La vie n'est plus la même...

Chapitre 56 : C'est maintenant qu'il faut bouger.

1307 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 21/04/2016 10:33

Alexandria envahie par les rôdeurs, nous étions reclus là où ils ne pouvaient pas nous atteindre, n'ayant d'autre solution que de rester cachés. J'aidais Rick à transporter Deanna tandis que Jessie hurlait à son fils de fermer les volets et d'éteindre la musique. Chose qu'il ne fit pas, apeuré en voyant Deanna pleine de sang. 

 

- À cause des monstres?

 

Je déposais Deanna dans la chambre d'à côté, cette dernière souffrant le martyr. Une fois allongée, je relevais sa chemise qui montrait clairement une morsure de rôdeur. Rick fût choqué.

 

- Et merde. 

 

Je restais auprès d'elle, Michonne avec moi. La main de Deanna dans la mienne, je vérifiais qu'elle serrait toujours, malgré que la fièvre s'était bel et bien installé. Michonne commençait à lui parler pour la tenir éveillée.

 

- Les plans que vous avez donné à Rick... Je les ai regardés. Je comprends. Ils peuvent marcher. 

- Même maintenant?

- Même maintenant.

 

Je ne lâchais pas sa main, et les laissais parler.

 

- Les notes en latin, c'était quoi?

- C'était quelque chose que Reg disait quand les choses tournaient mal. Je suis chanceuse, Michonne.

 

Ses paroles me faisaient autant de mal que de peine. Je ne disais rien, essayant de distinguer les voix provenant d'en bas.

 

- Travailler avec ma famille vers un meilleur avenir, c'est... c'est ce que j'ai toujours voulu. C'est ce que j'ai obtenu.

- ATHENA ! 

 

Sans réfléchir, je donnais un baiser sur le front de Deanna et la laissait seule avec Michonne pour descendre. 

 

- Qu'est-ce qui se passe?

 

Je descendais en furie.

 

- Carl et Ron sont enfermés là-dedans, on a entendu du bruit ! 

- Il faut ouvrir cette porte ! 

 

Cherchant le moyen le plus rapide d'ouvrir la porte tandis que Jessie et Rick essayaient de la défoncer, je trouvais une hache.

 

- POUSSEZ-VOUS !

 

D'un coup sec, je tranchais la moitié de la poignée. Je retentais plusieurs fois jusqu'à ce qu'elle cède. Rick entrait juste à temps pour sortir les garçons, avant que les rôdeurs ne fassent céder la porte. 

 

- Prenez tout ce que vous pouvez pour leur bloquer l'accès !

 

Les garçons poussaient l'imposant canapé, tandis que Jessie et moi prenions tout ce qui était possible pour créer un important poids pour bloquer la porte. Une fois à peu près tirés d'affaire, Rick se dirigeait à l'étage, entendant Judith pleurer. 

 

- Ils ont fait tomber la sculpture.

- Tout ce bruit, ça en attire plus. 

- RICK ! 

 

Ce dernier descendait en furie. La porte principale était sur le point de lâcher, malgré tout ce que nous avions mit devant. 

 

- Tenez-vous prêts !

- Ils sont trop nombreux.

 

Tous vers eux, nous en descendions quelques-uns avant de bloquer les escaliers avec le canapé. 

 

- Je prends le premier, tu t'occupes de l'autre. Il nous en faut au moins deux. 

 

Les deux rôdeurs abattus, nous les emmenions à l'étage et je sus de suite ce que voulait faire Rick quand Gabriel arrivait avec des draps.

 

- Des draps pour quoi?

- On va traverser la horde, c'est le seul moyen de passer.

- Quoi?!

- On va se mêler à eux, ils nous repèrent à l'odeur. Si on se couvre de leur odeur, on se mêle à eux. On a déjà fait ça. 

- Tu l'as déjà fait, Rick.

- On va tous à l'armurerie. 

- Ils sont à l'intérieur, ils font du bruit. D'autres vont venir. 

 

Tandis que je distribuais les draps, ceux qui n'étaient pas habitués à l'odeur feintaient des envies irrépréssibles de vomir. 

 

- Ceux qui resteront ici mourront.

- Et pour Deanna?

 

Je prenais la parole.

 

- Elle n'en a malheureusement plus pour très longtemps. 

 

Michonne repartait la voir, tandis que nous commençions à nous couvrir des boyaux de rôdeurs. 

 

- On doit bouger. Toi, puis moi. 

- Je vais le faire.

 

Il tendait des boyaux à Jessie qui s'en recouvrait. Pour ma part, j'aidais à recouvrir tout le monde, étant déjà prête. 

 

- Maman?

 

Sam arrivait dans la pièce. Ce gamin avait le don de m'exaspérer, mais je ne disais rien. 

 

- Il faut que tu m'écoutes.

 

Je recouvrais Michonne qui venait d'enfiler son drap.

 

- Purée, ce genre de truc me rappelerait des souvenirs.

- Quel genre?

- Le genre de la première fois où j'ai senti l'odeur d'un rôdeur en pleine décomposition devant mes yeux. Ça sentait tellement le pourri qu'on aurait cru voir le nuage de fumée se dessiner. 

 

Michonne riait.

 

- Et la première fois que tu as tué un rôdeur?

- La première fois?

- Oui.

- La première fois, ce n'était qu'une simple tête de rôdeur. Mais la vraie première fois que j'ai tué un rôdeur entier, c'était lors d'une attaque dans les montagnes à la sortie d'Atlanta. On a tous du filer...

 

Je me remémorais la scène...

 

- Et la soeur d'Andrea avait été mordue... En la persuadant de s'en aller alors qu'elle ne voulait pas la laisser... J'ai sauvé Andrea d'une mort certaine... En abattant sa soeur.

 

Michonne ne disait plus rien, jusqu'à ce que Rick prenne la parole.

 

- Ce jour-là, tu as fait ce que n'importe lequel d'entre nous aurait fait pour sauver l'un des nôtres. Tu fais partie de cette famille, et Dieu sait que je remercie le ciel chaque jour que Lori t'ait trouvée dans Atlanta.

- Merci. 

 

Tous prêts, nous allions partir de la maison. 

 

- Je vais prendre Judith.

- Je ne vais pas abandonner.

 

Rick et Gabriel en pleine discussion sans montée de voix? Incroyable. J'allais chercher Judith, et une fois la petite cachée sous mon drap, et dans mes bras, je déposais un dernier baiser sur la tête de Deanna qui me souriait.

 

- Merci pour ce que vous avez fait, Athena.

- Je l'ai fait car je me devais de le faire. Vous allez me manquer.

 

Sans bruit, je repartais vers tout le monde, passant la petite à son frère. 

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