Ce qui nous sauvera...

Chapitre 19 : Interrogatoire

2566 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 20:35

Deux heures après le levé du soleil, Daryl  se réveilla, il sortit de la tente sans réveiller Anna. Il s'étira, faisant craquer son dos, la paille c'était clairement plus confortable. Dans la tente, Anna commença à se réveiller doucement, elle s'étira puis ouvrit les yeux et constata que Daryl était déjà levé. Elle enfila son jean et prit ses bottes avant de sortir. Il était en train de terminer de boutonner sa chemise avant d'enfiler sa veste. Il entendit le bruit du froissement de la toile de tente et se retourna pour voir Anna en équilibre sur une jambe pour enfiler sa seconde botte. Il sourit et alla à sa rencontre.  

-Bien dormi? Lui demanda-t-il.

-J't'avoue que j'ai le dos un peu raide, répondit elle après lui avoir donné un petit baiser.

-Ah ah, j'crois que j'vais plier le camp et que j'vais t 'rejoindre dans ton box.

-Je suis complètement d'accord, acquiesça-t-elle.

Ils échangèrent un baiser plus long puis Anna récupéra sa veste et ses armes. Une fois équipée, ils se mirent en route pour le camp. 

-Rick veut que j'interroge Randall, déclara-t-il. 

-Ca m'étonne pas qu'il t’est demandé à toi, il ne laissera pas Shane seul avec lui. Hier il était sur les dents...

- S'il avait put le buter des qu'il l'a sortit du coffre il l'aurait fait.

- Comment vas-tu t'y prendre ? Demanda-t-elle en le regardant du coin de l'œil. 

-Rick me laisse le champ libre... mais je veux que tu viennes avec moi, pour m'arrêter si j'vais trop loin.

-Tu peux compter sur moi, assura-t-elle. 

Il fit un signe de tête, content qu'elle accepte de l'accompagner pour le stopper dans son interrogatoire au cas où il s'acharne trop sur Randall et qu'il ne finisse par le tuer. 

Au camp, Carol avait préparé le petit déjeuné et deux tasses de café attendaient les chasseurs. A peine furent ils arrivés, qu'elle leur tendit leur tasses. Avant de se rendre dans la remise ou Randall ne se doutait pas de ce qui l'attendait, les archers prirent le temps de prendre leur petit déjeuner en compagnie des autres.

Rick profita du petit déjeuner pour annoncer aux autres que Daryl allait interroger Randall et l'archer en profita pour dire au shérif qu'Anna l'accompagnait pour le surveiller. Rick accepta, de toute façon Daryl ne lui avait pas laissé le choix.

Le petit déjeuner avalé, le couple se dirigea vers la remise pendant que le reste du groupe attendait au camp les résultats de cet interrogatoire.

Daryl déverrouilla la porte de la remise et ils entrèrent. Le prisonnier était assit sur une vieille chaise en bois et il paniqua et afficha un air inquiet dés que les archers franchirent le pas de la porte. Daryl déposa son arbalète contre le mur, loin de Randall et Anna prit appuie sur la petite table placée juste en face de Randall et croisa les bras, laissant Daryl faire. Ils échangèrent un regard, chacun savait quoi faire, alors le chasseur fit craquer ses doigts avant de se tourner vers Randall, tout tremblant de peur sur sa chaise.

-Dis moi pourquoi ceux  d’ton groupe ont attaquaient les notre ! Commença Daryl avec un ton sans appel.

Randall le fixa quelques secondes, effrayé puis il chercha de l’aide auprès d’Anna en captant son regard.

-Hey ! La r’garde pas ! Déclara Daryl d’un air menaçant en rompant le contact visuel entre le prisonnier et Anna en se plaçant entre eux. Et réponds !

-J’sais pas moi…

-Quel était vot’ but ? Demanda Daryl en commençant à se faire de plus en plus menaçant.

-Ont… ont passaient en ville… c’est tout, répondit Randall d’une voix tremblante.

Le poing de Daryl partit pour s’abattre sur la joue de Randall, qui commença à pleurnicher. Alors un second coup plus violent le toucha ce qui le fit tomber de sa chaise et Daryl lui en donna deux autres supplémentaires. Le jeune prisonnier cracha un mélange de sang et de bave avant de redresser la tête douloureusement.

-J’vous ais tout dis… articula-t-il entre deux sanglots.

-M’prend pas pour un con ! S’énerva Daryl en le saisissant par le col pour le redresser et l’asseoir par terre.

-J’les connais à peine ces mecs… répliqua Randall, espérant que cette révélation lui épargne d’autres coups.

Maintenant Daryl était comme un fauve en cage, marchant nerveusement de gauche à droite sans lâcher Randall des yeux.

-Ont s’est rencontré par hasard… Ajouta le prisonnier en reniflant.

-Vous êtes combien ?

Randall gémit et grimaça de douleur mais sans donner de réponse alors Daryl perdant patience sortit son couteau. Le voyant faire, Randall commença à paniquer et à le supplier de l’épargner. Mais le chasseur ignora ses suppliques, bien déterminé à avoir sa réponse, alors il s’accroupit subitement prés de Randall en plantant son couteau dans le sol non loin de son mollet blessé.

-COMBIEN ?! Répéta-t-il.

-Trente… ont est trente gars…

-Ou est vot’ camp ? Reprit Daryl en lui arrachant son pansement et en déposant la pointe de son couteau sur la plaie.

-J’en sais rien… pleura Randall, j’vous en prie… non… ont bouge tout l’temps…

-T’étais la en éclaireur ? Vous comptiez vous installer par là ?

-J’sais pas ils m’ont abandonnés…

Daryl commença alors à titiller la plaie avec son couteau, Randall hurlait, le suppliait d’arrêter et rapidement, le premier point de suture sauta.

-Merde arrêtez !!! Pleurait Randall, j’fais de mon mieux pour coopérer…

-Tu vois pour arracher une croute ont commence doucement mais faut toujours tirer un grand coup pour l’arracher à la fin, expliqua Daryl tout en continuant de frotter la plaie avec sa lame.

-Ok !... ok ! Je…J’peux vous dire qu’ils ont des armes, d’la grosse artillerie, révéla-t-il. Des automatiques…

-Pourquoi les gars ont ouvert le feu hein ? Ils voulaient la ferme pour eux ? Et toi tu faisais du lèche vitrine ? Tu nous f’ras pas croire t’es innocent !

-Je l’suis !! S’exclama Randall d’un ton déterminé. Ils m’ont pris sous leurs ailes, y… y a pas que des mecs, c’est tout un groupe, des femmes, des gosses… J’voulais juste m’en sortir et ils m’ont donnés ma chance.

Daryl cessa sa petite torture et se redressa en rangeant son couteau dans son étui et laissa Randall continuer.

-Les mecs, y partent souvent en vadrouille… chercher… des trucs, d’la bouffe… Un soir que j’les accompagner, ont est tombés sur un p’tit campement, c’était juste un homme et ses filles.

Randall se redressa en grimaçant, malgré ses liens et continua.

-C’était deux ados, très jeunes… et très mignonnes…

A l’entente de la description qu’il faisait des jeunes filles, Daryl lui lança un regard noir mais le laissa poursuivre.

-Les gars ont forcés le père à les regarder… et quand ils ont finis ils l’ont même pas tué ! Ils l’ont juste… juste forcé à regarder ses filles…

Daryl bouillait intérieurement, il ne fallait pas être un génie pour comprendre ce que ces ordures avaient fait subir à ces adolescentes.

-Ils les ont laissaient comme ça… Termina-t-il de raconter. Non, non mais moi j’ai pas touché ces filles, j’ai rien fait avec elle j’vous jure ! S’empressa-t-il d’ajouter en découvrant le regard furieux de Daryl.

L’archer s’apprêtait à lui coller un autre coup de poing dans la gueule mais Anna le devança en venant lui mettre un coup de pied en pleine tête qui le fit basculer sur le côté.

-T’as rien fais non plus pour les arrêter ! S’exclama-t-elle avant de lui donner un autre coup de pied dans le ventre.

Daryl la stoppa en l’entraina en arrière.

-J’ai rien fait… J’suis pas comme ça… pleura Randall d’une voix rauque, étouffée par les larmes et le sang.

-Ferme ta gueule ! S’exclama Daryl tout en continuant de tenir Anna pour éviter qu’elle n’aille se défouler sur lui.

Il avait ce qu’il voulait, alors il ouvrit la porte et sans attendre, fit sortir Anna. Ce qu’avait décrit Randall lui avait ravivé de mauvais souvenirs qu’elle avait déjà fait remonter à la surface la veille et elle n’avait pas put se retenir. Son arbalète sur l’épaule, Daryl sortit à son tour et verrouilla la porte.

-J’suis désolée, s’excusa-t-elle. Tu m’as demandé de venir pour t’arrêter et finalement c’est toi qui a du m’arrêter.

-C’est rien, j’comprends… Allez viens, allons dire aux autres ce qu’ont sait, dit-il en lui caressant discrètement la joue.

 

Du côté du camp, tous les autres attendaient impatiemment et quand enfin ils les virent approcher, ils se levèrent.

-C’est pas des rigolos, déclara Daryl en arrivant prés d’eux. Trente hommes, armés et ils sont pas là pour ce faire des amis… Si ils s’pointent, ont est tous morts les mecs et vous les filles…, vous allez passer un sale quart d’heure, révéla-t-il.

-Qu’est ce que tu lui as fait ? Demanda Carol en voyant l’état de la main droite de Daryl.

Il regarda sa main ensanglantée et répondit.

-Ont à un p’tit peu bavardé…

Il les contourna pour aller nettoyer sa main et regagner son camp temporaire, rassembler ses affaires pour pouvoir emménager dans les écuries avec Anna.

Maintenant tous savaient à quoi s’en tenir concernant Randall et c’était à Rick de décider quoi faire de lui.

-Qu’est ce que tu va faire de lui ? Demanda Lori.

-C’est une menace, ont à pas cinquante mille solutions, une menace ça s’élimine, annonça le chef de groupe.

-Tu vas le tuer ! S’offusqua Dale. C’n’est qu’un gamin !

-L’affaire est close, je règle ça aujourd’hui, trancha Rick avant de s’éloigner.

 

Mais Dale n’était pas décidé à lâcher l’affaire, il poursuivit Rick pour essayer de le faire changer d’avis. 

-Tu peux pas faire ça !

Rick ignora le vieil homme, pressant le pas mais Dale le talonnait.

-Et tu n’veux pas le faire ! Poursuivit Dale. Je sais que tu n’peux pas…

-C’est murement réfléchit et avec ce que Daryl vient de nous dire ont peut pas faire autrement.

-De quel droit tu t’autorise à prendre la vie de quelqu’un !?

-Les autres n’ont exprimés aucune opposition…

-Tu leurs à pas laissé le choix, ils ont pas put en placer une !

Le ton montait de plus en plus entre les deux hommes, Rick se stoppa et poussa un long soupir.

-Ecoute Rick…

-Qu’est ce que tu veux de plus Dale ? Qu’ont convoque des témoins, qu’ont passent devant un juge… ?

-Ont n’peux pas le condamner à mort parce qu’il a de mauvaises fréquentations ! Rick, c’est qu’un gosse ! S’exclama Dale hors d’haleine. Laisse-moi du temps pour en parler avec tout le monde…

-Non, le coupa Rick.

-…Ont peut trouver d’autres solutions…

-Ont va pas laisser trainer ça, ils sont tous effrayés ! S’énerva Rick.

-Faut prendre le temps d’en discuter…

-Non, le plus important c’est qu’ils soient tous sains et saufs.

-Pense à l’exemple que tu donne à ton fils ! Tire d’abord réfléchit ensuite ?

Rick trouva cette riposte fourbe de la part de Dale de lui parler de Carl pour le faire plier.

-…J’te demande juste une journée, le temps de leur parler à tous…. J’te demande pas grand-chose…

Après un moment de réflexions, Rick capitula.

-J’te laisse jusqu’au couché du soleil, ont s’retrouvera chez Hershel et alors ont verra !

Le shérif reprit sa route, Dale satisfait cessa de le suivre, il devait maintenant discuter de ça avec tout les autres.  

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