Bella et Edward, ou les étranges rêves d'Alice Swan...

Chapitre 3

Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 16:01

Chapitre 3



 

oOoOoOo



 

P.O.V d'Alice :

- Et pourquoi es-tu venue à Forks ? me demanda Rose.

- Pour suivre mon frère, chuchotai-je. Nos parents sont divorcés depuis longtemps et ma mère à trouver le grand amour.

- Ah ouais ? Et il est comment, son grand amour ?

- Il s'appel Phil et c'est un base-baller...

- Cool...

- Un peu de silence, les piplettes ! S'exclama le prof à l'autre bout de la pièce.

Nous soupirâmes, nous attirant les foudres d'une élève du premier rang. Pâle, les cheveux bruns et les yeux dorés, elle affichait une mine désappointée qui m'agaça.

- C'est qui elle ? demandai-je.

Rose fronça les sourcils.

- Tout devant ? C'est Isabella, ou Bella, Cullen. Bizarre, comme fille. Elle ne parle qu'à Jessica, sa soeur.

Je regardais de nouveau vers le devant de la pièce et détaillais rapidement le dos de la soeur Cullen. Bien droite, avec des cheveux bruns et bouclés plus courts que ceux de Bella, j'imaginais très bien la même peau pâle et les mêmes yeux dorés. Au moment où j'allais reporter mon attention sur Rose à côté de moi, Bella se pencha vers sa soeur et lui chuchota quelque chose à l'oreille. Quelques instants plus tard, mon intuition fut confirmée quand Jessica tourna à son tour son visage vers moi. Je fus alors frappée par la beauté de ses traits et la curiosité que j'y lus. Nos prunelles se croisèrent un instant et je rougis. Gênée, je détournais le regard en me demandant ce qu'avait bien pu lui dire sa soeur.

- Depuis combien de temps es-tu avec Emmett ? demandai-je avant que Rose ne m'interroge sur mes joues écarlates.

Je n'aurais pu trouver meilleur sujet de conversation. Dans des chuchotis de plus en plus excités, Rosalie me raconta son histoire d'amour depuis le début. Je m'efforçais de l'écouter puis décrochais, ne plaçant que quelques "Mmm" et "Ahh" quand elle repprenait sa respiration.

- Mlle Swan !

Je sursautais. Le professeur de lettre était debout devant moi, les poings sur les hanches et l'air pas commode de quelqu'un qui déteste se répéter.

- Je... euh...

- Le suite du résumé, s'il vous plaît ! Je ne vais pas le répéter quinze fois ! Je vous pris de reprendre là où votre camarade Hayden s'en est arrêté !

Je déglutit et prenait maladroitement le texte posé sur mon bureau. Discrètement, Rose plaça un doigt vers la ligne 12 et je commençais à lire :

- "Une main se posa sur mon épaule. Je la saisit.

"- Je suis désolé.

"J'embrassais la main de Ted en douceur.

"- Tu devrais resté couché, conseillai-je. Tu n'es plus aussi costaud qu'avant !

"Un voile passa devant ses yeux.

"- Comment te sens-tu ?

"- J'ai connu des jours meilleurs.

"Il fit courir sa main le long de ma clavicule jusqu'à ma joue.

"- Quand je pense avoir faillit te perdre, Bea...

"Je posai un doigt devant sa bouche, plongeais mes yeux dans ses prunelles et pu y lire toute la souffrance qu'il ressentait, le remord et le chagrin."

- Très bien, vous pouvez vous en arrêter là, mademoiselle Swan.

Je soupirais et m'adossais contre ma chaise. Au moins, j'étais parvenue à ne bafouiller qu'une seule fois !

- Bien, qui veux lire la suite ? Vous mademoiselle Cullen ?

Je relevai la tête, intriguée de voir comment la jeune fille allait se débrouiller. A ma grande surprise, Isabella se leva avec grace et vint au tableau pour nous faire face. Plus d'expression agacée sur son visage, cette fois-ci, mais une expression de pur plaisir.

-"Teddy ! Je t'aime ! Arrête de te trourmenter ! C'est moi qui t'ai fait du mal, pas toi !

"- C'est faux ! Je t'ai rejettée, abandonnée...

"Sa mâchoire se crispa aux souvenirs qui lui revenaient en mémoire.

"- Je t'aime, soufflai-je, je ne te blesserai plus jamais.

"- Je ne t'abandonnerai plus...

"J'approchai mon visage du sien et souris.

"- Nous nous sommes crus ensemble pour l'éternité, au devant de mourir. Mais les mots signifiaient bien plus, tu le sais. Nous sommes ensemble pour l'éternité, dans la mort comme maintenant. Pour toujours.

"Un pâle sourire s'afficha sur son visage.

"- Je vous aime, Bea Kellen.

"Je gloussais. Depuis quand n'avais-je pas entendu mon nouveau nom ? Avec un petit rire, je déposai un baiser sur ses lèvres. Il enserra ma taille et me colla à son torse dur. J'écartais mes lèvres avant qu'il ne puisse les emprisonner.

"- Je t'aime aussi, soufflai-je.

"Et là, nos lèvres se scellèrent, unissant nos deux âmes pour une énième fois. Mais quand on a l'éternité devant soi, une fois de plus, une fois de moins, ne signifient rien.

"Seule la force et l'amour qu'on se porte comptent réellement, et ce, pour toujours..." (extrait de Transformation avec les noms modifiés)

Je restais bouche bée. Bella avait une voix aussi douce que le miel, qui glissait sur les mots et donnait au texte une limpidité et une vivacité inégalable. Elle avait su faire ressortir toute la force du dialogue entre ces deux âmes soeurs. Comment un tel être pouvait-il exister ? Tant de passion avait parcourue sa voix que je me demandais si il n'y avait pas du vécu qui puisse expliquer une telle expressivité; pour dire, même sur le visage de notre professeur, je voyais une larme brillante au coin de ses yeux.

- Magnifique, mademoiselle Cullen, murmura-t-il en secouant la tête pour reprendre ses esprits. Vraiment très bi...

La cloche sonna, interrompant le professeur dans sa phrase. Tous les élèves se levèrent en raclant leur chaise.

- Et vous me faites un commentaire sur ce texte pour mercredi prochain ! cria le prof.

Je me dépêchais de ranger mes affaires et sortais à grands pas de la salle. Edward. Je voulais Edward. Comment s'en était-il tiré ? Comment s'était passé son cours, avait-il trouvé des amis ? J'avais sentis dans mon esprit sa courte intrusion en plein milieu du cours sans en comprendre la signification.

- Alice ! Tu viens avec nous ? me demanda rose quand nous fûmes dans la cour.

Je secouais la tête.

- Je vais voir mon frère.

Elle haussa les épaules, déçue, et se dirigea vers Emmett.

Pourquoi diable Forks était-elle une ville humide ? La cour était fouettée par un vent froid qui me fit frissonner. Les bras croisés, je la traversais jusqu'à ce que je devinais être l'aile scientifique du Lycée.

- Alice ?

Je me retournais. Ed était juste derrière moi. Avec un sourire, je m'approchais de lui et il me serra contre lui.

- Comment était le cours de science ?

Il fit la moue.

- J'ai connu pire. Mais ça va, on a fait une expérience simple qu'on a fini en une heure trente. Ca fait cinq minutes que je t'attends. Et toi ? tu t'ennuies en lettres ?

- Plus ou moins, fis-je en plissant les yeux.

Il me lança un regard interrogateur. Nous luttâmes silencieusement, puis je cédais.

- Une fille. Très bizarre.

- Et ?

Je me concentrais sur le son de sa voix et sur la beauté de ses traits. Les bras d'Edward se raidirent.

¤ Qu'est-ce qu'il y a ? ¤

Il me lança un regard énigmatique, presque absent, que je ne compris pas. Ne m'avait-il pas entendu ?

- Ed ? Qu'est-ce qu'il y a ? insistai-je.

Il secoua la tête.

- Rien Alice. Ne t'en fais pas.

Je restais sceptique face à son abscence de coopération.

- Ed ! Je sais que tu mens !

Il haussa les épaules et m'éloigna de lui.

- Désolé, je dois y aller. J'ai cours d'histoire.

Il me fit une grimace équivauque à laquelle je n'adhérais pas. Les poings sur les hanches, je le fusillais du regard.

- Ed...

La cloche sonna de nouveau, annonçant la reprise des cours. Il me fit un regard d'excuse, tenta de m'embrasser sur la joue. Je m'écartais, blessée qu'il ne me fasse pas plus confiance que cela.

¤ A tout à l'heure ! ¤

Je gromelais.

¤ Allez ! Ne fais pas la tête ¤

¤ Trop tard ! ¤

Il soupira et tourna les talons.

- Attends !

- Quoi ?

- Tu me le diras, tôt ou tard ?

Il considéra ma requête un instant puis inclina imperceptiblement la tête.

.

oOoOoOo

.

P.O.V de Bella :

- Tu crois que la nouvelle va deviner ? murmura Jessica.

Je haussais les épaules.

- Tout le monde nous trouve magnifique, mais personne ne fais jamais le rapprochement. Ne t'en fais pas pour ça, Jess. elle est comme tout le monde !

Jess gromela. Une rapide intrusion dans ses pensées me fit soupirer. Jalousie, jalousie, jalousie ! Encore et toujours. Dès qu'une fille attirait un tant soit peu l'attention de garçons, et dans la classe, j'en avais entendus plusieurs ! elle explosait littéralement et crisait jusqu'à l'asphixie.

- Oh ça va ! Je la trouve plutôt quelconque, moi !

¤ Qui est quelconque ? ¤ demanda la voix de Jasper dans ma tête.

Je me retournais. Il était adossé à l'une des colonnes du préau, le visage aussi fermé que d'habitude.

- Tu as fini plus tôt, constatai-je.

Il hocha la tête.

- Le nouveau qui me sert de binôme n'est pas aussi bête que les autres de la classe, rigola-t-il.

J'arquais un sourcil.

- Il y a un nouveau et une nouvelle ?

- Ah ! c'est donc elle que tu trouve quelconque.

J'acquiesçai... et m'arrêtais en plein mouvement, les yeux plissés.

¤ A tout à l'heure ! Allez ! Ne fais pas la tête ¤

¤ Trop tard ! ¤

Jasper se rapprocha de nous avec des yeux inquiets.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Je braquai mes yeux dorés dans les siens, la gorge soudain nouée. Etaient-ce bien des pensées échangées que je venais d'entendre ?

- Il s'appelle Edward ? demandai-je.

- Oui, et ?

- C'est un... un... il est comme... un cousin ?

Jasper me fixa avec une lueur d'incompréhension.

- Bella, tu répète s'il te plaît ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- J'ai entendu quelque chose, murmurai-je.

- C'est-à-dire ?

- Une conversation. Comme quand vous me parlez. En pensée, soufflai-je.

Jessica me regarda avec des yeux ronds.

- Qui ?

- Alice et Edward.

Elle me considéra un instant puis éclata de rire.

- Arrête ! sifflai-je. Il n'y a rien de drôle à ça !

- Mais, elle est loin de nous ressembler ! s'exclama-t-elle.

- Peut-être, mais si elle entends ce que l'on pense...

- Alors, elle saura, continua Jaz.

Jessica s'arrêta immédiatement de rire. Chacun de nous savait ce qu'une telle chose signifait, et aucun ne souhaitait avoir leur sang sur les mains. Pourtant, Jess avait raison. Cette Alice, même si elle était très belle, avait loin du quart de notre grace et de notre beauté. Mais si Edward, lui, était comme nous ? Si lui était un vampire ? Sa soeur était-elle réellement sa soeur ? Sa copine ? Le visage impassible, je ne pus m'empêcher de me mordiller la lèvre. Et si, enfin, je rencontrais un vampire, ma moitié ?

Laisser un commentaire ?