Un jour à Gensokyo

Chapitre 39 : Une sieste ne fait de mal à personne

883 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 01/05/2020 18:42

Tom passa sa première nuit dans la cave de sa nouvelle maison. Il faisait froid et humide et il entendait des bruits à l’extérieur.

Il sortit aux premiers rayons du jour. Il monta dans ce qu’il restait d’un second étage. Il voyait le Chemin de la liminalité. Elle était en pleine effervescence. Il décida d’y aller faire un tour.


Après avoir regagné le chemin, il continua d’avancer. Il y avait un grand nombre de fantômes qui allait dans la même direction. Il arriva bientôt à un lieu où il y avait des centaines de stands de part et d’autres de la route. Il continua d’avancer tout en observant les stands qui proposaient aux morts divers produits. Il s’agissait essentiellement de stands de restaurations.

La route était très longue. Au loin, il pouvait voir une rivière. En s’approchant de celle-ci, il tomba sur un embarcadère. Il y avait des centaines de fantômes qui attendaient sur le côté. Il monta sur la structure de bois pour s’approcher. Il vit qu’au bout de celui-ci, il n’y avait qu’une petite barque.

Il entendit des ronflements. Il tourna la tête de gauche à droit, en cherchant d’où cela venait. Il regarda la barque et vit qu’il y avait une femme qui dormait dedans. Il s’approcha. Elle avait les cheveux courts couleur cramoisi avec deux couettes attachées par deux perles à cheveux, elle portait une robe blanche avec une chemise bleue par-dessus, une ceinture obi avec une large pièce attachée au centre et tenait une faux dont les bouts de la lame ondulaient.

Il prit la perche qui trainait sur le rafiot dont certaines planches pourrissaient et la tâta avec. Elle ne réagissait pas. Il monta à bord de l’embarcation qui remua un peu. Il manqua de lui tomber dessus. Elle se réveilla. Elle bailla puis s’étira, faisant ressortir tout son caractère grand et imposant. Elle s’essuya l’œil et demanda ce qu’il se passait. Tom lui demandait qu’était ce lieu remplit de fantômes. Elle poussa un léger cri en le regardant, ce qui fit renverser le jeune homme. Elle le pria de la pardonner mais elle ne s’attendait pas à sa venue.


-Ma venue ? Je ne comprends pas. Vous me connaissez ? demanda-il.

-Oui et non. C’est compliqué. Elle doit vous voir. Lui répondit-elle.

-Voir qui ? Demanda Tom.

-La Yama. Elle t’attend.

-La Yama ? Elle m’attend ?

-Oui, ma patronne veut te voir et cela depuis longtemps.

-Pourquoi ?

-Elle a ses raisons que ma raison ignore.

-Fort bien. Répondit-il en s’installant confortablement dans le bateau en regard la jeune femme préparée le départ.


Elle prit la perche et commença à naviguer vers l’inconnu.

La rivière Sanzu (selon ses dires) était noire. Plus le navire s’éloignait de l’embarcadère, plus il faisait sombre, seul la brume offrait un léger éclairage. Des poissons fantômes nageaient autour du rafiot. Le bateau avançait sans faire de vague ni de bruit. Un silence de mort régnait en ce lieu.

Au bout d’une dizaine de minutes, aucunes rives n’étaient visibles. La femme qui portait le nom de Komachi Onozuka s’était placé à l’avant du bateau. Elle discutait avec Tom mais semblait ne pas avoir l’habitude qu’on lui réponde. Il se rinçait l’œil face à la grande beauté de cette shinigami. Il semblait perdu dans ses pensées quand elle parlait. Depuis son arrivé en Gensokyo, il n’avait pas réellement fait attention à la beauté des jeunes femmes, il s’était plutôt préoccupé de sa survie et son entrainement.


-Tom, cela fait combien de temps que vous êtes arrivé ? demanda-elle.

-On peut se tutoyer, je préfère. Répondit-il alors qu’il était encore agar.

-Il n’y a aucun problème.

-Je suis arrivé une nuit de pleine lune, en mai. Il y plus d’un mois.

-Et qu’as-tu fais depuis ?

-Beaucoup de choses. M’entrainer étant la principale.

-Moi, je devais t’amener devant elle. Cela fait plus d’un mois aussi.

-Et pourquoi tu ne m’as pas cherché ?

-Je faisais une petite sieste.

-Tu n’es pas la première paresseuse que je rencontre mais toi, tu es hors catégorie.

-Merci. Répondit-elle en ayant l’air gêné.

-Je trouve l’ambiance mortelle. Disait-il en souriant.

-D’habitude, les personnes que je transporte sont beaucoup plus silencieuses.

-Normal, ce sont des fantômes. En tout cas, tu es la plus belle shinigami que je connaisse. Aussi, tu es la seule. Disait-il avant de rire avant de rectifier le tir en disant qu’elle était d’une très grande beauté.

-Oh, merci. Je n’ai pas l’habitude qu’on me dise ça. Répondit-elle tout en cachant le fait qu’elle rougissait.

-On dirait qu’on va bientôt accoster. Dit-il en indiquant une bande de terre sombre à l’horizon.

-Oui, tu as raison. Ma patronne t’attend.

-Fort bien. Je suis prêt.

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