Née sans étoiles

Chapitre 15 : Repas et soirée chez les Cullen.

2648 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 21/12/2018 15:30

Nous arrivions chez les Cullen vers 11H00. J’étais toujours aussi fatiguée, je n’avais pas beaucoup dormi et j’avais pris de la morphine ayant trop mal au dos en plus de mon mal de tète.

 

Charlie roulait dans l’allée doucement jusqu’à la maison des Cullen. Et Dieu de merde !

Je n’avais jamais vu une maison aussi grande ou peut être une église pouvait être aussi grande. Pourtant, j’avais visité pas mal de chantier de maisons en construction avec mon grand-père! Mais là, j’étais sous le choc !

Cachée en retrait au Sud de Sappho sur la route 113, à 18 kms de Forks, et à 5kms de chez Charlie, en plein milieu des bois sans voisins jaillissait cette immense demeure.

 

Une magnifique maison, un paquebot géant surplombant une colline entouré par une forêt.

Cette maison était très moderne, L’aspect extérieur était magnifique. Le rée de chaussée était fait de bois et de béton brossé noir. Je connaissais cette technique car mon papi m’avait montré une fois. J’adorais le mélange béton et bois, le froid et le chaud, la glace et le feu. Le premier étage était en bois avec de grandes baies vitrées partout et le second étage était fait du même béton de chaque coté de la maison en pignon avec  principalement de baies vitrées en devanture  et au dessus une grande toiture, très haute, surement rehaussée pour être aménagée. C’était magnifique. J’en restais bouche-bée.

 

Bien sur, Charlie remit sa sirène juste avant d’arriver devant la maison. J’allais finir par le dégommer ! Sérieux !

Les Cullen nous attendaient à l’entrée de la maison. Ils avaient invité Bill et Jacob qui étaient déjà arrivés.

 

Nous montâmes au premier ou se trouvait un grand salon, une grande cuisine complètement ouverte sur la salle à manger avec son ilot central, dans un décor très épuré. Je pense que ma bouche ne faisait que des « O » avec de grands yeux. Et je pense aussi que je m’étais affiché devant tout le monde en faisant cela, car Alice me fit faire le tour du propriétaire en me tirant par la manche, je trottais derrière en trainant des pieds. Elle était vraiment speed cette fille. Et ce n’était pas une bonne idée de tout de tout voir le même jour. Ca allait être difficile à gérer!

Mais comment faire ! Personne ne savait ! Ca allait être compliqué ! Une torture !

 

 Elle me montra en premier le rée de chaussée avec un immense garage ou se trouvait 3 belles voitures, une BMW, une Mercedes et une Porsche. Sérieux ? Une piscine chauffée à l’arrière du garage, le bureau de Carlisle sur le coté, une chambre d’ami avec sa salle de bain et un petit dressing, un petit salon avec un piano. Au deuxième étage, 3 grandes chambres avec leur salle de bain privative. Je n’en revenais pas !

 

Je pense qu’une seule de ses chambres représentait la surface de l’étage de chez Charlie.

Il y avait même une autre salle de bain commune avec une baignoire balnéo et une douche italienne à jet multiples. Et dans les combles, deux grandes chambres avec leur salle de bain ainsi qu’un grand salon de cinéma et une salle de sport. Et rien que l’escalier central donnait le ton ! Puisqu’a la place du mur de l’escalier coté jardin se trouvait un aquarium et à chaque niveau, du sol au plafond et de l’épaisseur du mur. C’était magique, on pouvait voir la forêt à travers. C’était apaisant. J’étais fan !

           

 

J’avais bien vu que le toit était rehaussé. Puis elle me montra la terrasse en bois de cèdre sur l’arrière ou se trouvait une super piscine et un jacuzzi sur le coté. Mais qui pouvait se payer ca. C’était magistral. Et je crois que je n’avais jamais vu autant de salle de bain dans une seule maison, Charlie et moi devions en partager une asses petite.

 

J’absorbais tout ce que je voyais, j’analysais, décortiquais. Ca faisait beaucoup à encaisser surtout pour mon cerveau en ce moment. Ca faisait de trop. C’était de trop. Bien trop.

 


Nous fûmes placés à table de sorte que je me retrouvais entre Alice à ma droite, Bill à ma gauche.

Jasper à coté d’Alice, Charlie était à coté de Bill. En face, Jacob, Edward, Emmett et Rosalie.

Aux extrémités de la table, Esmée était prés de Rosalie et Jasper, Carlisle prés de Charlie et Jacobl

 

J’écoutais les conversations, n’ayant rien à dire ! N’étant pas douée pour tout ca !

A ma gauche, on parlait Baseball et à ma droite de nouvelle tendance de couleur de cheveux.

Et moi au milieu à percevoir les sons. Tout le monde parlait en même temps. Le repas allait être long et je ne pouvais pas me sauver sur mon rocher. J’allais devoir encaisser, absorber toutes ses discutions, tous ses bruits, toutes ses informations, ses odeurs de parfum et de cuisine. Ca allait être compliqué. J’essayais de fixer un point pour faire le vide, en vain. Mon estomac convulsa. Mon mal de crane s’accentua. J’avais de nouveau la nausée.

 

 Après le plat principal, je commençais à avoir des maux de tète très violents. Une super migraine s’annoncait. Ce n’était pas le moment. Je frottais mes tempes. Dieu, ce n’est pas possible !

 

J’allais aider Esmée dans la cuisine pour me soulager des bruits trop forts, trop violents.

Esmée remarqua surement ma pâleur : « Tu vas bien Bella ? On ne t’entend pas ! »

« Oui Esmée, ce n’est rien, je dois être un peu fatiguée ! ». Je repartais vite vers la salle à manger avec le plat de fromage ne voulant pas continuer cette conversation.

Et la les bruits s’intensifièrent de plus fort. J’avais comme un voile devant les yeux.

Dieu, ne me faites pas ca, pas maintenant !

 

 Et avant que je puisse anticiper quoique ce soit, je lâchais le plat de mes mains qui fit un bruit au sol encore plus pénible que ce que j’avais imaginé. Je tombais les genoux au sol tremblant de tous mes membres. J’eus le temps de voir Jacob bondir, il connaissait mon problème, je lui en avais parlé, il était le seul avec Angy à qui je pouvais me confier. Il me maintenait les bras en enlaçant mon buste. Je tremblais toujours. Il fallait que ca s’arrête. Je fermais les yeux.

J’entendais parler sans rien comprendre, je devenais léthargique et sombrais dans le noir.

 

 

Je commençais à me réveiller en sentant comme des…petites baffes sur ma joue. J’allais tuer cette personne. Pourquoi réveiller quelqu’un avec des baffes, cela ne pouvait pas être des caresses plutôt ? Je ne comprendrais jamais !

Avant même d’ouvrir un œil, j’attrapais ce poignet. J’ouvris enfin un œil péniblement et vis Jacob. Pourquoi faisait-il ca ? Il faisait exprès pour se venger de quelque chose ?

La baffe partie directement sur sa joue et j’entendis des rires. Je me redressais, perdue !

Et la, je vis que tout le monde était autour de moi. Ils avaient l’air inquiet !

Et je ne voulais pas expliquer mon problème ! Dieu ! Je ne voulais inquiéter personne !

 

Je n’aurais pas du venir ! Je voulais rentrer chez moi, j’étais trop mal à l’aise maintenant !

Je me retournais sur le canapé pour m’assoir, fermant les yeux et pris une grande inspiration.

« Euh, désolée ! C’est la fatigue et …c’est nouveaux… ! » Soufflais-je en rouvrant les yeux.

Je n’avais trouvé que ca.

« Bella, ca va ?» me dit Charlie un peu inquiet.

« Oui, ne t’inquiètes pas ! J’ai juste mal au crane et c’est la fatigue ! »

« Ca t’arrive souvent Bella ? » me fit Carlisle. Il est chiant lui aussi !

« Pas vraiment ! Je pense que c’est du au manque de sommeil, je n’ais pas beaucoup dormi cette semaine ! » C’était une bonne excuse. Je fis un léger sourire.

« Veux-tu aller t’allonger dans une des chambres d’amis ? » me proposa Esmée.

« Nan, Esmée, ca va aller ! Je vous remercie ! Je vais bien ! »

« Tu peux nous tutoyer, Carlisle et moi ! » Fit ‘elle doucement.

« Houlà, il va me falloir un petit moment pour ca ! » je pouffais.

« Quand tu voudras ! » Elle me fit un grand sourire. Qu’est ce qu’elle était douce ! Même sa voix. Dieu ! Qu’est ce qu’elle était belle et d’une élégance !

 

« Tu peux te relever ? On a un dessert à manger ! On va abandonner le fromage ! » Rit doucement Carlisle, qui avait un doigt sur mon poignet. Pourquoi fallait-il qu’il soit médecin !

« Oui, oui, je vais bien ! » je me levais brusquement comme pour montrer que ca allait et 10 paires d’yeux me suivirent. Je soufflais profondément.

« Je vous dis que ca va! Allo !! » Bougeant ma main devant leurs yeux.

« Ok, je vais chercher le dessert !» fit Emmett en partant vers la cuisine.

« Il a faim, le garçon ! » fis-je avec un sourire. Tout le monde rit en partant s’assoir.

 

 Jacob m’accompagna jusqu’à la table..

« Ca t’ai arrivé combien de fois en trois semaines, Bella ? » L’air inquiet.

« C’est rien, ne t’inquiète pas ! »

« T’as eut des maux de tète ou des crises de panique ? »

« Juste quelques maux de tète ! Nan, mon cerveau n’est pas en train de griller ! » Je ne voulais pas plus l’inquiétait, donc je pouvais bien lui cacher que j’avais fait plusieurs crises.

« C’est normal, Jacob, tu le sais, y a pas mal de nouveauté en ce moment ! il faut me laisser du temps ! ca passera !»

« Ok, je sais Petiote » il me fit un gros bisou tendre sur la joue et alla s’assoir.

 

Nous mangeâmes le dessert et je demandais à sortir de table pour aller fumer sur la terrasse sur le coté de la maison prés de la cuisine. Cela se prolongeait en balcon sur toute la longueur de l’avant de la maison.

 

Il fallait que je m’isole, que je me recentre. Et ils étaient tous en pleines conversations.

Je mis mes écouteurs et la musique. Cet endroit était idéal pour danser. J’avais plusieurs chorées à préparer. Je mettais la musique et pianotais des doigts.

Je m’échauffais sur la terrasse. J’enlevais mon gilet, trop chaud. J’avais juste un leggings et un haut à bretelles. J’allais du coté du long balcon longeant toute la façade avant de la maison, c’était un très joli plancher en bois de cèdre rouge, bois le plus répondu dans la région, donc une ligne droite parfaite et asses large pour y faire des sauts acrobatiques.

Je commençais une danse classique en pianotant des doigts, puis une danse moderne.

Je prenais appuis du pied droit et m’élançais pour une série de sauts en finissant en grand écart facial.

 

Je n’arrivais pas à trouver quelque chose de concret, donc je m’amusais. Je me vidais la tète.

Puis, je trouvais amusant de faire le poirier sur la rambarde du balcon, la main courante étant plate et large d’au moins 5 cm, je continuais avec des flips arrières. Je faisais un salto arrière me réceptionnant sur le plancher du balcon. C’était trop cool !

Au moment où je me retournais, je vis 10 paires d’yeux collés derrière la baie vitrée entrouverte. Surprise, je reculais violemment contre la rambarde de peur et fis projeter en avant tout aussi violemment. Je tombais à 4 pattes sur les chaussures d’Edward qui me retint les épaules pour ne pas que mon visage s’écrase sur l’un de ses pieds. Bon sang, mais quelle gourde ! Mes joues s’enflammèrent ! Comment pouvais-je me rendre autant ridicule!

 

Edward m’aida à me relever et tout le monde ria. Je soufflais longuement.

« Tu crois aller ou comme ca ? » me fit Edward avec un sourire en coin.

Lui aussi m’énervait avec son arrogance. N’empêche qu’il ne s’était même pas excusé pour le coup du jardin. Je grognais.

« Chez moi, si on ne m’agresse pas ! » le regardant droit dans les yeux. Plus froid que polaire devait être ici, je pense.

Son regard était devenu sombre et sa mâchoire s’était tendue. Il me lâcha rapidement.

Bien, il avait compris le message.

 

« Par contre Bella, plus sur la rambarde, ok ? » Charlie était un peu paniqué. Heureusement qu’il ne m’avait pas vu sur son toit. Je lui fis oui dans un long soupir. « Sinon, c’est les menottes ! » Je me figeais. Il riait. Était ‘il sérieux ?

 

Tous repartirent à table pour le café. Et je culpabilisais. Edward était vraiment chiant, même avec sa gueule d’ange.

Toute la semaine, il ne m’avait pas adressé la parole, alors je ne vois pas pourquoi je devais être sympa avec lui ! On n’était pas copain ! Et vu ce qu’il s’était passé dans le jardin, je n’étais pas prête à lui pardonner. Je m’étais excusée, pas lui ! Mais je me sentais coupable malgré tout, à cet instant..

 

Et puis, j’avais eut des soucis avec certaines filles du lycée m’ayant vu avec les Cullen et comme la règle d’or chez Nicolas était de ne pas frapper une fille, je ne m’étais pas défendue, interdiction de toucher une fille. Après, elles ne m’avaient pas agressé, juste avertie qu’elles ne renonceraient pas à Edward. Mais qu’est ce que j’en avais à faire de lui !

 

C’étaient des sortes de groupies ou je ne sais quoi, folles amoureuses des Cullen. Moi je pensais surtout qu’elles étaient amoureuse de leur statut social, de leur prestige !.

Ce qui ne m’intéressait aucunement.

Je leur avais dis que je n’étais pas intéressée mais que mon père connaissait bien la famille Cullen.

 

Ca ne leur plaisait pas et elles m’avaient à l’œil. Bien, elles verraient que je n’étais pas si proche que ça des Cullen. Edward me servait juste de chauffeur et après le festival, je reprendrais ma moto et tout redeviendrait comme avant.

 

 

Tout redeviendra normal, Bella ! Tout redeviendra normal !

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