Bella et Edward, ou les étranges rêves d'Alice Swan...

Chapitre 4

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 03:09

Chapitre 4



 

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P.O.V de Bella :

Le cours d'Espagnol, pour une fois, ne sembla durer que quelques minutes. J'avais eu conscience des yeux de notre professeur qui se posaient sur moi à chaque question sans volontaires, sans toutefois venir à son aide et répondre à ses questions; Sentant mon trouble, jess s'en chargeait à ma place et s'était sa voix cristalline qui résonnait dans la pièce.

Mes pensées volaient en tout sens. Je me posais des milliers de questions auxquelles je n'avais que de vagues réponses. Une chose cependant était sûre : Alice était nullement l'une des nôtres, et, en espionnant ses pensées, j'avais la certitude que ce n'était pas elle qui imitait mon propre don et qu'elle ne lisait pas les pensées des autres élèves comme je le faisais si bien. Le Problème"Edward" se posait alors. était-il capable d'entendre comme moi tout ce qui se "disait" dans le lycée et ailleurs ? Je pensais alors à un fait que je n'avais pas étudié : si Edward avait su lire les pensées de sa sœur, il avait également su lui répondre dans le même mode et se faire "entendre'" d'elle. Malgré moi, et très inhabituellement, je frissonnais. si mes estimations étaient les bonnes, il possédait alors un pouvoir bien plus conséquent que le mien !

La cloche sonna la fin de la troisième heure de cours. Sans un regard pour la prof, les élèves, et même Jess, je sortais de la salle, direction : le cours d'histoire. J'entendais les les pensées des élèves qui me regardaient avec des yeux ronds. Je ne leur accordais pas une minute d'attention, les yeux rivés sur le sol, me servant de ce que j'entendais pour avancer sans percuter personne. Et soudain, je me retrouvais par terre.

Comment ? Pourquoi ? Que s'était-il passé ? Je relevais précipitamment la tête et croisais un regard émeraude.

- Je... euh... excuse-moi, bafouilla Edward en se relevant.

Je secouais la tête et dédaignais la main qu'il me tendait.

¤ Ça va ? ¤ me demanda Jess avec une pointe d'inquiétude. Pas parce qu'elle craignait que je me soit fais mal, mais parce que le trouble qui émanait de toutes les fibres de mon corps était aussi visible que si je m'étais déguisée en père noël un jour d'été.

D'un bond souple, je me retrouvais sur mes pieds.

- Ça va ? s'inquiéta Edward.

Je croisais ses pupilles vertes un instant et me crispais. Une huître ! Cet humain - car un vampire ne me serait jamais rentré dedans comme cela (moi exception, il semblerait) - était fermé comme une huître. Je me concentrais davantage, tentais de lire dans son esprit. Sans succès, aucun. La seule chose que j'entendis fut l'inquiétude d'Alice et la réponse formulée dans son esprit par son frère. Je remarquais qu'il était, sinon aussi troublé que moi, non moins hébété. Et qu'il attendait une réponse, mal à l'aise.

- Ça va, assurai-je dans un souffle en évitant son regard.

Ses yeux restèrent posés sur moi quelques instants sans que je daigne les rencontrer.

- Je suis désolé, murmura-t-il. Tu es sûre que ça va ?

Je hochai fermement la tête, ne sachant trop que répondre.

- Ne t'excuse pas, je regarderais devant moi la prochaine fois.

Je fis une tentative de sourire qui tomba à l'eau face à son regard insistant. La cloche sonna de nouveau, me sauvant la mise pour la énième fois de la journée.

- Viens, Bella, on va être en retard, me pressa Jess en prenant mon bras.

Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, elle m'entraîna dans le couloir et nous nous engouffrâmes dans la salle de cours. Juste avant que nous franchîmes la porte, je pu voir le regard éloquent d'Alice et entendre sa question : ¤ Vas-tu enfin me dire ce qu'il t'arrive ? ¤ Intriguée mais trop chamboulée pour me concentrer sur la suite, je fermais les yeux, et par là même, mon esprit.

Malheureusement -ou heureusement ? - Alice était dans ma classe, et les cours d'histoire étaient toujours d'un ennui... durant tout le temps que le professeur débattait sur les horreurs de la guerre mondiale de 39-45, la jeune fille ne cessa de harceler son frère. Je fis mon possible, - si si, mon possible, vraiment ! - pour ne pas écouter ce qu'ils se disaient, mais quand j'entendis mon nom entrer dans la conversation, ma curiosité fut telle que je ne pu que plonger dans son esprit.

¤ Qu'est-ce qu'il y a avec cette Bella ? ¤ fulminait Alice.

Je n'aimais pas du tout le ton qu'elle avait prit, la façon dont elle avait prononcé mon prénom, comme si j'étais un danger.

¤ Rien ¤

¤ Menteur ! Je suis ta sœur, et je sais quand quelque chose ne va pas ! ¤

Intérieurement, je me crispais. Ils étaient à plus d'une centaine de mètres l'un de l'autre, et la connexion de leurs esprits était aussi forte que s'ils étaient côte à côte. S'il n'était pas un vampire, comment se faisait-il qu'il ait cet étrange pouvoir ? A l'heure qu'il était, il avait déjà sûrement deviné que Jaz, Jess et moi étions des vampires.

¤ Allez ! Qu'est-ce qu'il se passe ? ¤ insista Alice.

¤ Lâche moi ! ¤ maugréa Edward.

Un instant, Alice se replia sur elle même. Son esprit résonnait de questions, d'interrogations, d'inquiétudes et d'angoisses.

- Bella ? chuchota Jess.

- Chut ! soufflai-je. Je te dirais tout à l'heure.

Jessica se mordit la lèvre et reporta apparemment son attention sur le cours, mais je savais qu'au fond elle était morte de curiosité.

¤ Qu'est-ce qu'il y a avec toi ? ¤ demanda doucement Edward.

Alice ne répondit pas. Depuis l'autre bout de la pièce, j'observais son visage. Fermé, concentré, apeuré.

¤ Alice ? ¤

¤ Rien, Ed. Il n'y a rien. ¤

¤ On fait un deal, alors ? ¤

¤ C'est-à-dire ? ¤

¤ Je te dis ce qu'il y a avec cette Bella, et tu m'explique ce qu'il t'arrive ! ¤

Je me redressais imperceptiblement, en attente de la réponse de Alice. J'espérais, et redoutais à la fois, qu'elle accepte.

¤ Plus tard, Ed, je te le dirais plus tard. ¤

Je me détendis à peine, à la fois soulagée et agacée. Comme Edward lisait ses pensées, Alice faisait son possible pour éloigner de son esprit la réponse à ma question : pourquoi me craignait-elle ainsi. Des tonnes de raisonnement s'imposaient à moi : elle savait QUI j'étais, et se méfiait de ce que je pourrais faire, soit blesser son frère et le mordre, soit... eh bien... je ne voyais pas ce qui clochait qui aurait pu la traumatiser comme cela.

¤ Alors ! s'impatienta Jess. Tu m'explique ? ¤

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