La Couronne de la Terre des Illusions (CTI)

Chapitre 12 : L'aide de la technologie

2330 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 22/09/2025 22:01

Chapitre 12

L'aide de la technologie

 

De puissantes détonations furent entendues dans la Terre des Illusions, près du manoir de Tom. Là, dans le jardin, Olivier tirait. Sur une table près de lui, il avait disposé l’ensemble de son arsenal :

Son Colt anaconda, son Colt python, son Colt SAA, son Manurhin MR 93, son Ruger Super Redhawk et son Taurus Raging Bull.

Il ouvrait le feu avec chacune des armes afin de savoir laquelle lui conviendrait le mieux en fonction de l’adversaire qu’il aurait à affronter. Au loin, il avait placé de nombreuses cibles sur la cime des arbres afin de s’entraîner aux tirs à plus ou moins longues distances. Cela faisait des heures qu’il tirait ses projectiles magiques sur ces cibles dont certaines ne résistèrent plus aux chocs. Les mains d’Olivier tremblaient et tenaient de moins en moins fermement ses armes. Ses tirs furent de moins en moins nombreux et précis. Il décida finalement d’arrêter, exténué, les mains en sueurs et plus de la moitié des cibles arrachées. Il se retourna vers la table, posa son revolver qu’il tenait en main et soupira avec force. Il ne savait pas si sa fatigue était davantage physique ou mentale. Il se désespérait de si peu progresser par rapport à ses attentes. Ses danmakus étaient encore sommaires, peu impressionnants, même s’ils étaient puissants et relativement précis. Olivier se disait que si sa première attaque échouait, ses futures adversaires sauraient très facilement trouver la parade. Il regarda ses armes, déçus. Il se disait qu’elles n’étaient absolument pas adaptées pour tirer de la magie. Après tout, c’était des armes humaines, conçu pour tirer des projectiles de métal avec de la poudre, et non des attaques magiques. Il jeta un regard sur ses « cartouches » de magie concentrée, censées favoriser le transfert de la magie entre lui et ses armes, il était dépité.

 

Il se retourna, se détournant de ses armes, et avança vers la limite du jardin, qui donnait une vue splendide sur le Lac Brumeux. Là, il observa une cible. Elle devait se trouver à cent cinquante mètres de lui. Il ferma les yeux et incanta lentement un sort. Il fit de légers mouvements avec sa main droite qu’il plaça progressivement devant lui. Une légère lueur verdâtre fut émise de son index qu’il tendit de plus en plus. Cette lumière laissa une légère traînée colorée derrière elle. Soudain, il rouvrit les yeux, contracta fermement sa main avant de l’ouvrir en la projetant vers l’avant. De sa main, il émit une dizaine d’orbes vertes de la taille d’un ballon de basket en direction de la cible. Cependant, rapidement, les différents projectiles se dispersèrent et un seul parvint à atteindre sa cible. Face à ce piètre résultat, Olivier baissa les épaules alors que son visage se mit à fixer la surface du lac.

Il n’eut même pas le temps de se rendre compte qu’une personne s’était discrètement rapproché de lui. Il ne le comprit que trop tard. Quelque chose venait de l’attraper et lui ceinturait le torse. Sur le point de bondir pour se défaire de l’emprise, il se stoppa. Il sentit quelque chose sur sa joue, un baiser. Il sentit les douces et tendres caresses, celle de Rika. Malgré qu’il ne la vît pas, il savait bien qu’elle se moquait doucement de lui. Il posa sa main sur celles de sa tendre petite amie puis se retourna brutalement, lui faisant face. Elle était enjouée et ravie d’être là avec lui. Un léger sourire moqueur trahissait son amusement de l’avoir fait sursauter.

 

– Pour quelle raison tu es venue pendant que je m’entraînais ? dit-il sur un ton assez sombre.

– Vu le temps que tu y as passé, tu dois l’avoir terminé. D’ailleurs, je ne suis pas venue les mains vides, j’ai un petit quelque chose pour toi.

– Si cela pouvait m’aider, j’apprécierais beaucoup.

– Cela va plus que t’aider. Tu m’as demandé de fabriquer quelques petites choses pour toi, mais en voyant que tu galères pour utiliser ces revolvers, je me suis demandée si je ne pourrais pas te concevoir un truc plus… efficace.

– Tu m’as conçu une arme ?

– Mieux que ça ! dit-elle en sortant une boîte qu’elle portait dans un sac à dos, faisant vaguement penser à celui de Nitori. Le voilà ! Le Rika Danmaku One !

 

Olivier n’eut aucun mot pour décrire l’arme que Rika lui avait conçu. Cette arme était une arme de poing mais d’un style qu’il n’avait jamais vu. Cela ressemblait à un mélange entre plusieurs styles revolvers. Le tout formait une arme très impressionnante.

Quand il le prit de son écrin, il sentit qu’il était étonnamment léger par rapport à sa taille de plus d’une trentaine de centimètres de long. Le canon occupait la majeure partie de la taille alors que ce qui ressemblait au barillet était proportionnellement très petit. Quand il l’ouvrit, il découvrit une structure qu’il n’avait jamais encore vue dans un revolver. Là, Rika posa sa main dessus et lui expliqua.

 

– J’ai fait en sorte que le barillet de ton arme serve de catalyseur à ta magie.

– Un catalyseur ?

– Un certain nombre de personnes usant de la magie en utilise un afin de limiter la perte d’énergie pour utiliser leur magie. Prends par exemple Reimu. Son gohei, en plus de lui servir pour sa fonction normale, lui sert de catalyseur à magie. D’ailleurs, avec tes revolvers, c’est ce que tu faisais avant.

– Mais alors… pourquoi j’ai autant de mal ?

– Ces armes ne sont pas adaptées pour servir à cela. La mienne, je l’ai conçu avec du métal, du bois, du feu, de l’eau et de la terre. À cela, j’ai pu lui insérer de la magie.

– Comment c’est possible ?

– C’est un procédé alliant forge et magie. C’est un truc sacrément compliqué à maîtriser. Mais je sais le faire. J’ai plus l’habitude pour des choses plus volumineuse, comme mes chars, mais cela a été un très bon entraînement pour moi.

– Je ne sais pas comment te remercier…

 

Sans pouvoir en dire davantage, il attrapa Rika dans ses bras et la serra très fort contre lui, ne cessant pas de la remercier pour ce cadeau. À son tour, ses bras se mirent à prendre le jeune homme contre elle, heureuse de cela.

Il fallut une bonne minute avant qu’il finisse par la relâcher et avant de lui demander le fonctionnement du mécanisme.

 

– C’est très simple. Tu utilises la magie, la magie ira d’elle-même par les rainures qui filent le long de la poignée vers le barillet. Il te suffira alors de presser la gâchette et le tour est joué.

– Et pour les cartes de sort ?

– Comme tu le faisais avant. Tu l’accroches sur le canon de l’arme. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a une surface aussi grande et en forme d’arc de cercle constitués de lignes brisées, c’est pour l’accrocher plus facilement et mieux.

– C’est vraiment un très beau cadeau que tu me fais là.

– Fais juste attention, il est totalement incapable de tirer de vraies munitions.

– Vu le barillet, je me disais bien.

– D’ailleurs, cela n’a rien à voir, mais tu recherches toujours des personnes qui pourraient t’aider ?

– Évidemment.

– Dans ce cas, tu devrais aller voir Rikako, elle n’habite pas trop loin d’ici, dans son labo.

– Et comment tu le sais ?

– Je l’ai croisée tout à l’heure, et je l’ai suivie. Je me disais qu’elle pourrait t’aider.

– C’est pas terrible ce que tu as fait en la suivant, mais de l’aide supplémentaire ne sera jamais de refus.

 

Il embrassa sa chère et tendre en guise de remerciement, lui demanda la direction et s’envola vers celle-ci, espérant la convaincre de rejoindre son camp pour pouvoir l’aider. Il se disait qu’avec une scientifique comme Rikako dans son équipe, il ne pourrait que davantage être aidé par la technologie.

Il fallut une bonne demi-heure avec d’arriver au repaire de la chercheuse. Il arriva devant une gigantesque porte métallique dissimulée dans un pan de falaise non loin du Sanctuaire de Reimu. Il tâtonna au hasard sur la surface métallique jusqu’à tomber sur une sorte de boîtier dissimulée sur la falaise, derrière un buisson. En regardant attentivement ce qu’il avait devant lui, il finit par appuyer sur un gros bouton rouge sur lequel était gravé en dorée le symbole d’une alarme. Il attendit quelques secondes avant qu’une voix ne se fasse entendre d’un haut-parleur. Celle-ci demanda à la Olivier de se mettre en face en face de la porte. Il s’exécuta. Suite à cela, la voix lui demanda les raisons de sa venue. Faisant simple, il demanda à pouvoir parler à Rikako pour des affaires importantes. Suite à cette réponse, le silence s’imposa pendant quelques secondes avant que la voix lui demande d’attendre un peu. Juste après avoir étendu un bruit de saturation venant du haut-parleur, la porte métallique s’ouvrit du bas vers le haut, dévoilant une sorte d’entrée-laboratoire-entrepôt qui devait contenir des centaines de caisses et de matériels scientifiques. La voix du haut-parleur se fit de nouveau entendre et l’invita à entrer, ce qu’il fit sans attendre. Une fois passée la porte, celle-ci cessa de remonter pour redescendre.

 

La pièce était assez sombre, éclairée uniquement que par quelques lampes particulièrement datées. Son attention fut attirée par le bruit d’une porte métallique qui s’ouvrit. Il leva les yeux et vit une sorte de chemin de ronde faisant le tour de la pièce à six mètres de haut et fait en métal blanc. C’était là, à une porte, que se tint une personne. Celle-ci s’éleva lentement, passa par-dessus la rambarde avant de descendre vers Olivier, le tout dans un léger bruit de sifflement continu venant de la personne. Celle-ci avait de longs cheveux violets et une grande blouse blanche de scientifique. Dans son dos, Olivier comprit vite qu’elle portait un jet-pack, lui permettant de voler. Elle se posa en face de lui et désactiva son moyen de propulsion. Elle remit correctement ses petites lunettes rondes sur son nez et interrogea le jeune homme.

 

– J’aimerais bien savoir pourquoi vous êtes venu me voir et surtout, me déranger dans mes expériences, demanda-t-elle sur un ton assez agacé.

– Je suis Olivier Marc, vous me reconnaissez ? Vous nous avez aidés durant la guerre contre l’Empereur de Gensokyo.

– Hmmm… oui, je m’en souviens. C’était un sacré bazar. Enfin bon, pour quelle raison vous êtes venu me déranger ?

– J’ai besoin de votre aide. La Terre des Illusions est en grand danger et j’ai besoin de votre aide pour la sauver.

– Je ne suis pas intéressée, répondit l’intéressée sur un ton sec.

– Comment ça ?! C’est l’affaire de tout le monde de sauver Gensokyo !

– Je mène une expérience de la plus grande importance, et je n’ai pas le temps d’être dérangée !

– Vous travaillez sur quoi ?

– Mes capteurs ont découvert un nouveau type d’onde depuis quelques jours. J’essaie de localiser l’origine de celle-ci et sa localisation.

– Un nouveau type d’onde ? Hmmm… et elle fait quoi celle-ci ?

– Vous êtes soudainement intéressé par mon travail ?

– Pouvez-vous me dire ce que font ces ondes, s’il vous plaît ?

– Pour le moment, elle n’affecte que les êtres possédants une importante quantité de magie en elles et modifient leurs comportements. D’ailleurs, il a fallu que je me protège de celle-ci par un appareillage que j’ai installé dans mon ruban, dit-elle en montrant de son doigt le ruban blanc qu’elle portait sur sa tête.

– Et si je vous disais que je pourrais vous aider à faire rapidement évoluer vos recherches sur cette onde, vous accepteriez de m’aider ?

– Encore faudrait-il, que vous le puissiez.

– Je le peux, sans l’ombre d’un doute. Je connais l’émetteur de cette onde, sa localisation et la raison de celle-ci.

– Quoi ?! Comment est-ce possible ?!

– Vous acceptez de m’aider ?

– Qu’est-ce qui me prouve que vous ne me menez pas en bateau ?

– Pour quelle raison je vous mènerais en bateau ? Je peux déjà vous dire que l’onde vient de la Montagne Yokai.

– C’est… tout à fait exact… du moins, d’après mes recherches, c’était dans un périmètre le comprenant.

– Vous acceptez ?

– Et de toute façon, qu’est-ce que je pourrais faire pour vous ?

– Travailler avec Rika pour concevoir du matériel pour m’aider à sauver Gensokyo.

– Rika ? La spécialiste des tanks ?

– C’est bien elle.

– Pfff… cela va retarder mes autres expériences…

– Vous acceptez ?

– Si Rika m’aide ensuite à mes expériences et que vous m’apportez toutes vos connaissances sur cette onde, je vais accepter.

– C’est parfait ! Je ne sais pas comment vous remerciez pour votre aide, celle-ci sera précieuse, je n’en doute pas un instant.

– On verra ce que je ferais pour vous.


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