Recueil d'un vampire
Chapitre 4 : voyage, voyage !
Les semaines suivantes passèrent à la vitesse de la lumière. Le voyage était prévu pour les prochaines vacances scolaires et il ne me restait que trois semaines pour préparer mon départ.
Je passais donc trois semaines survolté à courir en tous sens.
Les filles étaient toutes aussi excitées que moi à la perspective des séances de shoppings interminables qu’il avait fallu prévoir pour parfaire mes valises bien trop pauvre au goût de celles-ci.
Susan m’avait sauté au cou en apprenant la nouvelle de ma réussite quand je rentrais à la maison le jour de la remise du prix. Elle était très fière de moi. Pour l’occasion, elle m’offrit un ordinateur portable flambant neuf, accompagné d’une clé internet afin de remplacer le dinosaure qui me tenait lieu de compagnon jusqu'à maintenant. Elle me fit promettre de la contacter, via internet, très régulièrement durant le voyage. Je n’avais jamais fait d’aussi lointain voyage et cela l’inquiétait quelque peu. Je due la rassurer encore et encore jusque sur le tarmac où elle et mes amies m’accompagnèrent le jour J.
C’était un jour comme les autres pour quatre vingt-dix pourcent des habitants de la planète, mais pour moi c’était le commencement de la plus grande aventure de ma vie. J’allais voir mes rêves de voyage enfin réalisés. J’étais décidément irrécupérable. Je n’aurais certainement pas réagis avec tant d’enthousiasmes si l’on m’avait proposé un voyage à Ibiza. Qu’aurais-je fais moi qui détestais danser, boire ou fumer. Les concours tee-shirt mouillés très peu pour moi !
Dans l’avion qui me menait à l’aventure, je soupirais de bien-être en m’installant confortablement dans le siège moelleux et acceptais la boisson proposée par l’hôtesse de l’air.
Le vol pour rejoindre Florence durait vingt heures, je décidais de m’octroyer une petite sieste.
Fermant les yeux je fis l’inventaire de ce que j’avais emporté dans ma valise. J’avais cette impression que tous avaient avant de partir en voyage, d’avoir oublié quelque chose d’indispensable. Je me remémorais les piles bien nettes de mes vêtements alignés sur mon lit avant d’être rangés dans la valise, ma trousse de toilette remplie soigneusement de mes effets et de quelques médicaments au cas où. Je continuais ainsi un moment, pour abandonner finalement, ce n’était qu’une impression tout compte fait.
Je m’assoupissais, quand la lumière se fit dans mon esprit me faisant ouvrir les yeux brusquement- Arnaldo Gianni- j’avais oublié le recueil dans ma chambre !
Mince, les préparatifs et l’excitation m’avaient tellement accaparé que je n’avais pas eu le temps de m’enfoncer plus avant dans la vie du vampire, le reléguant pour un temps dans le tiroir de ma table de nuit, dans l’intention de me remettre à sa lecture dans l’avion. Moi qui aurais bien aimée comparer la Volterra de nos jours avec celle décrite par Arnaldo c’était raté. Je refermais les yeux un peu déçu et m’endormis tout de même.
Je ne fis pas de cauchemar, je dormis d’un sommeil léger et paisible, mais j’eus l’impression réelle ou irréelle d’une chaleur à l’extrémité de mes doigts se diffusant doucement dans mes mains. Je me sentais bien contrairement à l’oppression que je ressentais habituellement quand cette sensation était combinée à un mauvais rêve. Je fini par me réveiller tout à fait, faisant disparaitre la douce chaleur. J’avais due une fois de plus rêver.
Je dormis la moitié du temps sans toutefois me perdre dans des songes et passais l’autre à faire connaissance avec ma voisine de siège.
C’était une dame d’une quarantaine d’année guillerette comme un pinçon. Elle se prénommait Carlotta et était originaire d’Empoli une petite ville située au Sud-ouest de Florence. Elle rendait visite à sa sœur qui y vivait encore.
Nous échangeâmes nos impressions sur le pays. Les miennes purement théoriques et historiques, les siennes vécu, empreinte de passion et de nostalgie.
Enfin l’avion amorça sa descente vers la piste d’atterrissage. Je stressais légèrement mais n’en laissais rien paraitre et adressais un sourire quelque peu crispé à l’attention de Carlotta, l’atterrissage me faisait toujours un peu peur.
Enfin l’avion stoppa et je me détendis instantanément soulagé. Nous descendîmes de l’appareil et nous dirigeâmes vers le salon de débarquement où nous devions récupérer nos bagages. Je fus soulagé de retrouver ma valise, les pertes n’étant pas rare. L’aéroport était bondé, bourdonnant de cris de joies et de conversations animées des autres voyageurs.
Carlotta me souhaita bonne chance en me serrant dans ses bras, me recommandant d’être prudente. vingt heures en sa compagnie avait suffit à me rapprocher de cette dame joyeuse et attachante. Elle rejoignit sa famille qui l’attendait plus loin en agitant les bras. Elle me fit un dernier signe de la main et s’éloigna.
Je balayais du regard la foule qui se pressait autour de moi, afin de repérer les organisateurs du voyage. A quelques mètres de là, un homme d’une trentaine d’années agitait une pancarte au-dessus de sa tête. On pouvait y lire bienvenu dans différentes langues suivi du nom de la compagnie organisatrice du voyage. Quelques personnes l’entouraient bagages en mains casquettes vissées sur le crâne et appareil photos attachés autour du cou. Des touristes à n’en pas douter.
Je me dirigeais vers eux. Il y avait là, des gens de tous horizons. Nous formions un groupe éclectique d’une quinzaine de personnes. L’organisateur tentait tant bien que mal de nous faire quitter l’aéroport pour rejoindre le bus qui devait nous mener à l’hôtel dans un premier temps, puis à travers toute l’Italie durant la durée du séjour.
En montant dans celui-ci, le chauffeur nous souhaita « Benvenuto » accompagné d’un franc sourire et nous nous installâmes à une place. J’en choisis une au hasard et me laissais tomber dans le siège rouge du côté fenêtre.
Je me sentais lasse. Le trajet en avion et le décalage horaire n’y étaient pas pour rien. Mes vêtements étaient tous froissés et collants de sueur. J’avais l’air de quelqu’un qui avait passé des heures dans un avion. Il ne faisait pas la même chaleur qu’à Phoenix, la pression atmosphérique même était différente. J’avais grand besoin de me rafraîchir. En attendant notre arrivé à l’hôtel, je bus quelques gorgées d’eau de la bouteille que j’avais eus la bonne idée d’emporter avec moi. Mon voisin moins prévoyant, me jetait de petits regards envieux.
C’était un globe-trotter français, qui ne tarissait pas d’anecdotes de ses différents voyages à travers le monde, dont il nous avait régalées tout le long de notre périple à travers l’aéroport. Je sortis la deuxième bouteille qui se trouvait au fond de mon sac à dos et lui la proposais. Il ne se fit pas prier et me remercia chaleureusement.
Le nez collé à la fenêtre du bus, je regardais les magnifiques paysages de Toscane qui défilaient derrière la vitre. Tout était magnifique. Je remarquais quelques édifices qui dépassaient par-dessus les toits. Devinant que c’était par là que nous commencerions les visites.
Quelques merveilles plus tard, nous arrivâmes en vu de l’hôtel. Le guide nous laissa libre du choix des chambres, elles devaient certainement être toutes identiques. Je me dirigeais vers l’une d’elle et ouvrais la porte avec la clé qu’on m’avait remise à la réception.
Elle n’était pas bien grande. Quatre murs au papier peint fleurie, un grand lit dont le couvre lit était assorti de motifs floraux et un canapé qui faisait fasse à un petit meuble marron qui supportait une télé qui avait connu des jours meilleurs. En bref rien d’ostentatoire. Tant qu’il y avait un lit pour dormir cela me convenait.
J’abandonnais ma valise au pied du lit sur la moquette marron et me dirigeais vers la seule pièce qui m’intéressait pour le moment la salle de bain. Un lavabo, un miroir ovale et une douche, le bonheur en somme.
Je pris une douche rapide, troquais mon tee-shirt bleu à manches courtes pour un débardeur rouge et mon jogging pour un short long en jean. J’enfilais une paire de tong et attrapais mon sac à dos, y ajoutais une bouteille d’eau pour faire bonne mesure. Fin prête, rejoignis le groupe qui attendait les retardataires, dont je faisais parti, avant de monter dans le véhicule et de m’assoir à la place que M. Durant le globe-trotter m’avait gentiment gardée prés de la fenêtre, comme à l’allé.
Nous étions en début d’après-midi et nous devions visiter Florence. J’avais rédigée une liste des lieux et monuments que je souhaitais voir absolument. Les visites étaient organisées de façon à ce qu’un temps de liberté nous soit octroyé entre les excursions organisées par l’agence. Ce qui me laissais tout le loisir de partir de mon côté. J’étais curieuse de vérifier les dires d’un certain vampire de ma connaissance. J’avais comme la sensation que j’allais trouver à Florence des similitudes avec ce qu’Arnaldo avait conté durant son passage dans la ville juste avant son arrivé à Volterra, du moins je l’espérais. J’avais vérifié sur internet certains, lieux n’étaient pas répertoriés historique. Je voulais en avoir le cœur net. Ces endroits sortaient certainement tout droit de l’imagination trop fertile de l’écrivain, mais ca ne coutait rien de vérifier.
Au bout de quelques minutes le bus stoppa à quelques pas de la Galerie des Offices. Elle abritait à elle seul environ la moitié des œuvres d’art conservées en Italie. C’était l’un des plus prestigieux musé d’Italie. Je déambulais dans les différentes galeries, les yeux écarquillés, les couloirs du musé eux-mêmes étaient des œuvres d’art. Je marchais sur du carrelage rouille et bleu disposé de façon élégante, brillant de mille feux, les yeux levés vers les fresques peintes sur les plafonds, encadrées de boiseries et d’enluminures, toutes plus belles les unes que les autres. Je ne savais pas ou donner de la tête, tout étaient magnifiques des statuts de nues, aux tableaux de maitres, Botticelli, Léonard de Vinci, et tant d’autres.
J’étais ébloui, des étoiles plein les yeux. Je ne voyais pas les gens autour de moi, mon cerveau ne pouvait qu’enregistrer les découvertes, les informations que je notais, pour l’exposé que je ne manquerais pas de faire en cours d’histoire dès mon retour à phœnix.
Les visites se succédèrent. Nous partions chaque matin effectuer toutes sortes d’excursions passionnantes, pour réintégrer l’hôtel chaque soir titubant de fatigue. Cela avait au moins le mérite de tenir éloigné le cauchemar qui me harcelait.
J’étais sous le charme de la Toscan. J’avais tenté au cours des différentes expéditions de localiser quelques endroits où Arnaldo Gianni était passé, malheureusement mes recherches solitaires restèrent stériles.
Bizarrement, j’aurais souhaitée trouver une preuve sous une pierre pour qu’une petite part du recueil soit vraie. À part Volterra, tout étaient fiction.
Cependant il me restait un point à vérifier, un endroit, la tombe d’Arnaldo. Je voulais me rendre dans le petit cimetière où sa famille l’avait enterrée, à croyant mort. Lui-même s’y était recueilli avant de tourner définitivement la page de son passé. Bien sûr, je n’espérais pas trouver de tombe portant son nom perdu sous les mauvaises herbes, mais c’était l’occasion d’une ballade en solitaire. Les visites en groupe étaient très agréables et permettaient de partager des points de vue différents avec des personnes différentes. Un peu de solitude me manquait. Les dinés à plusieurs, dont on ne pouvait pas déroger sous peine de voir débarquer derrière votre porte, une bonne âme s’inquiétant d’une maladie quelconque. Ne pouvant s’empêcher de voler à votre secours à grand coup de remèdes de tata Yvonne ou de l’oncle Stanley, pouvait être pesant.
La fin du séjour approchait à grand pas. Nous étions arrivés à Venise le matin. Nous avions admiré en gondole l’architecture vénitienne, étions passé sous le Pont des soupires. Contrairement à la croyance populaire, ce n’était pas le soupire des amoureux transit se promenant en gondole qui avaient valu ce nom au pont, mais celui des nombreux prisonniers qui soupiraient sur leur liberté perdu lorsqu’on les conduisait dans leur geôle.
Nous prenions notre déjeuné dans un charmant petit restaurant traditionnel sur une terrasse place Saint-Marc. C’était une belle journée agréable, il ne faisait pas aussi chaud qu’à Florence. Temps propice à la ballade.
Après le repas plus que copieux, le groupe parti en promenade libre. J’en profitais pour m’esquiver et m'enquis auprès du restaurant de l’adresse exacte du cimetière de Venise.
Pour m’y rendre, je devais prendre une gondole comme me l’expliqua le commerçant. Il eut la gentillesse de me narrer l’histoire de l’île sur laquelle il se trouvait.
A l’époque Venise était particulièrement touchée par les problèmes d’hygiène. Napoléon, alors maître de la ville, les résolut en partie en faisant déplacer toutes les tombes de la ville sur les îles de San Michèle et San Cristoforo della pace, qui avaient été réunie en une seul île. Prouesse technique pour l’époque, là-bas se trouvait le cimetière de San Michèle aujourd’hui. S’il y avait une chance de trouver la tombe du vampire c’était bien là.
Une heure plus tard, je voguais vers l’île. Plusieurs personnes étaient du voyage. Visiblement le cimetière était très prisés des touristes, je n’étais pas suffisamment documenté sur l’endroit pour deviner ce que les gens venaient y voir. Peut être les tombes de quelques grands noms de l’époque.
La gondole s’apprêtait à accoster et nous découvrîmes l’île cernée de hauts murs en terre brune d’où dépassaient des cyprès vert sombre.
Je passais la grande porte d’entrée et commençais à déambuler le long des allées. De chaque cotés du sentier s’étendait à perte de vue les tombes aux pierres grises.
Je retrouvais les différentes confessions annoncées dans la brochure que j’avais dénichée en arrivant. La partie catholique était évidemment la plus grande. S’y trouvait également un cimetière orthodoxe, une section protestante et une section juive.
Je me dirigeais vers la partie catholique du cimetière. Arnaldo devait être catholique d’après les quelques indications de sa vie passée rapporté dans le journal. Je me rendais bien compte que je raisonnais comme si cet homme avait bel et bien existé. Étais-je en manque de sensations fortes pour chercher ainsi la preuve de l’existence d’un vampire ? Comme ces mordus de science fiction persuadés que nous n’étions pas seul ou bien comme ces illuminés qui se prenaient eux-mêmes pour des chauves-souris ? Non bien-sur essayais-je de me convaincre. Peut-être que le nom d’Arnaldo Gianni était tout simplement le patronyme de l’écrivain bien réel celui-là, du recueil. Il n’y avait rien de saugrenu à le vérifier.
Je dépassais la section orthodoxe qui avait des airs d’abandon par rapport aux autres, à vrai dire, elle avait plutôt un caractère champêtre ce que j’appréciais.
Je me promenais dans le carré catholique, cherchant les tombes les plus anciennes. Non loin j’aperçus des tombes isolées. Je me dirigeais vers elles. Des fleures sauvages poussaient autour. Je m’arrêtais devant chaque pierre, déchiffrant les inscriptions parfois complètement effacées pas le temps. Rien, il n’y avait rien. Il fallait bien avouer que j’étais déçu. Trainant des pieds, je sortis du carré quand mon regard tomba sur une grosse structure de pierre sombre surmonté d’un ange de marbre noir dont le visage rond exprimait une tristesse infinie. Je tentais de lire l’inscription au-dessus de la porte. Visiblement c’était un caveau familial. Je ne parvenais pas à déchiffrer l’inscription. Elle avait était effacé par les éléments. Prise d’une inspiration soudaine, je contournais l’édifice. J’avais déjà vu des caveaux dans un cimetière à phœnix où mes amies et moi avions fait une viré au soleil couchant pour nous faire peur et j’avais pu observer les tablettes qui se trouvaient sur les côtés. Souvent, les tombes les plus anciennes étaient retirées des cimetières pour laisser place aux morts plus récents, mais les caveaux familiaux quand à eux n’était jamais vidé complètement. Les ossements en étaient débarrassés au bout d’un siècle ou deux d’où l’importance d’inscrire sur ces tablettes les noms, dates de naissance et de mort des personnes enterrées là.
Je passais la main sur la plaque de marbre blanche, des feuilles de lierre y étaient gravées tout autour. Là en haut, enfermé dans un cadre noir, dans une écriture élégante était inscrit le nom de famille des personnes reposant là. Stupéfaite je le lus à voix haute-Ici repose la famille Gianni- mon cerveau cessa de fonctionner. Pas une pensée ne le traversa alors que je fixais ébahit les lettres qui dansaient devant mes yeux.
J’eus conscience de retenir ma respiration quand je me mis à inspirer profondément au moment ou l’air vint à manquer. Reprenant quelque peu mes esprits, je m’écartais de la stèle qui me troublait tant. La stupéfaction passée, je ressentis un mélange de crainte et d’excitation. Pourquoi éprouvais-je de la crainte ? Après tout rien dans ma découverte ne prouvait l’existence des vampires mais seulement que j’avais retrouvé la dépouille de l’écrivain du recueil, Arnaldo Gianni. J’avais un mauvais pressentiment. Quelque chose en moi tirait la sonnette d’alarme, mais où pouvait bien être le problème ? Je déraillais. Me rapprochant du monument, je me mis à examiner avec plus d’attention les inscriptions. Des colonnes de noms y étaient gravées. Je parcourus les noms alignés. Après tout Gianni devait être un nom très rependu en Italie. Je m’emballais certainement pour rien.
Là vers le milieu de la liste, j’immobilisais mon doigt sur le cryptonyme-Arnaldo Gianni Venise 406-443-se pouvait-il que ce ne soit qu’une coïncidence ? Je tentais de me remémorer un détail sur ses parents ou des frères et sœurs, sans succès. Je pestais contre moi-même. Si seulement je n’avais pas oubliée le recueil à la maison, j’aurais pu faire la lumière sur cette histoire. J’avais enquêtée à Phoenix et n’avais trouvé que d’illustres politiciens et magnas de la finance. Pas trace d’un écrivain.
Me redressant, je consultais la montre à mon poignet. Je m’étais trop attardé. Il était tant de rejoindre le groupe. Le point de ralliement se trouvait non loin de la place Saint Marc. Nous devions finir notre tour de Venise sur l’exploration d’une petite ville située à flanc de colline, Vénétie, excursion en minibus au départ de Venise.
Alors que je me hâtais vers mes camarades, je songeais que le séjour était passé à toute vitesse. Les jours avaient défilés sans qu’on en ait réellement eut conscience et la semaine s’achevait. C’était ce soir que j’abandonnais les vacanciers qui m’accompagnaient pour rejoindre seule ma dernière destination, Volterra.