L'île de Dana
Le cardiologue accorde mon voyage deux jours plus tard. Pendant, les préparations, je me décide d’écrire deux chansons sur ma contrée. En voici les textes * :
L’oiseau libre :
Ce n'est pas un adieu c'est juste un au revoir
Nos Universelles battront toujours l'espoir
Et si nos frères tombent nous chanterons leur mémoire
Et si c'est sous les bombes que s'écrit notre histoire
Nous resserrerons nos rangs nous planterons nos croix
Nous combattrons les vents de qui nous combattra
Comme un oiseau blessé dans la nuit volera
Mon oiseau liberté qui repart au combat
S'il faut mourir d'amour mourir de liberté
Partir comme un oiseau qui s'en est envolé
Alors oui que je meure comme un drapeau dressé
Une rose tendue face aux fusils pointés
Une rose en martyr pour nos humanités
Juste un bouquet d'amour pour nos amis tombés
Qui n'ont oui que leur fleur à offrir au bûcher
Qu'une fleur à leur tendre à ces fusils pointés
Que se lèvent tous ceux qui ont le même dieu sur Terre
Puisque le dieu des dieux oui c'est d'aimer son frère
Quelle que soit la douleur des blessures de nos âmes
De mon pays qui pleure quand on touche à la flamme
Quels que soient les cimetières enfants de notre patrie
La force des lumières tire plus loin qu'un fusil
Mon pays de l’égalité il est l'heure de s'unir
Ton drapeau triste île il est l'heure de brandir
Que flotte pour toujours de ce vendredi noir
Mon pays liberté le drapeau de l'espoir
Un jour l'oiseau m'a dit comme un souffle printemps
Qu'un jour prochain oui sur la terre de nos enfants
Il n'y aura plus la guerre il n'y aura plus le sang
Y'aura plus ces misères qui nous cernent à tous vents
Mon oiseau liberté ne craint pas les fusils
Il ne craint pas les balles de toutes tyrannies
Et même s'il s'envole tué par l'infamie
Renaîtra de ses cendres mon oiseau infini
Il repart au combat sous le ciel de Juillet
La lumière renaîtra pour de meilleurs septembres
Il repart au combat face à l'ombre des nids
Il repart au combat contre la triste vie
Il vole sur les plaines il s'en va triste plume
Sous le chant de nos peines sous le chant de la lune
Au vent soufflant les terres qu'on martèle à l'enclume
Nous chantons nos prières pour que la nuit s'allume
Chante avec moi frangin pour notre mère la Terre
Qu'ici-bas il n'est rien qui ne fasse lumière
Nous sommes tous en chemin vers l'obscur ou le clair
Et perdus dans l'écrin de notre mère la Terre
Envolés sur le dos de l'oiseau liberté
Emportés par les crocs de la haine incarnée
Si nous sommes cernés par tous les terrorismes
Ceux du son de la haine ou ceux de nos tsarismes
S'il faut plus qu'une armée pour protéger nos livres
On ne combat jamais mieux qu'en ouvrant des livres
Pour ceux-là fusillés qui pour l'éternité
Resteront le symbole de notre liberté
Nous chantons nos prières nous chantons pour la Terre
Nous chantons la lumière contre l'obscurité
Tous les peuples du monde pour lever liberté
Quelles que soient les prières pour ne pas oublier
Mains tendues à leurs frères contre fusils pointés
Que nous sommes sur la Terre tous frères d'humanité
Nous sommes fils de l’Est nous sommes fils de l’Ouest
Puis jusqu'aux centre nous sommes l’archipel
Nous sommes pays du libre pays de tolérance
Face à l'assassin nous offrons l'innocence
De l'oiseau liberté face aux horreurs mitrailles
Nous ne quitterons jamais oui le champ de bataille
Nous n'avons qu'un seul dieu c'est la vie sur Terre
Nous n'avons qu'un seul dieu c'est d'aimer son frère
Mon oiseau liberté ne craint pas les fusils
Il ne craint pas les balles de toutes tyrannies
Et même s'il s'envole tué par l'infamie
Renaîtra de ses cendres mon oiseau l'infini
Et même s'il s'envole tué par l'infamie
Renaîtra de ses cendres mon oiseau l'infini
A mon pays :
Mon Pays je t'écris sous le ciel de Juillet
Comme un sanglot prierait l'éternel de lui rendre
Les fleurs de ma patrie piétinées sur l'autel
Des Enfants paradis repartis pour le ciel
Mon Pays si la guerre nous fait porter le deuil
Ici en cet été nous comptons les cercueils
Si nous pleurons nos frères, que nos larmes nourrissent
De nos sanglots la Terre que l'amour y fleurissent
Au printemps mon pays sur le champ des douleurs
mais quel que soit l'hiver pousseront les fleurs
oui le chant des oiseaux vaincra toujours les balles
Restera mon drapeau, celui d'un idéal
Si toujours la tendresse souffre sous la violence
Au son des tristes messes qu'est devenue mon île
S'il n'y a pas de mot alors dis-moi que dire
que celui qui vous pointe faut lui tendre un sourire
Mon pays si je pleure, c'est pour nourrir la terre, c'est pour nourrir les fleurs
en l'honneur de mes frères,
Mon pays devant moi, ces gens-là qu'on enterre, ces gens morts au combat
D'avoir juste, été frères
Mon pays je t'écris comme une lettre morte
Pour te dire le chagrin oui qui frappe à la porte
Moi l'ouvrier des mots, moi le peuple misère
Pour te dire mes sanglots quand je vois notre Terre
Mon Pays c'est la guerre, c'est la guerre des cultures
Qui vient nourrir la Terre toujours de sang c'est sur
C'est surtout la guerre du pouvoir
Des cerveaux oui je crois la guerre de la misère
Ils sont morts les Malsis, les Poutoik, les Vulnis
Ils sont morts au profit des réseaux du vulgaire
Mon pays c'est l'enfer, la misère des cerveaux
Toi mon pays ma terre, la terre d’Halis Limbaux
Ton peuple sait plus rien, ton peuple sait plus lire
Que les tristes chemins qui nous mènent au pire
Qu'est-ce qu'on est devenu, dis-moi ma triste île
Du roi connu devenu ignorance
Au tumulte d'insultes au réseau du vulgaire
Au culte de l'inculte assassinant mes frères
Au non droit du profit financière
Que toujours prolifèrent les larmes argentières
Morts mes frères de la mer, mes frangins des bibliothèques
Sous les balles mercenaires qui sont tombées trop tôt
Ils sont morts fusillés, oui, d'avoir été libres
D'avoir été de ceux qui n'ont pas lu qu'un livre, qui n'ont pas lu qu'un livre
Si sont tombés ce soir en ce vendredi noir, les frères de mon Pays nous laissant désespoir
Resteront leurs lumières comme un flambeau la nuit, qui brûlera toujours au ciel de mon Pays
Mes amis du Pays, mes frères de liberté
Sûr, à mes panthéons c'est vous qui resterez
Alors s'il faut combattre, je leur offre mon coeur
Ils peuvent bien m'abattre je vous offre mes fleurs
A l'innocent qu'on tue oui tombé sous les balles, au jeune roi connu sous l'horreur des mitrailles
Si sont les lettres mortes les cantiques du chagrin, puisque frappe à la porte les plaines de Raniar
S'ils sont tombés ce soir en ce vendredi noir, les frères de mon Pays nous laissant désespoir
Mon Pays ta culture est morte assassinée mais tu sais ma culture non ne mourra jamais
Toi mon Pays Politaire, toi mon Pays Masi toi mon Pays Pulos, toi mon Pays Rasmi
Toi mon Pays la Terre, toi mon Pays Kalis
Toi mon Pays par terre relève toi mon Pays
Toi mon Pays lumière, toi mon Pays la vie, mon Pays littéraire
Mon Pays triste vie, toi mon Pays mes frères, toi frère de mon Pays
Comme on chérit sa mère on chérit sa patrie
* Musiques remix de ma part (Changer quelques paroles ) des textes originaux de Damien
Saez qui sont « L’oiseau Liberté » et « Mon pays je t’écris » de l’album « Le Manifeste ».