Un jour à Gensokyo

Tom se réveilla. Il était dans un futon. Il se redressa et vit qu’il était couvert de bandages. Il posa la main sur le bord du futon et sentit un plat et une tasse. Il la porta à son nez pour la sentir, l’odeur du liquide le repoussa et il la reposa sur le plateau.

Une paroi coulissa et Eirin entra.

-Tu devrais boire, cela t’aideras à aller mieux. Lui dit-elle.

-Je suis donc à Eientei. Comment je suis arrivé là ? Demanda-il.

-Tu devrais peut-être leur poser la question à elles.

-Elles ?

A ce moment, Reimu et Patchouli entrèrent dans la pièce. Patchouli posa sa main sur le front de Tom et se sentit rassurer qu’il aille mieux. Reimu restait plus à l’écart.

-C’est vous qui m’avez amené ici ? Demanda le blessé.

-Oui et cela n’a pas été facile de vous transporter.

-Nous ?

Une porte coulissa de l’autre côté de la pièce et Remilia entra.

-Oui, nous.

-Tu es là aussi ?

-Bien sûr. Tu ne sais pas dans quel état tu nous as mis.

-Je !? Je te rappel que c’est toi la responsable de tout. Dit-il d’un air contrarié.

-Allez, c’est de l’histoire ancienne.

-Bon, vous vous êtes calmés ? Ce n’est pas bon de s’énerver quand on est dans votre état. Dit Eirin afin de calmer le jeu.

-Bon, je vais retourner dans ma chambre. A plus, «mon héros».

-Attends, tu dois savoir que je suis… je suis…

-Mon père ? Non, Shinki t’a joué un sale tour. Tu étais effectivement proche de nous, tu étais le meilleur ami de notre père et notre parrain. Bon, j’y vais. Dit-elle avant de passer la porte et de la refermer.

-Fort bien.

Pendant que Tom discutait avec Eirin, Patchouli et Reimu, un bruit se fit entendre.

-Où est-il ? Où est To… Dit la personne qui déboula depuis dehors, complètement affolée.

-Oh, c’était toi. Je ne savais pas que tu viendrais. Lui répondit Reimu.

-Marisa ? Que fais-tu ici ? Lui demanda Tom.

-Hein, ce n’est que toi. Répondit Patchouli d’un air dédaigneux.

-Et oui, c’est moi. Heuuu, sinon… comment tu vas ?

-Je crois que je vais bien. Enfin, relativement bien.

-C’est sûr. Si le miasme du Makai n’avait pas renforcé son sort, il n’aurait jamais pu réussir à venir jusqu’ici à temps. Dit Eirin.

-Il s’en est donc fallu de peu. Souffla Marisa.

-D’ailleurs, pourquoi es-tu aussi inquiète à son sujet ? Cela ne te ressemble pas du tout. Lui demanda Reimu d’un air suspect.

-Heuu… pour pas grands choses. C’est un très bon ami et je me suis inquiétée pour lui, rien de plus. Répondit Marisa qui ne trouvait pas ses mots.

-Fort bien. Répondit Tom, un sourire allant à chaque oreilles.

Reisen entra dans la pièce, apportant un plateau et divers produits et boissons pour le blesser. A la vue du plateau, il grimaça, imaginant les pires goûts possibles.

-Reimu, Marisa, j’aimerais m’entretenir avec vous dans la pièce d’à côté. Demanda Eirin aux deux jeunes femmes qui la suivirent.

-Que se passe-t-il ? C’est à propos de Tom ? Demanda Reimu.

-Non, c’est à propos de vous deux. Dit la médecin.

-Quoi ? Demanda Marisa.

-Je suis médecin et je vous soigne depuis suffisamment longtemps pour connaitre le comportement de mes patients. Je connais toutes les maladies lunariennes et la plupart des maladies terriennes. J’ai remarqué un petit changement dans vos comportements respectifs et je pense savoir à quoi il est dut.

-On est malade ? Dit Reimu.

-Mais je me sens très bien. Ajouta Marisa.

-C’est une maladie commune à la Terre comme à la Lune.

-Qu’est-ce ? Demanda Marisa.

-L’amour. Dit Eirin.

-Quoi ?! Dit Reimu.

-Je ne comprends pas. Dit Marisa qui rougissait un peu.

-J’en étais sûre. Vous êtes, toutes les deux, attachées à Tom.

-Comment ça ? Disaient en même temps les jeunes filles.

-Oh, oh, oh, si cela n’est pas une preuve. Disait-elle en riant légèrement, cachant le bas de son visage derrière ses notes.

-Ce n’est pas possible ! Dit Reimu en haussant le ton.

-Enfin, c’est plus compliqué que ça. Reimu, Marisa, vous n’êtes pas très habituées à la présence d’un jeune homme de votre âge et c’est normal qu’à votre âge, vous ayez ce genre de réaction. Reimu, cependant, c’est différent pour toi. Pour toi, c’est plus un attachement à Tom, c’est de l’amour fraternel, tu vois Tom comme le grand frère que tu n’as jamais eu, tu le vois comme ta seule famille que t’as. C’est pour cela que tu t’inquiètes mais que dans le même temps, il y a une certaine distance entre toi et lui. Mais toi Marisa, tu l’aimes de tout ton cœur. Il est pour toi, comme le prince charmant qui vient te sauver, même si tu ne crois plus en ses histoires, ton esprit en est imprégné. Tom, de par ses manières comme de par sa décision de faire régner la justice, apparait à tes yeux comme ce prince charmant que tu rêvais quand tu étais petite.

-Non, je ne l’aime pas, c’est juste… un ami. Répondit avec force Marisa tout en rougissant de plus en plus avant de se retourner.

-Marisa, tu l’aimes ? lui demanda Reimu qui venait de lui poser la main sur son épaule.

-Et si je l’aimais, que cela changerait-il ?

-Cela changerais que tu devrais lui dire.

-Non, je ne peux pas, je n’y arriverais pas.

-Ce n’est pas la Marisa que je connais là. Celle-là est toujours prête à démontrer que qu’elle est la plus forte etc…

-Mais cette fois-ci, c’est différent. Je n’ai jamais aimée comme ça et je sais qu’il ne m’aimera pas. Je suis trop différente de lui. C’est presque mon opposé.

-Parfois, les opposés forment les meilleurs couples. Lui dit Eirin.

-En tout cas, je vais dire ce que je ressens pour lui. Tu devrais faire de même, mademoiselle Kirisame. Dit Reimu avant de partir dans la pièce d’à côté où Reisen tentait tant bien que mal à lui donner les remèdes.

-Un jour, l’amour frappe à ton cœur et tu ne peux pas l’empêcher d’entrer. Dit Eirin qui s’était placée au côté de Marisa qui tenait son chapeau dans la main.

Marisa se retourna, se colla à elle et commença à pleurer. Eirin lui caressa les cheveux et la réconforta.

Tom était ravi d’être avec ses amies et encore plus d’être avec sa «famille». Il riait jusqu’aux larmes.