GreatFascination

Chapitre 3

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 05:49

 Je me retournai en entendant des pas derrière moi. Je fus surpris en découvrant que Bella m'observais, bien que je sus qu'elle était dans le salon et que je l'eus reconnu à son odeur envoûtante. Bien qu'elle ne soit pas tout à fait humaine, du sang coulait dans ses veines. Un sang unique. Le sang d'un inconnu à moitié contaminé par le venin. Mais quelque chose en Bella avait stopper le processus. Quelque chose de puissant et dangereux.
 Sa voix me tira de mes pensées, et je me surpris en train de la dévisager comme un imbécile. Quelque chose en Bella m'attirait. Quelque chose d'autre que son sang. Et je n'arrivais pas à m'être le doigt dessus.
"Joue encore s'il-te-plaît Edward."
Je fus soudain pris de l'impérieux désir d'obéir à cette voix. Si elle me l'avais demandé, j'avais la sensation que j'aurais rampé à ses pied. Je me tournais vers le piano, et posait mes doigts sur le clavier. Je commençais à jouer ; une mélodie s'éleva et emplie la pièce. Je ne connaissais pas ce morceau, je l'inventais au fur et à mesure. C'était comme si la mélodie sortait de mon coeur mort depuis si longtemps, mais qui en cet instant semblait battre de nouveau.
 Tout en continuant de jouer, je me tournais vers Bella. Ses grands yeux chocolat étaient remplis d'émotion. Je lui souris et elle fondit en larme. Je cessais de jouer, la pris dans mes bras et l'assis sur mes genoux. Des spasmes la secouait.
"Merci Edward. articula t-elle d'une voix entrecoupée de sanglots.
 Elle avait compris que ce morceau lui était destiné. Elle s'appuya contre mon torse, et le sommet de mon crâne frôla mon nez. Une délicieuse odeur me frappa, m'enveloppa, et soudain, ma gorge me brûla. Je me penchais vers son coup. Presque aussitôt je me sentis tirer en arrière et j'eus le temps d'apercevoir Alice qui rentrait dans la pièce en hurlant, avant d'être plaqué au sol. Bella bascula et tomba en poussant un hurlement de frayeur. Cela eu le don de me rendre mes sens ; je ne voulais pas qu'elle est mal. Je me dégageais de l'étreinte d'Emmet et me jetais sur Bella afin de m'assurer qu'elle n'avait rien ; mais les autre dur mal interpréter mon geste car d'un même mouvement brusque, Emmet et Jasper me plaquèrent au sol comme un rugbyman. Je n'eus pas besoin d'user de ma force pour me dégager car sur un geste de Carlisle, ils me lâchèrent. Je ne fis cette fois aucun faux mouvement. Mon père s'approcha de moi et devinant que je me sentais coupable, il dit :
"Elle va bien. Elle n'a rien. Va chasser mon fils, tes yeux sont noir."
Mes frère m'entraînèrent dehors et je ne résistais pas. Carlisle monta à l'étage suivi d'Alice qui portais Bella. Avant qu'elle ne disparaisse de ma vue, je pu voir sur son visage un regard plein de tristesse qui m'eut brisé le coeur si j'en avais eu un. Je m'en voulais. Pourquoi avais-je craqué ? Son sang m'attirais plus que tout au monde. Non c'était faux, il y avait autre chose. Quelque chose en moi qui avait tenté de me retenir quand je l'avais attaqué. Oui attaqué ; puisqu'il n'y avait que ce mot pour décrire ce que j'avais fait. J'avais attaqué Bella. Bella pour qui je jouais du piano un instant plus tôt. Je ne comprenais pas.
"Eh ! Ed ça va ?"
La voix d'Emmet me tira de mes pensées.
"T'as l'air bizarre. T'es tout pâle, ajouta t-il avant d'exploser d'un rire guttural."
S'il avait escompté sur son humour et sa bonne humeur pour me rendre le sourire, c'était raté. Ce n'était pas sa faute, mais je ne pu retenir le grognement sourd qui monta dans ma gorge. Il recula prudemment, les deux mains en l'air comme un suspect qui veut montrer qu'il n'a pas d'arme.
"Ed, dit Jasper. Viens on va chasser."
"Allez y sans moi ! m'écriais-je. Je pars. Dites à Esmée et Carlisle que je reviendrais. il faut que je sois seul."
Sans attendre de réponse, je bondis dans ma Volvo. En traversant la ville, je passais devant l'unique restaurant de Forks et vît un groupe de lycéens qui riaient. C'est donc à ça que ressemble les gens heureux, pensais-je avec tristesse. Lorsque j'eus franchis les limites de la ville, j'accélérais. Je roulais toute la nuit et le lendemain, j'étais en Alaska.
Tanya et les siens ne posèrent pas de questions. Ils m'accueillir à bras ouvert. Ils m'installèrent dans une chambre, bien que je n'eusses pas besoin de me reposer. Une fois seul, je m'assit sur le lit, et ruminais mes sombres pensées. Depuis que j'avais quitté la maison la veille, mon coeur sans vie me brûlait comme s'il était mort une seconde fois. Cela avait un rapport avec Bella. J'en était sur. Mais pourquoi ?
Un léger coup à la porte me fît sursauter. Eleazar entra dans la chambre et vint s'asseoir sur le lit. De tout le clan de Denali, Eleazar était mon préféré.
"Edward, dit-il. Quelque chose te tracasses. Je le vois à ton regard. Si tu veux en parler tu peux tout me dire, je le garderais pour moi. Sauf si je croise Aro ajouta t-il, dans une tentative d'humour."
Je ressentis soudain le besoin de tout raconter à quelqu'un d'extérieur au conflit. Alors je racontais tout à Eleazar mon vieil ami. Je lui parlais de notre conflit avec James et de sa fin sanglante. De ma rencontre avec Bella et des efforts de Carlisle pour la sauver. Du piano et de ma perte de contrôle. Et de ma fuite de lâche. Car c'est ce que j'étais, un lâche.
"Edward, mon ami murmura Eleazar lorsque j'eus finis mes confidences. Je sais pourquoi tu te sens coupables. Mais c'est à toi de trouver pourquoi. Je ne peux te dire qu'une chose, pense à Bella."
Sur ces mots, il se leva et sortit de la chambre me laissant seul avec mon indice.
Eleazar m'avait amener vers la réponse en me faisant parler. Peu à peu, une éclaircie se fît dans mon esprit. La réponse n'était pas simple pour un homme de cent ans qui n'avait jamais ressenti un tel sentiment. Ainsi en près de cent ans enfin j'aimais. Je l'avais enfin trouvé.
Je me levais et fort de ce nouveau sentiment je courus jusqu'à ma voiture. Je démarrais et roulais à toute vitesse. Soudain, je me rendis compte que je ne pouvais tout simplement pas rentrer à Forks et lui annoncer tout à trac mes sentiments. De un je n'étais pas sur de sa réaction ; de deux elle m'en voulais sûrement. Et de toute façon il valais mieux attendre que la situation se calme, on ne savait pas à quoi s'attendre. J'arrivais à Forks tard  dans la nuit. Je m'arrêtais en forêt afin de chasser pour minimiser les risques de blesser mon unique amour.
J'arrivais à la maison à l'aube et trouvais Alice sur le perron un sourire au lèvre. Je passais près d'elle et dis dans un souffle :
"Tu à intérêt à garder ce que tu sais pour toi."
"Aucun souci mon frère, répondit-elle. Hep ne monte pas. Elle n'est pas là de toute façon."
"Où est-elle ?"
Elle est partie faire du shopping avec Rosalie et Esmée. Et à mon grand damne j'ai dus rester pour t'attendre."
"Avec Rosalie répétais-je interloqué."
"Oui avec Rosalie mon cher. Pendant ton absence de nombreux non-dit on été levé. Ce ne sont pas les meilleures amies du monde mais elles s'entendent plutôt bien. Tu vas devoir l'attendre."
Je dépassais Alice et allais m'installer devant mon piano. Mes doigt jouèrent d'eux même le morceau que j'avais composé deux jours plus tôt. J'étais près à attendre Bella aussi longtemps qu'il faudrait.

Laisser un commentaire ?