A Full Moon
Chapitre 10 : Séjour au château
Je ne savais combien de temps j'étais restée évanouie, mais à mon réveil, le soleil était à son apogée. J'étais dans une pièce assez sombre, une seule fenêtre apportait un peu de luminosité. Je reconnaissais cet endroit, j'étais au dernier étage dans un cachot dans l'aile royale. La visite était interdite à cet endroit, je n'avais aucun espoir de m'enfuir, mais je m'en doutais. La porte était fermée et je sentais que deux personnes y étaient postées derrière, malheureusement, ils n'avaient aucun pouvoir.
J'étais enfermée entre quatre murs, sans pouvoir, la louve ne supportait pas d'être dans cette situation, tout ce que je désirais à ce moment-là était une mort rapide. Mais pour le moment, je devais attendre. Pour m'apaiser un peu, je regardais au loin à travers la petite fenêtre, j'espérais que Nessie était arrivée au village, que les loups s'en étaient sortis. J'avais tellement peur pour eux, je savais à quel point ces vampires pouvaient être forts.
Soudain, la porte s'ouvrit, Zack venait me rendre visite.
« Alors Elly, ta nouvelle chambre te plaît ? »
« Que veux-tu de moi ? »
« Il y a un nouveau rebondissement, Caïus veut te voir. Mais tu as de la chance, il est retenu à Volterra, tu as quelques jours de sursis. En attendant, une vieille amie souhaite te rencontrer. »
Caïus, un membre du trio de tête des Volturi voulait me voir, ce n'était pas bon signe... Cependant, j'avais une chance inespérée, j'allais avoir l'occasion d'assouvir ma vengeance.
Il me prit par force et m'emmena les yeux fermés (par un bandeau, il savait que je pouvais gérer son pouvoir), dans une grande salle, un fauteuil royal y était posté, face à la porte. Cette pièce était lumineuse, mais suffisamment sombre pour ne pas faire briller la peau des vampires présents. Toujours les mains attachées, je voyais autour de moi, quatre gardes des Volturi, je sentais leur puissance en moi. Ils étaient de tout type, l'un était petit, l'autre très grand, ils étaient plus ou moins forts, blonds ou châtains. Leur regard convergeait en un seul point, la vampire en face de moi, assise sur le siège, Maéva. Sa tête brune n'avait pas changé, toujours aussi lisse, toujours aussi sombre.
Si nous avions été seule, je n'aurais jamais hésité une seule seconde à l'attaquer, elle avait tué mon père et continuait à arborer ce sourire. J'eus énormément de mal à empêcher la louve de sauter sur elle, mais ils auraient eu ce qu'ils voulaient. Je sentais mes mains trembler, je devais me contrôler, la colère m'envahissait.
« Bonjour Elly, comment vas-tu ? Cela faisait longtemps que l'on ne s'était pas vu ! »
« Je ne m'en portais pas plus mal, crois moi ! » Je tentais de contrôler ma respiration.
« Caïus sera bientôt là, ta fin est proche, dommage que ton père ne soit pas là, il verrait à quel point tu es pitoyable. »
S'en était plus que ce que je pouvais supporter ! La louve s'empara de mon corps en moins de dix secondes. Je courais en direction de Maéva, la seule chose que je voulais à ce moment-là, c'était sa mort. Ma course fut stoppée par les quatre gardes qui étaient autour d'elle, je sentais leurs forces à différents endroits de mon corps, je ne pouvais plus bouger. Je parvins à mordre le premier, mais les autres resserrèrent leur étreinte me cassant quelques côtes. Je ne ressentais pas la douleur tellement la colère s'était emparée de mon corps. J'essayais de me débattre mais un nouveau coup me fit perdre connaissance.
Je me réveillais quelques heures plus tard dans la pièce qui m'était réservée. J'étais redevenue vampire et je pris des vêtements dans un sac. Heureusement que je n'étais pas humaine, je crois que j'aurais souffert le martyre, ça faisait beaucoup de coup sur la tête pour une seule personne. Mes côtes me faisaient mal, j'étais peut-être surhumaine, je ne guérissais pas très vite, j'aurais tellement aimé que Carlisle soit avec moi.
Je ne savais que faire enfermée entre ces quatre murs. Je m'occupais donc avec la seule distraction possible, je regardais par la fenêtre ce qu'il se passait. Je voyais des dizaines et des dizaines d'humains passer tous les jours. Pourtant, certains groupes ne faisaient jamais le voyage retour. En général, le dernier groupe servait de dîner aux Volturi, j'entendais tous les soirs les cris des hommes. Ces vampires ne se nourrissaient que d'humains, ils me dégoûtaient ! Les hurlements tous les soirs me rappelaient à quel point j'avais faim, ma gorge était en feu.
Un soir, les gardes à l'entrée me ramenèrent un humain, c'était un enfant, il devait être âgé de neuf ou dix ans. L'odeur de son sang ravivait le feu qu'il y avait dans ma gorge, je n'avais jamais ressenti une telle soif de sang humain, mais je ne voulais pas tuer cet enfant. Il était terrorisé, les Volturi lui avaient montré leur vrai visage. Je tentai de me contrôler et essayai de rassurer l'enfant.
« Bonjour, comment t'appelles-tu ? Moi, je suis Elly. » me présentai-je d'un ton enjoué.
Il semblait encore plus effrayé, cette angoisse faisait augmenter son rythme cardiaque et l'odeur de son sang se diffusait encore plus rapidement dans l'atmosphère. Il était encore plus dur pour moi de résister, cette brûlure dans ma gorge que je voulais stopper, mais je ne pouvais pas, cet humain était trop jeune.
J'entendais son petit cœur battre à une allure démentielle, il était vrai que le dernier cœur que j'ai entendu appartenait à Nessie. J'espérais tellement qu'elle soit arrivée au village et qu'ils l'aient bien accueillie.
« Je m'appelle Lucas, madame. » Sa voix tremblait, le pauvre petit garçon était toujours aussi terrorisé.
« N'aie pas peur, je ne vais pas te faire de mal, d'accord ? »
Il hocha la tête, mais ne me croyait pas vraiment … Je lui souris pour le rassurer, mais je crois que la taille de mes canines lui fit peur, cela ne faisait aucun doute, j'étais affamée.
« Je suis désolée, je ne voulais pas te faire peur. J'ai juste très faim, mais je ne te mangerais pas. Tu as vu ce qu'il s'est passé en bas ? »
Il hocha de nouveau la tête, un silence s'installa avant qu'il ne reprenne.
« Les hommes, ils … ils », bégaya-t-il, « ils ont tué mes parents, je croyais qu'ils allaient me tuer aussi, mais ils m'ont pris et m'ont emmené ici. Ce sont des monstres. »
Je lui devais une explication... Les Volturi l'avaient amené ici pensant qu'il ne ferait pas de vieux os, inutile donc de lui dire quoi que ce soit, mais je ne partageais pas cette vision.
« Ce ne sont pas des monstres (quoi que …), ce sont des vampires. »
« Et toi aussi tu en es une ? »
« Oui, je suis un vampire », il se raidit, je devais garder à l'esprit qu'il était un enfant. Je m'empressai de rajouter, « mais eux, ce sont des méchants vampires, moi je suis une gentille. »
« Tu vas me manger ? »
« Non, même si ton sang à l'air très appétissant », oups, je devais vraiment faire attention au choix de mes mots, « je ne mange pas d'humains. »
Je m'étais habituée à son odeur, elle ne me donnait plus trop envie. Je préférais le sang animal, cela devait être dû à mon côté loup, ou peut-être à l'habitude. Je ne me souviens pas avoir mangé d'humains de ma courte existence et je ne comptais pas changer, même si ma gorge n'attendait que ce moment.
J'indiquais au petit de s'installer sur le seul lit qu'il y avait, je ne savais combien de temps je pourrais survivre sans manger, je ne savais combien de temps il pourrait survivre sans manger non plus. J'entendais les gardes trépigner derrière la porte, ils s'impatientaient. Je m'approchais de la porte pour qu'ils m'entendent.
« Sachez messieurs, que je ne le mangerais pas, je n'ai jamais vu de vampires mourir de faim, vous en avez déjà vu, vous ? Peut-être même, que je ne survivrais pas jusqu'à ce que Caïus viennent, quel malheur ! »
Ils s'esclaffèrent, visiblement, ils ne me croyaient pas.
« Tu ne résisteras pas », me cria une voix grave, « personne ne résiste. »
« Mais personne n'est comme moi, c'est pour cela que je suis ici, vous ne le saviez pas ? Je ne le mangerais pas, je ne me nourris que d'animaux. »
Ils s'étaient tus, je les sentais interrogateurs derrière la porte massive. Le petit garçon devant moi s'était endormi dans le lit, il devait être exténué, avec toutes ces émotions, être capable de s'endormir, le pauvre petit Lucas. J'espérais vraiment ne pas me nourrir de son sang.
Le reste de la nuit se déroula sans bruit, j'avais sommeil, je me posai contre le sol. Je revoyais Matthew dans le champ où nous nous amusions lorsque nous étions jeunes, nous sautions et courions dans tous les sens comme dans notre enfance, jusqu'à ce que Maéva vienne et tue son frère. L'instant d'après, j'étais devant le château, de nombreux cadavres jonchaient le sol et je tenais Lucas dans mes bras. Il était mort, mes mains étaient couvertes de sang, de son sang. Je regardais son cou, il avait été mordu, je cherchais qui pouvait en être la cause. Je sentais dans ma bouche un goût cuivré, j'avais été son meurtrier, j'étais la personne qui l'avais tué …
Je me réveillais en sursaut, c'était un cauchemar, l'enfant dormait toujours devant moi. Chacun des battements de son cœur réveillait le feu dans ma gorge, je me concentrais pour ne pas que mon rêve se réalise. Je me recroquevillais sur moi-même, arrêtais de respirer et mis mes mains sur ma gorge pour essayer de stopper l'incendie.
Lucas se réveilla, il semblait choqué en voyant que les événements passés étaient réels. Je tentai de le rassurer, sa mémoire revint vite, il savait qui j'étais, se souvenait qu'il ne devait pas m'approcher à cause de ma faim. Il était assis lui aussi devant moi, à l'autre bout de la petite pièce. J'entendais son ventre gémir.
« Tu as faim ? », lui demandai-je
« Oui. »
« Je suis désolée, je n'ai rien pour toi. »
Il bougea, un bruit de plastique retentit, il provenait de son pantalon, des longues poches qui étaient au niveau de ses genoux. Il mit ses mains dedans, il fut surpris par ce qu'il y avait trouvé. Il sortit un objet recouvert d'un film plastique fin, je le sentis, son odeur était forte, sucrée. Je n'avais aucun doute, c'était du chocolat. Pourquoi n'avait-il pas un bout de viande sur lui...
« Tu en veux ? »
Il ne semblait pas vouloir vraiment partager son festin, mais j'aimais cette petite attention.
« Je ne me nourris pas de chocolat. Mange, tu en as besoin. »
« Tu manges quoi, toi ? Enfin les vampires, ils mangent des humains, non ? Mais toi, tu ne veux pas me manger. »
Ce petit était très intelligent. Il me regardait comme si j'étais une héroïne, mais comprenais beaucoup de choses. Je n'avais pas côtoyé énormément d'humains, mais en général, je les trouvais plutôt limités. Ce n'était pas de leur faute, ils n'utilisaient qu'un faible pourcentage de leur cerveau...
« Je mange des animaux », il sembla choqué, « enfin », me rattrapai-je, « je bois leur sang. »
« Et ils meurent ? »
« En général, oui, je n'arrive pas à arrêter lorsque je commence. »
« Oh, c'est comme moi quand je mange du chocolat », il jeta le papier en plastique de la barre qu'il venait de manger à ses côtés, « j'en prends plein, mais ma maman dit que ce n'est pas bon pour moi lorsque j'en mange trop, après j'ai mal au ventre. »
Alors que je le voyais se jetait sur une troisième barre, je lui fis.
« Tu ne devrais pas tout manger, il faut faire des réserves, nous ne savons pas combien de temps nous resterons ici. »
Son expression était indéchiffrable, c'était un mélange de tristesse et de fatalisme.
« Tu crois qu'on va mourir ? »
Moi, oui, mais je ferais tout pour qu'il reste en vie, même si je n'avais aucune idée de la manière dont j'allais m'y prendre.
« Je suis là pour ça, mais je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que cela ne t'arrive pas. »
Je crois que je l'avais de nouveau choqué, je devais choisir mes mots, cet humain était trop jeune pour que je lui dévoile la vérité sans précaution.
« Mais pourquoi toi tu vas mourir ? »
« Parce que je suis une … je suis différente. »
« Moi aussi je suis différent, ma maman m'a toujours dit que j'étais un garçon différent des autres, tu crois que je vais mourir ? »
« Bien sûr que non ! » Enfin, je l'espérais. « Tu es humain, et seulement humain, je ne suis pas qu'une vampire, je suis aussi une louve. Mon grand-père est un loup et j'ai hérité de lui. C'est pour ça qu'ils veulent me tuer », mauvais mots, « enfin, ils ont peur de moi, je pense. »
« Pourquoi ils ont peur ? »
Pourquoi, pourquoi, il n'avait que ce mot à la bouche !
« Je ne sais pas, quelqu'un a dit que je pouvais être dangereuse, alors que je suis gentille, mais ils ne me croient pas. Mais ne t'inquiète pas pour moi ! »
Il voulait dire quelque chose mais abandonna l'idée. Le feu dans ma gorge continuait d'augmenter, mon visage se tordait de douleur. Je mis mes mains sur ma gorge pour me calmer, mais rien n'y faisait.
« Tu as faim ? » me demanda-t-il.
J'acquiesçai, ne voulant plus parler pour retenir ma respiration. Il semblait avoir pitié de moi, c'était la première fois que je voyais un humain avoir pitié d'un vampire. À vrai dire, je n'avais pas vu beaucoup d'humains et de vampires ensembles.
Le garçon semblait de plus en plus inquiet, il avait raison, mon état empirait, les pulsations étaient de plus en plus intenses et de plus en plus nombreuses, je devenais folle, je fermais les yeux pour me concentrer.
« Tu vas mourir ? », s'inquiétait Lucas
J'avais entendu sa voix dans un écho, entre deux battements. Je ne pus lui répondre, j'étais trop occupée à m'empêcher de sauter sur lui. J'essayais de rester le plus calme possible, je ne voulais pas l'alarmer.
Les pulsations s'accéléraient, cela ne pouvait être l'enfant, j'étais en train de mourir.
Alors que je croyais ma fin proche, j'entendis Lucas crier. J'ouvris les yeux voulant savoir ce qu'il se passait, il était entouré de dizaines de rats, ces petites bêtes étaient attirées par le sachet en plastique que le petit avait jeté à côté de lui. Je n'étais pas devenu folle, toutes ces pulsations, c'était celles des rats. Des rats, de la nourriture. Je me jetais sur ces petits rongeurs, il y en avait suffisamment pour que je sois rassasiée.
Je n'avais pas senti la louve aussi présente en moi, je me transformai en un battement de cil et fonçai sur les petits animaux, buvant leur sang à une vitesse affolante, comme si je craignais qu'ils ne s'échappent. Le liquide rouge apaisait l'incendie dans ma gorge, je ne devais pas être belle à voir, mais je ne m'en préoccupais pas, Lucas avait fermé les yeux. Malgré la grande joie que me procurait ce festin, je devais me contrôler pour ne pas dévorer l'enfant. Je poussai le lit contre le mur pour attraper les derniers rongeurs vivants. Je voulais indiquer à Lucas de se mettre sur le lit pour faire une sieste, mais le son qui sortit de ma gorge fut terrible. J'avais de nouveau effrayé le petit, il se mit sur le lit tremblant. Je soupirais, je voulais tellement le rassurer mais sous cette forme, je n'avais plus l'usage de la parole. Pour ne pas l'effrayer davantage, je me couchai à ses côtés. Je surveillais les bruits derrière la porte me demandant si j'avais alerté les gardes, mais aucun son ne retentit. Le petit s'endormit rapidement, il avait un sommeil de plomb !
J'attendais patiemment de pouvoir retrouver mon corps lorsque je sentis quelque chose me toucher le dos. Je me retournai rapidement, mais ce n'était que la main de Lucas qui était tombée durant son sommeil. L'humidité de ma truffe l'avait réveillé alors que j'essayais de remettre son bras sur le lit. Il ne sembla pas surpris, nous nous observions tous deux, les yeux dans les yeux.
Il leva sa main et je pliai instinctivement les oreilles. Je me demandais ce qu'il faisait, mais il me caressait la tête. J'appréciais la sensation de ses doigts sur mon crâne, c'était agréable.
Il se rendormit très vite me laissant la possibilité de reprendre ma forme vampirique.
Le reste de la matinée se déroula sans accroc, je discutais avec Lucas qui s'était réveillé une heure plus tard. Je lui expliquais comment étaient les vampires, il m'expliquait comment étaient les humains.
Il fût surpris quand je lui évoquais notre vitesse, notre force. J'avais dû illustrer mes propos pour lui prouver ce que je disais, il semblait adorer le fait que je puisse bouger à toute vitesse dans la petite pièce, cela me faisait du bien également de me dégourdir les jambes, d'oublier quelques instants mon destin funeste. Il voulait aussi que je montre ma force, je m'amusais à soulever le lit en guise d'exemple, quelques rats étaient encore dessous, je voyais le visage du petit devenir blanc en quelques secondes, je savais que cela n'était pas de bonne augure, il ne se sentait pas bien. Pour le rassurer un peu, j'avais mangé les quelques rongeurs, même si je n'avais pas faim.
Une fois que j'avais fini, il me sourit et me remercia. Je ne le comprenais pas, il avait peur de quelques rats vivants mais pas d'un vampire qui pouvait le tuer en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire.
Sans s'apercevoir de mon interrogation, il m'expliqua certaines caractéristiques des humains, pendant qu'il mangeait d'autres barres chocolatées. Il m'apprit qu'ils étaient à peu près matures vers quinze ans pour les filles, c'était un peu plus tard pour les garçons d'après ce que sa grande sœur lui avait dit. Comment des êtres qui avaient une vie aussi courte faisaient pour être matures aussi tard ?! Malgré cela, je remarquais que les Hommes étaient un peu comme les vampires, juste en un peu moins développés. Il se tût, je le regardais pour savoir ce qu'il avait, je voulais en savoir plus. Seulement, je n'avais pas réalisé que le fait de parler de sa sœur avait ouvert en lui une plaie qui n'était pas fermée. Des larmes coulaient le long de ses joues roses, cela me fendait le cœur de voir ce petit visage triste. Je le pris dans mes bras pour tenter d'atténuer ses peines.
« Je suis désolée, je n'aurais pas dû te faire parler de ta sœur, je t'en pris arrête de pleurer. »
Mes paroles avaient relancé le flot dans ses yeux, je voulais le rassurer, mais j'avais peur de le rendre encore plus triste. Je le serrai un peu plus fort dans mes bras.
La nuit tomba rapidement, le petit semblait fatigué, il le niait, mais il ne pouvait s'empêcher de bâiller.
« Tu ne vas pas m'abandonner toi, n'est-ce pas ? »
« Bien sûr que non ! Je te promets que je resterais toujours avec toi. »