Contamination

Chapitre 3 : Eclaircissement

4043 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/11/2016 20:06

Rick sortit du lit et retira la blouse de l'hôpital. Ne voulant pas se promener à moitié nu devant la jeune femme, il se recouvrit d'une couverture. Il descendit l'escalier et alla les rejoindre dans la salle à manger. En passant dans le couloir, il regarda les photos accrochées au mur et reconnut ses voisins.

- Cette maison appartient à Fred et Cindy Drake, dit-il.

- Je ne sais pas. Je ne les connais pas, répondit Morgan.

Rick passait d'une photo à l'autre. Dans la cuisine, Amy lui préparait un bol de bouillie.

- Quand nous sommes arrivés, la maison était vide, expliqua Morgan.

Rick s'approcha des fenêtres qui étaient camouflées par des énormes couvertures en laine. Il en approcha sa main.

- Je ne ferais pas ça si j'étais vous, lui dit Morgan. Ils sont attirés par la lumière et ils sont plus nombreux que d'habitude. Je n'aurais pas dû me servir du flingue tout à l'heure. Le bruit les a attirés et maintenant il y en a plein la rue. C'était pas malin de se servir de l'arme. Tout s'est passé si vite que je n'ai pas eu le temps de réfléchir.

Amy posa le bol sur la table et regarda Rick s'avancer doucement vers eux.

- Vous avez tué un homme, dit ce dernier à Morgan.

- Un homme ? s'exclama-t-elle.

- Oui. Votre ami a tué un homme aujourd'hui dans la rue.

- Je crois que vous avez besoin de lunettes. Ce n'était pas un homme, répliqua Morgan. C'était un rôdeur.

- Asseyez-vous avant de vous évanouir, lui dit-elle.

Rick s'installa face au bol et commença à dévorer son plat sous le regard de Morgan.

- Dites, vous avez une idée de ce qu'il se passe ? demanda-t-elle.

- Je me suis réveillé aujourd'hui. J'étais à l'hôpital. Je rentrais chez moi, répondit-il.

- A l'hôpital ? s'exclama Morgan.

Amy lui jeta un regard noir et se tourna vers Rick qui dévorait son bol.

- Vous devez être au courant pour les morts ? lui demanda-t-elle.

- Oui, j'en ai vu des tas dans la cour de l'hôpital. Des cadavres empilés dans des camions et sur le sol.

- Non pas ceux qui ont été abattus mais ceux qui restent. Les rôdeurs, continua Morgan. Comme celui que j'ai tué aujourd'hui. Si je ne l'avais pas abattu, il vous aurait mordu ou, pire, arraché un morceau de chair avant de vous dévorer.

Le regard de Rick passa de l'homme à Amy. Il n'arrivait pas à comprendre de quoi parlait Morgan.

- Apparemment, vous ne savez pas de quoi il parle, dit-elle, en s'asseyant face à lui. Vous devez nous prendre pour deux cinglés.

- Vous voulez me faire croire qu'il y a des...

- Oui, répondit Morgan. D'habitude, ils sont plus actifs à la nuit tombée. Mais, nous ne risquons rien si on reste tranquille. Ils ne seront sûrement plus là demain matin.

De sa cuillère, Rick raclait le fond de son bol.

- Il y a une chose dont nous sommes sûrs, dit Amy. Il ne faut pas se faire mordre.

- En voyant votre pansement, j'ai eu peur que ça soit le cas, continua Morgan. Les morsures vous tuent. La fièvre vous terrasse. Mais au bout d'un certain temps vous revenez.

- Morgan, murmura-t-elle, en posant une main sur son bras.

 

 

Elle s'allongea sur le canapé à côté de Duane tout en regardant Rick qui s'installait sur un matelas par terre. Morgan était resté sur le fauteuil près de la fenêtre, son fusil sur les genoux.

- Carl, c'est votre fils ? demanda Amy. Vous avez dit son nom plusieurs fois pendant que je changeais votre pansement.

- Il est un peu plus jeune que Duane.

- Il est avec sa mère ?

- J'espère.

- Papa, murmura le petit garçon. Tu lui as demandé ?

- Mon fils et moi avons fait un pari sur votre blessure. Il pense que vous avez reçu votre balle lors d'un braquage de banque, rit Morgan.

- Tu as tout à fait raison, Duane, rit à son tour Rick. Non, sérieusement, je suis shérif.

Amy jeta un regard en souriant à Morgan. L'alarme d'une voiture se mit à retentir au dehors. Duane se redressa aussitôt et alla se réfugier dans les bras de son père. La jeune femme resserra la couverture sur ses épaules.

- Ce n'est rien, murmura Morgan. C'est juste un rôdeur qui s'est cogné contre une voiture.

- Vous êtes sûr de ça ? dit Rick, en se levant.

- C'est déjà arrivé l'autre jour. Ça ne va pas durer longtemps.

Ils éteignirent les lumières et se dirigèrent à pas feutrés vers la grande fenêtre. Rick écarta doucement la lourde couverture et regarda au dehors. Il vit une vingtaine de zombies déambuler dans la rue. Une voiture garée de l'autre côté du trottoir clignotait en émettant le bruit infernal. Duane s'était levée et regardait également par le trou de la couverture.

- Elle est là, dit-il.

Il avait vu sa mère, transformée en rôdeur. Elle regardait en direction de la maison tout en montant les marches conduisant au perron. Amy prit le bras du petit garçon et l'éloigna de la fenêtre. Il se mit à pleurer et elle le prit doucement dans ses bras. Il la repoussa et se jeta sur le matelas où il s'écroula en pleurs. Elle s'assit près de lui tout en lui caressant le dos pour le calmer. Rick regardait la femme noire zombie qui se cognait contre la porte, habillée en chemise de nuit. Elle tourna doucement la poignée de la porte mais une barre en bois empêchait l'accès à la maison. Rick recula de la porte et vint rejoindre Morgan et Amy qui essayaient de calmer Duane.

- C'était ma femme, murmura Morgan. Elle est morte dans l'autre chambre. La fièvre. Une saloperie de fièvre. Sa peau était aussi brûlante que des braises.

Il regarda Amy, les larmes aux yeux.

- Nous n'avons rien pu faire pour elle, continua la jeune femme.

- J'aurais dû l'achever mais je n'ai pas pu. J'ai aimé cette femme pendant dix ans. C'était la mère de mon gosse. Je n'ai pas pu. Je l'ai regardé agoniser jusqu'à la fin.

Rick écouta la confidence de Morgan sans rien dire. Son cerveau avait encore du mal à enregistrer toutes les informations qu'il avait reçues. Il passa la nuit à regarder la poignée de porte tourner dans le vide. Duane finit par s'endormir dans les bras de son père. Amy, elle, s'allongea sur le canapé et ferma les yeux. Derrière ses paupières closes, elle s'imaginait dans un autre monde où les zombies n'existaient pas. Où les morts restaient morts et ne venaient pas hanter les vivants pour les bouffer.

 

**********

Amy but sa tasse de café tout en regardant Rick assis en face d'elle. Il était vraiment séduisant et assez mystérieux dans son genre. Elle releva les yeux et croisa le regard de Morgan.

- Je vais faire un tour. Vous voulez venir, Rick ? demanda-t-il.

Ce dernier avala le reste de sa tasse et se leva. Morgan lui tendit une batte de base-ball et ils sortirent de la maison. Un rôdeur était allongé en bas des marches. Rick hésita à avancer vers lui.

- Vous êtes sûr qu'ils sont morts ? demanda-t-il. Que se ne sont plus des êtres vivants ?

- Oui. Il faut les frapper à la tête pour les tuer définitivement sinon ils reviennent.

Rick descendit les marches et le zombie, sentant son odeur, se redressa lentement tout en poussant son gémissement caractéristique. L'ancien shérif s'avança en brandissant la batte qu'il abattit violemment plusieurs fois sur le crâne du rôdeur. Ce dernier s'écroula dans un dernier son guttural. Voyant que Rick restait agenouillé sur le sol, Amy alla le rejoindre et lui tendit la main.

- Votre blessure n'est pas tout à fait cicatrisée. Vous devez faire attention.

Il prit la main tendue. La jeune femme sentit une bouffée de chaleur se répandre dans son corps à ce simple contact. Il se redressa et plongea ses yeux bleus dans les siens. Ils restèrent un instant à se regarder sans bouger. Amy détourna la tête, légèrement gênée, tout en retirant sa main doucement. Ils descendirent la rue jusqu'à la maison de Rick.

- Ils sont en vie. Ma femme et mon fils, dit-il. En tout cas, ils l'étaient quand ils sont partis.

- Comment vous pouvez le savoir ? demanda Morgan.

- Je suis allé dans la chambre. Les tiroirs de la commode étaient vides. Ils ont pris des vêtements.

- Vous savez, il y a eu beaucoup de pillages avec tout ça.

Amy regardait partout autour d'elle. Elle fut surprise de ne voir aucune photographie sur les murs. Elle se dirigea vers la cuisine et ouvrit les placards. Ils étaient tous vides. Ainsi que le frigo.

- Il y avait des photos aux murs, continuait Rick. Vous croyez que les pilleurs prennent aussi les souvenirs de famille comme des albums photos ?

Morgan se mit à rire tout en s'asseyant sur une chaise.

- Les albums photos ? Ma femme a fait pareil. J'étais en train de prendre de quoi manger et elle, elle prenait les albums.

- Ils ont dû partir pour Atlanta, dit Duane.

- Atlanta ?

- Oui. Ils ont dit qu'il y avait un camp de réfugiés immense avant que les communications soient coupées. Protection militaire, nourriture. Ils ont dit aux gens de partir là-bas que c'était plus sûr pour eux.

- En plus, ils ont un endroit pour les maladies, continua le garçon.

- Oui exact. Le Centre de Contrôle des Maladies. Ils essayaient de trouver une solution à ce truc.

Rick partit dans la cuisine et ouvrit un placard où se trouvait une dizaine de clés accrochées. Il prit un des trousseaux et remarqua un document posé sur une des étagères du placard. La procédure de divorce. Il la feuilleta rapidement et se rendit compte que sa signature figurait sur la dernière page. Il n'avait aucun souvenir d'avoir signer quoi que ce soit. Il soupira et plia le papier en quatre pour le glisser dans la poche de son jeans.

 

 

Rick les avait conduits au poste de police. Il les entraîna au bout du couloir jusqu'aux vestiaires où se trouvait les douches. Il fit couler de l'eau et Morgan fut surpris de constater que l'eau était chaude.

- Ça fait pratiquement un mois que nous n'avons plus de gaz.

- Le poste a sa propre alimentation en propane.

- Comment on s'organise pour les douches ? demanda Amy.

Les deux hommes se regardèrent soudain gênés. Ils avaient complètement oublié la présence de la jeune femme l'espace d'un instant. Elle se mit à rire en sortant de la pièce.

- Commencez. Je passerai après vous.

Elle retourna dans les vestiaires et ouvrit les casiers. Elle y trouva du gel douche qu'elle balança à ses compagnons et des vêtements propres. Elle s'assit par terre en attendant son tour tout en écoutant ses compagnons chantonner.

- Mon dieu c'est génial ! hurlait Duane.

- J'avais oublié à quel point ça faisait du bien de sentir de l'eau chaude, dit Morgan.

Rick rasait sa barbe tout en savourant le contact de l'eau sur son dos. Il regarda son pansement qui s'imbibait.

- Ne t'inquiète pas, Amy te le refera.

- Comment vous vous êtes rencontrés tous les deux ?

- Elle a sauvé mon fils d'une bande de rôdeurs lorsqu'on est arrivé en ville. On se dirigeait vers Atlanta avec ma femme mais notre voiture est tombée en panne d'essence. Amy habitait dans une maison pas loin de celle que l'on occupe. Elle a entraîné les zombies dans son sillage jusqu'à sa maison où elle les a enfermés avant d'y mettre le feu.

Tout en discutant, il se savonnait. Il avait oublié la sensation de la mousse et la bonne odeur d'un gel douche. Il regarda son fils qui chantonnait dans la cabine près de lui. Il y avait tellement longtemps qu'il n'avait pas vu Duane aussi heureux. Il coupa l'eau et s'enroula dans une serviette avant de retourner dans les vestiaires où il retrouva Amy qui attendait patiemment son tour. Elle lui indiqua des vêtements propres posés sur une chaise.

- Ils doivent être à ta taille, lui dit-elle.

Duane et Rick apparurent à leur tour, enroulés également dans une serviette. Amy promena son regard sur le torse nu du policier. Il était mince et avait dû être assez musclé. En voyant le pansement imbibé, elle se redressa et se dirigea vers lui.

- Je vais te le refaire tout de suite, dit-elle.

Elle s'agenouilla face à lui et le retira d'un coup sec. Elle sentait son regard sur elle mais elle ne voulait pas le croiser. Elle savait qu'elle rougirait. Depuis l'arrivée de cet homme, elle se sentait chamboulée.

- Amy est médecin, dit Duane.

- Non, bonhomme, je n'étais qu'interne seulement. Mais, je sais certaines choses utiles, dit-elle, en souriant.

Elle refit un bandage propre et se dirigea vers les douches. Elle se déshabilla et se glissa dans une des stalles où elle fit couler l'eau. La chaleur la surprit au premier abord. Elle s'appuya contre le carrelage derrière elle et ferma les yeux laissant l'eau chaude apaiser ses muscles endoloris. Ses pensées voguèrent autour de Rick. Elle aurait bien aimé partager cette douche chaude avec lui et pas seulement pour se laver. Elle ouvrit les yeux en souriant. Elle se savonna longuement, retirant toute la crasse accumulée depuis le début des douches à l'eau froide. Elle lava soigneusement ses longs cheveux bruns et les essora. Elle coupa l'eau à regret et s'enroula à son tour dans une serviette toute moelleuse. Elle retourna dans les vestiaires dans cette tenue. Les deux hommes la regardèrent avant de détourner les yeux, gênés. Rick lui tendit des vêtements propres. Elle fut agréablement surprise de voir un jeans, un débardeur blanc et une chemise à carreaux bleus. Elle disparut derrière une rangée de casiers et s'habilla.

- Ça m'a l'air d'être une bonne idée Atlanta, dit Rick, songeur.

- C'est là-bas qu'on allait. Tout le monde avait sombré dans la folie. C'était la panique. Les routes étaient encombrées et puis, avec ma femme souffrante nous avons dû revoir nos plans. Ensuite quand elle est morte, nous sommes restés. Nous n'avions plus la force d'avancer sans elle.

- Vous comptez repartir ? lui demanda Rick.

- Pour le moment, je n'arrive pas à me décider.

Adossée à un casier dans l'autre allée, Amy écoutait. Elle savait que Morgan souffrait de la perte de sa femme. Elle sortit de derrière les casiers tout en boutonnant sa chemise. Elle se rendit compte que Rick avait revêtu son uniforme de shérif. Elle aurait préféré qu'il garde son jeans qui moulait si parfaitement ses fesses. Elle se secoua pour arrêter de divaguer de cette façon. Rick les conduisit dans une salle à l'arrière du poste qui leur servait de réserve d'armes. Il ouvrit la grille en prenant un sac. Il attrapa les fusils à pompe et commença à remplir son bardage.

- Papa, je pourrais apprendre à tirer ?

- Oui, mais d'abord il faut que tu saches qu'une arme se manie avec respect, répondit Morgan.

- Ton père a raison. Si tu appuies sur la détente c'est que tu es sûr de ce que tu fais.

Amy attrapa un deuxième sac et se mit à le remplir à son tour. Munitions. Petits pistolets. Fusils de sniper. Tout y passait. Morgan tendit son fusil à son fils pour qu'il le recharge. Une fois que tout fut vidé, ils sortirent par la porte de derrière et atterrirent dans la cour où les voitures de police étaient toutes garées.

- Économisez au maximum vos munitions. On se retrouve vite à court surtout lorsque l'on s'entraîne au tir, dit Rick.

Morgan tendit son sac plein à son fils.

- Duane, va mettre ça dans la voiture.

Amy regarda son ami, les larmes aux yeux.

- Tu ne veux pas venir avec nous ? lui demanda-t-elle.

Il la prit par le bras et l'entraîna un peu plus loin.

- Tu sais très bien que je ne peux pas partir.

- Morgan. Laisse une chance à ton fils de faire son deuil. Il n'a pas besoin de la voir tous les soirs.

- Amy, s'il te plaît. Ne recommence pas. Va à Atlanta. Nous nous en sortirons très bien.

Duane était posté derrière son père. Il avait pris la direction de la voiture mais était revenu sur ses pas.

- Je veux aller à Atlanta, papa.

Morgan se retourna et vit son fils, les mains sur les hanches.

- Nous ne pouvons pas.

- Je veux aller avec Amy.

- Nous ne pouvons pas, Duane.

- Et pourquoi ?

- Nous les retarderons.

Amy leva les yeux au ciel. Rick s'approcha d'eux.

- Nous retarder en quoi ? demanda-t-il.

- Duane ne sait pas tirer et moi, je suis légèrement rouillé.

- C'est hors de question que je vous laisse là. Si vous ne partez pas, je reste.

Amy se campa les bras croisés devant Morgan. Elle plongeait ses yeux noirs dans le regard de son ami. Il savait qu'il n'allait pas avoir le choix. Il avait son fils et Amy contre lui. Il savait que la jeune femme voulait se rendre à Atlanta pour aller au CDC et proposer son aide au camp de réfugiés.

- OK, je me rends. On part pour Atlanta.

Il prit le sac des mains de son garçon et le balança dans le coffre de la voiture de police. Le père et le fils grimpèrent à l'arrière. Amy s'installa près de Rick et il démarra. Un zombie, en tenue de policier, s'approcha lentement de la grille du parking.

- Leon, dit Rick. C'était un pauvre type incompétent mais il ne méritait pas de finir comme ça.

Il sortit de la voiture et dégaina son colt. Il passa le canon entre les mailles du grillage et le colla sur le front du rôdeur. Il tira. L'arrière de la tête de Leon éclata libérant la cervelle qui s'éparpilla sur le sol. Le zombie s'effondra mollement sous le regard de Rick.

 

En passant devant le parc, Rick s'arrêta et descendit de la voiture. Morgan sortit sa tête de la fenêtre.

- Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il.

- Rien, j'ai un truc à régler.

Le policier s'éloigna dans le parc. Il regardait autour de lui cherchant des traces de la femme zombie qu'il avait rencontré. Il avait parcouru la moitié du terrain lorsqu'il la vit en train de ramper derrière un arbre. Il s'agenouilla près d'elle et la regarda. Elle n'avait plus assez de force pour se traîner. Elle était à bout. Elle se tourna vers lui, la bouche ouverte. Elle n'avait même plus la force de se jeter sur lui pour le dévorer ni pour gémir.

- Je suis désolé de ce qu'il t'est arrivé.

Il sortit son colt et lui tira une balle dans la tête. Il la regarda un instant, les larmes aux yeux, avant de se redresser et de retourner à la voiture. Morgan et Amy étaient descendus des véhicules et le regardaient approcher en silence. Ils avaient entendu le coup de feu et faisaient le guet au cas où des zombies surgiraient car s'ils l'avaient entendu, eux aussi. Ils en virent arriver au bout de la rue. Les rôdeurs se dirigeaient lentement vers eux, traînant leurs pieds. Rick surgit en haut de la butte tout en regardant les mort-vivants qui avançaient. Il descendit la légère pente en courant et fit signe à ses compagnons de grimper dans la voiture. Il démarra faisant crisser les pneus sur la route. Dans le rétroviseur, il voyait les rôdeurs avancer toujours.

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