Née sans étoiles

Chapitre 33 : Tirs à la carabine. Discutions avec Charlie. Dition avec Edward.

4920 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 19/04/2019 12:24

Il donna le top départ et à chaque tir je reculais de deux, trois pas, trop facile à 20 mètres surtout qu’avec un viseur ou je pouvais tirer à plus de 40m avec la même précision qu’à 20m sans viseur et au millimètre prêt.

Et cette carabine avec son chargeur rotatif permettait de ne pas recharger à chaque coup tiré.

Je vérifiais au manomètre si il y avait asses de Bar, 200 Bars, 70 tirs. Impec !

 

Au bout de 5 tirs, il se retourna pour voir ou j’étais en fronçant les sourcils déstabilisé, je lui fis signe de continuer. Une fois nos dix tirs tirés, Charlie alla chercher les cibles. Il grogna en revenant.

« Mais qu’est ce que tu as foutu Bella ? » en regardant la cible. « Tu n’as pas visé au centre ? »

« Tu as dis de viser la cible, j’ai fait un smillé avec un sourire ! » répondis-je levant les yeux.

« Il n’y a que 8 trous, tu en as raté deux ! » pensant que j’avais raté mes tirs.

« J’ai visé deux fois les yeux pour les agrandir ! » regardant ma cible.

Il leva les yeux au ciel. Ben quoi, j’avais le droit !!

 

Il finit par poser sa carabine au sol et je ne savais pas quoi faire, il allait m’interroger et je voulais m’enfuir très loin. Cette grosse pierre au fond de mon estomac ne voulait pas partir.

« Ma puce, faut vraiment qu’on parle ! Tu le sais, » en me prenant les mains.

« Papa, je ne voulais pas t’inquiéter en disant tout ça hier, je suis désolée ! » Je baissais les yeux.

« Pourquoi tu ne m’as rien dit de tout ça avant, je ne comprends pas ! ca se serait passé autrement, crois-moi ! »

 

« Je ne voulais pas t’inquiéter, ce n’est rien ! » soupirais-je.

« Je pense qu’au contraire, c’est important ! Je veux juste que tu me parles ! »

 « Écoute, la seule chose dont je me rappelle de maman et toi petite, c’était des cris !

Et je n’ai plus envie de cela ! Arrête stp ! Ce n’est pas grave, j’ai appris à être indépendante parce que je le voulais bien ! Tu connais Renée, elle est incapable de gérer ses comptes! »

Il se figea ! Et je ne voulais pas continuer ! ca ne mènerait à rien ! Sérieux !!

« Papa j’ais vécue comme cela parce que je le voulais bien! Ce que je veux dire, c’est que je n’aurais pas dut te présenter les choses comme çà hier et encore moins m’énerver, je m’en excuse ! »

 

« Tout de même, tu aurais put me parler de cette défiance, j’aurais pût t’aider ? »

« Il n’y a rien à faire Charlie et je gère maintenant ! Ca va, je t’assure ! »

Il me serra fort et je retenais mes larmes. Dieu ! Il ne pourrait vraiment rien faire !

« D’accord, mais tu promets de me dire si quelque chose ne va pas, ok ? » il me relâcha.

« Oui! » fis-je doucement. Mon Dieu, s’il savait !! J’avais tellement mal au cœur.

« Euh, pour la Fac, Bella, je veux juste que tu y réfléchisses ! Je ne te force à rien bien sur mais tu dois envisager que peut-être Nicolas ne rentrera pas de si tôt ! Tu pourrais encore rester ici un moment et juste repartir quand Nicolas sera de retour ! » Il fallait qu’il insiste bien sûr.

« Je vais y réfléchir Charlie ! » N’étant pas certaine de vouloir le faire vu ce qu’il m’arriverait.

« Bien, rentrons ! On m’attend pour une partie de pêche ! » En souriant.

 

On repartit au bus avec les carabines et je les rangeais dans l’une des soutes et je m’aperçus que Charlie avait pensé aussi à prendre mon arbalète. Je souris doucement..

Charlie arriva dans le bus et évidemment tendit les cibles devant tout le monde.

Je soupirais en levant les yeux au ciel. En quoi cela regardait tout le monde, Dieu de la cible!

« Alors, voila comment ma fille s’exerce au tir !! » Fit ‘il en riant doucement.

« Charlie ce n’est pas comme ca que je m’exerce, c’était pour détendre l’atmosphère ! » râlais-je.

« Bella, on est sensé viser le centre ? C’est un…smillé ? » Me répondit Jasper en souriant. Je le regardais furieuse. Comme si je ne savais pas viser, bon sang ! Je soupirais.

« Charlie a dit la cible, ce que j’ai fait ! Il n’a pas parlé de viser le centre ! » Je le toisais.

« Mais on peut recommencer, pas de problème !» je croisais mes bras sur ma poitrine attendant une réponse. 

« Les enfants, on n’a pas le temps aujourd’hui ! Mais je serais ravie d’essayer avec toi demain Bella ! » Termina Carlisle avec un sourire.

« Bon, les enfants Cullen, Jacob et Bella vous venez en randonnée avec maman ! » commença Esmée. Je pouffais en entendant ‘maman’. Ca changeait de ma mère, c’est clair.

 

« Les hommes, vous êtes attendus à l’embarcadère pour la pêche! On se retrouve tous cette après-midi vers 15H00 pour la tyrolienne !» En s’adressant aux hommes en tendant un sac à dos de provision à Carlisle. Bon sang, il y avait une tyrolienne ? Géant.

J’entendis un ‘YES’ de la part de Bill, je souriais. Il commençait à partir à pied vers l’embarcadère alors que Carlisle et Charlie prenaient des vélos. J’écarquillais de grands yeux.

 Charlie sur un vélo ? Sérieux ? Dieu du ciel !

 

Charlie dut voir me tête, il s’approcha de moi : « Laisse papa jouer ma puce ! Promène-toi bien ! ».

Je ne pouvais répondre et quand je le vis essayer de mettre ses pieds sur les pédales du vélo tout en poussant le vélo qui n’aller pas droit, je mettais une main devant ma bouche. Oh mon Dieu !

Il finit par pédaler en partant de droite à gauche en faisant trembler le guidon. Je finis par me retourner l’estomac complètement noué, n’étant pas sûr qu’il arrive au bout et je ne voulais pas voir ca. Il me faisait peur.

 

« Ca va aller chérie, Carlisle est avec ton père ! Au pire, il lui donnera les premiers soins ! J’ai mis une trousse de premier secours dans leur sac ! » Me fit Esmée en riant doucement. J’acquiesçais.

« Vous auriez dut penser aux petites roues d’enfants ! Vous savez, de chaque coté du vélo! » Finis-je par dire, elle se remit à rire en tournant la tête de droite à gauche. J’étais sérieuse !

 

« Il nous reste une 1H00 avant de partir, tu veux un café Bella ? » J’adorais Esmée.

Je finis par sortir du bus avec mon café à la main et j’allais m’assoir au premier banc que je trouvais, mettant les écouteurs dans les oreilles. Je voulais m’isoler un peu, faire le point.

Surtout m’éloigner pour faire passer mon mal de tête. Je pense que cela venait du confinement du bus avec trop de personnes autour de moi. Ca avait empiré depuis la veille, depuis mon pétage de câble envers Charlie. Je soupirais en fermant les yeux et laissais couler les larmes. Charlie ne me comprenait pas et c’était bien normale, que pouvais-je lui dire ! Rien ! Ca me torturait. Nicolas me manquait ! Ou était ‘il ? et mon grand –père me manquait tellement que cette souffrance était revenue depuis la disparition de Nicolas !

Je m’en voulais de lui avoir sortie tout cela d’un bloc. Il n’avait pas besoin de savoir ca.

J’espérais sincèrement qu’il n’appelle pas Renée, quoi qu’elle fût en déplacement pour plusieurs mois avec Phill pour son travail. Connaissant Renée, elle avait surement oublié son portable comme à chaque fois. Et je savais pertinemment que c’était une excuse pour être tranquille avec son mari.

 

……..

 

POV Esmée avec ses enfants sur Bella

 

« Les enfants, tant que Bella est sortie, je voudrais avoir votre avis sur elle ? »

« Est-ce qu’elle va bien ? Elle vous a parlé ? Je ne parle pas que d’hier ! » Fis-je inquiète. La voir dans cet état la veille, m’avait terriblement inquiété. Je voulais en savoir plus.

 

Ma fille Alice répondit la première « Maman, Bella s’est confiée au début de son arrivée pour, je pense que l’on comprenne sa déficience et sa façon de vivre mais c’est tout ! Je pense juste qu’elle n’a pas eut une belle vie enfin en partie ! Ou qu’on ne l’a pas comprise ! C’est mon ressenti !» me fit ‘elle. « Y aurait ‘il quelque chose qu’on ne sait pas ? » Je regardais tous mes enfants mais surtout Jacob. Il connaissait Bella mieux que nous ! Je vis Jacob soupirer en baissant la tête. Il y avait bien quelque chose, j’en étais persuadée. Edward commença à crier sur Emmett. C’était reparti entre ces deux là. « Les garçons, on se calme ! » fis-je en haussant le ton.

 

« Maman, Emmett, cet abruti de frère a poussé Bella dans la piscine alors qu’elle ne sait pas nager ! Et si il y avait que ça !» Il fixait Emmett, furieux en plaquant la tête de celui-ci contre la paroi du bus et je levais les yeux au ciel. Pourquoi mon fils Edward était t’il sur les nerfs depuis des semaines. Lui qui était si doux et calme d’habitude. Je ne comprenais pas ses réactions. Avait ‘il un problème au lycée ?

 

« Edward, laisse ton frère tranquille ! On n’a pas beaucoup de temps ! » Je le fixais un sourcil levé.

Il lâcha Emmett doucement et celui-ci souffla en reprenant contenance..

« Maman, je ne savais pas qu’elle ne savait pas nager ! Je ne lui ferais jamais de mal ! Cette gamine est trop géniale ! » Il se mit à sourire.

« Maman, Bella m’a appris un truc génial pour me défendre et juste en touchant le pouce de l’adversaire ! Elle est trop forte ! » Alice sautait sur place. Je ris doucement.

« Un bon coup de pied dans les couilles comme je vous l’ais dit, suffit ! » rétorqua Emmett.

Je levais les yeux au ciel « Emmett, ne sois pas grossier ! »

« Pardon maman, les burnes ! » continua t’il en regardant ses sœurs. Je soupirais.

 

Je reprenais « Les enfants, je veux que vous soyez gentils avec Bella, que vous l’a surveillez au cas où! Je parle surtout pour toi, Emmett, ne l’embête pas ! » Je le regardais. Il avait l’air surpris « Maman, tu me prends pour qui ? J’adore Bella, c’est comme ma petite sœur ! » Fit’il.

Il me rassura ! Emmett était difficile à gérer mais quand il aimait quelqu’un, c’était sincère !

« Enfin, une petite sœur garçon manqué Ninja qui t’a mit la raclée trois fois ! » rétorqua Jasper. Jacob et les filles se mirent à rire.

Emmett roula des yeux et je retenais mon fou-rire. Cette gamine était surprenante.

 

Edward s’avança vers moi. « Je pense qu’elle a vécue quelques choses de grave avant de venir à Forks et qu’elle veut le garder pour elle ! Hein Rose ? » Je levais un sourcil vers ma fille Rose dans l’interrogation, ne comprenant pas. Rose leva la tête vers moi.

« Je suis persuadée qu’il sait passer quelque chose de grave, genre une agression ! Elle a des marques dans le dos, maman ! Et quand je l’ai interrogé, elle sait tout de suite renfrognée ! » fit Rose avec un air triste.

« Elle vous a répondu quoi ? » demandais-je soucieuse.

« Chute sur une poutre ! » soupira Alice en roulant des yeux.

« D’accord ! Il lui faut surement un peu de temps pour se confier ! Et si ce que tu dis est vrai, Rose, je comprends mieux la violence de ses cauchemars ! J’en parlerais à votre père ! »

« Maman, en plus elle est fille unique et n’a jamais eut d’amis avant, donc elle n’a jamais dut se confier je pense ! » me répondis Rose.

 

« Je pense que cela doit être très difficile du coup pour elle ! Je ne sais même pas si elle se confiait à son oncle ! Il doit terriblement lui manquer ! »  Je fus attristé par ses révélations.

« Prenez soin de cette petite puce les enfants ! Je pense qu’elle a manqué d’attention et d’amour de la part de sa mère alors, faites attention à elle ! Elle est si gentille, douce et respectueuse ! » Je le pensais sincèrement. Mes enfants acquiescèrent.

« Elle est mystérieusement attirante ! » soupira Edward. Et la je compris enfin le comportement de mon fils. Il était attiré par la petite Bella.

« Je le savais, T’en pince pour Bella ! » S’écria Alice en sautillant. Je souris.

« C’est juste qu’elle s’est faire beaucoup de chose ! A coté de ca, elle n’est pas foutue de marcher sans trébucher et je ne compte plus les fois ou elle m’est rentrée dedans ! » souffla Edward nerveusement.

« Et bizarrement, elle n’est jamais tombée d’une poutre ! » Répondit Rose.

« Elle a des écouteurs au lycée, c’est pour ca ! Elle se concentre sur la musique ! C’est pas évident !» rétorqua Jasper.

« En attendant, elle nous fais des super shows à la Push! » souria Emmett..

Il est vrai quelle nous donnait de très beaux spectacles.

 

« Bon, je prépare les sandwichs ! » finis-je pour conclure la conversation.

 

J’étais vraiment inquiète pour cette petite puce qui avait besoin d’attention et d’amour dont elle n’avait pas du avoir de sa mère. Elle le méritait tellement. Je pense qu’elle souffrait intérieurement sans rien dévoiler. Et ca me faisait tellement mal au cœur pour elle, j’aurais voulut tellement l’aider et je ne savais pas comment faire !

…….

 

 

Bella

 

Je sursautais en entendant Edward : « Mauvaise soirée et mauvaise nuit, n’est ce pas ? » Me fit ‘il. J’enlevais les écouteurs de mes oreilles. Je baissais la tête en essuyant mes joues couvertes de larmes. J’écrasais ma cigarette. Pourquoi venait ‘il ici !

« Je suis désolée de vous avoir infligé cela ! » répondis-je doucement reprenant une respiration normale.

« Ne soit pas désolée ! Tu as eut raison, je pense ! Charlie ne te connais pas si bien mais il est tellement heureux que tu sois là qu’il te surprotège ! Enfin, c’est juste mon avis ! » Il me fixait.

Bon sang, Je ne voulais pas qu’il voit la tristesse en moi. Je forçais un pauvre sourire.

Pourquoi était ‘il la ! Pourquoi ne pas me laisser seule, ce dont j’avais besoin !

 

Il grimpa sur l’assise du banc et passa une jambe de l’autre coté de mon corps. Je fis une grimace.  Mais que faisait ‘il. Il s’assit sur le haut du dossier et frappa ses mains. Je baissais rapidement ma tête au bruit. Il se mit à rire. « Je ne vais pas te frapper Bella, juste te faire passer ton mal de crâne ! » Comment savait ‘il ! Il frotta ses mains et au bout d’un moment les plaça de chaque coté de ma tête sur mes tempes. Une chaleur m’envahie. Un bien-être glissa en moi, je soupirais sentant la douleur s’évanouir. Comment faisait ‘il cela ! Dieu ! Je fermais les yeux et me mis à frissonner.

 

« ca te fais du bien ? » Me fit’il en se penchant pour voir mon visage que je gardais baissé.

« Oui ! » Soupirais-je doucement. Je n’arrivais plus à penser ou articuler tellement c’était agréable.

Il plaça ses doigts sur mes cervicales et je me figeais en sentant une petite décharge électrique courir le long de ma colonne vertébrale. Mon cœur et ma respiration s’accéléra en voyant des flashs de James me frappant. Je fis une grimace. Ca n’allait pas être possible !

 

« Je n’ai jamais vu quelqu’un aussi tendu ! Sérieux, faut que tu relâches la tension Bella ! »

Merde. Comment pouvait ‘il sentir cela ! « C’est bon, je vais bien ! » finis-je par répondre en haletant. Ma respiration était déjà bien trop rapide.

Je m’échappais doucement de ses doigts et je me relevais en tremblant.

Il ne fallait pas qu’il me touche comme cela, pas moyen. C’était de trop. Bien de trop !

Je me retournais doucement et lui dis : « Je vais bien, ok ? » avec un long soupire.

 

Il leva un sourcil. « Pourquoi es-tu aussi distante ! Tu nous connais maintenant ! Ou est le problème ? » fit ‘il. Hein ? Il tira un de mes bras vers lui. Je faillis tomber en heurtant l’assise du banc. Au bon sang ! Il n’allait pas lâcher l’affaire !

 

« Bella, s’il te plaît ! Tu peux me parler ! » Souffla Edward avec un air soucieux.

 Oh, Dieu tout puissant. Qu’est ce qu’il lui prenait à être aussi gentil. Je déglutie difficilement. Ca n’allait encore pas être possible !

 

« Je…je…! » Impossible de répondre quoique ce soit au vue des flashs de James dont je revoyais à cet instant et c’était de trop pour moi. Je finis par faire demi tour et marchais très vite en direction du bus en titubant. Je finis accroupis au milieu du trajet en sentant les tremblements arriver et ma respiration se bloquer, suffoquant. Comme si c’était le moment d’une crise de panique, sérieux ! Et j’entendis un « Putain ! » s’approcher de moi. Je fermais les yeux. Edward en colère était vite revenu au galop ! Ben tiens ! Il ne lui aura pas fallut longtemps. Et cela me stressait comme à chaque fois.

 

Je sursautais en sentant les mains d’Edward sur mes épaules, un genou contre le haut de mon dos.

Voulait ‘il me démembrer ? « Calme toi et respire profondément, ok ? » me demanda t’il doucement.

Il est marrant lui ! Je hochais la tête et il appuya son genou un peu plus fort en tirant mes épaules en arrières. Je gémis de douleurs au creux de ma poitrine. Il voulait que je le cogne ?

La douleur s’estompa en quelques secondes et je pus reprendre une respiration normale. Mince ! Il me souleva en mettant un bras sous mes genoux. Euh, alerte ? A quoi jouait ‘il ?

 

Je finis par gesticuler en reprenant mes esprits « Je sais marcher Edward et tu n’es pas dans la bonne direction ! » fis-je énervé de retrouver le banc. Il s’assit avec moi sur ses genoux,

 Oh mon Dieu ! Je dois rêver ! Pincez-moi !

« Tu ne bougeras pas tant que tu ne m’auras pas parlé Bella. Et ne crois pas m’intimider avec tes petits bras et ton putain de Kung Fu ! Je te signale que je fais 1,88m et plus de 80kg ! » Finit ‘il dans un souffle. Je me figeais à la dureté de sa voix.

Et merde !! Il voulait vraiment que je lui abîme sa belle gueule d’ange ? Nan ! Pas un 3ème Cullen ! Charlie m’en voudrait !

 

« D’où te viennent tes cauchemars aussi violents ? Et je te signale que tu as beaucoup parlé à la soirée ou tu as bu et je suis certain que tes cauchemars ne viennent pas de la disparition de ton oncle ! ». J’écarquillais de grands yeux. Bordel ! Qu’est ce que j’avais raconté.

J’étais piégée une nouvelle fois. Je fermais les yeux en soupirant doucement. Mais qu’est ce que je pouvais dire. Je ne pouvais absolument pas en parler pour sa propre sécurité.

J’optais pour le minimum et le plus sensé, enfin je crois. Je prenais une grande inspiration.

 

« C’est compliqué ! » fis-je en soupirant doucement. « Je veux ta parole que tu ne diras rien ! Charlie ne doit pas être au courant ! Jamais, d’accord ? » Lui fis-je doucement.

« Ok, c’est toi seule qui décide Bella! » me répondit ‘il avec sérieux mais sans colère.

« Ok » soufflais-je lourdement comme si je portais tout le poids du monde sur mes épaules.

« Je suis sortie avec James donc mon ex-copain pendant quelques mois ! C’est devenu plus tendu entre nous après la disparition de Nicolas. Tu sais il venait les week-ends aider à retaper la maison de mon grand-père qui est depuis son décès la maison de Nicolas et il s’entrainait au Dojo! » Je reprenais une grande inspiration en repensant à Nicolas et mon grand-père. Et pour continuer l’histoire que j’inventais pour ne pas mettre en danger Edward. Moins il en savait, mieux c’était.

 

« Je…il a finit par péter un câble. Et je me suis trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment ! Il m’a frappé et voila ! » Et je ne voulais plus parler de cela me renvoyant à mes cauchemars. Je serrais les points en baissant la tête !

Il n’était pas question de parler de James et de mes problèmes de santé. Surtout du danger que représentait James ! Je finis par essuyer mes yeux et me détacher de son étreinte. C’était de trop ! Je me relevais et lui tournais le dos pour cacher mes larmes. J’allais encore craquer sinon !

 

« Bella, je suis désolé mais il n’avait pas à te toucher ! On ne frappe pas une fille ! » Répondit doucement Edward.

Je ris nerveusement « C’est drôle, c’est la règle de Nicolas ! On a interdiction de frapper une fille ! »

« Hein ? » me fit ‘il sans comprendre, enfin je crois. Je me retournais doucement pour le regarder.

« C’est la règle de Nicolas. Ceux qui comme moi avons appris plusieurs arts martiaux et autres types de défense n’avons pas le droit de frapper une fille. C’est logique quand on y pense ! »

Il me regarda comme si j’avais une grosse verrue entre les deux yeux. Il écarquilla les yeux.

« C’est pour ca que tu ne te défends pas auprès des greluches du lycée ? » interrogateur.

« Et c’est bien normal ! Je pourrais vraiment leur faire du mal ! Beaucoup trop ! » Répliquais-je.

« Je comprends mieux maintenant ! Mais elles n’ont pas à te faire chier comme ca ! Ce sont de vraies garces ! ». Je lui souris doucement comme pour m’excuser baissant les yeux.

« Tu n’as pas portée plainte pour ton ex ? » insista t’il en me fixant. Non de Dieu !

« Non ? » répondis-je plus fort que ce que je voulais. Porter plainte contre un mafieux, bien sur ! Il est sérieux ?

« Je veux dire, à quoi bon ! Enfin… » Je soufflais et me repris, trouvant un pauvre prétexte.

« C’était de ma faute ! J’ai énervée James. Certes j’aurais dût me défendre mais je n’ai jamais pensé qu’il me frapperait et de cette manière !» Soulignais-je en soufflant fort.

« Bien sur que non, ce n’est pas de ta faute ! Il n’aurait jamais dut te frapper ! Ce n’est pas comme si tu étais devant Charlie ! » Voulant détendre l’atmosphère. Et avec un putain de sourire en coin ! Seigneur ! S’il savait ! Il ne saura jamais ! Personne ne saura !

« De toute manière, ce bâtard ne mérite pas de vivre ! » Conclua Edward.

 

Finalement, une certaine proximité, une sérénité et simplicité c’était installé entre Edward et moi. Je lui rendais son sourire voulant conclure cette satanée discussion.

 

« Tu ne diras rien à Charlie, hein ? Je ne veux pas qu’il s’inquiète !» Nerveuse en tripotant mes doigts dans mes manches.

« Bien sur que non Bella ! » fit’il  doucement. Il reprit.« Désolé, je ne voulais pas te forcer, Bella ! Mais je pense que le fait d’en parler diminuera tes cauchemars ! Ce que je veux dire c’est que Rose a subit une agression, surement moins pénible que toi, c’était juste un vol de sac à main ! Elle faisait des cauchemars mais c’est en parlant à Emmett qu’elle réussit à surmonter ses angoisses ! »

 

Je fus choquée à ces propos ! Rose se faire agresser ?

Esmée nous appela au même moment et je fus soulagée. Cela clôturait la conversation et au moins je n’avais dit que le minimum. C’était une bonne chose. Quoique maintenant Edward était au courant pour la brutalité de James et ca me dérangeait qu’il en sache autant sur moi.

 

« Tu es prête ? ca va aller ? » me demanda t’il en se levant.

« J’ai connus pire ! » soufflais-je. Il reprit son sérieux au bout de deux secondes.

« Bella, ne te braque pas contre nous s’il te plait ! On t’apprécie vraiment beaucoup ! Parle- nous ! »

Une sonnette de vélo retentit dans ma tête. Dieu du ciel, Edward apprécier quelqu’un, Je rêve ?

« Je sais, merci !  Je fais pourtant des efforts ! Je veux dire, le seul qui m’énerve en ce moment est Charlie ! » Dans un long souffle. Edward se mit à rire alors que nous marchions vers le bus. « Il s’inquiète pour toi ! » me fit ‘il. Je réprimais un sourire tordu.

Il me laissa passer la première tenant la porte du bus. Je déposais ma tasse sur le comptoir de la cuisine.

 

« Vous tombez bien, on va y aller ! » Nous fit Esmée en souriant. Elle me tendit mon sac à dos avec des provisions et de l’eau que je rangeais dans le sac machinalement.

 

Jacob me suivit en dehors du bus et m’arrêta. « Tu vas bien Petiote ? Tu veux que je parle à Charlie ?» Il avait l’air soucieux. J’avais l’air si déprimée que ça ?

« Ca va Jacob, ne t’inquiète pas ! C’est juste que j’ai peur que Charlie appelle Renée. Ils vont finir pas se crier dessus et je ne veux pas de ça ! » Lui répondis-je nerveuse, pas pour la même raison.

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