A la vie à la mort, et même après

Chapitre 2 : CHAPITRE 1

864 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 28/12/2017 13:56

Volterra. Il n’y a que deux raisons pour un vampire de se rendre là-bas. Soit tu t’apprêtes à rejoindre les Volturi, soit tu es sur le point de mourir. Les Volturi sont du genre hautain et trop confiant mais on doit leur reconnaître une chose, l’application et le respect des lois établies. Et puis ils ne manquent pas de classe ! Enfreignez une des lois, et vous êtes bon pour un aller simple droit en enfer. Le délit le plus grave que nous autres vampires puissions commettre, c’est révéler notre existence aux humains. J’aurais pu le faire, j’y ai déjà pensé, mais j’ai trop de respect et de reconnaissance pour Carlisle. Edward, cependant, n’est pas aussi raisonné que moi. Il agit souvent sur un coup de tête. C’est pourquoi nous sommes en route pour Volterra, Alice, Bella et moi. Pour l’empêcher de faire un truc vraiment stupide. Même si, personnellement, je ne crois pas que mourir pour l’être aimé soit vraiment stupide. Je comprends le choix d’Edward mieux que quiconque. Il croit Bella morte, partie pour toujours. Sauf que ce n’est pas le cas. Et maintenant nous devons à tout prix l’empêcher de provoquer sa propre mort. Se suicider pour un vampire et presque impossible. Et la perte d’un être cher ne semble pas être une raison suffisante pour pousser Aro à t’ôter la vie, surtout si tu es capable de lire dans les pensées.


Alice a vu Edward apparaître en plein soleil à midi, le jour du festival de St Marcus. Une foule de milliers de personnes le verra scintiller dans sa peau de vampire. Il ne sera pas épargné après ça. Et il est hors de question que je perde mon frère. Il est midi moins cinq et la police bloque la circulation. On n’y sera jamais à temps. Bella n’a pas d’autre choix que d’y aller seule. On la rejoindra plus tard. Espérons qu’elle arrive avant que les cloches sonnent midi. Si seulement on ne perdait pas tout ce temps à essayer de trouver une place de parking. Si j’étais encore humaine je serais sans aucun doute prise de panique. Je prie en silence pour qu’Edward soit sain et sauf. Enfin ! Après avoir traversé la ville pendant de longues minutes, Alice a fini par trouver un endroit où garer cette fichue voiture. Il est déjà midi vingt quand nous atteignons la propriété des Volturi.


Edward et Bella sont dans la grande salle de réunion. Ils font face à Aro et sa garde rapprochée tandis que nous faisons notre entrée. Pour le plus grand plaisir d’Aro. Ce qui se comprend puisque trois vampires dotés de rares pouvoirs surnaturels se tiennent actuellement devant lui. Nous savons tous qu’il s’intéresse tout particulièrement à nous ces derniers temps. Je le sens frétiller d’excitation. Quelqu’un se déplace à ma droite. C’est là que je le reconnais. Demetri. Il est là, juste à côté de moi, ses yeux rouges vifs regardant dans le vague. Aussi beau et séduisant qu’il l’était il y a cent ans. Mon cœur battrait la chamade si je n’étais pas morte à l’intérieur. Tout semble disparaître autour de moi. Je reste figée, incapable de parler. Mes yeux ne le quittent plus. J’ai attendu ce moment si longtemps, le jour où je le reverrai enfin. Et maintenant c’est comme si je ne contrôlais plus rien.

Je ne sais pas combien de temps s’est écoulé mais la voix d’Alice me ramène à la réalité. « Est-ce que tout va bien ? 

Elle semble inquiète. Je reprends vite mes esprits. Il se trouve qu’Alice a raconté à Aro, qui s’apprêtait à tuer Bella pour préserver son silence, que cette dernière deviendra un vampire. Elle l’a vu. Vérification faite, Aro était sur le point de nous laisser partir. Mais maintenant ils sont tous en train de me regarder, tous sauf un.

- Demetri, intervient Aro. Tu devrais raccompagner nos amis. » Sa voix résonne dans ma tête mais je suis déjà en chemin vers la sortie.



Des cris humains à faire froid dans le dos retentissent alors que nous marchons le long des couloirs. Je n’y fais pas attention, il faut que je parte loin d’ici. J’ai à peine le temps de traverser le hall qu’une main froide se referme sur mon poignet. « Attends ! Demetri s’est enfin décidé à poser les yeux sur moi. « Tu es encore plus belle que dans mon souvenir. Cette peau de vampire te sied à merveille, il marque une pause. Je suis vraiment désolé, pour tout, mais je ne peux pas t’expliquer pour l’instant. S’il te plait, n’essaie pas de me revoir, tu dois m’oublier, et passer à autre chose. » Puis il est parti. Encore une fois.

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