Née sans étoiles

Chapitre 32 : Danse, clash Charly avec Bella ,

4550 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 06/04/2019 15:37

Je finis de nouveau par grimper sur le toit du bus et Jacob mit les éclairages sur le toit.

J’attendais de voir quelques petits groupes se placer devant le bus.

Je vis Esmée attraper quelques personnes et revenir avec, je pouffais, mettant ma main devant ma bouche en baissant la tête. Esmée aimait apparemment beaucoup ma chorée avec le ballon.

Elle était fan apparemment. J’actionnais la musique juste pour un premier échauffement et pour commencer un début de chorée un peu à la hâte. Je relevais la tête et vis une grande foule. Je remis la musique au début et commençais la chorée avec le ballon.

 

‘ Aalborg Fantasy’- CPU- 5,54 min. Une pure merveille pour le ballon et moi. Une pure douceur !

 

Je me plongeais dans cette petite musique douce et entrainante. Cette envie de faire partager joie et gaité, ses émotions dont je n’étais capable que dans la danse, le rythme et la douceur ! je courrais ! Je faisais de petits mouvements doux puis lançais la balle pour des souplesses avant en rattrapant le ballon enchainant une série de contorsions autour du ballon. Je refaisais la même chose dans l’autre sens et jetais fortement le ballon en l’air courant pour un saut en grand écart réceptionnant le ballon pour continuer dans une roulade avant, puis des petits pas de danse moderne et me radoucie avec plaisir dans ce rythme chantant !  A la fin de la musique je finis un genou à terre, une jambe levé en arrière avec le ballon coincé entre mon pied et ma tête penchée en arrière. Je soufflais.

 

Des applaudissements se firent entendre et je souriais reprenant mon souffle.

Je me levais et posais le ballon contre un des hublots revenant devant pour actionner la deuxième musique. Reprenant mes esprits pour la musique !

 

 ‘Can’t feel my Face’ The Weeknd . 3,39 min.

 

Les filles étaient déjà installées devant le bus, j’enclenchais la musique.

Je commençais une petite danse avant le début de la batterie. Faisant des acrobaties ! Puis applaudissais pour encourager le public à faire comme moi, histoire de mettre de l’ambiance.

Je levais les mains en applaudissant pour que tout le monde fasse pareil. Je faisais une petite danse classique avec souplesses arrière et flips. Au premier coup de batterie, j’étais déjà au milieu un bras levé en l’air avant le « OUh ! ». Nous commencions notre chorée moderne. Au quatrième pas, je jetais ma tête en arrière là ramenant aussi vite et je refaisais les quatre autre pas.

 

Je jetais un œil furtif aux filles et je m’aperçus que les filles  n’étaient pas en rythme. Mais que faisaient ‘elles, bordel? On aurait dit une danse classique sur du moderne tellement elles étaient lentes !  Dieu de la danse !

Sur quel instrument de musique se basaient ‘elles ! Je finis par arrêter de danser mettant les mains sur mes hanches, les regardant en soufflant.

C’était une catastrophe, un gâchis pour les yeux des spectateurs. Je sifflais et bien sur elles ne purent m’entendre avec une musique aussi forte. Et les gens devaient se poser des questions. Je finis par attraper le petit ballon posé devant un des hublots. Je revenais devant juste au dessus de Rosalie, je me penchais et lâchais le ballon juste au dessus de sa tête. Le ballon rebondit sur son crâne et Jasper réussit à le rattraper. Les filles levèrent la tête et je leur faisais des gros yeux en haussant les épaules pour leur montrer qu’il y avait un problème. Je levais ma main et de mon index tapais la mesure. Elles comprirent enfin et reprirent en rythme et moi frustrée que les spectateurs aient vu la scène, je faisais un salut zen, joignant mes mains et me penchant pour m’excuser non sans faire une pauvre grimace. Ils applaudirent et je reprenais la danse comme les filles.

 

 

Je finis par décrocher et j’attaquais une autre danse moderne, plus rythmée, plus volatile, aérien.

Je revenais au milieu du toit de la même façon avant que la batterie ne s’impose un peu plus. La batterie se fut plus intense et je reprenais la chorée en me calant sur les filles. Les gens continuaient d’applaudir, je souriais. Il fallait quand même que j’improvise, la musique était asses longue. Au bout d’un moment, je décrochais et partais en flip à l’avant du bus. Je revenais en petits pas élancé, je sautais sur place pour reprendre la chorée avec les filles. Je voyais les gens heureux, je souriais de nouveau et reportais mon attention sur la danse. A la fin, nous finissions un genou et tête baissée. Les gens applaudirent et je vis Jasper et Emmett passer devant les gens avec des chapeaux, je fis une grimace un peu honteuse.

 

Les hommes étaient venus pour la deuxième danse.

On finit par tout ranger et sortir le barbec sous l’auvent du bus.

Jasper m’apporta les chapeaux, je lui fis une grimace en le remerciant, un peu gênée.

Je montais à l’étage pour compter l’argent, 500$, ce qui était beaucoup moins mais je tiquais

tout de même. J’étais persuadée qu’ils comptaient l’argent pour vérifier et en rajoutaient si ce n’était pas asses, ce qui me rendait terriblement mal à l’aise et anxieuse.

 

Je redescendais et mettais ma veste et mes bottes pour aller fumer, pour aider Esmée avec la viande et les légumes à braiser. Les hommes étaient en pleine conversation dans le bus devant un verre de vin  quand j’entendis Rose hurler, çà faisait deux fois que je la voyais passer devant la porte du bus en courant dans la neige. Je finis par sortir du bus en là voyant s’éloigner, je me retournais et vis Emmett ralentir sa course devant moi. Il embêtait encore Rose, sérieux ?

 Je me plantais devant lui, les mains sur les hanches.

Il leva son index devant moi. Seigneur, il comptait jouer à çà ? Je soupirais.

 

Je n’attendais même pas qu’il ouvre la bouche et lui attrapais l’index d’une main en le tournant vers l’intérieur de son bras, je tirais son épaule de mon autre main et remontais son index en haut de son dos lui faisant plier le coude. Il se redressa en arrière et j’en profitais pour lui mettre un bon coup de genoux derrière le sien. Il tomba les deux genoux au sol dans la neige. Il grogna.

Rose avait eut le temps de faire son tour de bus, je l’a vit revenir de l’autre coté en marchant et riant légèrement. « Bella, ne va pas esquinter mon homme ! » ria t’elle.

« Nan, juste lui apprendre à être gentleman ! Emmett, on ne touche pas aux filles! » soufflais-je. Emmett se mit à rire et je tirais un peu plus fort sur son index. « Un problème Emmett ? »

« Nan, nan ! » répondit ‘il en gémissant.

 

A ce moment là, Alice ouvrit la porte du bus, son téléphone en main, elle prit une photo en riant.

« C’est la première fois qu’Emmett se fait mettre à genoux par quelqu’un ! » ria t’elle.

« C’est ca ! Je la laisse faire pour ne pas lui faire mal ! » Riposta Emmett.

« Pardon ? » en tirant plus sur son index qui le fit pencher en avant en gémissant

Je vis les parents derrière Alice, amusés et mon père lever les yeux au ciel en me disant « Ma puce, arrête d’esquinter les Cullen, s’il te plait ! » Pourquoi me disait ‘il cela.

« Mais j’ai jamais esquinté les Cul… ? » et au même moment je repensais à Alice et la flèche à pointe Blunt dans mon jardin. Je fis une grimace en baissant la tête, mes joues rouges, je relâchais Emmett.

Il se remit debout en secouant son bras. « Je l’embêterais plus, ok ? » me fit ‘il doucement.

Je soufflais fortement sur la frange de mes cheveux qui tombait devant mes yeux, lui montrant un regard noir, histoire qu’il tienne parole. « Un jour, toi et moi sur un ring ! » Soufflais-je. Il ria !! Il finit par remonter dans le bus et j’allais aider Esmée.

 

 Nous passions tous à table. Les discutions allaient bon train. A la fin du repas alors que les filles et moi débarrassions la table, la discussion se dirigea sur moi, encore une fois. Je soupirais exaspérée.

 

Charlie me parlait de Fac et Esmée était persuadée que je ferais une super dessinatrice en Bâtiment ou même faire des études pour devenir architecte étant elle-même décoratrice d’intérieur.

Mon cerveau fit un tremplin et se retourna, tout comme mon estomac !

Charlie insistait sur le faite de mettre de l’argent de coté et Esmée sur la possibilité de faire un double cursus avec des études de sport en plus. Et j’eus un haut le cœur je m’énervais au mot sport qui ne serait plus d’actualité dans quelques mois. Je sais que nous avions reçu les documents pour des demandes d’entrée en fac puisque j’avais tout mis à la poubelle. Apparemment Charlie s’en était aperçu puisqu’il les tenait en main. Mais pourquoi me faire ca maintenant. Je me sentais à la fois coupable et piégée mais il n’était pas question que j’entre en fac.

 

Pourquoi Charlie me parlait ‘il de Fac maintenant ! Qu’est ce qu’ils leur prenaient de vouloir gérer ma vie, surtout Charlie ! Il en était hors de question, non seulement à cause du manque d’argent mais aussi de mes problèmes de santé et je voulais rentrer chez Nicolas, le revoir. J’avais besoin de lui à cet instant, que tout redevienne comme avant. J’avais besoin de la stabilité que Nicolas m’apportait, de sa gentillesse, de sa douceur, sa compréhension, de sa carrure protectrice, de son apprentissage à me défendre. Il me manquait terriblement. Ca devenait vraiment de plus en plus pesant. A cet instant je ne me sentais pas à ma place ici, pas chez moi. Je me sentais complètement en décalage par rapport à ma vraie vie !

 

J’étais venue à Forks pensant retrouver cette sensation de paix, de plénitude, de sérénité et ce n’est pas ce que j’y avais trouvé. Charlie me fatiguait, mes cauchemars me fatiguaient, la douleur me fatiguait !.J’étais à bout, épuisée et on m’imposait des choix qui n’étaient pas les miens, moi seule gérais ma vie. Personne ne se mettait à ma place, personne ne comprenait. Je gérais ma vie depuis toute jeune ! Personne ne me la dictait !

 

Je ne bougeais pas, ne parlais pas. J’écoutais Charlie sans l’entendre vraiment, debout devant la table que nous avions débarrassé. Il essayait d’argumenter pour que je remplisse les documents de la Fac sur je ne sais quoi ? Pourquoi me faire cela devant tout le monde.

 

Juste, les nerfs commençaient à me lâcher, je bouillais intérieurement essayant de ne pas le montrer. Mais Charlie avait un don pour m’énerver quand il était comme ça. Pire.il s’immisçait dans ma vie alors qu’il ne connaissait rien de ce qu’elle avait été. Il ne savait rien de moi. Il ne s’était même pas intéressé à moi en 5 ans ou l’on ne c’était pas vue. Il ne m’avait même pas demandé pourquoi je n’étais pas venue durant cette période. Certes, il avait surement été au courant de la maladie de mon grand-père par Renée, puisque j’étais moins disponible pour elle. Elle avait dut se plaindre !!!

 

Je ne le laissais pas finir et j’explosais, trop énervée, frappant le bord de la table ou trainait quelques verres de vin. Deux verres tombèrent au sol, je fermais les yeux attendant la fin de l’impacte de ceux ci au sol. Charlie m’avait mis à bout et ce depuis plus d’une semaine m’interdisant mon deuxième job, m’obligeant à me reposer, me faisant surveiller. Et c’était juste insupportable.

 

Ils écarquillèrent tous les yeux à mon geste violent dont ils n’avaient sûrement pas l’habitude.

Je pris une grande inspiration. Il fallait que cela sorte, je me sentais terriblement mal et piégée, j’avais mal dans la poitrine et à la tête. Il fallait que je dise ma souffrance. Il fallait que Charlie comprenne ce que je ressentais à cet instant !

 

« Merde, Charlie, est ce que tu vas réaliser que j’ai eut une vie avant de venir vivre chez toi ? Est-ce qu’une fois, tu t’es demandé comment était ma putain de vie ? » Les larmes me montèrent aux yeux. Je serrais les poings lâchant la table.

 

« Est-ce que Renée t’as avoué que depuis l’âge de 8 ans je m’occupais non seulement de sa maison mais aussi de ses comptes pour payer les factures et son courrier? Que je faisais pareil pour papi, que je me suis occupée de lui jusqu’a tant que je le vois mourir ? » Les larmes me coulaient le long des joues sans que je puisse les retenir et je commençais à avoir du mal à respirer. Je voyais tout le monde surpris. Je soufflais fortement.

 

« Je me débrouille seule depuis l’âge de 8 ans, a prendre mes RDV chez le dentiste, à payer mes nombreuses visites à l’hôpital moi-même et rentrer seule à pied parce que Renée était soit à travailler tard et après, je ne sais dans quelle ville avec Phill ! » Je commençais à lever la voix, à bout en tremblant, ma tête me cognait fortement et ma respiration était chaotique..

 

« Est-ce qu’une fois tu m’as demandé comment se passait ma vie avec Renée ? Tu n’es même pas venue me voir une seule fois en Floride ! Est-ce que tu te rends compte que je suis devenue adulte trop tôt ? Tu ne me connais pas, tu n’as pas à me dire quoi faire ou à essayer de gérer ma vie comme tu l’entends ! » Je manquais sérieusement d’air. Et les sanglots redoublèrent. J’agrippais de nouveau le bord de la table comme pour me contenir. Ma tête tournait.

 

« Est-ce que tu sais que Renée m’a renié âpres la mort de papi à cause de ma déficience ! Que je n’arrivais plus rien à gérer, je ne pouvais plus faire les courses ou les comptes ! Tu étais ou quand j’avais vraiment besoin de toi ? Alors ne m’emmerde pas aujourd’hui alors que je prends mes propres décisions depuis 8 ans ! » Et là mes mains glissèrent doucement du bord de la table que j’avais violemment poussé. Je vis le plafond se pencher à la verticale sans rien comprendre ne voyant que du flou. Je sentie un choc à ma tête et plus rien, le noir.

 

 

Je me réveillais doucement et discernais une main sur mon poigné. Je soupirais en pensant au Doc et me retournais face contre le mur de ma couchette en levant mon sac de couchage sur ma tête. Je me rappelais mes paroles et j’en avais trop dit. Charlie me poserait surement des questions dont je n’avais pas envie de répondre, dont je ne voulais pas me souvenir.

 

« Bella ! » fit doucement Charlie. Je ne voulais pas l’entendre. Ma tête me faisait mal et je n’avais pas les idées claires. Et je n’avais pas envie de lui parler maintenant, de me justifier.

« Je dors là ! ca ne se voit pas ? J’ai les yeux fermés… bonne nuit ! » Soufflais-je.

Il me fit un bisou sur le haut de ma tête et je les entendis partir. « Dors bien ma puce ! »

Je soupirais en agrippant mon sac de couchage au dessus de ma tête, le serrant fortement.

 

Pourquoi avais-je pété un câble ! Était-ce juste au mot Fac ou tout ce qui s’était passé récemment avec Charlie ou tout bonnement la vie que j’avais vécu ! Je n’arrivais pas à comprendre ma réaction. Çà n’était pas dans mes habitudes de péter un câble et de parler de ma vie. Jamais je n’avais réagi de cette façon avant. Peut-être le faite de changer d’environnement me faisait peur, 

 

Venir habiter chez Charlie était nouveau pour moi, le faite d’y trouver une grande famille comme les Cullen était nouveau pour moi. C’était peut-être de trop pour moi. Je n’étais pas habituée à tous ses changements, tous ses gens, et surtout à ce qu’on dirige ma vie, qu’on me rappelle mon avenir.

 

Même si je vivais 6 jours sur 7 chez Nicolas, il ne dirigeait pas ma vie. Il me connaissait asses intelligente et mature pour que je prenne mes propres décisions. Ici, ce n’était pas le cas et je ne supportais pas de voir Charlie me prendre pour une gamine de 8 ans.

Je n’aurais jamais dut venir ici, je créais plus de problème qu’autre chose. Je soufflais doucement.

 

 

 

Je sentie une main sur mon épaule et sursautais.

 

« C’est moi petiote ! » me fit doucement Jacob. Je soupirais et me retournais pour le voir.

Et Je vis non seulement Jacob mais Alice, Rosalie et Edward ! Bon sang, je fermais les yeux et des larmes coulèrent de nouveau sur mes joues.

Jacob se mit derrière mon dos contre le mur en m’enlaçant et Alice vint se nicher dans mon cou. J’eus un mouvement de recul ne comprenant pas vraiment son geste. Elle était trop prés, que faisait ‘elle ? Bon sang !. Ca n’allait pas être possible ! Je finis pas la pousser avec mes mains. 3 dans un petit lit confiné, non merci ! Elle se retrouva à genoux au sol.

 

Et merde ! Pourquoi j’étais comme cela. Pourquoi supporter Jacob et pas Alice alors que je commençais à bien la connaitre ! « Désolée Alice ! Pardon ! » Murmurais-je.

Elle se relava en souriant et me fit doucement « Ce n’est rien Bella, je comprends, dors, ok ? » Je lui fis signe de la tête et me retournais pour m’enfuir dans le torse de Jacob.

 

 

Cette nuit je refaisais un cauchemar des plus violents en hurlant et ressentant les douleurs que James m’avait infligé. Je finis par me réveiller en entendant quelques personnes râler autour de moi. J’étais en nage, trempée de sueur. Jacob était contre moi me frottant le bras.

Je finis par refermer les yeux en voyant Alice et Edward devant moi.

Pourquoi me regardaient ‘ils ! Pourquoi ne dormaient ‘ils pas ! Dieu du bus !!

 

Alice me caressait les cheveux et je finis par gémir de frustration et de honte.

Je me laissais glisser le long du lit jusqu’au sol avec mon sac de couchage dont J’agrippais de mes mains. Il fallait que je m’éloigne de tout ce monde, j’avais besoin d’être seule. Et je ne voulais pas qu’ils s’inquiètent pour moi et qu’ils me posent des questions. Une fois au sol, j’essayais tant bien que mal de bouger dans mon sac de couchage, d’avancer pour m’éloigner de tout le monde. Je finis par comprendre que je n’étais pas dans le bon sens et fis demi-tour en me cognant la tête contre l’encadrement d’un lit. Ce qui me fit gémir fortement de douleur à la tête. J’entendis Edward grogner. Il allait falloir qu’il se calme lui aussi.

 

J’entendis Charlie et Bill brailler des noms d’oiseaux à moitié endormis dans leur couchette.

Je repartais dans le bon sens, cette fois, en faisant le ver de terre pour avancer. J’ouvrais la porte du salon et m’y engouffrais, allant m’allonger sur les fauteuils. Je finis par me rendormir.

 

Le lendemain, je me réveillais la première comme d’habitude et allait me faire un café avant de prendre une douche. Je sursautais en voyant Carlisle marcher lentement devant les escaliers.

« Bonjour Bella, tu es réveillée depuis longtemps ? Il est tôt ! » Me fit ‘il endormi.

« Euh, nan, pas longtemps ! » répondis-je.

« Je te laisse prendre une douche ! Je démarre le bus après, ok ? » M’expliqua t’il doucement

Je lui fis signe de la tête et m’engouffrais dans la douche. Je n’étais vraiment pas à l’aise par rapport au scandale que j’avais fait la veille, ca ne me ressemblait pas. Et je n’aimais pas ce sentiment qui tournait dans ma tête inlassablement, sentiment de gène, de honte. Je finis par m’écrouler à genoux dans la douche et me mit à pleurer. Je laissais l’eau couler sur moi pour me calmer.

 

Une fois ma douche prise et un semblant de bonne mine, je revenais me faire un café et partais dans la cabine conducteur ou était assis Carlisle. Il me sourit en me voyant et démarra l’engin. Je souris à mon tour entendant le moteur ronfler et je reportais mon regard sur le paysage.

 

« Tu vas mieux, Bella ? » me fit’il doucement laissant son regard sur la route.

« Oui, je suis désolée, je ne sais pas ce qu’il m’a prit hier ! » Baissant la tête trop gênée.

Il me regarda en me souriant « Ce n’est rien Chérie ! Il fallait juste que ca sorte ! Par contre j’ai dû expliquer ta déficience à Charlie, comme tu as lâché le morceau !  »

« Oh, merde ! » fut tout ce que je pus dire ! Il ria doucement.

« J’ai minimisé la chose, ne t’inquiète pas ! » Je baissais la tête.

Il y eut un moment de silence puis Carlisle reprit voulant rompre le malaise.

« Les filles t’ont dit ou on allait après ? » me demanda Carlisle au bout d’un moment.

« Elles ont parlé d’un lac je crois ! » répondis-je doucement.

« On va au lac Crescent pour pêcher toute la journée ! Il y a d’autres activités pour vous, les jeunes ». Il me fit un clin d’œil. Je lui souris tout de même.

« On est obligé de refaire le chemin inverse jusqu’à Port-Angeles, il n’y a pas de chemin qui traverse le parc ou ils sont trop étroit pour le bus ! »  Je lui souris doucement.

« Tu devrais dormir Bella, il y en a pour plusieurs heures ! »

Je finis par remettre les écouteurs et je mettais ma tête contre la vitre scrutant la route.

 

 

J’ouvrais les yeux et les plissais. Il faisait jour à présent.

J’eus juste le temps de voir le panneau indiquant ‘ Lake Crescent ’, nous étions arrivés et j’avais dormi tout le temps du trajet. Charlie roula doucement pour arriver à l’entrée de ‘ Storm King Ranger station’, un immense camping ou se trouvait un petit hôtel, un restaurant, une supérette et une boutique de location de bateaux ainsi que le bureau du centre d’accueil des rangers.

C’était comme un petit village.

 

L’endroit était magnifique, le lac était immense en forme de croissant et translucide avec des reflets bleus et verts. Des arbres et des montagnes enneigées à perte de vue.

 

Carlisle finit par se garer sur un grand terrain ou se trouvait des camping-cars et d’autres bus à un seul étage. Il partit à l’arrière et je le suivais. Je fis un bonjour collectif en baissant la tête et passant très vite devant eux pour me refaire un café dans l’espace cuisine.

Charlie arriva prés de moi. « Chérie, j’ai apporté les carabines. Ca te dit d’aller tirer ? On pourra discuter entre nous comme ça ! ». Je soupirais un « oui » et le suivais à l’extérieur du bus.

 

Je me doutais bien qu’il voulait des explications sur ma vie. En plus je lui avais avoué ma déficience sans le vouloir, j’allais devoir lui expliquer mais je ne m’en sentais pas capable

 

Charlie ouvrit une des soutes et en extirpa deux carabines à air comprimé dont ma Gamo Coyote.

Je pris ma carabine et le silencieux, modérateur de son Gamo que Charlie me tendait. J’étais heureuse qu’il ait pensé à prendre ma carabine. Je suivis Charlie à travers un sentier ou débouchait une petite clairière.

Il accrocha les cibles sur deux arbres et se plaça prés de moi à 20 mètres des cibles.

« Est-ce qu’on doit parier quelque chose ? » Me fit’il en souriant légèrement.

« On n’est pas obligé Charlie ! » en répond doucement. Il ne fallait pas qu’il m’amène sur ce terrain là.

« Comme tu veux ! On tire et âpres on discute ! Ca te va ? » Charlie été déjà prés à tirer.

« D’accord ! » j’armais la carabine en me plaçant à coté de lui.

Est-ce qu’il savait que le tir était mon dada préféré ! Je ne pense pas !

« On a dix coups, celui qui met les dix dans la cible a gagné ! » continua t’il. Je souriais doucement.

Seulement dans la cible, pas au centre ? Dommage !

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