A la vie à la mort, et même après

Chapitre 7 : CHAPITRE 6

984 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 28/12/2017 15:13

Nous voilà réunis autour d’un grand feu de camp. C’est demain que tout se joue. Nous avons réussi à rallier quelques-unes de nos connaissances de notre côté. Avec les loups nous serons assez nombreux, de là à être de taille face à la garde je l’ignore. Alice et Jasper sont partis, nous n’avons pas de nouvelles mais je refuse de croire qu’ils nous aient abandonnés. En tout cas c’est peut-être notre dernière soirée tous ensemble et je compte bien la passer dans la joie et la bonne humeur. Il est quand même difficile de ne pas avoir un pincement au cœur quand je regarde tous ces visages qui me sont si chers. Je croise le regard de Paul et lui souris. Il vient s’asseoir à côté de moi.

« C’est pas vraiment comme ça que j’imaginais ma dernière soirée.

-Je t’en prie dis pas des trucs comme ça, j’ai pas envie de me dire que c’est peut-être la dernière fois qu’on passe du temps ensemble. Contentons-nous de passer un bon moment, tous réunis, enfin presque.

-Je voudrais quand même que tu saches que tu as été ma plus belle rencontre, aussi peu banale soit-elle.

Je souris et pose ma tête sur son épaule.

-On se sera bien marrer, hein ?

Il passe un bras autour de mes épaules et me sers contre lui.

-Carrément !

Je lève les yeux vers lui.

-On restera ensemble jusqu’au bout ?

Il me regarde puis dépose un baiser sur mon front.

-Jusqu’au bout. On est une équipe. »


Ils approchent, je le sens. Ils seront bientôt là. Je regarde autour de moi, tous ont l’air inquiet. Personne ne bouge ni ne parle. L’atmosphère est calme mais tendue, le silence pesant. Nous attendons, habités par diverses émotions, appréhension, impatience, jubilation, doute… nous ignorons tout de l’issue de cette rencontre. À vrai dire, tout va se jouer entre Nessie et Aro ; nous, nous ne sommes là que pour parer d’éventuels… débordements.

Les voilà. Les Volturi et la garde, vêtus de leurs légendaires capes noires et pourpres. Encore une fois, impossible de nier cette élégance dans leur apparat ainsi que leur démarche distinguée. Ils s’arrêtent juste à quelques mètres, suffisamment près pour qu’on puisse percevoir leur méprisable contentement. Je me refuse à regarder Demetri, je tiens à rester concentrée, mais je sens sa présence qui quelque part me rassure.


Irina est morte. Chez les Volturi c’est le prix à payer quand on relaie des informations non fondées. Nessie est bien un hybride mais elle semble rester une menace pour Aro. L’inconnu effraie. Mais ma nièce n’est pas un danger, ce n’est pas un monstre, elle est plus pure que nous tous réuni. Elle œuvrera pour le bien, je le sens. Il suffit de la regarder. Mais Aro est borné et ce satané Caius n’arrange rien, on sait tous ce qu’il attend : il veut voir les têtes tomber, les os se briser, le sang couler… il brûle d’impatience, je n’ai jamais vu un regard aussi noir d’avidité. J’ai un mauvais pressentiment, si nous ne faisons rien les choses vont déraper c’est certain. Les Volturi ne se déplacent pas pour rien. Or nous ne pouvons rien faire de plus que nous défendre, une aide serait la bienvenue, si seulement… Alice.


« Paul non !!!! » Paniquée, je regarde Paul se faire entraîner dans les abimes par un membre de la garde. Il faut à tout prix que je lui vienne en aide. Alors que je suis sur le point d’intervenir, quelqu’un s’attaque à moi. Je tombe de plein fouet face contre terre. Furieuse je me relève pour faire face à mon adversaire qui n’est autre que ce cher Caius. J’avais déjà peu d’estime pour les Volturi, mais s’il y en a un que je méprise par-dessus tout, c’est bien Caius. Cet homme est le sadisme incarné et je vais me faire un plaisir de le démantibuler.

Ma fureur, mon désir de l’achever sont tels que je parviens à bout de mon antagoniste en moins de temps que je ne l’aurais cru. Mais alors que je me retourne vers Paul dans l’espoir d’arriver à temps pour le sauver, j’aperçois Demetri qui s’élance au secours de mon meilleur ami. Horrifiée, je le vois se jeter sur son camarade et l’entraîner avec lui dans le précipice. J’assiste à la scène impuissante, contrainte de voir l’homme de ma vie disparaitre sous mes yeux. Je hurle comme je n’ai jamais hurlé. Un cri déchirant, sorti tout droit de mes tripes, un cri de désespoir. Je sens que je m’effondre, ma vision se trouble, deux bras viennent m’encercler mais mon corps ne répond plus et mon esprit est déjà loin.


« Voilà c’est ce que j’ai vu en ce qui te concerne. 

Alice vient de me relater une partie de sa vision, celle qu’elle a montré à Aro, celle qui nous a tous sauvé.

-Alice, je ne te serai jamais assez reconnaissante, tu nous as sauvé. Ta vision, cet hybride que tu as retrouvé… je savais que tu ne nous avais pas abandonné, c’était impossible. C’est grâce à toi si nous sommes en vie.

Elle me sourit et me sert contre elle.

-Je n’ai fait que mon devoir, je n’allais pas laisser ma famille se faire tuer. Vous êtes tout pour moi. »

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