La fille aux yeux rouges

Chapitre 9 : TENTATION

Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 05:03

J’ignorais la manière dont il s’y était pris mais Joshua avait réussi à me couvrir pour la porte.  Je continuais donc à venir à la bibliothèque.

Une motivation nouvelle et inavouable me poussait dorénavant : je désirais revoir l’étudiant aux yeux dorés.

Je ne cessais de penser à lui et aux sensations que j’avais éprouvé face à lui. Depuis ma transformation, c’était le seul garçon qui avait attiré mon attention. Il y avait des tas de beaux jeunes hommes à l’université. Et beaucoup d’entre eux étaient déjà venu me parler. Si j’avais été attiré par eux, un tant soit peu, c’était plus parce qu’il représentait pour moi des mets forts appétissants. Mais, pour lui, c’était totalement différent.

Il émanait de lui quelque chose d’étrange. J’avais d’abord pensé que c’était un vampire. Cette idée m’avait paru folle sur l’instant mais maintenant le doute me rongeait. Si seulement j’avais pu le sentir ou l’entendre.

Etrange, fort et pâle. Est-ce que ça faisait de lui un vampire ? Si c’était le cas, que devais-je faire ? Est-ce que mon frère était en danger ?

Plus que jamais, je continuais à courir vers l’océan en quête de réponse. Je contemplais les vagues de plus en plus longtemps et parfois je revenais à la maison bien après que le soleil se soit levé.

J’avais pris l’habitude d’accompagner Josh à tous ses cours. Je le laissais à l’entrée des salles de classes ou des amphi-théatres puis je retournais à la bibliothèque. Quand son cours était terminé, je revenais le chercher pour l’accompagner à sa destination suivante. Je ne le quittais pour mes excursions nocturnes que lorsque je m’étais assuré qu’il dormait en sécurité dans sa chambre du Lord Hall. Josh ne comprenait pas mon comportement mais s’il y avait réellement un vampire sur le campus, je ne pouvais pas le laisser sans surveillance.

_ « Mais est-ce que tu vas finir par me dire ce qui te prends ? » finit-il par me demander, exaspéré.

Nous étions devant la salle de son cours d’histologie. Josh adorait ce cours, surtout parce qu’il vouait un culte tout particulier au professeur qui y enseignait, un certain Cullen.

_ « De quoi tu parles ? » feignis-je.

_ « Pourquoi est-ce que tu m’escortes comme ça partout ?»

_ « J’ai juste envie de passer un peu de temps avec toi, c’est tout. »

_ « Tout le monde a remarqué ton petit manège. Les mecs de ma classe me harcèlent pour savoir si je sors avec toi. J’ai beau leur dire que tu es ma sœur, il ne veulent pas me croire. Tu devrais arrêter d’attirer l’attention sur nous, c’est dangereux. Même le docteur Cullen m’a demandé qui tu étais ! »

_ « Il n’a qu’à se mêler de ce qui le regarde celui-là ! »

_ « Tu me dois une explication. » décréta-t-il.

Je soupirais. Si je lui faisais part de mes soupçons, j’étais quasi certaine qu’il se moquerait de moi. Néanmoins, je ne voyais pas ce que je pouvais lui raconter comme nouvelle excuse.

_ « Je crois, mais je n’en suis pas sûre à 100 %, Ok ? Eh bien, il me semble avoir vu quelqu’un… quelqu’un comme moi. »

_ « QUOI ? »

Toutes les têtes des étudiants qui se trouvaient à proximité se tournèrent vers nous. Josh m’entraîna un peu plus à l’écart.

_ « Comment est-ce que tu as pu me cacher ça ? » fulmina-t-il.

_ « C’est que je n’en suis pas sûre. C’était le jour où j’ai fracassé la porte à la bibliothèque. Je suis rentré dans un type blond. Il était très pâle et aussi très fort parce que je ne l’ai pas renversé quand je l’ai percuté. »

Josh me regarda fixement. La perplexité avait remplacé la colère sur son visage.

_ « Et qu’est ce qu’il a fait après ça ? »

_ « Eh bien il m’a regardé bizarrement et il est parti »

_ « Il t’a dit quelque chose ? »

_ « Non. »

_ « Donc, pour résumé, tu as vu un type pâle, qui a un bon équilibre et qui t’as regardé bizarrement. Et tu penses que c’est un vampire ? » demanda-t-il ironiquement.

_ « Il n’y avait pas que ça. Il était étrange et aussi très beau. »

_ « Ok, ok. Etrange et beau, vraiment bizarre ce gars-là ! »

_ « Tu ne peux pas être sérieux 2 minutes. »

_ « Bon d’accord. Est-ce qu’il avait les yeux rouges ? »

_ « Non, ils étaient dorés » répondis-je d’un ton boudeur.

_ « Ecoutes. »Il avait retrouvé son sérieux. « La probabilité pour qu’il y est un autre vampire ici est vraiment minime. De plus, si toutes les personnes un peu pâle sont des vampires alors la moitié de l’école est infesté. On est en sécurité ici. Personne ne nous fera de mal alors cesses de t’inquiéter. »

Son ton était plus doux. Les autres étudiants avaient commencé à entrer dans la salle. Josh les imita.

_ « Je te rejoins à la bibliothèque » me lança-t-il dans un sourire.

 

Plusieurs semaines passèrent et je ne revis pas l’étudiant aux yeux dorés. Je n’avais pas convaincu Josh de la présence d’un vampire sur le campus mais je n’étais toujours pas persuadée de m’être trompée. Je restais donc vigilante. Je n’accompagnais plus Josh à tous ses cours mais je le surveillais de près.

La période de Thanksgiving approchait et les températures avaient vraiment chuté ces derniers temps. Un matin alors que je revenais d’une de mes expéditions nocturnes, je découvris un paysage saisissant. La neige était tombée sur les abords de Hanover. Je n’avais jamais vu la neige et je trouvais ce spectacle magnifique. Je ne me lassais pas de ramasser la neige afin de l’examiner de plus près. Dans mes mains, elle ne fondait pas.

Josh était aussi émerveillé que moi. Après ses cours, nous nous amusâmes à construire un bonhomme de neige devant la maison. Je n’avais pas passé un aussi bon moment depuis bien longtemps. L’espace d’un instant, je n’étais plus un vampire assoiffé de sang mais une petite fille s’amusant dans la neige avec son frère.

Notre bonhomme de neige était grotesque et difforme mais nous en étions vraiment très fiers.

Le soir, une fois que je me fus assurée que Josh était bien rentré dans sa chambre, je partis pour mon excursion nocturne habituelle. Mais l’océan commençait à me lasser. Toute cette étendue d’eau me déprimait. Aussi je me décidais pour changer de direction et partais vers le nord.

Je courrais sans but précis pendant plusieurs heures. La lune était pleine et sa lumière faisait miroiter la neige de façon fabuleuse. Le spectacle était vraiment saisissant. Je m’étais aventurée trop loin dans les forêts du nord éblouie par la beauté des paysages.  Je repartis alors dans l’autre sens me reprochant de m’être trop éloigné de Josh.

Quelques heures plus tard, j’atteignais les bois qui bordaient Hanover quand j’entendis un râle étrange. Je stoppais net et tendais l’oreille. A nouveau, j’entendis une sorte de gémissement. Je pensais à un animal blessé aussi je me dirigeais vers le bruit. La plainte provenait des rives du fleuve Connecticut. Je sortis donc du couvert des arbres pour identifier le son.

Un jeune homme était étendu sur le flanc. Il semblait blessé et avait dû probablement séjourner un petit moment dans l’eau glacé du fleuve. Je restais à bonne distance de lui.

Un jeune homme, blessé et perdu dans les bois. Le monstre en moi riait et dansait. C’était si facile. Il devait être déjà à moitié mort. Je ne ferais qu’abréger ses souffrances.

Je secouais la tête pour chasser ces pensées de ma tête. Je pouvais l’aider, le porter à l’hôpital comme je l’avais fait avec Josh. Mais si je l’approchais, si je le touchais, je ne pourrais pas contenir la bête affamée.

Ou alors j’allais chercher du secours. Je pourrais indiquer sa position à la Police et il viendrait le chercher. Mais alors, comment expliquer ma présence dans les bois à cette heure ? 

La poisse ! !

Alors que je m’évertuais à trouver une solution pour le secourir sans avoir à l’approcher, le jeune homme bougea et me vit.

_ « S’il vous plaît ! Aidez-moi ! » Sa voix n’était qu’un murmure mais je pus tout de même l’entendre.

Je maudissais l’instant où je m’étais décidé à aller courir vers le nord au lieu d’aller vers l’océan comme d’habitude. Il n’y avait plus le choix, il allait falloir que j’arrive à me maîtriser.

Je m’avançais prudemment essayant de m’imaginer que c’était Josh. 

_ « Qu’est ce qui t’es arrivé ? » demandai-je une fois que je me fus suffisamment approcher.

La question était purement rhétorique, je côtoyais des étudiants depuis suffisamment longtemps pour savoir ce qui s’était passé. Un bizutage de confrérie sans aucun doute. Il avait encore des traces d’inscriptions écrites au feutre sur les joues et le front. Mais j’avais besoin qu’il me parle. Si un lien affectif se créait, je résisterais peut être mieux à l’envie de le tuer.

_ « Je… je suis tombé d’un bateau » dit-il faiblement.

J’essayais de ne pas trop le regarder.

_ « Tu penses que tu peux marcher ? »

_ « Est-ce que vous êtes un ange ? »

L’idée qu’il avait probablement dû prendre de la drogue me traversa l’esprit avant que je me souvienne que, moi aussi, j’avais pris le vampire qui m’avait créé pour un ange, un ange de la mort. Je chassais ce souvenir douloureux.

_ « Bien sûr que non ! ! Est-ce que tu peux marcher ? »

_ « Ma jambe … »

Je ne l’avais pas remarqué parce que ma respiration était toujours bloqué mais sa jambe était entaillée sur au moins 10 cm et suffisamment profondément pour que la coupure saigne abondamment . A la vue de la neige tachée de rouge, je crus que j’allais devenir folle. Mon estomac et ma gorge se liguèrent contre moi pour me torturer. Je n’arrivais pas à détourner les yeux de tout ce sang.

_ « Aides-moi » supplia-t-il.

Soudain, je me souvins de mon accident. Moi aussi, j’avais été blessé, paralysé, incapable de me défendre, à la merci d’un monstre. Les rôles étaient maintenant inversés. Je revoyais le monstre penché au dessus de moi alors que j’agonisais. Avait-il voulu m’aider lui aussi ? Est-ce que ça avait été aussi dur pour lui ? Si je perdais le contrôle, le garçon deviendrait lui aussi un vampire.

Cette éventualité me permit de détourner les yeux de la plaie.

_ « Je n’ai pas de téléphone sur moi. Il faut que nous marchions jusqu’à la ville. Les premières maisons ne sont pas très loin. Je vais t’aider à marcher. »

Je pris son bras droit et le passa au dessus de mes épaules puis le relevais. Il émit un grognement de douleur lorsqu’il tenta de s’appuyer sur sa jambe blessée.

_ « Va chercher des secours, s’il te plaît. » me demanda-t-il.

_ « Non, tu es trempé et il doit faire pas loin de -10° C. Il faut que tu te remues sinon c’est un glaçon que les secours vont retrouver. »

_ « Peut pas marcher. Ma jambe… »

Faites qu’il arrête de me parler de sa jambe !! songeais-je.

_ « Appuies toi contre moi. »

Il était au bord de l’évanouissement. Je songeais que ce ne serait pas plus mal s’il était inconscient, ainsi je pourrais le porter et l’emmener à l’hôpital très rapidement.

Je le maintenais fermement contre moi et le faisais avancer. Il était plus froid qu’un humain normal sûrement à cause de son séjour dans l’eau mais il émanait tout de même de lui une faible chaleur. Sa gorge se trouvait à quelques centimètres de ma bouche. Je me forçais à  regarder devant moi. C’était un véritable supplice. Je ne respirais pas mais le fait de le tenir contre moi était pratiquement intolérable. Je pouvais sentir son cœur battre faiblement.

Tout d’un coup, son corps devint flasque et je sentis sa tête tomber mollement sur mon épaule. Il venait de s’évanouir.

Je tournais la tête vers lui. Il m’offrait sa gorge sur un plateau d’argent. La tentation était trop grande. Je sentais en moi les derniers remparts de ma résistance cédés face à la bête. J’avais si faim.

Je respirais un grand coup. Son odeur exquise me remplit les poumons. A nouveau, la bête s’empara de moi, je ne pouvais plus résister. Tout ce que j’avais été avait disparu, seul demeurait la faim.

Soudain quelque chose me frappa violemment et je fus projetée à une bonne dizaine de mètres de là.

Je me relevais instantanément et regardais autour de moi. Le jeune homme était à nouveau étendu sur la neige. Accroupi près de lui, se tenait le garçon aux yeux dorés.  Mais l’horreur l’emporta sur la surprise.

Qu’avais-je fait ? Je me mis à trembler de tout mon corps et mes yeux me piquaient douloureusement. Je n’arrivais même plus à détourner les yeux du jeune homme. Mon ventre se convulsa et la douleur me plia en deux. Mais, cette fois, ce n’était pas mon estomac qui se tordait de faim mais la honte et la culpabilité qui me tiraillait les entrailles. J’avais voulu l’aider et au lieu de cela j’avais tenté de le tuer. M’attaquer à une personne blessée, diminuée. Comment avais-je pu tomber si bas ? Je ne valais guère mieux que le vampire que j’avais tué.

Le garçon aux yeux dorés s’était relevé et s’était rapproché de moi. Je fus soudain envahie par une torpeur apaisante. C’était comme si la honte et la culpabilité avait disparu. Je les entendais mais elles ne m’atteignaient plus.

_ « Viens. Nous devons l’emmener à l’hôpital. » me dit-il.

Je le regardais bouche bée. Etrangement, je me sentais en confiance. Il ne me voulait aucun mal, j’en étais certaine.

_ « Alors, tu es un vampire aussi ? »

_ « Oui . » répondit-il. « Allons-y, maintenant. »

J’acquiesçais et le suivis sans broncher.  Il prit l’étudiant blessé dans ses bras et  nous partîmes en courant. Il était aussi rapide que moi. Bientôt, nous arrivâmes sur un parking et le vampire blond se dirigea vers une magnifique Mercedes aux vitres teintées. Il déposa l’étudiant sur la banquette arrière.

_ « Je ne sais pas comment tu as fait pour supporter ça ! » me lança-t-il en refermant la portière arrière.

Mon attitude m’intriguait. Je n’aurais jamais du me sentir aussi calme. Plus rien ne semblait avoir de l’importance et, pourtant, cette sensation ne me paraissait pas normale. J’essayais de lutter contre cet apaisement artificiel.

Il était déjà monté dans la voiture. Il m’avait ouvert la portière passager et me fit signe de monter. Je ne bougeais pas.

_ « Comment tu t’appelles ? » lui demandais-je.

_ « Jasper. Allez viens, il vaudrait mieux l’emmener à l’hôpital le plus rapidement possible. »

_ « Pourquoi tu ne le manges pas ? »

Il lâcha un petit rire.

_ « Ecoutes, ce n’est ni le lieu ni le moment de parler de ça . Montes et je te promets que je t’expliquerais tout plus tard. »

Encore une fois, sans que je comprenne vraiment pourquoi, je lui obéissais. Jasper démarra en trombe. Il avait mis le chauffage à fond, sans doute pour réchauffer l’étudiant toujours inconscient à l’arrière.

Son odeur humaine avait envahi l’habitacle de la voiture mettant ma gorge au supplice. Dans un geste inconscient, je massais doucement mon cou pour apaiser les tiraillements. Jasper ne cessait de me jeter des coups d’œil inquiet. Peut-être avait-il peur que je me jette à nouveau sur le jeune homme ? Mais j’étais bien trop hébétée pour pouvoir prendre une telle initiative.

De toute façon, je ne comprenais pas bien en quoi le sort du jeune homme lui importait. Après tout, c’était un vampire.

Nous arrivâmes en un temps record à l’hôpital. Devant le parvis des urgences, un groupe de personnes en blouse blanche attendait à côté d’un brancard. Jasper arrêta la voiture à leur hauteur.

_ « Restes à l’intérieur » m’ordonna-t-il alors qu’il sortait du véhicule.

Les infirmiers ouvrirent la portière arrière de la Mercedes et se saisirent du jeune homme. Jasper discutait avec l’une des blouses blanches un peu à l’écart du  groupe. Tandis que le jeune homme était placé sur le brancard, Jasper revint dans les véhicule et nous repartîmes.

_ « Est-ce que tu veux que je te ramène chez toi ? »

J’acquiescais. Je réalisais que je n’avais jamais été aussi apaisée depuis ma transformation qu’en cet instant. Je savais que ça n’était pas naturel et je commençais à suspecter le vampire blond d’être à l’origine de ce phénomène.  J’étais si détendue, mon cerveau semblait fonctionner au ralenti comme sous  l’effet d’une drogue ou d’un somnifère. Une idée jaillit dans mon esprit.

_ « Est-ce que tu peux me faire dormir ? » demandais-je pleine d’espoir.

Il me regarda l’air surpris.

_ « Non. Je ne le peux pas. »

Je fus déçue de sa réponse. Néanmoins, j’avais vu juste. Je ne savais pas comment mais il avait le pouvoir de me calmer. Peut-être parce que je l’avais perçé à jour, mes sensations revenaient progressivement.

Je me rendais compte que j’avais été complètement manipulé.  Sinon jamais je ne l’aurais suivi aussi docilement.

Je le regardais et ce fut comme si je le voyais pour la première fois. Les yeux rivés sur la route, il émanait de lui une puissance surnaturelle. En cet instant, je ne comprenais pas comment j’avais pu douter de sa condition de vampire. Il était évident qu’il n’était pas humain. C’était un monstre abject qui avait usé de je ne savais quel pouvoir magique pour gagner ma confiance. Je m’en voulais d’avoir été si stupide. Mes yeux me piquaient à nouveau de rage et d’humiliation.

Lorsqu’il s’arrêta devant la maison, j’étais à nouveau en pleine possession de mes moyens et je fulminais.

_ « Veux-tu que nous parlions maintenant ? »

_ « NON ! » criais-je tout en me précipitant dehors. Je voulais m’écarter de lui le plus possible afin qu’il ne puisse plus m’atteindre avec son pouvoir. Une fois à bonne distance, je me retournais avec la ferme intention de lui communiquer ma façon de voir.

Il était toujours assis au volant et me regardait avec un air amusé. Avant que je puisse formuler quoique ce soit de très offensant, il se pencha sur le siège passager, attrapa la porte que j’avais laissé ouverte dans ma fuite et la referma. Il redémarra et s’en fut.

_ « C’est ça, dégages ! Mauviette ! » lui criais-je.

Mon ton n’était pas aussi incisif que je l’aurais voulu. En plus, il ne m’avait certainement pas entendu.

J’étais furieuse. Les vampires étaient menteurs, manipulateurs et vicieux. Et le pire dans tout ça, c’était que j’étais l’un d’eux.

 

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