A la vie à la mort, et même après

Chapitre 3 : CHAPITRE 2

1167 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 28/12/2017 14:01

« Ok, alors, il faut que je vous dise quelque chose. »

On s’est tous rassemblés dans le salon, ma famille, Bella et moi. Ils me regardent, en attente d’explications.

« Je vais vous raconter mon histoire. Je sais que vous ignorez tout de mon passé. Il est vrai que je ne voulais pas en parler mais… il s’est passé quelque chose à Volterra et je ne peux plus garder ça pour moi. »

 Ils ont l’ait surpris, ils ne s’attendaient probablement pas à ça. Néanmoins, ils m’écoutent attentivement.

« Alors… quand j’avais 17 ans, je suis tombée amoureuse d’un homme, un peu plus âgé. Il se trouve que c’était un vampire. Il a toujours été très clair à ce sujet et je l’aimais comme il était. Pendant trois ans nous avons filé le parfait amour. Et un jour il a disparu. Il est parti alors que la veille il m’avait dit qu’il m’aimerait toujours. »

Je fais une pause. Les souvenirs refont surface. C’est difficile d’évoquer cette période.

« Je l’ai cherché, en vain. Alors j’ai décidé de me suicider. J’ai sauté d’une falaise. J’ai échoué. Enfin, j’aurais réussi si Carlisle ne m’avait pas trouvé, attiré par l’odeur de mon sang. Il m’a transformé. » Je lève les yeux vers Carlisle.

« Désolée Carlisle, de ne pas montrer davantage de réjouissance. Ce que je veux dire c’est que, je te suis reconnaissante de tout ce que tu as fait pour moi, tu m’as pris sous ton aile, tu m’as offert une famille… mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il aurait mieux valu que je meure. » Je perçois une once de douleur dans son regard et ça me fait de la peine. Toutefois, il me répond avec cette douce intonation que je lui connais bien.

« Je comprends ce que tu ressens ma belle, ne t’inquiète pas. Le fait est que je n’ai pas pu me résoudre à te laisser pour morte. Et maintenant que j’ai la chance de te compter parmi les miens, je ne supporterai pas de te perdre. Aucun d’entre nous ne le supporterait.

-Merci Carlisle, ça me touche. Je te promets que je ne vous laisserai pas tomber.

-Attends, m’interrompt Alice. Tu as dit qu’il était arrivé quelque chose quand nous étions à Volterra. De quoi tu parlais ? Est-ce que… est-ce que tu l’as vu ?

J’esquisse un sourire.

-Je crois que tu le sais déjà, et Edward aussi. Oui, il était là. Il s’agit de Demetri Volturi. Et ce dernier n’a rien trouvé de mieux à me dire que tu dois m’oublier. Comme si c’était possible. » Un silence pesant s’en suit. Puis Esmée, soucieuse, prend la parole.

« Tu as gardé tout ça pour toi tellement longtemps… pourquoi ne pas nous en avoir parlé avant ?

Et avant que je puisse répondre :

-Parler de quoi ? » Paul. Mon meilleur ami Quileute. Sorti de nulle part, pile au bon moment, comme à son habitude. Eh oui, j’ai toujours été plutôt… unique en mon genre. En général, les vampires ne s’entendent pas très bien avec les loups-garous. Je suis l’exception qui confirme la règle. Je regarde Paul en souriant puis me lève.

« Viens avec moi, je vais t’expliquer. »


Faire la rencontre de Paul fut sans aucun doute l’une des meilleures choses qui me soient arrivées durant ma vie de vampire. Sa présence est un réel réconfort. C’est vrai qu’il peut se montrer impulsif et qu’il n’est pas encore tout à fait maître de lui-même, mais il est attentionné, protecteur, et il se soucie de moi. C’est vraiment un mec bien, et la vie, enfin l’éternité, est bien plus supportable avec lui à mes côtés. Tandis que nous nous baladons dans les bois, je lui raconte toute la vérité sur mon passé. C’est la moindre des choses.

Et voici sa réaction :

« Comment se fait-il que je n’aie jamais entendu parler de ça ? » Je crois bien qu’il est vexé. « Enfin quoi, j’suis ton meilleur ami non ? Tu me fais confiance, n’est-ce pas ?

-Bien évidemment, je mettrai ma vie entre tes mains, du moins pour ce qu’il en reste. C’est juste que… À quoi bon ? Si je te t’en avais parlé, tu crois que ça aurait changé quelque chose ?

-Non mais… ça fait un siècle que tu souffres, peut-être que j’aurais pu t’aider…        

-Je souffrirai toute ma vie, si je puis dire, et je n’ai pas d’autre choix que de faire avec. Quant à toi, t’as pas l’air de t’en rendre compte mais tu en as fait énormément pour moi. Reste à mes côtés et tout ira bien. »

Il me regarde avec cet air indescriptible que je connais par cœur, puis me sert fort contre lui. « Tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement.

 Il sourit.

Mais pour le moment j’aimerai en savoir un peu plus au sujet de ce type. Qu’est-ce que ça t’a fait de le revoir l’autre fois ?

-Eh bien, c’est pas vraiment comme ça que j’imaginais nos retrouvailles. Dès l’instant où je l’ai vu tout s’est évaporé autour de moi. Il n’y avait plus que lui, et moi. Je n’avais d’yeux que pour lui, mais il ne m’a même pas jeté un regard. Jusqu’à ce que nous partions. Il m’a alors retenue pour me dire que j’étais ravissante, qu’il était désolé mais qu’il ne pouvait pas me donner plus d’explications, et il a ajouté que je devais l’oublier.

Je lève les yeux au ciel.

Non mais sérieusement ? Ça fait plus de cent ans qu’il occupe mon esprit, ça se saurait si je pouvais l’oublier.

Paul me sourit malicieusement.

-Ne m’en veux pas mais ce gars est un sombre crétin.

Je rigole.

-Oui tu as raison. Et pourtant j’en suis toujours folle amoureuse.

D’un coup il devient sérieux.

-Tu mérites tellement mieux. Crois-moi, il vaut pas la peine que tu souffres comme ça. T’as pas besoin de lui après tout, je serai toujours là pour toi, je prendrai soin de toi et je t’aimerai.

Je soupire tristement.

-Tu ne m’aimeras jamais comme je l’aime. » 

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