La vie n'est plus la même...

Chapitre 29 : On traîne pas !

4884 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 22/02/2016 21:22

Rick fut le premier à réussir à se détacher, tandis que Shane finissait de se détacher pour me récupérer. 

 

Glenn : -à Rick- On a rien pour se défendre.

Rick : On va se débrouiller. Tout le monde se disperse, on se retrouve à l’extérieur. Prenez tout ce qui vous sera utile.

 

Tandis que tout le monde se dispersait, Shane me prit le visage pour l’examiner.

 

Shane : Hershel arrangera ça.

 

La douleur était tellement forte qu’il était impossible pour moi d’ouvrir la bouche. Une fois tous devant l’entrée, moi sur le dos de Shane, tenant comme possible, une pluie de coups de feu s’abattait déjà sur l’endroit, laissant à nos pieds une étendue de rôdeurs morts qui étaient pour la plupart enflammés. Un spectacle de chaos se dressait devant nous. Horrible, certes, mais d’un côté tellement torturé, et tellement beau. Laissant Shane me poser à terre, je prenais mon fusil, et descendais n’importe quel mort trop à ma portée. Chacun se dirigeait là où aucun rôdeur ne pouvait nous repérer. Daryl fit signe à Rick pour aller délivrer les autres du wagon. Ce dernier avançait, mais Daryl courrait derrière lui, achevant de peu un rôdeur se trouvant devant le shérif. Ces deux là se dirigèrent vers un premier wagon, d’où un fou à lier sortit pour se ruer sur Rick et lui hurler dans les oreilles. Glenn vint à son secours pour assommer ce dernier. Direction le deuxième wagon en vitesse, tandis que Glenn et Shane assuraient nos arrières, ainsi que Daryl et Bob, Rick et moi nous ruions vers le wagon, laissant sortir Carl en premier, celui ci se ruant dans les bras de son père. 

 

Shane : On doit se barrer ! VITE !

 

Les rôdeurs revenaient à la charge vers nous.

 

Glenn : PAR ICI !

 

En le suivant, j’aperçus une barrière sur laquelle une couverture était déposée pour faciliter le passage. Shane, toujours occupé à tuer les rôdeurs présents, était dans une folie meurtrière que seule ma présence pouvait calmer. Allant le chercher, et posant ma main sur son épaule, il se résigna à me suivre, empruntant à son tour la barrière afin d’enfin sortir de cet enfer de feu et de sang. Tous passées de l’autre côté, nous étions de retour en forêt, comme précédemment. Pour ne pas changer grand chose... Tara marchait aux côtés de Shane, ce dernier me tenant la main et me regardant de l’air inquiet que je ne lui connaissais que trop bien. Chacun marchait prudemment, l’air constamment aux aguets, quand Rick stoppa le groupe pour déterrer quelque chose. 

 

Rick : Daryl. –lui tend son arbalète- 

 

Le shérif récupéra son Python avant de balancer des armes à chacun. Une fois tout le monde armé, et plus enfoncés dans la forêt, nous nous arrêtions le temps d’un court instant. Tout le monde était exténué avec tout ce qui venait de se passer, et les émotions fortes étaient encore présentes. Un peu éparpillés dans les coins, nous fûmes tous debout d’un seul coup en entendant des pas. La totalité des gens présents étaient armes au poing, prêts à attaquer... Quand à la plus grande stupéfaction de tout le monde...Ce fut Carol qui fit son apparition, fusil à l’épaule, et arbalète tellement reconnaissable dans les mains. Ni une, ni deux, dès que Daryl aperçut Carol, il courra la serrer dans ses bras avec une force et une tendresse qui nous étaient inconnus à tous jusqu’à présent. Fort émouvant, et tellement sensible, ce Daryl. Même Merle restait con. Rick s’approcha de Carol, l’air quelque peu ému.

 

Rick : -à Carol- : C’est toi qui... 

 

Sans aucun mot, elle lui fit comprendre que oui en hochant la tête, provoquant alors un élan de joie chez le shérif. Il la serra dans ses bras à son tour, entraînant l’émotion chez tout le monde. A tour de rôle, tout le monde la serra dans ses bras, moi y compris, et étant donné que je pouvais parler à présent, je m’en donnais à coeur joie.

 

Moi : Carol... Que c’est bon de te revoir. –la serre dans mes bras-

Carol : Toi aussi... –à tous- Vous devez venir avec moi. 

 

Le groupe la suivit, de nouveau, inlassablement sur la route, jusqu’à ce que devant nous se dresse un petit chalet, d’où une silhouette plutôt costaud sortait, portant un bébé dans les bras... C’est pas vrai... Judith... Sans attendre, Rick et Carl lâchèrent leurs sacs pour se ruer sur eux. Rick prit la petite tendue par Tyreese et la couvrait de baisers... Ce qui, je l’admets, nous tiraient les larmes à tous.

 

Carl : Judith... Tu es en vie...

Tyreese : -à Carol- Le gars... Il avait les mains sur le cou de Judith...

 

Carol, en rage, fut prête à rentrer dans le chalet mais Tyreese la stoppa.

 

Tyreese : Il est mort.

 

Carol lui souriait, tout le monde donna un baiser à la petite avant de prendre Tyreese dans les bras, de nouveau à tour de rôle. Et comme d’habitude, notre marche interminable s’en suivit. De nouveau dans la forêt, Daryl, Tyreese, Sasha et Bob en tête de file, je vis un panneau de terminus, puis regardais Rick derrière moi, apercevant Shane qui, lui, avançait derrière Carl, ce dernier tenant sa petite soeur dans les bras. Tout le monde avait atteint un endroit plus avancé dans les bois, quand Rick ramassa une pierre pour la frotter contre le panneau. « Pas de Terminus » Au moins le message était clair, désormais. Le prenant par l’épaule, nous avancions pour rejoindre les autres qui avaient déjà parcourus un bout de chemin. Après plusieurs heures de marche dans la forêt, nous décidions de marquer une pause. Sasha et Bob se bécotaient, Daryl et Carol étaient partis chercher de l’eau, et Rick faisait la discussion au sergent et à sa petite copine. Shane et moi étions adossés à un arbre, lui derrière moi pour me prendre dans ses bras et me permettre de me reposer. 

 

Shane : Je vais retrouver ce fils de pute et lui faire payer ce qu’il t’a fait.

 

Rick prit la parole, énervé par les mots de son meilleur ami.

 

Rick : -à Shane- Tu ne feras rien du tout ! On reste groupés, que ça te plaise ou non !

 

Shane choisit de l’ignorer, et Tara vint vers nous, deux assiettes à la main, et une pour moi, remplie d’une sorte de bouillie violette. 

 

Tara : C’est Daryl qui m’a donné ça, étant donné que ta mâchoire te fait mal... Faut que tu manges, Athena, t’es tout pâle.

Moi : Merci, Tara.

 

Prenant la paille dans la main, je sirotais ma bouillie tandis que Shane me lançait déjà des regards moqueurs. 

 

Shane : Regarde nous, on se croirait à l’hospice. Toi à mes côtés, sirotant ta bouille... –rit-

Moi : Attends toi à ce que je te rende infirme, et là, tu pourras me reparler d’hospice. –ris- 

 

En signe de protestation, je lui cognais l’épaule.

 

Shane : Je rigole ! Mais ça me fait plaisir de te voir manger.

 

Tant bien que mal, je m’exécutais. 

 

Shane : C’est bien, mon coeur.

 

Il me caressait les cheveux.

 

Shane : Mon pauvre amour défiguré à cause d’un enfoiré de fils de pute...

 

Abraham vint jusqu’à nous, l’air un peu inquiet.

 

Sgt. Ford : Comment ça va, vous deux ?

Moi : ... On survivra.

Shane : Ouais. 

Sgt. Ford : -à Shane- On voit que tu...

 

L’espace d’un instant, alors que le calme était enfin tombé sur les bois, ce dernier fut vite troublé par des cris perçants venant de l’extrême opposé. Carl supplia son père d’aller voir, ce que ce dernier fit, suivi de Michonne, Glenn, et du sergent. Les autres suivirent également. Sauf Shane, décidé à rester planter contre l’arbre. Mais trêve de flemme, je lui tendais ma main, une fois levée, pour qu’il se lève, ce qu’il fit, à contre coeur, mais il finit par le faire. Au bout de plusieurs mètres de marche, un homme, à première vue un prête, perché sur un immense rocher, était entouré de cinq ou six rôdeurs, prêts à l’attraper pour leur dîner. Rick fonça sur l’un d’eux, suivi de Carl, Daryl, Maggie, puis Michonne. Mais personne n’avait vu le dernier de la bande qui fonçait droit sur Tyreese. L’apercevant, et prenant mon courage à deux mains, je courrais en direction de ce dernier et le poussait à terre pour poignarder le rôdeur en pleine tête. Tyreese fut étonné de me voir en si bonne condition physique.

 

Tyreese : -étonné- Merci...

Rick : -regarde Shane- Et toi, tu la laisses faire ?

 

Etonnée de la scène, je me positionnais devant Rick pour bien lui faire comprendre que j’étais encore en état de me défendre.

 

Moi : -regarde Rick- Je suis blessée, pas morte.

 

Sans un mot, il redirigea son regard vers le prêtre qui commençait à descendre prudemment. 

 

Rick : -à l’homme- Qui es-tu ?

?? : Je m’appelle Gabriel. Je vous remercie de votre aide.

Rick : Tu as des armes sur toi ?

Gabriel : Non, aucune.

 

Rick commença à le fouiller, et tous les regards étaient braqués sur le prêtre.

 

Rick : -à Gabriel- Combien de rôdeurs as-tu tu tués ?

Gabriel : Aucun. Comme vous avez pu le voir, ces choses m’horrifient.

Shane : -discrètement- Encore une lopette. –rit-

Moi : La ferme !

Rick : -à Gabriel- Combien de personnes as-tu tuées ?

Gabriel : Aucune, je suis un homme d’église.

Rick : Pourquoi ?

Gabriel : Tuer est un crime que le Seigneur ne pardonne pas.

 

Rick finit de le fouiller, et n’ayant rien trouvé, il nous regarda tous, avant de regarder l’homme d’église.

 

Gabriel : Vous avez un campement ?

Rick : Non... Et toi ?

 

Le père était prêt à répondre, quand il vit Judith, que Sasha venait de passer à Tyreese.

 

Gabriel : -regarde la petite- C’est une belle enfant... –regarde Rick- J’ai une église, un peu plus bas, dans la forêt... Je n’étais jamais allé aussi loin jusqu’à aujourd’hui.

 

En entendant le mot « église », Michonne eut comme une révélation, son visage éclairé par une lueur.

 

Tyreese : J’peux pas croire qu’il croit toujours en Dieu.

Gabriel : -à Tyreese- J’ai prié le Seigneur pour qu’il me vienne en aide. Et visiblement, il m’a entendu. Puisque vous êtes là.

Tyreese : ... Ouais.

Michonne : Attendez... –à Gabriel- Vous dites que vous avez une église en contrebas ?

Gabriel : -à Michonne- Oui, je m’en suis éloigné il y a plusieurs jours... Mais pas très loin... Quand je suis revenu, les portes y étaient scellées...

Moi : Nom de Dieu... Elle est où ?

Gabriel : Continuez tout droit sur à peu près huit cents mètres.

 

Ne prenant pas le temps de réfléchir, je courrais comme une dératée pour atteindre l’église avant les autres. Suivie de Tara, Shane et Rick restèrent plantés comme deux idiots.

 

Rick : Où tu vas ?

Moi : -hurle- HERSHEL EST LA BAS !

 

N’attendant personne, Tara et moi arrivions devant l’église, les portes étant encore fermées. Ni une, ni deux, je devais entrer là dedans. Posant mes affaires à terre, et tentant le tout pour le tout, vérifiant à l’avance si la porte était verrouillée (et elle l’était), j’enfonçais cette dernière pour me retrouver dans une église vide de toute vie, mis à part celle d’Hershel qui me faisait face, assis, à terre, pointant un revolver sur moi.

 

Hershel : Athena...

 

En larmes, comme d’habitude... Je peux jamais m’en empêcher... Voyant le vieillard à terre, je courrais vers lui pour le serrer chaleureusement dans mes bras.

 

Moi : Putain, ce que tu m’as manqué...

Hershel : Comment tu as su que j’étais ici ?

Moi : Michonne. Elle nous l’a dit à tous. 

Hershel : Vous êtes tous là ? Maggie ? Beth ? Elles sont là ?

 

Le visage plein d’espoir, il me fixa. Mais malheureusement, le sourire que j’arborais laissait place à la fameuse boule qui restait perpétuellement dans mon coeur.

 

Moi : -le regarde- Hershel... Après la prison... Beth s’est retrouvée avec Daryl... Et... Pendant cette période... Beth a été enlevée par une voiture venue de nulle part... Et depuis quelques heures, on a plus de nouvelles de Daryl ni de Carol...

 

Entendant mes paroles, Hershel se mit à pleurer toutes les larmes de son corps, tandis que les autres arrivèrent précipitamment, Maggie la première pour serrer son père. Entendant des voix aux loin, je me rapprochais de l’entrée.

 

Gabriel : Il y a encore une partie où je n’ai pas osé entrer.Rick : -soupir- Combien ?

Gabriel : Je dirais dix. Voir douze. Une bonne douzaine.

Rick : Shane ?

 

Shane aperçut ma présence et se tourna de nouveau vers son ami.

 

Shane : Athena a besoin de se remettre sur les rails.

Rick : -à Shane- T’es malade ? T’as vu son état ?

Shane : Tais toi, elle est en état de se défendre. 

 

Tyreese fit irruption pour parler à Rick.

 

Tyreese : -à Rick- Elle m’a sauvée la vie tout à l’heure.

 

Rick se mit à réfléchir deux minutes, et voyant tous les autres avec moi, il se décida à m’aider un peu.

 

Rick : -me regarde- T’es sûre que ça va ?Moi : Je suis pas morte, je survivrais, va.

 

Rentrant à l’intérieur, une fois que tout le monde avait serré Hershel dans leurs bras, Tara vint s’asseoir à mes côtés, laissant Shane discuter avec les Greene, ainsi qu’avec les Grimes.

 

Tara : Ce mec t’aime à en crever. On voit qu’il serait prêt à tout, même limite te filer son coeur et mourir pour toi. Athena, ma grande, t’as trouvée la perle rare.

Moi : Oh oui... 

 

Apercevant Merle au loin, je lui fis signe de me rendre mon fusil. Et bien évidemment, ce dernier ne trouvait rien de mieux à faire que de me sortir son jeu de langue des plus vislards. Mais bon, Shane s’en chargerait à mon avis. Tandis que nous discutions tous dans nos coins, Rick et Bob firent leur retour, et le shérif prit sa fille dans les bras avant de s’asseoir à nos côtés. Vite rejoint par Shane qui vint se glisser à côté de moi, et les autres qui vinrent s’asseoir à leurs tours. 

 

Rick : -regarde Judith- -me regarde- Elle t’adore.

Moi : -fais une grimace à Judith- Moi aussi, je l’adore, cette pépétte. 

Rick : -regarde Shane- Quand est-ce que je deviens tonton, moi ? –ris-

Moi : J’suis stérile.

 

Rick fut choqué, et avant que Shane puisse dire quoi que ce soit, je stoppais la conversation avant que les phrases des autres ne fusent. Je versais discrètement quelques larmes, que Tara n’avait pas pu éviter, et en me serrant la main, elle regarda Shane.

 

Tara : -à Shane- Tu te verrais vraiment père, Shane ?

Shane : -sourit- Pourquoi pas ? –me regarde- Je suis certain qu’on aurait le plus beau bébé du monde.

Gabriel : Si je puis me permettre...

 

Ce dernier tendit des assiettes pleines à chacun d’entre nous, ainsi que des verres remplis de vin de communion, et dirigea son regard vers le mien.

 

Gabriel : J’ai vu énormément de cas de grossesses venant de femmes qui croyaient être stériles.

Shane : Je crois pas que...

Moi : -tends ma main- Ça suffit. J’en ai assez entendu à propos de bébé. Le seul bébé qu’il y a ici, c’est Judith, et elle le restera. Point. Je suis stérile, et c’est pas prêt de changer.

Sgt. Ford : Un petit flic, ce serait marrant.

Merle : Ta gueule ! On t’a dit qu’elle voulait du silence.

 

Tout en posant mon menton sur l’épaule de Shane, je lui caressais le dos, ce qui le fit soupirer de bien. 

 

Shane : Continues, bébé, j’ai trop mal au dos...

 

Continuant pour son plus grand bonheur, ce dernier fit de même dans mon dos, jusqu’à provoquer quelques légers craquements, pour mon plus grand soulagement. Bob se leva, embrassant Sasha, puis se dirigea dehors.

 

Rick : Où tu vas ?

Bob : Juste faire une ronde autour de l’église.

Rick : -à Shane- Shane, tu peux l’accompagner ? Prends Athena avec toi. Personne ne reste seul.

 

Donc, Bob, moi et Shane partîmes dehors pour effectuer la dite ronde autour de l’église. Mais ce qui nous attendait plus loin... Nous avaient vraiment pris de court tous les trois.

 

?? : Eh ben alors ? On dort encore ? Allez, chérie, on se réveille... Qu’elle est jolie... Même avec ton visage abîmé... Je m’en veux tellement...

?? : LA TOUCHE PAS, FILS DE PUTE !

 

Une main me caressait le visage tendrement, tandis que j’étais encore dans les vapes, les mains attachées je ne sais où. Une fois ma vision éclaircie, ce fut avec horreur que je vis l’homme qui m’avait frappée auparavant dans la boucherie qu’ils osaient appeler « Sanctuaire pour tous ». GARETH. Ce dernier me fixait, sourire aux lèvres, ignorant les paroles de Shane. 

 

Gareth : -à l’autre homme derrière lui- T’en penses quoi ?

?? : Putain, elle est bonne la salope ! 

Shane : J VAIS VOUS BUTER, BANDE DE SALOPARDS !

Gareth : -à l’homme- Ferme la ! Elle est à moi.

?? : Je me la serais bien faite...

Gareth : J’ai dis LA FERME ! 

 

Je regardais Shane, la colère et la rage envahissant peu à peu son corps. Contrôle toi, bébé... Gareth vit nos échanges, et saisissant un manche de hache en bois massif...

 

Gareth : Ah oui, j’oubliais...

 

Il me donna un énorme coup dans les côtes, avant de filer vers Shane et de lui faire la même chose, celui ci crachant au visage de son agresseur, ce qui lui valut de recevoir deux fois plus de coups.Obligée de regarder l’homme de ma vie se faire torturer sans rien pouvoir faire, je préparais ma vengeance intérieurement, malgré les gémissements de douleur qui me donnaient des frissons dans le dos. Bizarrement, une odeur bizarre semblait se répandre de plus en plus dans le coin, et en voyant le feu devant nous, je vis Bob en face, mais ce dernier avait perdue une jambe... Gareth s’approcha de ce dernier, un morceau de viande en main.

 

Gareth : -à Bob- Tu sais, mon vieux, t’as bien meilleur goût que ce que j’aurais pu imaginer.

 

Bordel, la jambe de ce pauvre Bob était en train de nourrir les hommes qui venaient de nous capturer, mais contre toute attente, après des cris de terreur, Bob se mit à rire.

 

Bob : -rit- Bande de nazes... –rit plus fort- Vous bouffez de la viande contaminée ! 

 

Figée par le choc, Bob montrait la morsure qu’il arborait au cou, laissant les trois hommes fixes, les deux chiens de garde de Gareth allant vomir plus loin. Ni une, ni deux, prenant mon courage à deux mains, je me débarrassais de mes liens, et allais discrètement vers Shane. Une fois le couteau dans sa poche trouvé, je me dépêchais de lui enlever ses liens. D’un coup, me levant telle une furie, je me jetais discrètement sur les deux hommes qui vomissaient toujours, tandis que Shane s’occupait de Gareth comme ce dernier le méritait. Traînant les deux hommes à terre, je ne mis pas longtemps à les amener près du feu pour y brûler leurs visages respectifs. Heureusement pour nous, les cris n’avaient pas eu le temps de se faire entendre, étant donné que les brûlures dépassaient déjà le cinquième degré.

 

Moi : -à Shane- Je m’occupe de ces deux là, bébé, et toi, je te laisse le soin de torturer ce fils de pute.

Shane : Avec plaisir.

Moi : -à Bob- T’inquiète, mon vieux, on va s’occuper de toi. 

 

Prenant la hache entière qui se trouvait derrière Bob, je pris soin de démembrer les deux hommes avant de les balancer à leurs tours dans le feu qui brûlait de plus belle. Shane scalpait peu à peu Gareth, et rouvrait la plaie que j’avais joliment causée à ce dernier. Gareth criait de douleur, mais Shane avait prit soin de lui recouvrir la bouche de sa main. L’officier qu’était mon homme prenait plaisir à torturer l’homme qui m’avait blessée, tandis que je courrais vers Bob pour le détacher, celui ci encore en état de délire complet. J’avais du sang partout, et je m’en foutais royalement. Bob s’était évanoui, et prenant une petite bouteille d’eau qui était encore là, je lui essuyais le visage avec un mouchoir humidifié. Sans grand effet. Le laissant, je me relevai, pour regarder Shane.

 

Moi : Tu sais que t’es sexy quand t’es en rage ?

 

Ce dernier lâcha Gareth instantanément, avant de me prendre par la taille et m’embrasser sauvagement, chose qui m’avait manquée depuis quelques temps. De retour vers les corps démembrés et encore fumants, je pris l’une des jambes dont un pied dépassait du feu, et l’enfonçais dans la bouche de Gareth. 

 

Moi : Tu vas payer pour ce que t’as fais à Bob, espèce de chien !

 

Shane me stoppa net, prenant les choses en main et décidant de traîner Gareth jusqu’à l’église. 

 

Shane : Bébé, aide Bob, moi, je me charge de ce fils de pute.

 

Aussitôt dit, je me dirigeais vers Bob pour le porter, le pauvre étant trop faible pour faire un seul pas. Une fois revenus à l’église, Gareth hurlant de douleur, Shane le traîna jusqu’à l’entrée, tandis que Tyreese ouvra la porte tel un forcené. Ce dernier nous vit tous les trois, couverts de sang de la tête aux pieds, et accoura vers moi pour emmener Bob à l’intérieur. Rick apparut, suivi du sergent, et Shane traîna Gareth jusque dans le fond de la nef. Le suivant, et m’arrêtant à l’entrée pour y allumer une cigarette, Shane prit la parole. 

 

Shane : Rick.

 

Le shérif tremblait de colère, mais également de peur à la vue de son ami de toujours, recouvert de sang, et traînant un homme plus que défiguré.

 

Rick : Bordel, mais qu’est-ce que vous foutiez ?

Shane : -en colère- Demandes le lui. –montre Gareth, évanoui à terre- Moi, j’ai d’autres choses à faire.

 

Il fila vers moi, après avoir donné un violent coup de pied dans les côtes du cannibale. Une fois dehors, il me fit face, alors que je venais de m’accouder au mur de derrière l’église, attendant sa venue. Sans un mot, ni un bruit, il prit mes jambes pour me soulever et me plaquait violemment contre le mur en m’embrassant. Je sentais malgré moi, et malgré la situation que nous venions de vivre, un étrange flot d’excitation mêlé à une sensation encore inconnue, mais qui, je pense, était due à l’adrénaline. Je ne disais rien, je me laissais faire, car Shane étant l’homme que j’aimais plus que ma propre vie, chacun de ses mouvements ou de ses actes faisait de moi la femme la plus heureuse au monde. Il reprit vite les rennes en chuchotant à mon oreille...

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