thunderbolt-quileutes
~~Paul et moi avions été dans le même lycée pendant 4 ans et pourtant on ne s'était jamais adressé la parole. Aujourd'hui je n'avais qu'une envie c'était d'apprendre à le connaitre.
Pour l'instant le soleil était très haut dans le ciel, j'avais profité de cette journée en finissant mes recherches, je m'étais installée sur la terrasse et j'avais avalée un sandwich pour le déjeuner. J'étais tellement concentrée sur l'histoire que je lisais, que je n'avais même pas entendue mon portable sonner. Ce ne fut que quand le soleil commença à décliner que je m'aperçus que quelqu'un avait tenté de me joindre.
J'écoutais mon message en remontant les escaliers mais je m'arrêtais en cours de route, une angoisse s'empara de moi qui ne fit qu'augmenter au fil des secondes. En toute vitesse, je m'empressais de rappeler mon correspondant.
« - Oui bonsoir, je m'excuse de vous déranger mais vous m'avez laissé un message aujourd'hui... Oui j'attends merci. »
On me passa une autre personne qui me demanda mon nom et mon prénom ainsi que ma date de naissance et qui finalement m'expliqua la raison de tant de mystère et à ce moment là, j'avais comme la sensation que ma vie venait d'être suspendu à un fil.
Radji Lanrey a écrit = L'infidélité n'a pas de prix, elle n'a que des conséquences. Malgré les circonstances j'avais décidé d'aller à la soirée organisé par les quileutes, et ça même si mon esprit semblait à des kilomètres de là. En arrivant, j'eus le droit à un accueil chaleureux, j'y répondis sans grande conviction. Mon frère fit les présentations. Leah me sauta littéralement au cou.
"- Oh Rachel c'est génial que tu sois là. - Oui...
Jake me regarda.
- Tu vas bien ?
- Oui j'ai juste un peu abusé des écrivains morts et des philosophes poussiéreux."
Il y avait à manger pour un régiment. Des saucisses, des merguez, des marshmallow, des chips...Je contemplais les flammes rougeoyantes sans vraiment comprendre ce qui se passait autour de moi, Leah me ramena soudain à la réalité.
"- Alors c'était comment Princeton ?
- Oh euh c'était chouette.
- Chouette ? C'est tout ?
- Qu'est-ce que tu veux que je te raconte ?
- Ben je ne sais pas moi, tiens ta colocataire était bien ? Ça doit pas être évident de partager sa chambre avec une parfaite inconnue.
-Oui elle était génial on a partagé pleins de choses toutes les deux, énormément de choses.
Mon ton ironique passa inaperçu.
- Et les garçons ? Mignons ?
- L'avantage d'une fac comme Princeton c'est que tu as l'embarras du choix. Intello joueur d'échec, fils à papa pleins aux as, beau gosse joueur de basket. Tu n'as plus qu'à faire ton choix.
- Je suis sûr que tu as choisi le joueur d'échec.
Un petit rire s'échappa de ma gorge. J'allais répliquer mais mes yeux rencontrèrent un visage qui n'aurait pas du se trouver là.
- J'aurais préféré le joueur d'échec.
Jacob s'inquiéta de la tête que je faisais.
- Rachel ?
- Reste là."
Je me relevais de la couverture sur laquelle j'étais installée. Il portait une chemise blanche ouverte au col sur un jean. Il était toujours aussi classe, toujours aussi beau. Mais l'admiration que j'aurais du éprouver pour lui laissa place à un dégout.
Il s'avança vers moi.
"- Bonsoir Rachel.
- Qu'est-ce que tu fais ici ?
Il soupira.
- Je voudrais te parler. Je voudrais t'expliquer ce qui c'est passé.
- Il n'y a rien à expliquer, rien de nouveau en tout cas.
- Rachel s'il te plait. Ce n'est pas ce que tu crois. Je ne l'avais pas prémédité. Je ne voulais pas aller aussi loin. Crois-moi, je...C'était un accident.
- Un accident ? TU L'AS SAUTE PAR ACCIDENT ?... Tu n'es vraiment qu'un pauvre type. Laisse moi te dire une bonne chose jusqu'à preuve du contraire, tu n'étais pas ivre, elle ne t'as pas drogué non plus et à mon humble avis elle ne t'a mis le couteau sous la gorge pour que tu la culbute sur le sofa. TU LE VOULAIS, C'ETAIT TON CHOIX RYAN.
- Tu veux me faire avouer ma culpabilité c'est ça. Bien. Très bien, c'est vrai tu as raison je t'ai trompé, je me suis conduit comme un salaud c'est vrai. Mais tu ne peux pas tout me mettre sur le dos Rachel, tu as ta part de responsabilité dans tout ça.
- Quoi ? Quelle responsabilité ?
- Réfléchis une seconde si tu n'avais été sans arrêt dans tes foutus bouquins, si tu n'avais été constamment fourré à la bibliothèque ou au musée, si tu avais fait un peu plus attention à moi et à ce que j'attendais de toi, tu crois vraiment que j'aurais été voir ailleurs ?
Ma gorge me faisait mal, mes yeux me brûlaient, mais je refusais de pleurer devant lui.
- Et au lieu de venir me parler tu as préféré t'envoyer en l'air avec ma colocataire, c'est vrai que du coup les choses sont beaucoup plus explicites comme ça.
- Mais quand ? Quand est-ce que j'aurais pu t'en parler ? Tu n'étais jamais là ?
- Je te rappel que si je suis venu à Princeton au premier abord c'est pour terminer mes études et devenir enseignante. Pas pour me pavaner dans les fêtes étudiantes ou dans les couloirs de la fac aux bras du capitaine de l'équipe de basket. Je ne suis pas une pom pom girl siliconée et superficielle qui fait office de potiche auprès du don juan de service. Tu as accordé de l'importance à ça ?
- Et toi tu as accordé de l'importance à notre histoire ? La dernière fois qu'on a eu une véritable conversation c'était quand Rachel ? La dernière fois qu'on a parlé de nous ? La dernière fois qu'on a fait des projets ? QUAND RACHEL ?? Moi je ne m'en souviens pas, ça fait des semaines que tu te contente de ma présence sans réellement me voir. Dis-moi ce qui c'est passé ? Je ne te suffisais plus c'est ça ?
- C'est à moi que tu dis ça alors que c'est toi qui viens de coucher avec la première pétasse venue ? T'es vraiment gonflé. Tu m'as trompé et c'est de ma faute. Tu ne trouve pas qu'il y a comme une erreur dans l'énoncé là ?
Je me retournais pour partir mais la conversation n'était apparemment pas finie.
- Je suis vraiment désolé, je t'aimais si fort et je...
Ma main gifla sa joue avec toute la force que je possédais.
- Ne t'avise pas de me parler d'amour, pas après ce qui c'est passé, pas après tout ce que tu m'as fait.
- Je t'ai dit que c'était un accident. Karen ne signifiait rien pour moi.
- Et celle d'avant ?
Il me regarda avec surprise.
- Il n'y a eu que Karen je te le jure.
- Si tu dis la vérité et qu'il n'y a eu que Karen, ça veut dire que c'est forcément moi qui mens et dans ce cas ça fait de moi la trainée de Princeton c'est ça ?
- De quoi est-ce que tu parles ?
- On n'a pas couché ensemble depuis 4 semaines, je n'ai jamais eu d'autre homme dans ma vie à part toi et tu m'as trompé avec ma colocataire il y 3 jours. Alors explique-moi comment tu as fait pour me refiler des chlamydiae.
Du coin de l'œil je vis Paul et Jacob se lever, mais Sam s'interposa.
- Je ne sais pas ce que me fait le plus mal, de savoir que tu m'as trompé plus d'une fois ou de savoir que n'a même pas pris la peine de te protéger. Tu n'as jamais pensé aux conséquences de ce que tu faisais mais bon sang Ryan tu ne te rends pas compte, ça aurait pus être plus grave que ça !
- Je n'ai pas voulu te faire de mal, je te le jure devant Dieu. Je t'aimais Rachel...je....
- Arrête avec tes mots, tu ne sais absolument pas ce qu'est l'amour...Tu me dégoutes...Maintenant vas t'en !
Il se retourna sans un mot de plus.
- Ryan ?
Il me regarda.
- Tu devrais appeler Karen pur lui dire que tu viens de lui refiler une MST."
Ryan disparu dans la nuit. Soudain je me sentis fatiguée, tellement épuisé par la conversation que je venais d'avoir que mes jambes m'abandonnèrent. Jacob me rattrapa.
"- Je vais te ramener à la maison.
- Non reste avec tes amis, je m'en veux d'avoir gâché votre soirée.
Leah s'approcha de moi et embrassa ma tempe.
- On en aura d'autre.
Puis elle s'adressa à Jake.
- On doit terminer les merguez, Paul doit se lever demain il n'a qu'à la ramener."
Jacob lui adressa un sourire inquisiteur mais ne prononça plus un mot. Il échangea ensuite un regard prononcé avec Paul. Je n'arrivais pas à comprendre leur sous entendus muet mais quelques instants plus tard, Paul marchait à mes côtés dans les bois afin de me ramener à la maison. Un frisson me parcourus. La nuit était très fraîche.
"- Tiens.
Paul avait retiré sa veste et me la tendit. Je n'eus pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il l'a déposa sur mes épaules.
- Merci."
Nous étions arrivés chez moi. Tout était éteint, mon père dormait sûrement.
"- Je suis désolé d'avoir gâché la soirée.
- Ne t'inquiète pas pour ça. Est-ce que ça va aller ?
- Oui...je crois que j'ai besoin d'une bonne nuit de sommeil.
Je retirais la veste et l'a lui tendit.
- Garde là, connaissant Leah elle va organiser un autre feu de camp demain. Tu me l'a rendra à ce moment là.
- D'accord. Merci de m'avoir raccompagné.
- Je t'en pris. Bonne nuit Rachel.
Alors sans que je puisse comprendre pourquoi ni comment je me suis penché vers lui et je l'ai embrassé sur la joue.
- Bonne nuit."
Cette nuit là, j'ai délibérément laissé ma fenêtre ouverte afin d'avoir une excuse pour m'endormir dans la veste de Paul. Son odeur me berça afin de trouver le sommeil. Un sommeil paisible dans lequel je sentais ses bras chaud me protéger.