Recueil d'un vampire

Chapitre 10 : Tu m'aimes ?

Catégorie: G

Dernière mise à jour 03/03/2010 14:33

 

La routine s’était installée à Volterra. Corin avait été affecté à mes côtés par Aro, pour mon plus grand plaisir. Il me rendait la vie plus facile et me protégeait, pas que je sois en danger, cependant  les accidents étaient possibles. Après tout je restais une fragile humaine au milieu d’êtres exceptionnellement forts.
Le seul danger qui me guettait pour le moment, était la crise de foie. Corin se chargeait toujours de mes repas, mais il fallait bien l’avouer il n’était pas très doué en cuisine. Rien d’étonnant toutefois, vu que son dernier repas humain datait de plus de deux cents cinquante ans. Je l’avais donc convaincu de me laisser cuisiner mes repas moi-même. Je disposais d’une cuisine, dernier cri que je partageais à ma grande surprise avec Gianna.
 Contrairement à ce que j’avais cru, elle ne rentrait pas chez elle comme l’employée moyenne, mais résidait à Volterra là où Aro pouvait garder un œil sur elle. Pourtant, elle lui était toute dévouée ce que j’avais du mal à comprendre. Elle n’était tenue par aucune obligation, ni aucune fidélité, surtout quand on prenait en compte son futur incertain. Quant à moi j’étais irrémédiablement liée aux immortels et même si je l’avais voulu je ne pouvais changer cet état de fait. Pour être honnête je n’en avais pas envie, je sentais au fond de moi que je devais accomplir quelque chose d’important, que ma place était là. Parfois je me faisais l’effet d’une folle fanatique, mais cette pensée était encrée profondément et aucun raisonnement n’arrivait à l’éloigner bien longtemps, j’y avais renoncé d’ailleurs.
Aro et moi avions développé une étrange relation. Je ne savais pas comment la qualifier. Dans une certaine mesure il me faisait confiance, pour preuve il n’essayait jamais de me toucher. Nous passions des heures à converser de choses et d’autres. Je lui posais mille questions sur les vampires et il y répondait patiemment. J’avais l’impression d’être une immortelle en préparation, ce qui devait être le cas. Il ne faisait aucun doute que j’en serais une dans un futur proche. Tous les vampires que j’avais interrogés à ce sujet, ne se souvenaient que de la douleur insupportable de la transformation puis de la soif inextinguible et incontrôlable. Cet aspect de la mutation me terrifiait assez pour que je ne veuille pas y penser trop tôt.
J’étais de plus en plus proche de Corin et un lien se tissait entre nous solide. Je pouvais presque palper le fil de mon attachement, je m’étais enfin avoué que j’étais amoureuse de lui. Je me sentais comme une idiote transi dès qu’il franchissait le seuil d’une pièce. Mon cœur alors faisait des cabrioles dans ma poitrine et tous pouvaient profiter du spectacle. Je ne me faisais pas au fait de ne pouvoir garder pour moi mes sentiments et tous l’avaient bien comprit, voilà pourquoi, ils faisaient semblant de ne pas remarquer les battements précipités, la sueur sur mon front et le sang en trop grande quantité qui montait à mon visage.
Corin m’avait enfin relaté toute l’histoire qui avait secoué la communauté vampirique et j’en avais longuement parlée avec Aro. Parfois j’avais l’impression qu’il m’en disait plus qu’il ne le voulait vraiment. Je ne pensais pas qu’un grand personnage comme lui, un chef, avait pour habitudes de s’épancher sur l’épaule d’une jeune humaine. Pourtant, il me parla de sa fascination pour l’enfant mi-humaine, mi-vampire qui avait vu le jour au sein de cette étrange famille, mais aussi ses craintes, ses incertitudes, ses interrogations. Il semblait trouver un réconfort dans mes raisonnements, dans les réponses aux questions qu’il me posait sur ma façon de voir la situation. Pour moi toute cette histoire ne pouvait pas être négative, la vie des vampires était bien trop figée. Ils traversaient les siècles sans être touchés par les facteurs extérieurs. D’après moi la nature s’était chargée de mettre en mouvement leur existence glacée. Les humains évoluaient au fil des siècles, quant aux vampires il restait les mêmes pour l’éternité.
J’étais très curieuse de cette famille, les Cullen. Plus j’en apprenais a leur sujet et plus j’avais envie de les connaître. En particulier  Alice. J’aurais voulu la questionner sur les visions qu’elle avait eus de moi, lui demander si elle en avait eu d’autres, mais Aro ne tenait pas particulièrement à mêler les Cullen à cette histoire. D’après lui il avait assez interféré dans leurs vies. Il semblait regretter-enfin autant qu’Aro pouvait regretter quoique ce soit- la soif de pouvoir qui l’avait conduit à agir de cette façon peu amicale et irraisonnée. Aro m’avoua également avoir eu quelques craintes concernant ce clan qui devenait bien trop puissant, en vain toutefois, car Carlisle son vielle ami, ne souhaitait que vivre en paix avec sa famille.
Bella me perturbait. Cette immortelle d’exception avait semblée traverser les pires épreuves comme une fleure, pour aboutir finalement au bonheur parfait. Sa transformation me fascinait. Je me demandais s’il était possible de subir cette épreuve, comme elle, pour peu que je m’y prépare soigneusement.
Je ne me reconnaissais pas dans son histoire, Aro me l’avait raconté comme il l’avait vu à travers Edward. Bella avait dû faire face à des épreuves que je ne connaissais pas. La soif irrésistible qu’elle provoquait, la vengeance qu’elle avait suscitée chez les immortels de multiples fois provoquant des représailles sanglantes. Moi, je me contentais d’évoluer parmi les vampires, comme si j’étais tout à fait à ma place. Je m’y sentais bien plus à l’aise qu’au lycée de phœnix avec mes amis. Je m’étais enfermée à la bibliothèque la plupart du temps et je réalisais aujourd’hui, que c’était parce que je ne m’étais jamais sentie tout à fait à ma place avec mes semblables.
L’eau chaude cascadait sur ma peau, je n’étais pas pressée de sortir de la douche. Corin était partie rejoindre la garde pour une patrouille de la ville. Il m’avait expliqué qu’il était interdit de chasser à Volterra et il s’assurait que cette loi était respectée.
Il me manquait déjà, j’avais beaucoup de mal à me passer de lui longtemps. Bien sûr, j’avais noué des relations avec tous les immortels de Volterra et même ceux qui étaient de passages pour affaire. J’éprouvais le besoin de les connaître, de les comprendre. Les personnalités étaient aussi différentes chez les immortels que chez les humains et leur nature de prédateurs ne faisait pas d’eux des êtres foncièrement mauvais. Je notais ainsi que les vampires qui gardaient le plus de souvenir de leurs vies de mortel, restaient les plus humains, enfin dans une certaine mesure. Ce n’était pas un gage de moralité toutefois. Jane gardait beaucoup de souvenirs de sa vie passée, elle les chérissait même, car ils étaient entachés de cruauté et de malveillance, ce tempérament s’étaient accrus dans l’immortalité.
Je sortie de la douche, j’avais faim. Il était temps d’aller petit-déjeuner. J’avais coutume d’aller manger avec Gianna. Je la trouvais agréable et lui étais reconnaissante de ce qu’elle faisait pour Corin. Il ne se nourrissait plus des malheureux touristes qui avaient le malheur de croiser la route d’Heidi comme moi et mes compagnons d’infortune. Elle lui permettait gentiment de prendre un peu de son sang, tous les deux jours au moment du petit-déjeuner. Alors que nous étions attablées elle et moi au comptoir de la cuisine, elle tirait une poche de son sang qu’elle offrait frais et chaud à Corin quand il nous rejoignait après sa garde. Je jouais l’infirmière et lui installais le cathéter au bout duquel se trouvait la poche transparente, vide. Nous devions offrir un drôle de tableau tout trois attablés devant des assiettes de crêpes au sirop et de poches de sang frai. Corin et moi avions connu notre premier désaccord à ce sujet. J’avais insisté pour lui donner mon propre sang et il avait refusé avec véhémence. Je m’étais sentie sottement rejetée par lui et ne lui avait pas fait voir. J’avais été peinée et pour la première fois depuis que je l’avais rencontré je m’étais demandé si lui aussi partageait mes sentiments. Je me faisais confiance en ce qui concernait mes dons, je voyais. Quoi ? Je ne sais pas exactement, c’était plus comme une impression tenace, pas d’images, pas de voix dans ma tête, seulement une forte impression qu’on ne pouvait ignorer, mais ce jour là j’en avais douté, j’avais niée ce que j’avais vu des sentiments de Corin pour moi.
Les jours qui suivirent, je devins revêche et taciturne. Tous les vampires qui croisaient ma route s’en aperçurent y compris Corin qui mit mon humeur sur le compte du mal du pays et sur ma famille qui me manquait. Je ne le détrompais pas trop honteuse d’avoir présumée de ses sentiments, je le laissais donc tenté de m’occuper pour me changer les idées. C’était Renata qui était venu me tenir compagnie, qui découvrit le poteau rose et s’empressa de me rassurer :
- Olivia, Corin ne peut tout simplement pas envisager de te prendre une seule goûte de sang tu es pour lui et pour nous tous en général, précisa-t-elle, bien trop précieuse. Personne ici ne s’y risquerait, même pas par le biais d’une poche en plastique.
Encore plus déboussolé, je m’ouvris à Corin de mes doutes et je me retrouvais avec un vampire ahurit de ce qu’il venait d’entendre.
- Comment peux-tu douter de mes sentiments pour toi ?! S’exclama-t-il sincèrement choqué.
Devant sa réaction outrée je me sentis un peu honteuse.
- Tu as eu une réaction tellement outrancière quand je t’ai parlé de te nourrir de mon sang, que j’ai pensée que la raison… Je m’interrompis piteuse.
- Olivia, je pense qu’il est tant d’avoir enfin une discussion sérieuse toi et moi, me dit-il déterminé.
Sur ceux il m’avait soulevé dans ses bras et était partie en direction de la vallée. Il me posa a terre délicatement et ne l’achat ma taille que pour caresser mes joues de ses mains fraiches.
- Olivia, murmura-t-il de sa belle voix envoutante, je t’aime depuis le premier moment où je t’ai aperçu, alors que tu gisais inanimée dans les bras d’Aro, là en découvrant ton merveilleux visage mon cœur mort c’est ouvert dans ma poitrine j’ai cru sentir ses battements et tu t’y es invitée naturellement, je ne conçois plus l’éternité sans toi, sois en persuadé je t’aimerais pour l’éternité.
Des larmes s’étaient mises à couler le long de mes joues. J’étais submergée par la joie et le soulagement. Un poids énorme tomba de mon cœur. Je n’aurais pas pus vivre en sachant qu’il ne m’aimait pas et je ne m’attendais pas à une déclaration aussi émouvante, il reprit d’une voix plus dure et sèche :
- Et je ne te permets pas de te faire du mal durant des jours parce que tu doutes injustement de moi. Je ne pourrais jamais prendre une seul goûte de ton sang Olivia, je m’y refuse, dit-il véhément en me secouant doucement, enfin pour lui, tu m’es bien trop précieuse. Comprends-tu ?
Je ne pouvais pas parler, étouffé par mes larmes je me contentais donc de hocher la tête en me jetant dans ses bras durs. Il m’avait serré contre lui, pas trop fort et nous étions restés comme ça jusqu'à que mes larmes se tarissent.
Je frissonnais à se souvenir.
Quand j’arrivais dans la cuisine ensoleillée, Gianna était déjà attablée.
- Bonjour Olivia, me salua-t-elle en levant sa fourchette.
- Gianna, bien dormis ?
- Oui ça va, et toi, dormis…seul ? Demanda-t-elle en souriant.
- Oui seul, dis-je en faisant les gros yeux. Corin est parti vers minuit pour patrouiller.
Corin avait prit l’habitude de me rejoindre dans ma chambre toutes les nuits, nous nous contention de parler à voix basse et je finissais par m’endormir en général dans ses bras qu’il rendait tiède ou chaud selon mes besoins, je dois avouer que c’était bien pratique.
- Et toi seul l’interrogeai-je à mon tour.
- Bien sûr, avec qui voudrais-tu que je sois ? Me demanda-t-elle.
- hum…mon petit doigt m’a dit qu’un certain beau vampire avait des vues sur une charmante hôtesse d’accueil, dis-je en allant me servir des œufs et du bacon que Gianna avait préparée.
- Eh bien ton petit doigt se trompe, aucun vampire ne tourne autour de l’hôtesse d’accueil, dit-elle maussade.
Je savais que la jeune femme était éprise de Félix, mais celui-ci se comportait comme si elle n’existait pas. Toutefois, je voyais des choses dont il n’était pas conscients eux-mêmes et Félix était incontestablement attiré par Gianna.
- Si tu le dis.
Je m’installais à côtés de la jeune femme et attaquais mon assiette quand une tornade passa la porte, où plutôt deux tornade. Jamais aucun vampire ne s’aventurait dans la cuisine hormis Corin, visiblement nous avions de la compagnie ce matin.
- Olivia, me salua Félix.
Il avait un physique de boxeur. Grand et large d’épaule, les cheveux bruns et court. Il était d’un tempérament bagarreur ce qui avait séduit Aro, il était un excellent garde du corps. Il se tourna vers Gianna :
- Gianna, salua-t-il froidement.
Elle se contenta d’un signe de tête dans sa direction et d’un coup d’œil entendu à mon attention.
Je savais que ce n’était qu’une façade, Félix se donnait des airs de vampire taciturne, alors que je le savais blagueur et ironique, certes il ne reculait jamais devant une bonne bagarre, mais uniquement par esprit de compétition. C’était lui et Démétri que j’avais aperçu ce jour là dans la salle d’entrainement. Je me souvins de la puissance qui se dégageait des deux combattant, j’avais trouvé la démonstration de force violente à l’époque, à présent je la trouvais presque belle. Ils avaient une façon tellement gracieuse de se déplacer, de se tourner autour pour finalement frapper à la vitesse de la lumière.
- Corin ? As-tu besoin de moi ? Demanda Gianna en débarrassant son assiette à peine entamée.
- Non merci, nous verrons demain.
- Dans ce cas là, bonne journée à tous et elle parti prendre sont poste.
Je me tournais vers Félix sourcils froncés, quel besoin avait-il de la snober ainsi ?
- Quoi ?
- Rien, aboyais-je.
Après tout ce n’était pas mes affaires, les relations vampire humain d’après ce que j’avais compris était rare, car bien trop compliquées. Qu’ils se débrouillent !
- Tu es libre ? Demandai-je à Corin.
Il eut un sourire irrésistible et mon cœur s’emballa comme à son habitude.
- Tu es souffrante Olivia ? Me demanda Félix faussement inquiet, aurais-tu besoin d’un médecin ? Et il partit d’un grand rire moqueur.
- Ne te préoccupe pas de lui, me dit Corin.
J’avais mis les poings sur les hanches prêtes à en découdre. Des fois je me rendais compte du ridicule de mes réactions, comme si je pouvais déplacer une montagne comme Félix !
- Allons-y, ajouta-t-il en me poussant vers la porte.
- Je ne supporte plus ses moqueries incessantes, c’est gênant ! Dis-je énervée.
- Il le fait parce qu’il sait que tu vas réagir, ignore le et il ira trouver un autre souffre douleur.
Je soupirais.
- Tu as sans doute raison. Ce n’est pas tant son attitude envers moi qui m’énerve, mais sa façon de traiter Gianna. Pourquoi ne pas lui dire qu’il a des sentiments pour elle ?
- Parce qu’il n’en est pas conscient, il ne se rend pas compte que sont attitude froide envers elle est justement le reflet de ses sentiments naissant. Olivia, reprit-il, nous ne voyons pas ce que tu vois, il nous faut plus de temps me dit-il en me souriant une main sur ma joue.
Je commençais à les connaître mieux qu’eux-mêmes, je voyais en eux des choses dont ils n’étaient pas conscient, c’était étrange, j’avais l’impression de ne jamais faire le tour de cette étrange pouvoir.
- Ballade ? Me demanda-t-il.
- Oui, cela me fera du bien, je dois voir Aro plus tard.
Nous partîmes à notre endroit habituel qui surplombait la vallée et nous assîmes sur le sol. Nous discutions de choses et d’autre, je voulais tout savoir de lui et il voulait tout connaitre de ma vie passée. J’étais entrain de lui parlais de mon incapacité à me trouver des amis en primaire, quand je pris conscience qu’il me regardait intensément dans les yeux. Je m’interrompis :
- Quelque chose ne va pas ?
Il se contenta de secouer la tête et s’approcha encore de moi jusqu'à toucher mon nez du sien. Mon cœur s’emballa instantanément et des papillons se mirent à danser dans mon ventre. Mon souffle se fit court, j’aspirais une goulée d’air comme une noyée et fut d'emblée assaillit par son enivrante odeur. Mon corps, mes pensées ne m’appartenait plus. Je fermais les yeux, tentent de retrouver un semblant de contrôle, mais c’était encore pire, j’étais encore plus consciente de la fraicheur de son corps à quelques millimètres du mien, de son haleine froide grisante qui s’insinuait dans mes narines, dans ma bouche, je la sentais, la gouttais du bout de la langue.
- Ouvre les yeux Livie, chuchota-t-il.
J’ouvris les yeux pour les plonger dans les siens, je le fixais haletante.  Je me perdis au fond de ses prunelles, je me noyais dans leurs profondeurs et j’aperçus subitement une lueur, je crus rêvée. Je clignais des yeux une fois, deux fois mais elle n’avait pas disparut. Elle était blanche et nacré de rose de vert et tournoyais loin au fond de ses puits cramoisis.
Corin se rapprocha encore de moi et posa doucement ses lèvres sur les miennes. J’avais rêvé ce moment des centaines de fois et rien ne pouvait me préparer à ce que je ressentais en cet instant. Un courant électrique passa de ses lèvres aux miennes, une douce chaleur se propagea dans tout mon corps et les papillons dans mon ventre s’envolèrent. Le courant parcouru mon corps me faisant frissonner de plaisir. Un film de sueur couvrit mon front et ma respiration se fit plus heurtée. Je crus que j’allais cesser de respirer quand Corin mit fin au baiser. Je pris conscience d’être enroulé autour de lui telle une liane souple quand il reposa à terre la jambe que j’avais placée sur sa hanche.
Je m’éloignais de lui haletante, que venait-il de m’arriver ?
- Ca va ? Demanda Corin légèrement essoufflé lui aussi.
Je pris une minute pour répondre. Je me sentais merveilleusement bien notre premier baisé avait provoqué un cataclysme dans tout mon corps, l’avait fait trembler, vibré.
- Oui répondis-je radieuse, ça va très bien.
Il me sourit en me prenant la main et dit simplement :
- Je t’aime Livie.
- Je t’aime Corin si tu savais à quel point lui répondis-je.
J’avais envie de le serrer dans mes bras de me fondre en lui pour ne faire qu’un.
- Rentrons, ne faisons pas attendre Aro.
- J’avais complètement oublié Aro, avouais-je en rougissant.
Il m’adressa un sourire satisfait et me pris délicatement dans ses bras. Arrivé devant le bureau d’Aro il me caressa le cou et disparut, je frappais comme à mon habitude et entrais.
- Bonjour Aro, le saluais-je en inclinant la tête.
- Bonjour Olivia, tu sembles bien satisfaite de toi, me dit-il.
Je rougie, il devait être écrit sur mon visage en lettre capital « CORIN M’A EMBRASSE ».
- Je vois, ajouta-t-il avec un sourire, Corin est un bon choix, il est plus droit que beaucoup d’entre nous, cependant je te conseille la prudence jeune Olivia tu sais où les rapports vampire-humain peuvent mener.
Il faisait allusion à la nouvelle possibilité pour les couples mixtes de mettre au monde des enfants mi-humain, mi-vampire. Je n’avais jamais envisagée d’avoir des enfants un jour et encore moins dans des conditions aussi dangereuses et incertaine. Corin et moi avions échangé notre premier baissé, cela n’allait pas plus loin pour le moment.
- Ne vous en faite pas, nous n’en somme pas là.
Il hocha la tête.
- Je voudrais t’entretenir d’un…problème disons épineux, dit-il.
Je le regardais attentivement, en effet quelque chose clochait. Il était plus circonspect qu’a son habitude, plus distant, j’avais en face de moi le chef Volturri.
- Je vois de quoi s’agit-il ? Demandais-je plus froide à mon tour.
 - Caïus, lâcha-t-il simplement.
Je fronçais les sourcilles. Je n’avais pas revu Caïus depuis le rassemblement qui avait révélé mes liens avec les immortels. Celui-ci m’évitait consciencieusement.
- Cela fait un mois que tu es parmi nous et la question de ta transformation à était discuté entre Marcus, Caïus et moi a plusieurs reprises. Nous avons freiné Caïus autant que nous avons pu, car nous voulions juger de ton adaptation à ta nouvelle vie et je dois le dire tu tes acclimaté avec une rare facilitée. Mon frère, vois-tu, ne souhaite pas se trouver en ta présence, tu le rends nerveux, il n’apprécie pas d’être manipulé et c’est ce qu’il pense que tu fais. Je ne suis pas de son avis et Marcus non plus, mais tu es humaine en cela il a raison la loi doit être appliquée. Tu me fascines jeune Olivia je n’en fais pas mystère et il est tant de voir quel genre de vampire tu vas être. Je te laisse une grande latitude, tu as trois semaines pour te préparer et je te laisse le choix de la personne qui te transformera, tien moi simplement au courant de la date que tu auras choisi. Les nouveaux nées sont si indisciplinés et sèment trop souvent la discorde, je tien a conserver la tranquillité de Volterra.
Je l’écoutais sans un mot, ma vie d’humaine connaissait ses dernières semaines, j’avais beau savoir qu’un jour ou l’autre je deviendrais l’une des leurs, savoir que ce jour était proche, me rendais nerveuse, j’avais tout simplement peur. Les récits glané auprès des immortels ne donnaient pas vraiment envie de se précipiter dans le processus.
Je sortie du bureau d’Aro dans un état second. Perdu dans mes pensées, je passais à côté du vampire qui attendait dans le couloir, je levais la tête en entendent le grognement mauvais de Caïus.

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