La vie n'est plus la même...

Chapitre 43 : Je peux t'aider.

4236 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 22/02/2016 21:41

Dans la noirceur de la nuit, une fois toutes nos places trouvées, et nos repères enfin pris dans les demeures, l’heure n’était pourtant pas aux réjouissances de mon côté. Plus tout semblait aller bien, plus je me méfiais. Et je n’étais pas la seule. Daryl refusait de me parler, Sasha devenait de plus en plus antisociale, et en plus de ça, le ton n’hésitait plus à monter entre des personnes qui n’étaient jamais entrer en conflit pendant les années que nous avions tous passés dehors.Shane dormait profondément, sa première journée en tant que gardien de la paix n’avait pas été des plus fatigantes, mais bizarrement, il dormait comme un bébé. Regardant l’heure, je savais par dessus tout que Daryl et certains autres ne dormaient pas. La chaleur et le confortable de ce lit n’étaient pas pour me déplaire, mais quelque chose n’allait pas. Je décidais de me lever, apercevant Sasha de dos dans une des chambres, et descendant pour fumer une cigarette à l’extérieur. Manque de chance, mon briquet était resté dans ma veste, en haut.

 

Daryl : Tiens.

 

Prenant le briquet, je le remerciais avant de m’accouder à la barrière, près de lui. 

 

Moi : Écoute...

Daryl : J’ai pas envie de parler.

Moi : Tu vas bien devoir un jour. 

 

L’énervement me montait déjà à la tête. 

 

Moi : -le regarde- Je sais très bien que tu n’approuves pas le fait que nous soyons ici. Mais rends toi à l’évidence, tout le monde s’y sent bien. Tout le monde s’y sent en sécurité.

Daryl : Me prends pas pour un con, Téna. 

Moi : ...

Daryl : Si tu te sentais en sécurité ici, tu serais pas debout à discuter avec moi. 

Moi : Daryl...

Daryl : Laisse moi finir. Tu peux faire paraître ce que tu veux à n’importe qui ici, même à ton mari, mais moi, tu peux pas me duper. Je te connais comme si on était du même sang. Tu as les mêmes réactions que moi, alors arrête de faire comme si tout allait bien !

Moi : -le regarde- Tu sais pas de quoi tu parles ! 

Daryl : -s’énerve- Si, je le sais très bien ! Je sais très bien que tu fais tout pour montrer aux autres que tu es toujours la même qu’avant, mais t’as changé ! T’es plus la même, t’es plus celle que j’ai connu y’a plus de deux ans ! T’es plus celle qui m’a toujours soutenue, t’es plus cette Athena là. Je te reconnais plus. Je sais même pas si je t’ai déjà connue, en fait. 

 

Ses paroles me faisaient atrocement mal, comme si mon coeur se déchirait, mais je savais qu’il avait raison. Malgré tout, malgré les épreuves que nous avions traversées ensemble, je pouvais le dire aujourd’hui. Oui, j’ai changé, oui, je ne suis plus la même. Mais non, je ne laisserais jamais ma famille à l’écart. Les larmes coulaient sur mon visage, mais Daryl ne bougeait pas. Restant de marbre dans son coin.

 

Daryl : Tu vois, t’es en train de pleurer ! La Athena que j’ai connu m’aurait collée une droite à l’époque ! Regarde toi, tu t’engouffres dans une vie qui est pas la tienne ! 

 

Il vint vers moi, me saisissant le visage à pleines mains. Surpris par le bruit, Michonne, Shane et Rick sortirent de la maison, mais je les arrêtais de ma main.

 

Moi : Tout va bien.

Shane : Lâche la, Daryl.

Moi : -hurle- J’ai dis tout va bien ! Alors va te coucher, merde ! –regarde Rick et Michonne- Et vous aussi, allez vous coucher ! 

 

Ce qu’ils firent tous les trois, étonnement.

 

Daryl : C’est pas comme ça que tu me prouveras que t’as pas changé.

Moi : Et c’est comment que je dois te le prouver ?

Daryl : Colle moi une droite.

Moi : -le regarde- T’es cinglé ?

Daryl : Désolé. Mais c’est le seul moyen. 

 

Contre toute attente, Daryl collait ses lèvres aux miennes, dans un baiser platonique mais n’étant pas dénué de sens. Je savais pourquoi il le faisait, et je savais pertinemment qu’il allait avoir ce qu’il voulait. La rage étant à présent dans l’intégralité de mon âme, je collais mon poing dans son visage, avec toute la force et toute la colère qui m’animait, ce qui le fit tomber à terre directement. 

 

Moi : -enragée- Alors, c’est ça que tu veux ? Me voir aussi dérangée qu’avant ?

Daryl : Je veux revoir ma soeur. Celle qui broyait les gens en un regard. 

Moi : Tu sais quoi ? 

 

Je prenais une veste laissée sur le perron et partais de la maison aussitôt.

 

Moi : Va te faire foutre. Connard.

 

Laissant tout le monde en plan, et allumant une autre cigarette, je m’en allais marcher dans les rues d’Alexandria. Seule, paumée, mais à qui rien ni personne ne barrerait la route. Voilà ce qu’était ma vie avant que je ne les rencontre tous. Errer comme une âme en peine à la recherche d’une destinée qui pourrait être la mienne. Mais rien n’y faisait. Je ne trouvais rien, ni même moi même. En allant vers le portail, j’apercevais Abraham au loin, seul, assis sur un trottoir. Bouteille de whisky à la main.

 

Moi : Alors, toi aussi, tout te semble morose ?

Abraham : Tiens... –me fit une place- Assieds toi, l’âme en peine.

 

Je n’avais jamais vraiment eu le temps de parler avec Abraham, mais cet homme était quelqu’un de bien, malgré les différents que nous avions eus.

 

Moi : Je peux t’en piquer un peu ? –montre la bouteille-

Abraham : Sers toi.

 

En prenant la bouteille, j’en buvais une grande lampée avant de la poser à terre, soupirant comme un buffle.

 

Abraham : Qu’est-ce qui t’arrives ?

Moi : -le regarde- Je crois... je crois que j’ai changé.

Abraham : Tout le monde change.

Moi : Changé du mauvais sens, Abraham. Les personnes ne me reconnaissent plus, je ne me reconnais plus. Je sais même plus qui je suis.

 

Abraham m’écoutait attentivement, ne cherchant pas à me couper.

 

Abraham : Moi, je sais qui tu es. T’es une nana géniale. Même avec cette merde qui pourrit les gens dehors, toi, tu es là, tu es forte, tu as tout ce dont une femme peut rêver, tu es aimée, tu es mariée, et ça, peu de gens l’ont, crois moi. Tu as toujours su faire face aux situations qui se présentaient devant toi, bonnes comme mauvaises. Tu es une guerrière, n’oublies pas ça. Et ne crois pas que c’est parce que quelqu’un te dira tout le contraire que tu dois le croire. Regarde toi, tu respires la santé, et tu as de quoi faire des envieuses, comme des envieux. Tu n’as pas changé, tu es toujours la même personne. Tu as... T’as simplement mûri.

 

L’écoutant attentivement, je me surprenais à le croire. Malgré tout ce que Daryl m’avait dit, Abraham m’avait convaincue du contraire. Mais il restait une chose. 

 

Moi : Je... Tu sais pas par où on peut sortir la nuit à tout hasard ?

Abraham : La seule sortie que je connaisse, c’est la principale. Mais fine comme t’es, tu pourrais te faufiler par dessus une barrière.

Moi : Attends moi, je reviens. 

 

Esquivant tout regard, je me dirigeais vers les murs. Une fois arrivée devant l’un d’entre eux, j’inspectais chaque faille, chaque chose qui pourrait me donner une solution. Manque de chance, je fus vite rejointe. 

 

?? : Putain, je te cherche partout depuis vingt minutes.

 

Shane.

 

Moi : Je t’ai pas demandé de me chercher.

Shane : Il s’est passé quoi, avec Dixon ? J’aimerais bien que tu m’expliques.

Moi : Y’a rien à expliquer.

 

Toujours les yeux rivés sur les murs, Shane m’attrapa brutalement la main.

 

Shane : Te défiles pas.

Moi : -d’un regard tueur- Tu me fais quoi, là ?

Shane : Je sais pas ce qui t’arrives, mais tu m’inquiètes. Sérieusement.

 

Tout le monde s’était décidé à me faire la morale ce soir.

 

Moi : D’une, tu me lâches. Tu me fais mal.

 

Se résignant à me lâcher, il croisa les bras.

 

Moi : De deux, je sais pas ce que vous cherchez tous, mais je commence à en avoir plein le cul. Plein le cul de cette ville, plein le cul qu’on me dise perpétuellement ce que je dois faire, et plein le cul qu’on me suive comme un chien !

 

Hurlant aussi fort que possible, Abraham arriva vers nous, inquiet.

 

Abraham : Tout va bien ? 

Moi : Oui, t’en fais pas.

 

Il repartit aussitôt, nous laissant de nouveau seuls.

 

Shane : T’as picolé ou quoi ?

Moi : Qu’est-ce que ça peut te foutre ?

Shane : Ça peut me foutre que je suis ton mari, tu es ma femme, alors j’pense avoir le droit de m’inquiéter, merde ! Je supporte pas te voir dans un état pareil, mais là, je crois... Je crois que ça va plus être possible. 

Moi : Tu te fous de moi ? –les larmes aux yeux-

Shane : D’un sens, Dixon avait pas tort... T’as changé, Athena...

Moi : Alors, toi aussi, tu vas me laisser comme une merde ? Toi aussi, tu vas prendre ton rôle de gentil petit flic ? –pleure- Toi aussi, tu penses comme eux ? 

Shane : Athena...

Moi : Casse toi.

 

Shane ne dit aucun mot, me dévisageant l’air complètement dévasté.

 

Moi : DÉGAGE ! 

 

Sans un bruit, il s’en alla doucement, me laissant seule, noyée dans un chagrin inconsolable, qui finit par me faire tomber dans l’herbe, ne cessant de pleurer. Je ne sais pas combien de temps j’étais resté sur ce gazon, mais la nuit était toujours aussi noire quand une silhouette floue arriva près de moi, s’agenouillant à mes côtés.

 

?? : Tu devrais pas rester là, tu vas être malade.

Moi : Qu’est-ce que ça peut te foutre ?

?? : Ça me fout que je laisserais pas ma meilleure amie là. Et que son mari et son frère s’inquiètent pour elle. Tout le monde s’inquiète d’ailleurs. Alors, fais pas ta tête de mule et lève toi.

 

Aucun doute possible. Rick.

 

Moi : Je peux pas, shérif.

Rick : Attends.

 

D’un seul coup, je me retrouvais dans ses bras, la tête soutenue sur son épaule. 

 

Rick : On rentre, tu vas te coucher. Shane est mort d’inquiétude, et Daryl est en pleurs.

Moi : -ris- Daryl en pleurs ? Tu te fous de moi ?

 

A peine le temps de parler que nous étions déjà rendus. 

 

Rick : J’ai l’air de me foutre de toi ? Regarde les.

 

Le visage complètement déconfit, je regardais deux des hommes les plus importants à mes yeux, dressés devant moi. Shane prit le relais, laissant Rick retourner se coucher, tandis que Daryl et Shane étaient là.

 

Daryl : -en pleurs-

 

Refais jamais ça.Il avait mes mains dans les siennes.

 

Shane : Je suis désolé... J’aurais jamais du te dire des trucs comme ça... –me caresse les cheveux- 

Moi : -les yeux fermés- Vous y êtes pour rien. C’est moi la cause de tout ça. Daryl, va te coucher. 

 

Les bruits de pas m’indiquaient qu’il était parti.

 

Shane : Allez, nous aussi, on doit aller se coucher. T’es faible. Et t’as besoin de repos.

 

Me soulevant comme une plume, Shane me porta jusqu’à notre chambre, sans dire un mot à personne, et me déposant sur le lit pour m’y rejoindre aussitôt. Le lendemain matin, la tête complètement fracassée, je me levais difficilement, sentant l’odeur du café me chatouillant les narines. Descendant prudemment les escaliers, je me retrouvais dans la cuisine avec Daryl. 

 

Daryl : Hey... 

Moi : -grommelle- Hey. 

Daryl : ... Café ?

Moi : -le regarde- Mmh.

 

Me laissant servir une tasse de café, je sentais une odeur désagréable.

 

Moi : Putain, ça pue le troupeau de rats crevés.

 

Cherchant le moindre indice, je distinguais presque les vapeurs émanant du corps de Daryl.

 

Moi : Dixon, va te laver. –bois-

Daryl : J’irai pas.

Moi : Va te torcher ! Sinon, je te jure que je te lave au papier de verre ! Tu blaires, c’est incroyable.

 

Je n’avais pas distingué les personnes derrière moi, mais les rires se faisaient entendre. Carol me déposa un baiser sur la tempe avant de s’en aller, Rosita et Abraham firent de même, et Abraham posa sa main sur mon épaule, signe qu’il me soutenait. 

 

?? : Athena, tu m’accompagnes ?

 

Sasha était derrière moi.

 

Moi : Où ça ?

Sasha : Je vais chasser.

Moi : Je vais m’habiller, j’arrive.

 

Descendant ma tasse de café à toute allure, j’allais rejoindre Sasha aussitôt. Une fois dehors, elle et moi allions voir Olivia, celle qui gardait nos armes. 

 

Olivia : Non, c’est bon, j’ai l’habitude. –ouvre la porte- J’ai tenu un café pendant 7 ans.

 

Arrivées dans la pièce où étaient stockées nos armes, je repérais immédiatement mon fusil. 

 

Olivia : Ton cerveau est programmé pour des choses dont tu n’as plus besoin. J’aime encore avoir mon portable. 

 

Sasha prit son fusil, moi le mien, et comme tout sniper qui se respecte, les vérifications d’usage étaient nécessaires. 

 

Olivia : Un de ces jours, il va sonner, et ça me foutra la trouille de ma vie. –nous regarde- Si vous arrivez à avoir un sanglier, je peux en avoir un morceau ?

 

Je regardais Sasha bizarrement, mais sans dire un mot. Elle fit la même chose avant de regarder Olivia.

 

Olivia : Pour faire un prosciutto. Je séchais la viande dans ma cave avant tout ça. Je faisais des sacrés cornichons aussi...

 

Me parlez pas de bouffe dès le matin, j’vais vomir. 

 

Sasha : ... Bien sûr, Olivia. 

 

Une fois équipées, nous sortions de la ville, direction la forêt. 

 

Moi : On va pas chasser, hein ?

Sasha : Bingo, Einstein.

 

Sasha n’allait vraiment pas bien depuis la mort de Tyreese, et la seule personne à qui elle voulait un peu parler, c’était moi. Arrivées dans la forêt, elle disposa des cadres sur des troncs d’arbres au loin. 

 

Moi : C’est quoi ce merdier ?

 

Elle ne répondit pas, continuant son affaire. Arrivée vers moi, elle dégaina son fusil, avant de viser les cadres. 

 

Moi : Mais qu’est-ce qui va pas chez toi ?

Sasha : CHUT ! 

 

Un par un, elle tira une balle dans chacun des cadres, ne manquant jamais sa cible, la fureur au visage.

 

Moi : T’as de la chance d’avoir un silencieux, sinon je te jure que j’aurais fais un carton.

Sasha : T’insinues quoi ?

Moi : J’insinue que tu nous fais peur à tous depuis que Ty est mort. 

Sasha : -furieuse- Je t’interdis de parler de lui.

Moi : Et tu vas faire quoi ? Me cogner ? Ben vas-y ! T’attends quoi ?

 

Je posais mon fusil à terre, m’approchant d’elle, les bras écartés.

 

Sasha : A quoi ça me servirait ?

Moi : Si y’a que ça pour te calmer, vas-y. Tu sais très bien qu’il en faudra plus pour me faire mal.

 

Son regard disait tout, sans qu’elle ne dise quoi que ce soit.

 

Moi : T’es pas la seule à avoir perdu ton frère. Moi aussi, j’ai perdu le mien. Je l’ai perdu deux fois, Daryl aussi a perdu le sien. Et Maggie a perdue Beth. Tout le monde a perdu quelqu’un, c’est pour ça que nous sommes ce que nous sommes. Une famille qui se comprend. Qui est unie. 

Sasha : Tu peux pas comprendre. 

Moi : Ah ! –souffle- Alors parce que Ty était pas mon frère, je peux pas comprendre ce que tu ressens ? Sasha, Adam était pas Tyreese. Mon frère était un pourri de la plus haute espèce, qui n’aurait jamais donné de sa personne pour qui que ce soit. Même pas pour les gosses de Rick. Mais ton frère s’est toujours investi, il a toujours été présent pour nous tous. N’oublie jamais ça, ton frère était franchement un type formidable. Et de là haut... –regarde le ciel- J’parie qu’il doit se dire que sa soeur est en train de péter un câble pour que dalle. 

 

Sasha restait assise sur la souche, ne regardant que le sol. Je l’aidais à se lever avant que nous ne retournions vers Alexandria. Mais apercevant des silhouettes au loin, je la laissais toute seule, m’aventurant dans la forêt, et tuant quelques rôdeurs au passage. Ça m’avait manqué. Arrivée derrière une maison, les trois silhouettes que j’avais remarqué n’étaient autre que Carol, Rick et Daryl, qui arrivaient, examinant deux rôdeurs morts, couchés à terre, l’un à côté de l’autre. 

 

Daryl : J’en vois pas, mais c’est proche. Y’en a qu’un.

Rick : On ne restera pas longtemps.

 

Cherchant un moyen de m’imisser dans la conversation, un lapin dodu passant par là était ma solution. Le voyant filer à toute allure sous mes pieds, je lui tirais une balle avant de sortir de derrière.

 

Moi : Enculé ! Je l’ai eu ! 

 

Les trois sursautèrent, et en récupérant le lapin, Daryl me souria, Carol également. Je leur fis une bise à tous trois, et ils reprirent leur conversation.

 

Rick : Athena, reste. 

Moi : Comme tu veux. 

Rick : Vous en pensez quoi ?

 

Daryl me fit part de leur plan : Infiltrer l’armurerie. Je n’avais pas fais le rapprochement. Mais maintenant qu’il me l’avait dit, j’avais de suite compris.

 

Carol : On peut y aller quand c’est vide. 

Rick : Comment ? C’est fermé la nuit.

Moi : Crocheter la serrure.

Daryl : Trop risqué. 

Carol : La fenêtre, ce n’est qu’un loquet, je peux le laisser ouvert.

Moi : Pas con. 

Rick : Un loquet ?

Daryl : Et si un de ces cons le ferme ?

Carol : On attend quelques jours, et on l’ouvre à nouveau. 

Moi : Non. On peut pas se le permettre. Ça éveillerait trop les soupçons. 

 

Des grognements arrivèrent derrière, mais ce n’était qu’un rôdeur.

 

Daryl : Ça se rapproche. On doit le faire au plus tôt.

Rick : En ce moment, ils ne nous surveillent pas.

Moi : Je leur fais pas confiance. On sait jamais. On sait pas qui ils sont, et on peut s’attendre à tout. 

 

Daryl me fixait, léger sourire aux lèvres.

 

Rick : Ils ne s‘inquiètent pas de réunions comme celle-ci. Peut-être qu’on aura besoin d’armes, peut-être pas.

Carol : On verra comment ça se passe.

Moi : Je peux pas rester sans mon fusil. 

Rick : Ce sont les gens les plus chanceux que j’ai jamais rencontré. Et ils continuent d’être chanceux. 

Moi : Qu’ils arrêtent, et vite. 

Daryl : -à Rick- Comment ça ? 

Rick : On est là maintenant. 

Carol : Ils ont des armoires pleines de 9 mm, Rugers, Kel-Tecs. 

Moi : -réfléchis- Pas du matériel de pd. 

Carol : Entassés là. Personne ne s’en sert. Ils ne sauront jamais qu’ils ne sont plus là. 

Daryl : Quelqu’un en a un maintenant. 

 

Tous inquiets de la situation, il était vraiment temps de faire quelque chose.

 

Rick : Les autres, on veut qu’ils essaient. 

Carol : -nous regarde, Daryl et moi- Vous aussi. 

 

Acquiesçant, Rick reprit.

 

Rick : Alors on garde ça pour nous. –regarde derrière- Ça arrive. 

Daryl : J’m’en occupe.

Moi : Laisse. 

 

Je pointais mon fusil sur le rôdeur derrière moi. Mais gâcher une balle n’était pas nécessaire. Donc, je lui plantais mon couteau dans la tête. Carol tira quelques balles. Plusieurs dans le ventre, et une dans la tête. 

 

Carol : On a dit que vous deviez m’entraîner, je ne pouvais pas rentrer avec un chargeur plein. 

Rick : Heureusement qu’il est venu. On devrait y retourner.

 

Prêts à repartir, le plan pour l’armurerie était déjà dans toutes les têtes. 

 

Rick : -à Carol- Tu pousseras le loquet, on choisira le moment. 

Daryl : Nous, on n’a pas besoin d’être chanceux.

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