A la vie à la mort, et même après

Chapitre 9 : CHAPITRE 8

855 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 28/12/2017 14:44

« Tu es magnifique.

Je contemple mon reflet dans un miroir mais ce que j’y vois me répugne.

-Magnifique ? Je ressemble à un… à un monstre.

Demetri baisse la tête.

-C’est comme ça que tu me considères ?

-Non bien sûr, ce que je veux dire c’est que… ces yeux, ce mode de vie, ce n’est pas moi. J’ai toujours lutté contre ça et regarde-moi, si ce n’était pas pour toi jamais je n’aurais fait tout ça.

-Tu connaissais les conséquences, maintenant si tu veux partir je ne te retiens pas.

-Non je… désolée… je me suis mal exprimée…

Je lui prends la main.

Je t’assure que je suis contente d’être avec toi mais il me faut, disons, un temps d’adaptation.

Mais il retire brutalement sa main, vexé.

-Après tout peut-être que tu n’aurais simplement jamais dû venir ici. »

Je le regarde s’éloigner, interdite. Décidément, je n’en dis pas une de droite ces derniers temps. Quelle idiote je fais… si je continue comme ça je vais finir par perdre tous ceux que j’aime. C’est peut-être tout ce que je mérite.


« Sache que nous comprenons et acceptons ta décision. Mais tu aurais pu au moins venir nous en parler de toi-même avant de partir. Je croyais que tu avais un minimum de considération pour moi, je dois avouer que je suis un peu déçu. Aro a eu la décence de t’accorder une visite, mais il aurait pu en être tout autrement. Il n’a pas toujours été aussi clément. Crois-tu réellement que j’aurais pu supporter de ne jamais revoir ma fille ?

Il a raison. Ses paroles me font mal mais c’est l’entière vérité. À me comporter comme une enfant égoïste, j’ai fait du mal autour de moi et je n’ai plus qu’à en subir les conséquences. Si je ne recolle pas immédiatement les morceaux, le vase sera définitivement brisé.

-Carlisle, je suis tellement, tellement désolée… Je n’ai pensé qu’à moi et j’ai tout ruiné. J’ai vraiment honte si tu savais. Après tout ce que tu as fait pour moi, voilà comment je te remercie. Je t’ai fait du mal, j’ai fait du mal à mes frères et sœurs, à Paul et même à Demetri. En peu de temps j’ai tout détruit et je ne sais même pas si j’arriverai à me faire pardonner, mais je te promets que je ferai tout pour regagner votre confiance et votre amour, je ne vous décevrai plus.

Il me sourit avec bienveillance.

-Nous t’aimons malgré tout et nous t’aimerons toujours.

-Et nous te pardonnerons sans doute beaucoup plus facilement que l’individu qui se trouve actuellement devant chez nous, intervient Edward.

-Je serai toi je ne me ferai pas attendre davantage sœurette », ajoute Emmett sur le ton de la plaisanterie. 

Si vous l’ignoriez je vous affirme que même les vampires peuvent être dans un état d’anxiété proche de la crise d’angoisse.


« Alors c’est bien vrai, tu es de retour ?

Paul semble déjà sur les nerfs alors que je viens tout juste d’arriver. Ça ne s’annonce pas simple du tout.

-En fait j’ai seulement obtenu un droit de visite…

-Oui bien sûr j’aurais dû m’en douter, dit-il sur un ton sarcastique.

-Ecoute Paul, je suis sincèrement désolée…

-Non toi écoute-moi ! m’interrompt-il.

Non mais est-ce que tu t’es vue ? Tu es en train de devenir comme eux. Je n’aurais pas dû venir ici, je refuse de te voir comme ça.

Alors qu’il est sur le point de partir, je le rattrape par le poignet.

-Attends, je t’en prie. Ça me répugne tout autant que toi. Crois-moi je ne suis pas fière de ce que j’ai fait, mais c’est trop tard maintenant. Toi qui pensais que mon âme était encore intacte, qu’elle n’était pas damnée, je t’annonce que j’ai littéralement pactisé avec le diable. Et pour être tout à fait honnête je ne sais plus quoi faire.

-Tu t’attends à ce que je te plaigne c’est ça ? Eh bien je regrette, mais tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même. Tu l’as cherché.

Je m’assois et reste silencieuse un instant.

-Tu sais, tout ce que je voulais c’était connaître enfin le bonheur, mais le destin s’est encore acharné contre moi. Mais sois sans crainte, tu n’entendras plus parler de moi. Je vais partir loin d’ici, loin de vous tous… je pense qu’il est préférable que je sorte de vos vies pour un moment. Cette fois c’est d’abord à vous que je pense. »

Je vous aime, pardonnez-moi. 

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