GreatFascination
Je n'avais pas compris. Lorsque qu'Edward avait joué ce morceau, j'avais l'impression qu'il le jouait pour moi, qu'il le composait pour moi. Ca m'avais fait pleurer. D'une certaine manière, mes humeurs sont reliées à mes yeux ; si je suis émue ou en colère, je pleurs inévitablement. Ce qui peut être très gênant par ailleurs.
Mais ce morceau m'avais plus qu'émue, il était tellement magique. Lorsque les larmes m'étaient montées aux yeux, Edward c'était arrêté de jouer, et m'avait prise sur ses genoux. Son odeur merveilleuse m'était monté à la tête et je m'étais appuyé contre lui. Aussitôt, Alice avait déboulé dans la pièce, l'air complètement affolé. Edward m'avait été arraché par deux bras puissants, sûrement ce d'Emett. J'avais été projeté à terre, et ma tête avait heurté le sol. Edward c'était précipité vers moi, mais Emett et Jasper l'avaient plaqué au sol. Alice m'avait soulevé et avait suivi Carlisle dans l'escalier à vitesse vampirique. J'avais eu le temps de voir Edward se faire entraîner dehors par ses frères, une expression d'intense souffrance sur le visage. Puis le trou noir.
Lorsque je repris connaissance j'était dans ma chambre. Le bruit des voix de Carlisle et Rosalie me parvint.
"Il allait la mordre"
"Il s'en veut terriblement. Mais sa réaction est compréhensible, il n'avait pas chassé depuis longtemps et l'odeur de Bella l'attire irrésistiblement d'après ce que j'en ai vu."
"Il aurait pu la tuer."
Une troisième voix intervint :
"Ne t'inquiète pas Rose nous somme intervenus juste à temps."
"tu as raison, heureusement que tu l'a vu."
"A qui le dit tu..."
J'entendis des pas furtifs dans le couloir et j'ouvris les yeux afin de voir les nouveaux-venu. Je vis Emett murmurer quelque chose à Carlisle dont le visage se crispa. Lorsqu'ils eurent remarqués que je les observais, ils se tournèrent vers moi. Esmée était assise au bord du lit, près la porte, Jasper tenait Alice enlacée? Emett se tenait près de la fenêtre, à côté de Carlisle et Rosalie était assise en tailleur au pied du lit. Mais il manquait quelqu'un.
"Où est Edward ?"
Tous se concertèrent du regard, puis Carlisle s'avança vers moi. Il prit cette voix que les médecins prennent lorsqu'ils ont quelque chose de dur à vous annoncer.
"Il est parti, dit il. Il avait besoin d'être seul. Mais il reviendra."
"Parti, répétai-je consternée."
"Il va revenir, dit Esmée d'une voix douce. Il ajuste besoin d'être un peu seul, pour réfléchir."
Pourquoi ? murmurai-je."
"Il a faillit te bouffer ! cria Emett."
"Emett Cullen ! rugit Rosalie."
"Fallait bien lui dire."
"Oui, mais pas comme ça !"
Devant la colère de sa bonne amie, Emett recula prudemment.
"Il a faillit quoi ?! criai-je."
Carlisle prit une grande inspiration et fit un pas vers moi.
"Il a faillit te mordre Bella dit-il."
"Mordre... répétai-je sans comprendre."
Devant mon air consterné, Rosalie ajouta :
"Oui, te mordre... pour boire ton sang."
"Ah... murmurai-je."
"Ce n'est rien, dit Alice. Je l'ai vu, et nous somme intervenus à temps. Et puis, il reviendra."
"Quand ? demandai-je."
"Bientôt répondit-elle, sans grande conviction cependant."
Je ne comprenais pas mon empressement à revoir Edward ; sachant ce qu'il avait faillit faire. Mais à ce moment, tout ce que je voulais, c'était le voir pour m'assurer qu'il allait bien ; pour lui dire que je lui pardonnais. Car il culpabilisait, j'en étais sûre. Sinon, il ne serait pas parti. Parti. A la seule pensée de ce mot, je ressentis comme un grand vide en moi. Et je ne savais pas pourquoi. J'aurais aimé comprendre, je détestais savoir que quelque chose m'échappait.
"Nous allons te laisser, annonça Carlisle. Tu dois avoir besoin de te reposer."
Sur ces mots, tous sortir de la chambre. Je fermais les yeux, et plongeais dans les bras de Morphée. Cette nuit là, Edward Cullen hanta mes rêves. Il était là, inaténiable. Si près et pourtant si loin. Il avait un visage trop parfait et trop blanc. Un visage de vampire. J'aurais dû avoir peur, mais je n'y arrivais pas. Dans mon rêve, il m'appelait en dévoilant des canines pointu, avant de se retourner et de partir. Je tentais de le suivre mais je ne le voyais plus et je ne pouvais le rattraper.
Je m'éveillais en sursaut, en sueur. J'avais peur. Peur de cet étrange sentiment d'absence. Le réveil digital indiquait trois heures du matin. Je me retournait dans mon lit et sombrais dans un sommeil sans rêves. Et fus réveillée beaucoup trop tôt à mon goût par l'irruption en fanfare d'Alice, Rosalie et Esmée dans ma chambre. Esmée posa un plateau petit-déjeûner digne d'un grand hôtel sur mes genoux. Cela sentait horriblement bon, mais bizarrement je n'en avais pas envie.
"Mange, dit impérieusement Alice. Tu vas avoir besoin de force pour constituer ta nouvelle garde robe."
"Plaît-il ?"
"Shopping ! cria Rosalie"
"Oh pitié... murmurai-je."
"Aller mange, dit Esmée. Je vais essayer d'endiguer le flot."
"Merci."
Je déjeunais rapidement et me vêtis d'une robe ridiculement minuscule emprunté à Alice. Au moment où nous montions dans la voiture je m'aperçus qu'Alice ne nous suivait pas.
"Tu ne viens pas ? demandai-je."
"Edward va revenir, il faut que je reste pour l'accueillir, répondit-elle."
"Alors je reste avec toi ! criai-je en m'éjectant de la voiture."
Alice me repoussa dans l'habitacle, et dit d'un ton sec :
"Hors de question. Ce n'est pas la bonne idée. Toi tu va faire du shopping et moi je reste pour accueillir mon frère. C'est comme ça et pas autrement."
Rosalie s'installa derrière avec moi, et Esmée pris le volant. Lorsque nous nous fûmes éloignées de la villa, Rosalie se pencha vers moi et dit :
"Ecoute Bella, je sais que le peu de temps que nous avons passé ensemble je n'est pas été particulièrement sympathique avec toi, mais je te prie de bien vouloir m'excuser."
"Excusée, dis-je. Je te comprends, je sais que je suis un peu... étrange."
"Non, ce n'est pas toi, c'est moi. Tu as débarqué dans notre famille telle une météorite, chamboulant tout sur ton passage ; à moitié morte et sans passé. Et en plus, tu as réagi bizarrement au venin. Tu m'as fait un peu peur avoua-t-elle en riant."
"Moi, faire peur ! m'esclaffais-je . Je ne ferais pas de mal à une mouche."
"A ta place je n'en serais pas si sûre, répliqua Rosalie. Je te rappel que nous ne savons toujours pas qui tu es."
Nous fûmes interrompues par Esmée qui nous annonça que nous étions arrivées. J'eus l'impression de débarqué en plein cauchemar : devant moi, s'étendait une gigantesque avenue commerciale.
"Oh non... marmmonai-je."
Rosalie m'attrapa par le bras et m'entraîna vers un magasin à la devanture criarde. Soudain, je fus prise d'un vertige. Je me sentis tomber en avant ; j'entendis des voix qui hurlaient mon nom, puis plus rien.
Lorsque j'ouvris les yeux, je me trouvais dans une pièce qui ne mettait pas inconnu. Instinctivement, je sus que j'étais dans mon ancienne maison, celle de mon ancienne vie. Devant moi se tenaient mon père Charlie seul souvenir de mon passé et une femme à la peau brune qui était sûrement ma mère.
"Papa ? Maman ?"
"Tu es venue Bella, dirent-ils d'une même voix."
"Nous somme venus t'avertir, un grand danger te guette, il faut que tu revienne ici chercher ton ancien journal. Lui seul détient la réponse."
"Mais où c'est ici ? "
Ma mère me prit la main et nota quelque chose dessus. Puis elle embrassa ma paume et referma mes doigts dessus.
"Est-ce que je vais vous revoir bientôt ? demandai-je d'une petite voix."
"Je suis morte Bella et ton père est prisonnier de ma meurtrière. Mais tu peux me venger et sauver ton père en retrouvant ton carnet."
Puis comme dans un mirage, mes parents s'éloignèrent de moi et se fondirent dans le décor.
"Nous t'aimons Bella tels furent leurs derniers mots."
J'ouvris les yeux brusquement et me retrouvais allongé à l'arrière de la Mercedes des Cullen, Rosalie penchée sur moi. Je levais ma main à hauteur de mes yeux. Sur ma paume étaient inscrits un nom et une adresse à Seattle.