 70 : Pas le temps d’être nostalgique

2355 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/11/2016 22:37

Un mur monstrueux et putride se dressait entre Brooke et sa famille. Elle tentait de les dénombrer pour s’assurer que personne ne manquait à l’appel. Néanmoins, ils étaient tous agités et les mouvements incessants des Walkers ne l’aidèrent en rien. De plus, John tentait de la maintenir en place pour s’assurer qu’elle ne foncerait pas dans la masse.

 

John, l’entourant par la taille, dans son oreille : Les Roamers sont trop nombreux. Tu n’y arriveras jamais fillette.

 

Brooke se débattant comme une furie : C’est ma famille! Elle sortit son couteau et parla avec hargne. Je te conseille de ne pas te mettre en travers de ma route…

 

Alec lui saisit le poignet et le tira vers l’arrière : Et toi, ne t’avise plus jamais de menacer mon père.

 

Brooke alors qu’il lui prenait son arme : Je ne permets à personne de me prendre ce poignard.

 

John : Il te le rendra plus tard. Quand tu te seras calmée.

 

Cessant de s’agiter inutilement, elle continua d’observer les autres. Elle n’arrivait à voir ni Daryl ni Glenn ni Carl. Elle craint une seconde que sa diversion n’ait pas fonctionné suffisamment et que Maggie le perdit en cours de route. Nonobstant, lorsque la jeune fille vit cette dernière, elle se crispa avant de se détendre pour de bon. Elle vit enfin le gamin mais toujours pas de trace des deux autres…

Désespérément, elle rechercha Rick des yeux.

 

Ils sont peut-être avec lui. Il considère Daryl comme…

 

Sa pensée n’alla pas plus loin, interrompue car elle vit le Gentil Officier agiter les bras pour attirer son attention. La sentant complètement calmée, John libéra la petite rouquine.

 

Rick alors qu’elle faisait un pas maladroit vers l’avant : Continue avec eux! N’essaie pas de nous rejoindre! Tu m’entends?! C’est un ordre!!

 

Elle sursauta instinctivement par la violence de son diktat. Ravalant ses larmes, elle acquiesça. Que pouvait-elle faire d’autre qu’obéir comme elle l’avait toujours fait? Comme elle lui avait promis de toujours faire? John la soutint lorsqu’elle recula avant de tourner le dos aux siens et de suivre ce nouveau groupe.

 

John après un moment : Ils reforment une horde…

 

Alec : Shit…

 

Il prit sa nièce sur son dos et ils accélérèrent autant qu’ils le pouvaient.

 

Taylor après un moment : Elle peut pas aller plus vite?

 

John : Elle est blessée alors sois plus patient avec elle.

 

Taylor : J’vois pas pourquoi on se la coltine. Elle n’est pas des nôtres.

 

Brooke essoufflée : Mais va te faire foutre du con!

 

Taylor : T’es qu’un foutu boulet doublé d’un poids mort!

 

Brooke : Il t’emmerde le boulet!!

 

Alec : Shhh… Mais fermez-la avec vos conneries. Y’en a marre à la fin bordel.

 

John : Tu devrais mieux surveiller ton langage devant Vanessa.

           

Vanessa : Je crois qu’il y a pire…

 

John lui sourit : Mais ce n’est pas une raison pour répéter ce que les grands disent.

 

Elle acquiesça.

 

Brooke quelques minutes plus tard : Je peux marcher seule maintenant.

 

John en faisant une halte : Laisse-moi voir.

 

Brooke s’assit à même le sol : D’accord. Elle remonta son pantalon.

 

John s’accroupit à ses côtés et vérifia l’état de sa cheville. Quant à eux, Taylor et Alec surveillèrent le périmètre. Ça grouillait de Roamers. Toutefois, pour l’instant, ils ne les avaient pas encore repérés mais ce n’était qu’une question de temps…

 

John : Très bien. Mais tu me le dis dès que tu as besoin d’une pause. On a vraiment pas besoin que tu te blesses gravement ou que tu t’écroules au mauvais moment.

 

Brooke se relevant avec son aide : D’accord et je reveux mon couteau. Autoritaire. Maintenant.

 

Alec en le lui tendant par le manche : Fais rien de stupide.

 

Brooke en le récupérant : J’étais en colère. Ça m’a passé.

 

Alec alors qu’elle le serrait : Pourquoi tu y tiens tant?

 

Brooke en se remettant en route avec eux : C’est une longue histoire.

 

John : C’est pas comme si on avait beaucoup de distraction.

 

Elle rigola et expliqua d’où il venait et qui était l’homme derrière le cadeau. Puis, le chemin continua en silence. Ils trottèrent pour passer quelques morts sans être touché.

 

Brooke une heure plus tard : Vous avez encore de ces craies noires?

 

John : Pour quoi faire?

 

Alec : Tu veux laisser des messages? Pour qu’ils te retrouvent?

 

Brooke : Oui.

 

Taylor : Tu parles d’une idée brillante! N’importe qui risque de nous tomber dessus!

 

John en sortant une craie : Il dit vrai. Il la lui donna. Tu peux me garantir que ça n’arrivera pas?

 

Brooke en allant à un arbre à l’écorce la plus pâle : Oui. Je peux dessiner un truc… Montrant une direction. On va par-là?

 

John : Oui.

 

Rapidement, elle se contenta de dessiner une plume de hibou montrant le chemin à suivre transperçant un O couronné d’un flocon de neige…

 

Alec alors qu’elle reculait pour s’assurer de la bonne visibilité de son message : C’est destiné à une personne en particulier? Elle opina. Il va comprendre?

 

Brooke se tournant avec fierté vers lui : Je connais mon traqueur! Il me retrouvera. Il me retrouvera toujours.

 

John alors qu’elle lui tendait son bien : Garde-la et dessine ton machin autant de fois que tu le désires.

 

Alec sarcastique : Ça te va Taylor? Satisfait? Sérieusement. On ne risque aucune rencontre malencontreuse alors fiche-lui la paix.

 

Des grognements de plus en plus près les poussèrent à accélérer la cadence. Pourtant, ils furent pris de court. Au-delà d’eux, des Geeks refermèrent une sorte de boucle. Le problème était que les humains en étaient prisonniers. Ils cherchèrent une brèche et s’y engouffrèrent le plus vite possible.

 

La nuit promettait d’êtres des plus longues. C’était comme si les créatures effectuaient une sorte de migration et que Brooke et son nouveau groupe en étaient au beau milieu. De tous les côtés, des corps cadavériques. Des plaintes sinistres, des appels sans réponse, des râlements, des raclements, des grincements. Par moments, ce furent des alertes. Des cris de guerre qui rameutaient tous les macchabées du coin en les poussant à converger droit vers eux. Ces plaintes-ci furent les plus effrayantes, menaçantes.

 

Brooke au pas de course : On a changé de direction, non?

 

John : On a pas trop le temps pour ça fillette!

 

Brooke s’arrêtant : J’ai besoin d’eux plus que de vous. Allant vers un arbre en sortant la craie. Je prends le risque.

 

John se rapprochant d’elle : Avec Vanessa, je ne peux pas prendre le risque d’un combat rapproché.

 

Brooke en dessinant : Je sais…

 

Alec : Papa! Elle nous rattrapera. Il la regarda. On continue tout droit. On s’arrêtera pour toi à la première occasion.

 

Brooke : D’accord.

 

Ils partirent au moment où elle finissait. Elle s’arrêta une nouvelle fois plus loin et refit une balise de signalement. Plus loin encore, elle retrouva les autres. Ils l’avaient bel et bien attendu.

 

John alors que Vanessa courrait vers elle pour la serrer : N’en sois pas aussi surprise.

 

Brooke en étreignant la fillette : Où est Taylor?

 

Alec : Parti se soulager.

 

Brooke tenant la petite main dans la sienne en allant vers eux : Seul?

 

John en échangeant un regard avec son fils : Tu ne penses pas?…

 

Alec : Il est trop lâche pour nous planter comme ça.

 

Taylor revenant : Vous pensez vraiment que je suis comme ça?

 

Plusieurs voix dans toutes les directions : Uuuunnngghhh…

 

Serrant Vanessa contre elle, Brooke eut la chienne de sa vie en dégainant son poignard. Les Walkers convergeaient tous droit sur eux. Instinctivement, elle poussa la fillette dans son dos et la fit reculer. Alec sortit son 9mm et son propre couteau en se rapprochant d’elle. John imita son fils et ils formèrent un triangle avec l’orpheline dans leur dos à tous. Seul Taylor fit cavalier seul.

 

Peux pas croire que je suis de nouveau acculée par ces monstres… Pas de Rick… Pas de Daryl pour me sauver… Daryl…

 

Ellepleura à cette seule pensée. Elle revit aussitôt le bleu intense de ses yeux où elle voudrait se plonger et mourir pour ne plus jamais en être séparée…

 

Pour l’heure, Brooke se força à demeurer dans le moment présent et ravala sa douleur émotionnelle.

 

Pas le temps d’être nostalgique…

 

Grognant, balayant devant eux de leurs doigts crochus et à l’os, les machins en manque de chair fraîche se traînèrent dans leur direction. Ils n’avaient qu’une seule idée. Fourrager dans leurs entrailles et se repaître de leur viande pendant qu’elle était toujours en vie.

 

Levant sa main armée, Brooke frappa vite et fort. Une créature tomba. Elle en repoussa une seconde et planta sa lame dans la tempe d’un troisième. Celui au sol grogna en essayant de se relever. La jeune fille ne lui en donna pas la chance. Tout en frappant un monstre du coude droit, elle écrasa son pied gauche et fit de la bouillie du crâne de celui au sol.

 

S’occupant de celui qu’elle venait de frapper, elle ne prit pas garde à sa gauche. Elle s’en rendit compte lorsque Alec lui agrippa la chevelure pour la tirer hors de portée de mâchoires hostiles. Elle tomba mais se releva aussitôt. Alors, elle comprit. Comprit comment leur situation était plus que simplement hasardeuses.

 

Rapidement, elle fut dans la merde jusqu’au cou. Par contre, personne pour l’aider. Cet idiot de Taylor regretta bien assez tôt son choix de se la jouer en solo. Brooke ne comprenait pas le lien entre l’incompétent total et John. Encore moins ce qui poussait l’homme à venir en aide à l’égoïste de service. Ce ne fut pas une grande surprise de voir Alec ne se préoccuper que de Vanessa. La pauvre gosse n’avait plus ses parents…

 

Horner ne pouvait se fier qu’à ses propres aptitudes pour survivre. Malgré sa bonne volonté, elle fut rapidement submergée. Pour s’en sortir, sans éviter d’en remettre une couche pour son nouveau groupe, elle fut forcée de s’en éloigner un peu. Nonobstant, son geste la mettait directement dans la ligne de mire des crocs et des griffes.

 

S’affolant, elle planta sa lame dans une orbite creuse et…

 

Brooke paniqua pour de bon : Merde… Elle éclata en sanglots.

 

… elle resta coincée dans le crâne. Le cerveau ne fut même pas touché. La chose claqua ses dents vers elle. La pauvre tentait en vain de la maintenir à distance en essayant de terminer le travail. Le tout en voulant récupérer son bien.

 

Elle se débattait et sa cheville ne l’aida pas à gagner. Bien au contraire. Cette toute petite faiblesse lui faisait perdre du terrain. Encore et encore, elle recula malgré elle…

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