La vie n'est plus la même...

Chapitre 30 : Il faut la retrouver.

3636 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 08/11/2016 05:26

Shane : Tu te rappelles quand je t’ai dis qu’un de ces quatre, je te prendrais dans un coin, et que t’aimerais ça ? 

Moi : Oh que oui.

Shane : Eh ben, c’est maintenant que ça se passe.

 

Quelques heures plus tard, une fois rhabillés, nous regagnons l’église, obligés de s’interposer entre Rick et Abraham, ces deux derniers se bagarrant déjà.

 

Moi : WOW ! –regarde le sergent- C’est quoi le problème, les filles ?

 

Shane, face à Rick, empêchait ce dernier de se jeter sur Abraham, celui ci étant dans le même état d’esprit. 

 

Sgt. Ford : Ma mission est, et restera d’emmener Eugène à Washington pour qu’il puisse rencontrer les scientifiques et mettre un terme à toute cette merde ! Alors... –fusille Rick du regard- Soit vous venez avec nous, soit notre chemin se sépare ici, et maintenant. 

 

Glenn vint essayer de calmer le jeu, mais en vain...

 

Glenn : -au sergent- Restez. On a besoin de vous. Restez, et survivez avec nous.Le reste de son discours eut peu d’intérêt pour moi. Je voyais tout le monde sur le point de déclancher la troisième Guerre Mondiale. Mais trêve de plaisanterie.

Moi : -à Rick- Rick, tu vas t’occuper de ta fille, Judith n’a pas besoin de voir son père dans un état catastrophique. –à Ford- Sergent, que vous alliez à Washington, j’en ai, mais alors, rien à carrer. Vous vous démerdez, mais ne venez plus nous casser les couilles avec vos histoires. Faites comme bon vous semble, mais oubliez pas un truc.

 

Je lui crachais au visage, mêlant le sang à la salive.

 

Moi : Ici, on est plus qu’une seule personne. Dont deux enfants qui survivent à nos côtés. Alors, vos théories à la con où seul Eugène peut nous sauver des morts, j’y crois pas une seconde. Ça fait plusieurs années qu’on se bat tous pour notre survie. Donc votre scientifique à la con, il va se faire mettre, et vous avec.

 

Personne ne disait rien.

 

Moi : Vous pensez à Beth, à Daryl, et à Carol qui sont dehors, dieu ne sait où ? Maggie ! Hershel !

 

Les Greene me dévisageait.

 

Moi : Bordel, Beth est quelque part dehors ! Ça se trouve, même morte à l’heure qu’il est !

Rosita : -me regarde- Ferme la !

Moi : -la fusille du regard- Toi, tu la fermes. Tu ne fous absolument rien ici, mis à part agiter ton cul sous les yeux des deux là.

Sgt. Ford : Sur un meilleur ton. 

 

Cherchant Shane du regard, ce dernier eut de suite comprit, et il se mit à rire.

 

Moi : Non, mais t’y crois, toi ? –au sergent- Sinon quoi ? Tu vas me frapper ? Trou du cul...

Merle : -au loin- Une bagarre ! Youpi !

 

Je l’aurai presque oublié s’il n’avait pas hurlé comme un veau.

 

Moi : -à Merle- Ta gueule ! Trois personnes, dont ton frère, sont dans la nature, et toi, tu fais le mariol ? Pauvre con, t’es vraiment qu’un sac à merde.

 

Allumant une cigarette, je filais vers la sortie. 

 

Merle : -à Shane- Tu laisses ta chienne me parler sur ce ton ?

Shane : Elle fait ce qu’elle veut.

Glenn : -à Shane- Qu’est-ce que vous avez, tous les deux ? Vous êtes bizarres depuis votre retour.

Shane : On n’aime pas que les gens nous cassent les noix. 

Sgt. Ford : Tu ferais mieux de la calmer, sinon, c’est moi qui m’en charge.

 

Bruit sourd, puis plus rien. Les bruits s’estompèrent vite. Une fois de retour dehors, Shane me prit dans ses bras. Un des meilleurs moments de réconfort qu’il m’apportait. Michonne fit son apparition, et bizarrement, elle était une des seules à être de notre côté. 

 

Michonne : Glenn a raison, vous êtes bizarre.

Shane : Michonne, c’est pas trop le moment, là.

 

Un bruit provenant des buissons se fit entendre soudain. Je saisissais mon fusil, avançant à pas de loup, puis braquais mon fusil sous tous les angles, avant d’apercevoir Daryl. Je ne sais pas comment, ni pourquoi, mais je lui sautais dans les bras.

 

Moi : T’es en vie... Merci...

Daryl : J’suis pas tout seul. –regarde vers les buissons- Eh, viens là.

 

Un jeune homme noir sortit des buissons puis nous salua poliment avant de regagner l’église avec Daryl. Shane et moi restions dehors, nous allongeant à la belle étoile. A cet instant précis, je ne sais pas pourquoi, ni comment, je me retrouverais en plein flash-back. La première fois où mes yeux se sont posés sur l’ensemble du groupe, quand j’ai débarqué à Atlanta. Dale... T-Dog... tout le monde... et Shane... C’est sûr que je l’aimais pas en ce temps là... Mais tout a changé. Je me rappelle même de notre première conversation sans un mot plus que l’autre... Je me rappelle même être allongée sur le lit dans ma tente, en train de démonter mon fusil, et il est arrivé.

 

Shane : Qu’est-ce que tu fais, toute seule ? La bouffe est prête, viens manger, t’en as besoin.

Moi : Merci de ton invitation à dîner, mais j’ai pas vraiment faim.

Shane : Athena, ça fait je sais pas combien de temps que t’as pas avalé quelque chose, Dale s’inquiète pour toi, Amy aussi... Fais leur plaisir, mange quelque chose.

Moi : -le regarde- Si je me souviens bien, t’étais instructeur, nan ?

Shane : Oui pourquoi ? –se frotte la tête-

Moi : En combien de temps tu saurais remonter ça ? –lui montre mon fusil-

Shane : -rit- J’ai jamais remonté un fusil sniper.

Moi : Jamais ? –ris- Tu te fous de moi ?

Shane : Non, on n’a jamais eu ça dans le service.

Moi : Viens. –tapote le lit- Assieds toi, je vais t’apprendre. 

 

J’étais partie dans un cours de remontage de fusil express, quand des cris s’étaient fait entendre. Des rôdeurs étaient parvenus jusqu’au lac, Shane avait couru comme un malade, Rick pareil, et les mots de Daryl furent : Elle est où la guerrière, qu’elle fasse ses preuves ? Je m’étais postée sur le camping-car de Dale pour protéger les gars, et Rick avait manqué de se faire mordre, voilà le premier rôdeur que j’avais descendu. Ce moment lui était resté gravé. « Tu as sauvée ma peau, je te suis redevable. » qu’il m’avait dit. Résultat, au jour d’aujourd’hui, je me suis intégrée, je vis une merveilleuse histoire avec un homme merveilleux, et j’ai des gens sur qui je peux compter en permanence. Je me suis rappelée aussi notre arrivée à la ferme des Greene... La première fois qu’on avait vu Hershel, Patricia, Maggie, Otis, Beth... Beth... Mais merde ! Beth, c’est vrai ! Tout le monde l’a oubliée ! 

 

Moi : -me réveille- -me secoue la tête- Putain, Shane... Il est où Dixon ?

?? : Je suis là. 

Moi : -regarde Daryl- Elle est où Beth ?

Daryl : Beth ? J’ai voulu suivre la voiture... Mais elle était trop rapide...

Moi : Hershel est mort de trouille pour sa fille, mais alors Maggie, elle en a rien à foutre !

Shane : -se réveille- Un problème ?

 

Merle sortait de l’église.

 

Merle : C’est quoi encore ce bordel ? Elle veut nous faire buter, l’autre salope ?

 

Ni une, ni deux, Shane se leva pour lui administrer un violent coup de poing, pleine tête. 

 

Shane : Depuis le temps que ça m’démengeait. 

Moi : Elle est où, Maggie ?

Shane : A l’intérieur, pourquoi ?

Moi : Beth.

Shane : Quoi, Beth ?

Moi : Son père en est malade, mais elle, à part être avec Glenn, rien ne lui importe, à cette greluche ! Je vais m’en charger.

 

Telle une furie, je rentrais dans l’église. Abraham essayant de me retenir, un bon coup de pied dans les côtes le fit chuter. Rick voulant faire la même, mais je le menaçais directement d’un couteau. 

 

Moi : Recule. Magne.

 

Il reculait. 

 

Moi : MAGGIE !

 

Je voyais le corps de Gareth gisant dans le sang, à terre.

 

Moi : -regarde Rick- Putain, shérif, il t’en aura fallu du temps.

 

Maggie sortait de la petite pièce d’à côté.

 

Maggie : -me fusille du regard- Ça va pas de crier comme ça ? Sasha a besoin de faire son deuil.

Moi : -l’attrape par sa veste- Tu me suis et tu fermes ta gueule.

 

Une fois dehors, je jetais Maggie au sol, sous les regards de Daryl et Shane, qui rentrèrent aussitôt, nous laissant seules. La violence avec laquelle je l’avais projetée à terre l’avait empêchée de se relever. 

 

Maggie : Mais t’es malade ?

Moi : T’es pas censée avoir une soeur, toi, espèce de conne ?

Maggie : -furieuse- T’es qui pour me parler comme ça ?

Moi : Quelqu’un qui se préoccupe plus des gens de ta propre famille, que toi tu ne le fais. Ton père est mort de peur que ta soeur soit morte, et toi ? Tu fais quoi ? Tu roucoules tranquille, dans ton coin, avec ton mec... NON, mais arrête de te foutre de la gueule du monde ! 

Maggie : J’ai pas oubliée ma soeur ! 

Moi : -la gifle- Ferme ta gueule ! Depuis que t’as appris l’enlèvement de ta soeur, tu fais rien pour la retrouver ! Même pas partie à sa recherche, rien ! Et t’oses me dire que tu l’as pas oubliée ? C’est comme si elle était déjà morte pour toi.

 

Maggie se mit à pleurer en s’effondrant à terre.

 

Moi : -la relève violemment- Arrête de faire celle qui est triste, et affronte la réalité en face, même ton père a plus d’importance dans ce groupe que toi. 

Maggie : -outrée- Mais, et toi ? Mis à part te faire sauter n’importe où par Shane, et faire ta fière face aux hommes, tu ne fais strictement rien ! 

Moi : -la re gifle- C’est toi qui ose me dire ça ? Moi qui fais tout pour ramener de la bouffe, moi qui fais tout pour vous protéger des rôdeurs, moi qui me suis fait défoncer la gueule par un putain de cannibale qui gît dans son sang dans cette putain d’église à l’heure qu’il est ! C’est moi qui fous rien ? Tous les jours, je risque ma peau pour la vôtre, à tous, je me bats pour que vous restiez tous en vie, y compris la petite. Mis à part moi, Carol, Carl, Michonne et Rick, personne s’en occupe de cette pauvre gosse. 

 

Maggie se mit à regarder partout autour d’elle, tandis que je rallumais une autre cigarette.

 

Moi : Je sais vraiment pas à quoi tu sers, ici.

Maggie : Glenn et moi, on part à Washington avec Abraham et les autres.

 

BAM ! La révélation ! 

 

Moi : -la regarde- PARDON ?

 

Allant pour lui filer un énorme pain en pleine figure, Rick, suivi de Shane, Glenn et Daryl, arrivèrent pour me contrôler.

 

Glenn : -s’adresse à moi- Mais t’es complètement folle ! 

Moi : -à Glenn- Tu peux leur dire, maintenant, que vous comptez vous barrer, tous les deux ! Putain, tout le monde s’en fout de Beth, c’est pas possible !

Rick : Athena, ARRETE !

 

Il essayait de me contrôler, Shane me tenant les bras, et Daryl face à moi.

 

Daryl : Qu’est-ce qui te prend? 

Moi : T’es le seul qui est parti essayer de retrouver Beth, et même Carol s’est faite enlever sous tes yeux ! Même la propre soeur de cette gamine la considère comme déjà morte.

Daryl : -me regarde- Tu la crois en vie ?

Moi : Pourquoi ? Tu la crois morte ?

 

Daryl ne répondit pas. Shane fit signe à Rick de me lâcher, et de retourner dans l’église, nous laissant seuls tous les deux, à nouveau.

 

Shane : Athena, tu te fous de ma gueule ?

 

Athena ? Mauvais signe.

 

Moi : Quoi ? T’es de son côté ? Toi aussi, tu crois Beth morte ? Shane, nom de Dieu ! Elle est en vie ! Je le sais ! 

Shane : Comment tu peux en avoir la certitude ?

Moi : Au fond de moi. Crois moi si tu veux, mais je le sais.

Shane : -me prend dans ses bras- Arrête de piquer des crises comme ça, je veux pas te perdre à cause d’un arrêt cardiaque à la con.

Moi : T’insinues quoi, là ? 

Shane : Qu’avec tes crises, ton coeur va finir par lâcher.

Moi : Je... –fume- On va se coucher ?

Shane : Sûre ?

Moi : ... –soupir- Ça suffit, je vais la chercher.

Shane : Pas sans moi. Je viens avec toi.

Moi : Véhicule ?

Shane : On va commencer par rejoindre la route. La bagnole, on s’en chargera après. J’ai pas vraiment envie de prévenir les autres de notre départ, mais bon...

Moi : Attends...

 

J’écrivais un bref mot dans lequel j’expliquais les raisons de notre départ. Mais Daryl sortit aussitôt de la bâtisse en catimini pour nous rejoindre.

 

Daryl : Je pars avec vous, je dois les retrouver.

Shane : -le regarde- Il nous faut une caisse.

 

Commençant à marcher, le chemin pour arriver jusqu’à la route fut semé d’embûches, mais aucun de nous trois n’avait réussi à trouver le sommeil. Pour ma part, mes seules pensées étaient occupées par Beth et Carol maintenant. Notre seul objectif : Les retrouver en vie.

 

Moi : -à Daryl- T’as bien dit que Beth s’était faite enlever par une voiture ? 

Daryl : Ouais. Bagnole noire, avec une croix blanche derrière, peinte. Ça m’a fait penser à un corbillard, mais c’était trop petit.

 

J’étais en train de réfléchir... Ces voitures me disaient quelque chose... 

 

Shane : Combien de kilomètres jusqu’à Atlanta ?

Daryl : Une trentaine, je dirais.

Moi : Faut qu’on aille à Atlanta.

Shane : Pour ?

 

L’endroit où j’avais vue les dites voitures me revenait soudain. La première fois qu’Adam a été transporté à l’hôpital, j’étais arrivée comme si le ciel venait de s’effondrer sur ma tête. A à peine quinze ans. 

 

Moi : Bonsoir, je cherche Adam Willows, je suis sa soeur.

?? : Chambre 714.

Moi : Merci.Une fois arrivée devant sa chambre, l’horreur... Mon frère respirait par des tubes, accroché de part et d’autre de son lit, où il dormait encore... Et c’est là que j’ai vu l’affiche sur le mur d’à côté. La fameuse croix blanche... Grady Memorial Hospital.

Moi : Je sais où j’ai vu les caisses.

Daryl : Où ?

Moi : Le Grady, à Atlanta.

Shane : Qu’est-ce qu’elles iraient foutre dans un hosto ?

Moi : J’en sais rien, mais on doit aller là bas ! 

 

Aussitôt dit, aussitôt fait. Une fois sur le bitume, la priorité était de trouver une voiture en état de marche. Pas aussi simple, dit comme ça.

 

Moi : -chuchote- Pas une seule de potable ?

 

Shane, plus loin, cassa discrètement une vitre, ce qui nous fit nous retourner, moi et Daryl.

 

Daryl : -à Shane- Tu veux rameuter les rôdeurs, trou du cul ?

Shane : Ta gueule ! C’est la seule en état de marche ! 

Moi : C’est fini, les gosses ?

 

Montant à l’arrière pour me reposer sur la banquette, je fus vite rejointe par Shane, vu que Daryl voulait conduire.

 

Daryl : Où qu’j’emmène ces m’sieurdames ?

Shane : -rit- Pff, t’es con. –me caresse les cheveux- La demoiselle a besoin de repos.

Moi : -baille- 

Daryl : C’parti !

 

La route se faisait longue, mais le fait d’être blottie contre Shane me faisait du bien. J‘étais morte de fatigue, et c’était le seul qui pouvait me faire m’endormir aussi rapidement. Malgré que j’étais en train de dormir, la chaleur du corps de Shane se diffusait en moi. Il avait beau faire frais dans la voiture, je n’en avais pas pour autant froid. Le soleil commençait à peine à se lever quand Shane me caressa la joue pour me faire signe de me réveiller.

 

Shane : Debout, princesse. –baille- 

Moi : Salut, beau gosse. –l’embrasse-Shane : -gémit-

Daryl : Putain, retenez vous, bordel ! 

 

Je lui fis ouvertement un doigt d’honneur et entendais son rire sarcastique. Bon, fini de déconner, il est temps d’y aller. Des rôdeurs un peu partout, mais les contourner devrait être un jeu d’enfant. Merde... Daryl ?

 

Shane : Putain, ce con est déjà devant ! 

Moi : Merde ! 

 

A peine sortis de la caisse qu’on se serait cru au marathon annuel de New York. Manque de bol, Daryl nous avait déjà semés. Regardant les alentours, je fis signe à Shane qu’il était temps qu’on aille vers l’hôpital. Mais d’un seul coup... 

 

Moi : Merde, ils nous ont vus !

Shane : Suis moi.

 

Prenant sa main pour le suivre, nous avions parcourus plusieurs mètres avant d’atterrir... dans un sous-sol rempli de cadavres humains. Bon dieu, ça daube... Enfin bref. Malgré l’odeur, il fallait que nous traversions coûte que coûte. Et à mon avis, vu la puanteur, des rôdeurs n’étaient pas très loin de là. Nous avions tout intérêt à monter avant de se faire becter. ...Ouvrant la marche le plus silencieusement du monde, tandis que Shane couvrait mes arrières, des voix provenant de l’intérieur (quelques étages au dessus) se firent entendre.

 

?? : On a tout intérêt à la soigner.

?? : Je m’en occupe. Beth, tu peux aller chercher ce qu’il faut ?

 

JE LE SAVAIS ! Beth est en vie ! 

 

Moi : -à Shane- Je te l’avais dis ! Bon, on entre, on tue, seulement si nécessaire, on prend la gamine, on se casse. Ni vu, ni connu. 

Shane : Moi à gauche, toi à droite.

Moi : Ok.  

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